République dominicaine

La République dominicaine, en espagnol República Dominicana, est un pays des Grandes Antilles. Elle occupe à peu près les deux tiers de l'île d'Hispaniola, en mer des Caraïbes, Haïti occupant le tiers ouest de l'île.


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République dominicaine

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  • Le territoire de l'actuelle République dominicaine est issu d'un partage effectué à la.... Il n'existe pas davantage de loi linguistique dans le pays.... (source : tlfq.ulaval)
  • ... Relations de l'UE avec la République Dominicaine. La République dominicaine est un pays à moyens revenus de 9, 6 millions d'habitants.... (source : ec.europa)
  • La République Dominicaine est , depuis plusieurs années, ouverte aux investisseurs étrangers. Les dirigeants du pays ont mis en place des conditions… (source : kezako)
República Dominicana (es)
République dominicaine (fr)
Drapeau dominicain Armoiries dominicaines
(Drapeau dominicain) (Armoiries dominicaines)
Devise nationale  : Dios, Patria, Libertad
(en français : Dieu, Patrie, Liberté)
carte
Langue officielle Espagnol
Capitale Saint-Domingue
18°29′N 69°55′W / 18.483, -69.91718°29′N 69°55′W / 18.483, -69.917
Plus grande ville Saint-Domingue
Forme de l'État République
 - Président Leonel Fernández
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 127e
48 730 km2
1, 6
Population
 - Totale (2008)
 - Densité
Classé 84e
9 507 133 hab.
188.5 hab. /km2
Indépendance
 - Date
De Haïti
27 février 1844
Gentilé Dominicain (e) s



Monnaie Peso dominicain (DOP)
Fuseau horaire UTC -4
Hymne national Quisqueyanos valientes
Domaine internet . do
Indicatif
téléphonique
++1 809 et +1 829


La République dominicaine, en espagnol República Dominicana, est un pays des Grandes Antilles. Elle occupe à peu près les deux tiers de l'île d'Hispaniola, en mer des Caraïbes, Haïti occupant le tiers ouest de l'île. L'espagnol est la langue officielle de ce pays qui compte à peu près 9, 2 millions d'habitants.

Nom du pays

Le nom de République dominicaine a été institué par la constitution de 1844 qui débute ainsi : «Les députés des peuples de l'ancienne partie espagnole de l'île de Saint-Domingue décrètent...». Son origine se trouve dans le nom de la capitale, Saint-Domingue (Santo Domingo en espagnol), lui-même tiré de saint Dominique de Guzmán.

La République dominicaine n'a pas d'appellation officielle courte. Cependant, il en existe plusieurs officieuses :

Histoire

Habitée par les Taïnos depuis le VIIe siècle, le territoire de la République dominicaine a été atteint par Christophe Colomb en 1492 et devint le site des premières colonies européennes en Amérique, Saint-Domingue devenant la première capitale espagnole au Nouveau Monde.

Après trois siècles de règne espagnol, avec un interlude français et haïtien, le pays devint indépendant en 1821 mais fut rapidement repris par Haïti. Victorieux lors de la guerre d'indépendance de la République dominicaine en 1844, les Dominicains eurent néenmoins de nombreuses difficultés à parvenir à une stabilité politique durant les 72 années suivantes. Les États-Unis occupèrent le pays de 1916 à 1924 et , après une période de 6 ans de calme et de prospérité sous Horacio Vásquez Lajara, s'en est suivie la dictature de Rafæl Trujillo jusqu'en 1961.

Parvenu au pouvoir le 23 février 1930 suite à un coup d'État, le despote Rafæl Leónidas Trujillo Molina régna sans partage jusqu'à son décès. Il changea le nom de la capitale du pays (Saint-Domingue) en Ciudad Trujillo, s'appropria à son bénéfice et celui de sa famille l'essentiel des terres arables. Son régime fut marqué par la répression, l'usage de la torture et le meurtre politique. En 1937, il ordonna le massacre de 15 000 Haïtiens. Dès août 1960, l'Organisation des États américains (ŒA) imposa des sanctions diplomatiques à son encontre estimant qu'il était complice de la tentative d'assassinat du président vénézuélien Rómulo Betancourt. Le 3 août 1960, Joaquín Balaguer Ricardo, qui depuis 1935 avait été à divers titres au service du régime Trujillo, devint «président constitutionnel» fantoche au service de Trujillo. Au bénéfice de sa position au sein de l'appareil d'État, il réussit à prendre le pouvoir suite à l'assassinat le 30 mai 1961 de Trujillo (La Fiesta del chivo). Il fut néanmoins rapidement renversé.

La première élection libre depuis près de quarante ans porta au pouvoir Juan Bosch, chef du Parti révolutionnaire dominicain (PRD). Ce dernier fut à son tour renversé par un coup d'État militaire. Particulièrement rapidement la situation devint confuse et la dernière guerre civile du pays se solda en avril 1965 par une occupation des forces armées des États-Unis. Cette confusion est habituellement mise en relation avec le fait que Bosch était perçu comme procastriste.

Balaguer remporta les élections de juin 1966 et fut, aux termes d'élections fortement influencées par la violence politique d'État au service d'une dictature, réélu en 1970 et en 1974.

En 1978, Silvestre Antonio Guzmán Fernández, candidat du Parti révolutionnaire dominicain (PRD), fut élu. Il laissa la place en 1982 à Salvador Jorge Blanco, aussi membre du PRD.

Balaguer retrouva un pouvoir de moins en moins dictatorial suite à l'élection présidentielle de 1986, et fut réélu en 1990 et en 1994. Cette dernière élection aux résultats serrés fut, aux dires des observateurs internationaux, suffisamment entachée d'irrégularités pour que uniquement deux ans plus tard, la constitution soit modifiée et de nouvelles élections organisées.

Celles-ci conduisirent à l'élection du candidat du Parti de la libération domicaine (PLD ; centre-droit) Leonel Fernández Reina, âgé de 43 ans.

En 2000 c'est le candidat PRD (membre de l'international socialiste) Hipólito Mejía Domínguez, opposé, d'une part, à Danilo Medina, candidat du PLD - Leonel Fernández ne pouvant se présenter pour un second mandat au vu de la constitution - et , d'autre part, à Balaguer, candidat du Parti réformiste social chrétien (PRSC ; conservateur), qui accéda au pouvoir. Balaguer, âgé de 93 ans, obtint plus de 24 % des voix et manqua de peu la possibilité de provoquer un deuxième tour.

Balaguer décéda le 14 juillet 2002, mettant ainsi fin à son implication dans une très longue transition vers la démocratie.

Hipólito Mejia, candidat après une modification de la constitution lui servant à se présenter pour un second mandat, perd l'élection présidentielle de 2004 au profit de Leonel Fernández.

Aux élections législatives du 16 mai 2006, le PLD, parti de Leonel Fernández, obtient des électeurs dominicains une majorité au Sénat ainsi qu'à la Chambre des députés.

Leonel Fernández est réélu président de la République lors des élections du 16 mai 2008.

Politique

Comme son nom l'indique, ce pays est une république de type présidentiel. L'ensemble des personnes de plus de 18 ans peuvent voter, de même que les personnes mariées, quel que soit leur âge. Par contre, les policiers et les militaires ne peuvent pas voter.

Le pouvoir exécutif est représenté par un président et un vice-président élus pour un mandat de 4 ans. L'élection présidentielle se déroule chaque année multiple de quatre (2008, 2004, 2000, etc. ), à la date du 16 mai.

Le pouvoir législatif est exercé par le Congrès national de la République dominicaine, composé de deux chambres : le Sénat et la Chambre des députés. Le Sénat compte 32 sièges et la Chambre des députés, 178. Les élections législatives sont organisées l'ensemble des années paires non divisibles par quatre, au suffrage direct.

Subdivisions

La République dominicaine se divise en 31 provinces, plus la capitale, Santo Domingo, qui occupe le District National.

Géographie

Carte de la République dominicaine

Saint-Domingue la capitale et plus grande ville, est la plus ancienne ville des Caraïbes et du Nouveau Monde. Santiago de los Caballeros est la seconde plus grande ville.

Le relief de la République Dominicaine est particulièrement varié, avec 5 massifs montagneux, des hauts plateaux, des forêts tropicales humides et touffues donnant naissances à de nombreux cours d'eaux et lacs, des vallées verdoyantes, des régions particulièrement arides et désertiques. Le pays est traversé par trois chaînes montagneuses principales :

Au sud-ouest , le lac salé, Enriquillo, est à 44 mètres au-dessous du niveau de la mer, le point le plus bas du pays.

Le littoral dominicain couvre sur 1633 km, de la côte Atlantique au nord, à la mer des Caraïbes au sud, avec près de 600 kilomètres de plages propices à la baignade. Le pays compte aussi de nombreux parcs nationaux, dont certains comme le parc national Armando Bermúdez permettent la randonnée ou d'autres comme le parc de Los Haïtises les excursions à travers la mangrove.

Les cinq principaux aéroports accueillant de nombreux touristes en provenance d'Amérique du Nord et d'Europe sont localisés à Saint-Domingue, Punta Cana, Puerto Plata, La Romana et El Catey à Samana.

Distances en km des principales villes
Nom Barahona Higüey La Romana Las Terrenas La Vega Montecristi Nagua Puerto Plata Punta Cana Samana San Francisco de Macoris San Pedro de Macoris Santiago de los Caballeros Santo Domingo (Saint-Domingue) Sosua
Barahona 0 345 245 310 415 275 345 355 365 410 400 280 275 305 200 391
Higüey 345 0 290 35 386 265 415 320 355 60 385 280 70 290 145 410
245 290 0 265 178 30 165 135 95 365 205 65 215 50 155 143
La Romana 310 35 265 0 335 225 375 285 320 105 355 245 35 255 110 350
Las Terrenas 415 386 178 355 0 149 290 48 243 435 40 110 297 179 225 169
La Vega 275 265 30 225 149 0 145 110 90 335 175 40 195 36 125 124
Montecristi 345 415 165 375 290 145 0 240 135 480 305 170 345 115 270 139
Nagua 355 320 135 285 48 110 240 0 140 390 65 70 245 125 180 122
Puerto Plata 365 355 95 320 243 90 135 140 0 425 210 110 285 69 215 25
Punta Cana 410 60 365 105 435 335 480 390 425 0 455 345 140 365 205 450
Samana 400 385 205 355 40 175 305 65 210 455 0 135 315 190 245 155
San Francisco de Macoris 280 280 65 245 110 40 170 70 110 345 135 0 200 55 135 158
San Pedro de Macoris 275 70 215 35 297 195 345 245 285 140 315 200 0 225 70 321
Santiago de los Caballeros 305 290 50 255 179 36 115 125 69 365 190 55 225 0 155 94
Santo Domingo (Saint-Domingue) 200 145 155 110 225 125 270 180 215 205 245 135 70 155 0 240
Sosua 390 410 143 350 169 124 139 122 25 450 155 158 321 94 240 0

Économie

L'économie est essentiellement dépendante de l'agriculture et du tourisme. Le tourisme prend une importance croissante depuis les années 1990. Le tourisme représente plus d'un milliard de dollars et les envois des expatriés, essentiellement des États-Unis, représentent 1, 5 milliard de dollars (2000). Le tourisme et les envois de l'étranger forment tous deux d'importantes sources de devises.

En 1999, le PIB a augmenté de 8, 3% et l'inflation a atteint 5%.

En 2003 et 2004, le pays a connu, sur fond de divers scandales dont celui de la banque BANINTER, une grave crise financière conduisant à une forte dévaluation du peso dominicain (dont la parité est passée d'environ 16 pesos dominicains pour un dollar américain à 50 pesos dominicains pour un dollar américain), une inflation importante et une crise de l'endettement. Cette crise financière s'est accompagnée d'une baisse énorme du niveau de vie des habitants.

Le changement d'administration suite à l'élection présidentielle de 2004, au terme de laquelle le président sortant n'a pas été réélu, a redonné confiance aux intervenants internationaux, l'année 2004 se terminant par un rebond du peso dominicain (28, 5 pesos dominicains pour un dollar américain). En 2005 et 2006, le pays a renoué avec une forte croissance, la situation macroéconomique paraissant stabilisée.

Le Larimar, pectolite de couleur bleu qui se trouve seulement en République dominicaine, est aussi énormément pour l'économie du pays, bien des habitants vivent de son extraction minière.

Le 22 novembre 1916, le prêtre Miguel Domingo Fuertes de Loren de la paroisse de Barahona a demandé la permission au ministère de la République dominicaine d'explorer et d'exploiter une mine qu'il avait découvert et qui contenait une certaine roche bleue. Etant donné que personne ne connaissait ce dont il parlait, la demande a échoué et la découverte de la pierre bleue a été retardée.

Le gisement de Larimar fut retrouvé en 1974 mais exploité qu'à partir de 1976. Deux habitants du village de Los Chupaderos, à à peu près 10 Km de la ville de Barahona, avaient remarqué une couleur bleu clair sur le sable de la plage et au fond du fleuve de Bahoruco qui se jetait dans la mer des Caraïbes. En remontant le courant à pied, ils ont ainsi découvert le filon localisé en amont, au sommet d'une montagne recouverte d'une végétation luxuriante de type tropical. Le nom de LARIMAR a été donné par Miguel Méndez en associant le nom de sa fille LARIssa, et la mer MAR en espagnol.

La mine de Los Chupaderos forme l'unique mine de Larimar connue dans le monde et le larimar fut classé en 1979 comme pierre semi-précieuse. La mine est scindée en deux parties : D'un côté l'exploitation faite par l'état est mécanisée, de l'autre des petits exploitants locaux qui travaillent avec des moyens archaïques.

On évalue la qualité de la pierre selon sa coloration : plus la pierre est d'un bleu profond, plus elle est précieuse.

Des colorations verdâtres sont aussi connues mais ne sont pas bien reconnues, à moins que le vert soit intense. La cristallisation de cette pectolite s'est faite au sein de cheminées volcaniques où la matière incandescente a été poussée par le gaz. Par conséquent, l'exploitation du Larimar dépend de la localisation de ces cheminées. On le trouve aussi associé à d'autres couleurs et d'autres minéraux. Les colorations rouges dans le Larimar indiquent des traces de fer. Il convient de noter que les pectolites sont photosensibles, c'est pourquoi le Larimar perd sa coloration bleue au fil des années.

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

La population s'élève à 9 884 371 habitants (estimation 2010[1]).

Environ la moitié des habitants vivent dans les zones rurales, une grande partie d'entre eux sont des petits propriétaires terriens (2000).

Les Haïtiens forment le groupe d'étrangers principal. Le catholicisme est la religion de 95 % de la population[2].

En 2010, le taux de croissance était de 1, 489 %, le taux de natalité 22, 39 naissances pour 1 000 habitants, le taux de mortalité 5, 28 pour mille habitants et le taux de fécondité était de 2, 73 enfants par femme[2].

Énormément ont émigré aux États-Unis d'Amérique depuis les années 1960, surtout Washington Heights à New York est surnommé les hauteurs Quisqueya.

La République dominicaine compte aussi entre 500.000 et 700.000 immigrés haïtiens qui vivent principalement dans des bateys près des champs de culture de la canne à sucre. Les Haïtiens forment la communauté la plus pauvres de ce pays. Énormément d'entre eux ne parlent que le créole haïtien qui forme la seconde langue du pays après l'espagnol[3].

Culture

La tumba, la bachata et le merengue sont des styles musicaux originaires de la République dominicaine. Le carnaval en République dominicaine a toujours des caractères d'originalité.

Le baseball est un sport populaire. La République dominicaine apporte, devant le Japon, le plus grand nombre de joueurs étrangers au championnat professionnel de baseball de la Ligue majeure de Base-ball aux États-Unis.

Fête nationale : 27 février

La canne à sucre, avec la distillation du rhum, et le tabac font aussi partie de la culture dominicaine. Plus de 50% du tabac en République dominicaine est produit à Villa Gonzalez, petite commune d'environ 30 000 habitants (2002) localisée dans la Cibao, qui représente par conséquent la capitale du tabac dominicain.

feather men, carnival Dominican Republic. photographer: www.hotelviewareaÀm, Carnaval en République dominicaine whip men, carnival Dominican Republic. photographer: www.hotelviewareaÀm, Carnaval en République dominicaine taino girls, carnival Dominican Republic. photographer: www.hotelviewareaÀm, Carnaval en République dominicaine

Carnaval en République dominicaine, 27 février.

De nombreux Dominicains sont descendants d'esclaves africains. Les disparités de richesse sont particulièrement fortes et les blancs (descendants d'Espagnols) sont de loin les plus riches alors que les Noirs et les Métis (mélange d'Indiens tainos, Africains et Espagnols) occupent le plus souvent le bas de l'échelle sociale. Néanmoins, le métissage a été particulièrement important.

Codification

la République dominicaine a pour codes :

Jumelage

Notes et références

  1. Oficina nacional d'estadísticas, population estimée au 30 juin 2010
  2. (en) The World Factbook, «Dominican Republic», CIA, 19 aout 2010. Consulté le 28 aout 2010
  3. Présentation de la République dominicaine

Voir aussi


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