Pérou

Le Pérou, en forme longue la République du Pérou, en espagnol Perú et República del Perú, est un pays localisé à l'ouest de l'Amérique du sud.


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República del Perú (es)
République du Pérou (fr)
Drapeau du Pérou Armoiries du Pérou
(Drapeau du Pérou) (Armoiries du Pérou)
Devise nationale  : Firme y Feliz por la Unión[1], [2]
carte
Langues officielles
Capitale Lima
12°02′S 77°01′W / -12.033, -77.017
Plus grande ville Lima
Forme de l'État République présidentielle
 - Président de la République
Vice-Président de la République
Président du Conseil

Alan García
Luis Giampietri
José Antonio Chang
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 20e
1 285 220 km2
0, 4%
Population
 - Totale (2008)
 - Densité
Classé 39e
29 180 899 hab.
22 hab. /km2
Indépendance
 - 28 juillet
de l'Espagne
28 juillet 1821
Gentilé Péruviens, Péruviennes



Monnaie Nuevo sol (PEN)
Fuseau horaire UTC -5
Hymne national Somos libres, seámoslo siempre
Domaine internet . pe
Indicatif
téléphonique
+51


Le Pérou, en forme longue la République du Pérou, en espagnol Perú et República del Perú, est un pays localisé à l'ouest de l'Amérique du sud. Entouré par l'Équateur, la Colombie, le Brésil, la Bolivie, le Chili et l'océan Pacifique, il est le troisième plus grand pays du sous-continent par sa superficie : 1 285 220 km². En juillet 2008, 29, 1 millions d'habitants ont été recensés. Lima, une vaste aire urbaine de presque 9 millions d'habitants, est la capitale et la plus grande ville du pays.

Le dispositif politique actuel repose sur la Constitution de 1993. Depuis 2002, le Pérou a été divisé en 24 régions et un important processus de décentralisation a été mis en place. La principale langue parlée est l'espagnol, suivie du quechua et de l'aymara.

Il est membre de l'Organisation de coopération économique Asie Pacifique (APEC) et de la Communauté andine des nations (CAN). Le nuevo sol (nouveau sol) est la monnaie nationale péruvienne depuis 1991, à la place de l'inti.

Nom

Le nom Pérou dérive de Birú, appellation d'un cacique qui vivait près de la baie de San Miguel (Panama), au début du XVIe siècle[4]. Quand des aventuriers espagnols les ont parcourus en 1522, les territoires du chef local étaient la partie la plus méridionale du Nouveau Monde. Les indiens de la zone rapporteront quelques vagues informations sur l'existence d'un riche et lointain royaume[5]. Le nom est rapidement passé dans le langage familier de l'époque pour désigner un territoire légendaire localisé tout au sud de l'isthme de Panama. Par suite, Francisco Pizarro et ses hommes lors de l'occupation de l'Empire Inca en 1532 employeront le nom Pérou pour désigner les nouvelles terres conquises.

Le plus ancien document juridique attestant l'expression Pérou est la Capitulation de Toledo rédigée en 1529. Dans ce texte, le roi Charles Quint concède les territoires à conquérir à Francisco Pizarro avec le titre de «gouverneur de terres et provinces du Pérou et de la ville de Tumbes»[6].

Les premiers documents historiques présentent diverses graphies du mot Perú : Virú, Berú ou Pirú. Durant quelques décennies, ces diverses formes cœxistent et sont employées d'une manière interchangeable, quelquefois dans le même texte.

Histoire

Article détaillé : Histoire du Pérou.

Premières civilisations

Stèle de Raimondi, Civilisation Chavín (Ancash, Pérou)

Les premiers vestiges de présence humaine au Pérou sont découverts dans la grotte Pikimachay et dateraient pour les couches les plus anciennes de 19 000 avant notre ère[7]. Les populations sont alors pour la majorité nomades, vivent de la chasse de camélidés et de la cueillette et s'abritent dans des grottes[8].

Durant la période archaïque tardive, les premiers villages et organisations sociales complexes apparaissent. Ils permettent la naissance de la plus vieille ville du continent et l'une des plus anciennes du monde : Caral[9]. La cité de Caral, un grand centre urbain pourvu de pyramides tronquées au sommet, appartenait à un ensemble de sites archéologiques qui aurait abrité la première civilisation américaine : Caral-Supe ou Norte Chico (entre 2627 et 2100 avant notre ère[10]). Lors de fouilles, divers objets ont été exhumés, tels que des figurines anthropomorphiques en argile crue, des flûtes traversières taillées dans des os de pélican ou de condor[11], ou des cordelettes à nœuds (certainement des quipus).

Vase Portrait Moche, Musée du Quai Branly, Paris

Caractérisées par une nouvelle complexification de l'organisation sociale et des technologies, les cultures de la période dite de «horizon de formation» (2 700-200 av. n. è) développèrent la céramique, le tissage, l'usage de l'or et du cuivre, et la construction de canaux d'irrigation et la culture en terrasse, facteurs déterminants pour l'accroissement du pouvoir étatique. Dans la culture de Chavín (∼1800-300 av. n. è), la vie sociale, économique et rituelle s'organise autour des dieux féroces représentant les grands prédateurs locaux comme le jaguar, le serpent ou le caïman. Le centre cérémoniel, Chavin de Huantar, est un réseau complexe de galeries décorées par des immenses mégalithes ornés. Au plan iconographique, les divinités de la cosmogonie chavín seront présentes dans presque l'ensemble des manifestations artistiques postérieures. Paracas (∼800-200 av. n. è), une culture localisée sur une péninsule désertique portant le même nom, se distingue par ses textiles de grande valeur esthétique et scientifique.

L'effondrement de la culture Chavín ira de pair avec l'affirmation de pouvoirs régionaux, caractérisés par un relatif isolement local. Chaque région abrite alors de petites entités politiques qui adoptent leurs propres modèles de développement culturel, n'ouvrant leurs frontières qu'aux échanges commerciaux. À cette période appartiennent surtout la culture Nazca (∼200 av. n. è- 600è), la culture Huari (600-1 000) et la culture Mochica (∼100-700), l'une de plus importantes organisations politiques de l'ancien Pérou.

L'Empire Inca

Article détaillé : Incas.

La période impériale, aussi nommée Règne des belligérants, succède au déclin de la civilisation Huari, la dernière entité politique régionale. Divers États locaux qui tentent de dominer politiquement leurs voisins apparaissent. Parmi ces États, nous retrouvons la culture Chimú, la culture Chanca, la culture Chincha et enfin, la plus célèbre, la culture inca. Les origines des Incas se mêlent à la légende. Certainement, ils étaient une tribu guerrière quechua du sud de la sierra. Entre 1100 et 1300, ils se déplacent progressivement vers le nord de la région jusqu'à la vallée fertile de Cuzco, occupée alors par des peuples aymaras[12]. L'empire naissant se distinguait par sa condition d'État agraire, au sommet duquel se trouvait l'Inca[13].

«Chaque nation s'habillait avec un vêtement comparable à celui qui portaient les membres de sa communauté[14]»

Cependant, la véritable expansion des Incas débute en 1438, avec Pachacutec (1438-1471), qui entreprend de conquérir les terres voisines. Durant les 70 dernières années de cette période, le royaume de Cuzco forme un vaste empire inca qui couvre sur l'ensemble des Andes. Le génie de Pachacútec se manifesta avant tout dans la législation et l'administration qu'il établit dans l'Incanat[15]. Il aboutit à accomplir l'unité d'un si vaste empire grâce à trois mesures principales. Il préserva l'unité géographique de l'empire en développant un gigantesque réseau de routes (le Qhapaq Ñan) ; puis il fit son unité linguistique en imposant le runa simi ou quechua comme langue officielle ; enfin, grâce à une organisation centrale absolue, il forma l'unité politique impériale[16]. En même temps, il créa une élite capable de l'assister dans son œuvre : les curacas. Pour favoriser la transmission des ordres et le renseignement sur l'état de provinces, on établit un dispositif de «chasquis» ou «coureurs messagers», qui parcouraient les chemins de l'Empire.

À la fin du XVe siècle, l'Inca Pachacutec transmet le pouvoir à son fils Tupac Yupanqui († 1493), qui étend l'Empire jusqu'à l'actuel territoire équatorien. Sous le règne de son fils, Huayna Capac († 1527), les frontières de l'Empire Inca sont repoussées jusqu'à la frontière de l'actuelle Colombie. Une guerre de succession éclate entre les deux fils de Huayna Capac, Huascar et Atahualpa. Ce dernier est parvenu à battre les troupes de son frère, au moment où les conquistadores arrivent au Pérou.

La conquête et la vice-royauté

Mise à mort de l'Inca Atahualpa en 1533 (Guaman Poma de Ayala)
La Vice-royauté du Pérou en 1650 et 1816 (territoires conquis en vert ou marron obscur et territoires peu explorés ou de jure en vert ou marron pâle)

Quand les troupes de Francisco Pizarro arrivèrent en 1531, l'empire inca était déchiré par une guerre civile. Le 16 novembre 1532, durant la bataille de Cajamarca, Pizarro captura l'empereur Atahualpa et le fit exécuter. Il faudra cependant plus de quarante ans pour briser les dernières tentatives de résistance : le dernier Inca de Vilcabamba, Tupac Amaru, fut capturé et exécuté en 1572.

Les Espagnols instituèrent le dispositif de l'encomienda : les Amérindiens devaient payer un tribut, dont une partie allait à Séville. Les encomenderos étaient chargés aussi de les christianiser. Comme gouverneur du Pérou, Pizarro abusa de l'encomienda en accordant à ses soldats et compagnons un pouvoir quasi infini sur les populations autochtones qui furent obligées à travailler sans rétribution dans des mines et des champs. Pizarro fut assassiné en 1541 par une faction menée par Diego de Almagro, surnommé el Mozo. En 1543, le roi Charles Quint pour réagir aux luttes intestines entre les conquistadores envoya Blasco Núñez Vela comme premier vice-roi. Il sera à son tour tué par Gonzalo Pizarro, le frère du premier Pizarro. Finalement, un nouveau vice-roi, Pedro de la Gasca parvint à restaurer l'ordre et exécuta Gonzalo Pizarro après sa capture. 39 vice-rois ont succédé à Núñez Vela et ont gouverné la vice-royauté entre 1544 et 1824.

Francisco de Toledo (1569-1581) fut celui qui organisa l'État colonial et fonda les «réductions» ou cités d'Indiens où ils furent regroupés. Au niveau local, les encomenderos étaient désormais sous l'autorité des curacas. Une pyramide hiérarchique permit ainsi de contrôler l'ensemble des villes et villages. Le recensement sous le dernier Quipucamayoc ou «maître du quipu» indiquait qu'il y avait 12 millions d'habitants dans l'Empire Inca. 45 années plus tard, le recensement du vice-roi Toledo, montrait qu'il en restait 1, 1 million[17]. Les villes Incas reçurent des noms catholiques et furent reconstruites selon le modèle espagnol. Elles comportaient une place centrale et une église ou cathédrale en face d'un bâtiment officiel. Quelques villes, telle Cuzco, gardèrent leurs fondations d'origine inca. Certains sites incas, tel Huánuco Viejo, furent abandonnés au profit de villes à plus basse altitude.

La Coronation de la Vierge (Bernardo Bitti), Église de San Pedro de Lima

Après l'établissement de la vice-royauté, le Pérou devint l'une des premières sources de la richesse pour l'Espagne. La ville de Lima, fondée par Pizarro le 18 janvier 1535 sous le nom de Ciudad de los Reyes ("la Ville des Rois"), devint la capitale et une ville puissante qui avait sous sa juridiction toute l'Amérique du Sud à l'exception du Brésil dominé par les Portugais. Au XVIIe siècle, Lima abritait une université et était la principale place forte de l'Espagne sur le continent américain. L'ensemble des richesses coloniales passaient par Lima, puis par l'isthme de Panama avant d'arriver à Séville, en Espagne.

Au XVIIIe siècle, devant la difficulté de l'administration d'un territoire immense, se réaliseront reconstitues dans la structure politique coloniale ("les réformes bourboniennes"). En 1717, la Vice-royauté de Grenade fut constituée : elle regroupa la Colombie, l'Équateur, le Panama et le Venezuela. En 1776, une nouvelle vice-royauté vit le jour, la Vice-royauté du Río de la Plata : elle regroupait l'Argentine, la Bolivie, le Paraguay et l'Uruguay.

L'Indépendance

La proclamation de l'Indépendance par le général José de San Martín le 28 juillet 1821 à Lima

Entre 1780 et 1781, la vice-royauté du Pérou rencontra la plus violente insurrection de son histoire[18]. Dirigée par Túpac Amaru II, un cacique du Cuzco, l'insurrection était à l'origine une révolte fiscale, mais particulièrement vite se transforma en un mouvement qui revendiquait l'autonomie du territoire comparé à la Couronne espagnole[19]. Túpac Amaru arriva à réunir une armée de près de 50 000 hommes, composée surtout d'Amérindiens et de métis. Après quelques batailles, la révolte fut écrasée de manière extrêmement violente. Le 18 mai 1781, José Gabriel Túpac Amaru II fut écartelé et décapité à Cuzco, mais il devint au cours du XXe siècle une figure importante de la lutte pour l'indépendance et de la liberté.

Le processus d'indépendance prit définitivement son élan avec le soulèvement des propriétaires terriens d'origine espagnole. José de San Martín et Simón Bolívar étaient à la tête des troupes rebelles. Après avoir débarqué dans la baie de Paracas, San Martín s'empara de Lima et déclara, le 28 juillet 1821, l'indépendance du Pérou comparé à l'Espagne. L'émancipation devint effective en décembre 1824, quand le général Antonio José de Sucre battit les Espagnols dans la bataille d'Ayacucho. Après la victoire de Sucre à Ayacucho (9 décembre 1824), une scission sépara le pays en Haut-Pérou resté fidèle à Bolivar (maintenant, la Bolivie) et bas Pérou (le Pérou actuel).

Les conflits frontaliers entre le Pérou et l'Équateur débutèrent à partir des années 1830. Quatre guerres éclatérent entre ces pays entre 1858 et 1995, guerre de 1858-1860 ; guerre de 1941-1942; la guerre du Paquisha en 1981 et la guerre du Cenepa en 1995.

Malgré la domination d'une oligarchie de propriétaires terriens, l'esclavage des noirs et le tribut des indiens furent abolis par le caudillo Ramón Castilla (1845-1851 et 1855-1862). Entre 1840 et 1879, le guano du Pérou, récolté par des compagnies privées ou publiques sur les côtes, généra d'énormes richesses car le pays bénéficia pendant cette période du monopole mondial de ce fertilisant. La vie politique était alors une succession de périodes démocratiques, de coups d'État et de dictatures.

L'Espagne n'abandonna pas totalement ses ambitions coloniales et fit toujours de vaines tentatives comme lors de la guerre hispano-sud-américaine. Après la bataille de Callao, elle reconnut l'indépendance du pays en 1880, établit des relations diplomatiques et signa un traité de paix et d'amitié définitif la même année. La guerre contre l'Espagne marquait pour le Pérou la consolidation de son indépendance.

Entre 1879 et 1883, le Pérou mena aux côtés de la Bolivie la Guerre du Pacifique. La guerre éclata quand le Chili envahit le port bolivien d'Antofagasta. La Bolivie déclara la guerre au Chili et le Pérou, par un traité réciproque de défense, entra à son tour dans le conflit. Malgré l'infériorité navale, le capitaine du navire Huascar, Miguel Grau, maintint sous pression la flotte chilienne pendant plusieurs mois. Le Huascar fut finalement pris par les Chiliens en octobre 1879. Au cours de la campagne terrestre, le Pérou connaîtra quelques victoires, mais en 1881 les troupes chiliennes entrèrent dans Lima. La guerre prit fin le 20 octobre 1883 par le traité d'Ancón et fit perdre au pays la région de Tarapacá.

Politique

Article détaillé : Politique du Pérou.
Congrès de la République (Lima)

Le Pérou est une République «démocratique, sociale, indépendante et souveraine» (art. 43 de la Constitution de 1993). La constitution de 1993 consacre le principe de la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire et fonde un régime présidentiel monocaméral :

L'Assemblée constituante de 1822 est la première assemblée constituante péruvienne, instituée par 79 députés élus proportionnellement selon la population de chaque département. Lors de la première séance, les députés prêtèrent le serment de défendre l'intégrité territoriale du pays et «de le libérer de ses oppresseurs». L'achèvement de l'Acte constitutionnel fut complexe : la première Constitution fut adoptée le 12 novembre 1823. Les premières constitutions établirent une démocratie nominale et censitaire, où les analphabètes et les femmes n'étaient pas habilités à voter. Le 7 septembre 1955, le Congrès de la République promulgua une loi, qui donnait pour la première fois aux femmes péruviennes le droit de voter et d'être élues.

Partis politiques

Les élections générales qui ont eu lieu le 9 avril 2006 ont désigné le Président de la République, 5 représentants au Parlement andin, et 120 représentants au Congrès de la République pour la période 2006-2011. Lors des élections, Union pour le Pérou (UPP) l'a emporté dans les régions andines, l'Amazonie et le sud du pays, l'APRA a bénéficié du soutien de son fief électoral respectant les traditions, la région côtière du Nord, et la région de la capitale Lima. Les 120 sièges ont été attribués aux partis ou alliances ayant obtenu plus de de 4 % des votes : Unión por el Perú (UPP), 45; Alliance populaire révolutionnaire américaine, 36; Unidad Nacional, 17; Alianza por el Futuro, 13; partis restants, 9. Les principaux partis sont les suivants :

Divisions administratives

Article détaillé : Régions du Pérou.

Le 19 novembre 2002, le Pérou adopta la Loi organique de gouvernements régionaux («Ley Orgánica de Gobiernos Regionales»). Point de départ de la déconcentration d'un pouvoir administratif fortement centralisé, la loi vise à définir les principes régissant les administrations régionales et détermine les compétences entre municipalités, administrations régionales et l'État. Depuis, le pays est divisé en 25 régions (divisées elles-mêmes en provinces), auxquelles il faut ajouter la province de Lima, entité au statut spécifique, différente de la région de Lima.

Le district est la plus petite division administrative. Chaque district est dirigé par une municipalité, avec à sa tête un maire. Les gouvernements régionaux sont composés d'une présidence régionale, d'un conseil et d'un conseil de coordination :

Régions du Pérou

Article détaillé : Régions du Pérou.

Géographie

Article détaillé : Géographie du Pérou.

Le Pérou occupe une surface de 1 285 220 km² et possède 2 414 km de côtes.

Le climat est tropical à l'est , désertique et sec à l'ouest . Ces déserts côtiers sont génèrés par la présence d'un courant océanique sud-nord, par conséquent froid, qui remonte la côte Pacifique en bloquant l'évaporation et la formation de perturbations pluvieuses. Dans les Andes (chaîne de montagnes) le climat est tempéré à froid selon l'altitude. Parmi les volcans importants, on trouve El Misti et Ubinas. Le Huascarán, qui s'élève à 6 768 mètres, est le point culminant du pays dans la Cordillère occidentale.

Parmi les ressources naturelles, on trouve le cuivre, l'argent, l'or, le pétrole, le minerai de fer, le charbon et les phosphates. La pêche forme aussi une importante ressource naturelle mais aussi les fruits des arbres.

Le pays est sujet aux tremblements de terre. Les inondations et glissements de terrain sont dus au phénomène El Niño. Il existe une activité volcanique dans la zone volcanique centrale des Andes localisée au sud du pays.

On peut distinguer trois grandes zones naturelles :

Hydrographie

C'est au Pérou que prend naissance l'un des plus longs fleuves du monde, l'Amazone, qui, avant de pénétrer au Brésil traverse toute la selva péruvienne. Il capte les eaux de tout le versant oriental de la Cordillère des Andes.

Sur le versant occidental, se trouve le bassin de l'Océan Pacifique, où viennent se jeter toute une série de petits fleuves descendus des hauteurs de la Cordillère. Parmi ceux-ci, l'un retient spécifiquement l'attention, le Río Rímac, reconnu comme l'un des fleuves principaux du Pérou, non par son débit d'eau — assez faible — ni par la taille de son bassin, mais parce qu'il approvisionne en eau et électricité la métropole de Lima, où se concentre plus du tiers de la population du pays (10 millions d'habitants à Lima sur 28 millions au Pérou). L'approvisionnement en eau de la capitale péruvienne est un des problèmes critiques que les autorités ne sont pas parvenues à résoudre au cours des dernières décennies, et chaque jour il devient — avec l'explosion démographique — plus aigu, nécessitant de habituelles coupures dans la distribution de l'eau.

Au sud, un troisième bassin, celui du Lac Titicaca, le plus vaste lac d'Amérique du Sud et le plus haut lac navigable au monde, perché entre 3 600 et 4 500 mètres d'altitude sur les plus hauts plateaux andins, entre Pérou et Bolivie, draine les eaux de quatre bassins : le lac Titicaca (T), le fleuve Desaguadero (D), le lac Poopó (P) et le salar de Coipasa (S). Ces quatre bassins forment le système TDPS, qui couvre sur près de 140 000 km².

Sismicité

Article détaillé : Liste de séismes au Pérou.

Le Pérou est localisé sur une faille sismique, ce qui provoque, chaque année, un certain nombre de tremblements de terre, dont l'intensité reste faible. Le pays a cependant subi quelques séismes majeurs, ayant génèré la plupart de victimes et des destructions énormes, comme celui de Yungay, en 1970, qui fit entre 25 000 et 30 000 morts.

La population est préparée en cas de séisme et régulièrement dans les écoles et les lieux de travail, les mesures de sécurité sont enseignées et des exercices d'évacuation effectués.

Faune et flore

Condor, Valle del Colca

Doté de ressources naturelles exceptionnelles, le Pérou fait partie des dix-sept pays caractérisés par une mégadiversité biologique. Il compte 84 des 117 zones naturelles existantes au monde et , par conséquent, possède 5872 espèces endémiques (parmi lesquelles 118 types uniques d'oiseaux, 113 espèces de reptiles et 60 variétés différentes de mammifères). Du fait de la diversité climatique et topographique, il existe au Pérou une faune et une flore variées. Sur les hauteurs, les lamas côtoient les alpagas et les vigognes. Le chinchilla brevicaudata, présent à l'état sauvage jadis dans les particulièrement hautes Andes a probablement disparu actuellement.

Mais c'est dans la «selva» que la faune est la plus présente. Avec entre autres les jaguars, les tatous, les caïmans, les capybaras mais également des singes ou des milliers d'espèces d'insectes qui vivent dans une végétation luxuriante. La vanille, l'acajou, le caoutchouc participent à cette biodiversité.

Parcs nationaux et aires protégées

Le Pérou dispose d'un vaste réseaux de parcs nationaux, de réserves naturelles et de lieux historiques nationaux. La totalité de ces sites couvre une superficie de 18 283 508 ha, soit 14% du territoire péruvienne. L'INRENA (Institut National de Ressources Naturelles) gère la majorité des aires protégées[24]. Cependant, un nombre croissant d'entre elles sont administrées par les communautés autochtones et par des associations de protection de la nature.

Frontières terrestres

Économie

Article détaillé : Économie du Pérou.

Évolution économique récente

San Isidro, Lima

L'économie péruvienne est parmi les plus performantes de l'Amérique Latine. Le produit national brut (PNB) est passé de 47 767 millions de dollars en 1993 à 127 598 en 2008 [28]. Ce dynamisme repose essentiellement sur les secteurs exportateurs et sur une forte augmentation de la demande interne (12, 3% en 2008), tirée par la consommation et l'investissement public et privé[29].

Depuis la politique d'ouverture lancée il y a désormais 20 ans, l'économie péruvienne a connu de profonds changements. Des privatisations, pour un total de 9, 2 milliards de dollars, essentiellement dans les secteurs de télécommunications et de l'énergie, ont été menées entre 1990 et 2000 et il ne subsiste plus actuellement qu'une quinzaine de grandes entreprises publiques. Outre la fin des contrôles de l'État, les différents gouvernements ont établi une politique monétaire restrictive, et ont mis en place un environnement fiscal favorable pour les investisseurs. Les conséquences de cette politique économique seront positives. Le taux de croissance du PIB a dépassé la barre de 9% en 2008, après une croissance de 8, 9 % en 2007[30]. Le chômage est aussi en baisse : 8, 5% en 2007 contre 9, 4% en 1994.

Après avoir connu une période d'hyperinflation au cours des années 1980, la monnaie péruvienne connaît, quant à elle , une période de stabilité comparé au dollar ainsi qu'aux monnaies européennes. Le taux d'inflation moyen s'est stabilisé autour de 3%, et reste depuis plusieurs années dans les limites de la fourchette fixée par la Banque Centrale du Pérou (entre 1 et 3%). Le taux de dollarisation de l'économie reste cependant élevé, s'établissant à 60% des crédits en 2006 au secteur privé contre 82% en 2000. Parmi les grandes orientations financières, figure un axe majeur : la restructuration de la dette publique tant extérieure qu'intérieure. Elle a permis de voir passer la part de la dette interne en 5 ans de 22 à 29%, traduisant la confiance des marchés dans les obligations d'État. La dette publique globale, à la fin septembre 2007, atteint 31 % du PIB. En termes de compétitivité, le Pérou est reconnu actuellement comme la première économie d'Amérique latine [31].

L'actuel gouvernement a hérité de ses predecesseurs un contexte économique et financière spécifiquement favorable. Dernièrement, pour faire face à la crise économique, l'économie est stimulée au moyen d'un «choc d'investissements» en infrastructures, surtout dans les domaines de l'eau potable (programme Agua para Todos), de l'électrification rurale, des routes, mais aussi dans les domaines de l'éducation et de la santé.

Le respect des principes d'orthodoxie financière et le perfectionnement de la gestion de la dette ont abouti, semble-t-il, à un rétablissement durable des équilibres macroéconomiques ainsi qu'à regagner la confiance des investisseurs, cependant l'économie péruvienne doit affronter deux défis majeurs. Premièrement, le pays reste vulnérable aux fluctuations des prix des produits de base sur les marchés internationaux. Cette vulnérabilité implique une forte volatilité du PIB et cela peut avoir des effets potentiellement négatifs sur la croissance de longe terme et sur le développement socioéconomique. Deuxièmement, la phase conjoncturelle doit être exploitée pour faciliter la création d'un scénario de croissance et redistribution favorable à la lutte contre la pauvreté et au développement humain. Les études montrent qu'une couche de la population reste dans la pauvreté malgré l'essor économique notable que connaît récemment le pays. L'Institut péruvien de statistiques (INEI) avance un chiffre de 36, 2 % pour 2008, perdant plus 7 points en trois ans, et la pauvreté extrême (moins d'un dollar par jour) s'élèverait à 12, 6 % pour la même année [32].

  • Train de la Sierra

Le train de la Sierra est la seconde voie de chemin de fer la plus haute du monde, atteignant 4 871 mètres d'altitude. Le trajet qui relie Lima à Huancayo dure 11 heures. Le train franchit 69 tunnels, 58 ponts et 6 rebroussements. En 1999, la compagnie Ferrocarril Central Andinas a été privatisée. En 2005, les wagons de tourisme ont été rénovés pour perfectionner le confort et le service à bord. Le Train des Andes fait désormais partie des lignes de chemins de fer les plus touristiques du monde[33].

  • Train du Machu-Picchu

Exploité par la compagnie Perurail, le train du Machu-Picchu relie Cuzco à Aguas Calientes (village localisé au pied du Machu Picchu en passant par Poroy et Ollantaytambo. Il existe plusieurs types de train selon le confort choisi : le Backpacker, le Vistadome et le Hiram Bingham.

Transports et télécommunications

Un réseau routier de plus de 80 000km relie l'ensemble des régions du pays. La côte péruvienne est traversée du nord au sud par un axe routier majeur et structurant : la route panaméricaine. Appelée aussi route 001 ou PE-1, cette route longue de 2 700km s'étire de la ville de Tumbes jusqu'à Tacna, au sud du pays.

D'autres deux grands axes longitudinaux sont la Route de la Sierra (Piura-Puno, 3 508km) et la Route de la Selva (Cajamarca-Junín, 2 781km). Une vingtaine d'axes transversaux desservent les villes de la Sierra et de l'Amazonie. Les trois axes longitudinaux mentionnés jusque là finissent par un nombre impair (PE-1, PE-3 pour la Route de la Sierra, PE-5 pou la Route de la Selva), tandis que les routes et autoroutes transversales finissent par un nombre pair (PE-02, PE-04…). Si bien la majorité des axes sont interconnectés, leur construction est longue et coûteuse du fait du relief accidenté.

Il existe aussi deux axes routiers reliant les villes du Pérou et du Brésil. D'un total de 960 km, l'Axe interocéanique sud (nœud fluvial et terrestre) relie le port de Paita au nord du Pérou au port de Manáos au Brésil. Il vise aussi à le perfectionnement de la navigabilité des fleuves du bassin amazonien en unissant l'Atlantique et le Pacifique. La fin de travaux de construction de l'autre axe de transport, l'Intérocéanique sud (plus de 2 600km), devra relier l'Atlantique (surtout la ville d'Acre) et le Pacifique (Sud du Pérou), exclusivement par voie terrestre. Cela implique aussi le perfectionnement des routes existantes et la construction de nouvelles.

Les chemins de fer du Pérou atteignent une longueur totale de 2 100km, dont 240 km de voies appartenant à la société minière Southern-Cooper. L'entreprise Ferrovias Central Andina a pris en charge le réseau central allant du Callao aux Andes Central et qui sert en particulier au transport de minerais. L'entreprise Ferrocarriles Transandinos administre les réseaux du Sud (Cusco-Matarani) et Sud-Est (Cusco-Machu Picchu, consacré au transports de touristes).

La Corporation péruvien d'Aéroports (Corpac) administrait, en 2007, 42 aéroports régionaux (d'un total de 210 que compte le pays). L'Aéroport international Jorge Chávez, l'un de plus modernes du continent, est de loin principal du Pérou. D'autres aéroports importants sont l'aéroport de Cusco; l'aéroport de Trujillo; et l'aéroport d'Arequipa. Le transport fluvial ne concerne que le bassin amazonien, où se trouvent les quatre principaux ports fluviaux : Iquitos, Yurimaguas, Port Maldonado et Pucallpa. Principal est celui d'Iquitos (82% du trafic fluvial total, soit 352 000 tonnes).

D'importantes sommes d'argent ont été injectées dans le secteur des télécommunications ces dernières années. Ces investissements concernent, pour leur grande majorité, l'extension et la densification des réseaux, mais aussi la progression de la couverture des zones rurales. Le taux de pénétration global aujourd'hui est de 80 % dont à peu près 10 % pour les lignes fixes[34]. Une partie importante des lignes (55 %) se trouve dans la capitale, Lima, et le port de Callao. Le parc total de lignes fixes a atteint plus de deux millions lignes au 18 mai 2009[34]. Le nombre de lignes mobiles représente 9, 5 fois le nombre de lignes fixes. Au juin 2009, le parc mobile était estimé à 22, 9 millions abonnés [35].

Population

Évolution démographique

Article détaillé : Démographie du Pérou.

La population du Pérou est estimée en 2009 à 29, 1 millions d'habitants, soit près de 5 % de la population de l'Amérique latine. La population a rapidement augmenté depuis les années 1960 : elle s'est multipliée par trois entre 1960 et 2009, passant de 10, 4 millions à 29, 1 millions d'habitants. Le taux de croissance démographique actuel cependant peut être reconnu comme modéré dans le contexte latino-américain, s'élevant à 14, 4 pour mille pour la période 2005-2010, soit un niveau un peu supérieur à celui de la population latino-américaine estimée en 13, 2 habitants pour mille.

La densité reste faible, le Pérou étant, avec 22 habitants par km2, l'un des pays les moins densément peuplés de l'Amérique. Cette densité est d'ailleurs particulièrement inégale : assez élevée dans la côte (242, 7 habitants par km2 à Lima) et elle est infime dans l'Amazonie péruvienne (2, 4 habitants par km2 dans la région de Loreto et 1, 3 habitants par km2 dans la région de Madre de Dios).

Le redressement économique qu'a connu récemment le pays s'est accompagné d'une baisse assez importante du nombre d'émigrants. Le solde migratoire est passé de -2, 2 % pour la période 1990-2000 à -0, 3 % pour la période suivante (2000-2010). Le nombre de Péruviens résidant à l'étranger s'élèverait à près de 2 millions (2007), soit 7 % de la population. Ils sont installés essentiellement aux États-Unis et dans une moindre mesure au Canada ou en Espagne. À l'heure actuelle, la communauté péruvienne fait partie des dix nationalités les plus représentées aux États-Unis.

Selon la Constitution de 1993, la langue officielle du Pérou est l'espagnol, cependant le quechua, l'aymara et d'autres langues autochtones possèdent un statut de co-officialité dans les parties du territoire, où elles sont prédominantes [36].

Composition linguistique
Langue maternelle Population  %
Espagnol 20 178 227 83, 9
Quechua 3 261 750 13, 2
Aymara 434 370 1, 8
Langues de l'Amazonie 223 194 0, 9
Autres 49 996 0, 2
Source : INEI Flag of Peru.svg (2007) [37]

Santé

L'indice de fécondité est estimé à 2, 6 enfants par femme en 2000-2009, soit un niveau un peu supérieur à la moyenne latino-américaine (2, 5 enfants) [38]. La fécondité reste cependant élevée dans les zones rurales et dans les communautés d'autochtones, tandis qu'elle est plus basse dans les villes. L'espérance de vie est quant à elle estimée à près de 76 ans en 2007 (75 ans pour les hommes et 77 pour les femmes), supérieure d'un peu plus moins de 5 ans à la moyenne de la population mondiale, qui est de 71 ans [39].

Au début des années 1950, près d'un enfant sur huit né au Pérou mourait avant la fin de sa première année. Au cours des décennies suivantes, une chute spectaculaire de la mortalité infantile s'est produite. Le taux est passé de 158, 6 pour mille en 1950 à 43 pour mille en 1996 ainsi qu'à 21 pour mille en 2006 [40].

Ethnologie

Derrière l'apparente unité, la société péruvienne est profondément diverse. La venue de migrants originaires d'Europe, d'Afrique et d'Asie, lors des différentes périodes historiques, a favorisé le mélange de populations. Dès le XVIe siècle, le processus de colonisation est allé de pair avec la mixité des diverses composantes raciales. À cela, il faut ajouter une diminution drastique de la population autochtone au cours des premières décennies de présence espagnole. Décimés par les massacres et les épidémies, le nombre d'Amérindiens au Pérou est passé d'onze millions d'habitants en 1500 à légèrement plus d'un million un demi-siècle après. Le fait que Lima ait été le siège du vice-roi d'Espagne aurait toujours aggravé le sort des Indiens du Pérou [41]. La venue de migrants originaires d'Europe et d'Asie lors des premières années de la République a beaucoup contribué à rendre la société péruvienne toujours plus métissée. Entre 1 849 et 1 874, 80 000 Chinois arrivèrent ainsi au Pérou pour travailler dans les plantations de canne à sucre ou dans les gisements de guano [42].

Fête du Qoyllur Rit'i ou Etoile des neiges (Cuzco)

Selon les estimations, 47 % des Péruviens sont des métis, c'est-à-dire d'origine à la fois amérindienne et européenne, et le pourcentage de population d'origine à prédominance européenne atteindrait 15 % (10% d'ascendance Espagnole (Essentiellement des colons arrivés au cours de la colonie) et 5% d'autre ascendance européenne (Italienne 1, 8%, Française 1, 5 % Allemande et Autrichienne 2%) [43]. Dans certaines régions du Pérou, en particulier sur la côte, on rencontre quelquefois de nombreux métis d'ascendance africaine. La proportion de la population autochtone (ou personnes à prédominance autochtone) varierait entre 30 et 45 % de la population[43]. Cette estimation est spécifiquement complexe à faire car l'Institut national de statistique du Pérou se fonde sur des critères linguistiques et non des critères purement «raciaux». Il fixe ainsi à 15, 9 % le pourcentage des Indiens définis sur un critère linguistique. Actuellement, la majorité des Péruviens se considèrent comme des métis, sans qu'il soit envisageable de tracer des frontières précises entre les différentes catégories[44].

Langues et peuples de l'Amazonie
péruvienne
Ethnie Population Famille linguistique
Ashaninka 88 703 Arawak
Aguarunas 55 366 Jivaro
Shipibo-conibo 22 517 Pano
Chayahuita 21 424 Cahuapana
Quichua 19 118 Quechua
Lamas 16 929 Quechua
Cocama 11 279
Matsiguenga 11 279 Arawak
Ticuna 6 982 non déterminé
Ese'ejja 588 Tacana
Orejon 190 Tucano
Source : INEI Flag of Peru.svg (2007) [37]

Les autochtones sont majoritaires dans les régions andines du pays (Cuzco, Huancavelica, ou Puno). Sur la côte, caractérisée par une forte présence de population métisse ou d'origine européenne, les autochtones sont toujours moins nombreux. De fortes minorités, telles les Ashaninkas, Shipibo-conibos et Aguarunas sont présentes dans l'Amazonie ou le piémont amazonien. Les peuples indiens d'Amazonie ont le plus souvent moins perdu leur culture après la conquête espagnole, car leurs territoires étaient particulièrement complexes d'accès. Au Pérou, la population autochtone n'est représentée par aucun parti politique comme c'est le cas en Équateur ou en Bolivie, où les mouvements autochtones occupent une place essentiel dans le paysage politique.

Les grandes migrations internes depuis les années 1950 ont favorisé toujours plus la mixité de populations. Selon les estimations[45], le pays avait un taux d'urbanisation de 71 % en 2005, inférieur en cinq points à celui de la France (76 %). Le rythme de l'urbanisation est variable d'une région à l'autre. À un extrême, on trouve des régions fortement urbanisées (Lima ou Piura), dans lesquelles la part de la population urbaine s'élève à près de 90 %. L'essentiel de migrants ont convergé vers la capitale, Lima, qui est devenue une ville métissée, un véritable carrefour de cultures régionales.

Aujourd'hui, les média et les intellectuels péruviens parlent d'une culture métisse. Le développement de l'indigénisme a conduit aussi à réévaluer le métissage.

Principales villes

Le Pérou regroupe un ensemble de régions dont la population est de taille particulièrement inégale. Cinq régions uniquement sur vingt-quatre rassemblent en effet plus de la moitié de la population totale (52 %)  : Lima, Piura, La Libertad, Cajamarca et Puno. Lima, avec 8, 4 millions d'habitants, concentre à elle seule presque un tiers de la population du pays (30, 8 %). À l'autre extrême, une dizaine de régions représentent à peine plus de 10 % de la population totale du pays. En 2007, les dix plus grandes villes du Pérou [37] étaient :

  1. Lima (8 472 935)
  2. Arequipa (749 291)
  3. Trujillo (682 834)
  4. Chiclayo (524 442)
  5. Callao (480 000)
  6. Piura (424 442)
  7. Huancayo (380 000)
  8. Iquitos (370 962)
  9. Chimbote (350 000)
  10. Cusco (330 000)

Religion

La grande majorité des péruviens, (89 %), sont catholiques. Plus du 13 % de la population se déclare cependant de différentes organisations évangéliques, dont l'influence ne cesse de croître depuis les années 1980. En 1993, la nouvelle Constitution garantit la liberté de culte, mais souligne : «au sein du régime d'indépendance et d'autonomie, l'État reconnaît l'Église catholique comme un élément important dans la formation historique, culturelle et morale du Pérou» [46].

Chaque année au mois d'octobre, la procession du Seigneur des miracles (el Señor de los Milagros), attire dans les rues de Lima une foule énorme de fidèles drapés de morado (violet). Il serait plus d'un million de Péruviens à participer aux festivités du Cristo Morado. Objet de vénération au Pérou et dans quelques pays d'Amérique latine, le culte au Christ de Pachacamilla (autre nom du Seigneur des miracles) serait la christianisation de dieu Pachacamac[47]. Le culte au Seigneur des miracles est principal du Pérou, mais des autres villes rendent aussi culte à leur patrons. La fête du Corpus Christi mobilise la totalité de la ville de Cuzco, durant les premiers jours du mois de juin, et la Virgen de la Candelaria est une festivité importante dans la région de Puno.

Gustavo Gutierrez, né à Huánuco en 1928, est reconnu comme le pionnier de la Théologie de la libération. Le théologien inspire le mouvement, en 1972, dans un ouvrage du même nom. Influencé par Bartolomé de las Casas et les différents mouvements sociaux du XXe siècle, il développe et approfondit la vision du Salut chrétien comme «choix préférentiel pour les pauvres», vision proclamée par les Conférences épiscopales latino-américaines de Medellin et de Puebla. L'enjeu de la Théologie de la libération n'étant pas uniquement théorique mais également politique, elle fait l'objet d'un débat public bien au-delà du cercle des théologiens. Ce courant théologique est devenu influent en Amérique latine et en Afrique, mais les théologiens de la libération ont du affronté une grande opposition des courants conservateurs de l'Église. En 2003, le père Gutierrez a reçu le prix Prince des Asturies.

Système éducatif

Blason de l'Université Majeure de San Marcos, fondée en 1551

Selon Garcilaso de la Vega, Inca Roca ordonna la création des premiers établissements d'enseignement, les Yachayhuasi ou Maisons de Savoir[48]. La direction de ces "écoles" fut confiée aux amautas, savants en astronomie, qui étaient aussi capables de lire les quipus. Les jeunes étaient instruits aux affaires de l'État (les lois, l'administration ou l'histoire), ainsi qu'aux rites ainsi qu'aux préceptes de la religion. Le dispositif éducatif au cours de la longue période coloniale était déterminé par le triple impératif de transformer les populations locales en habitants utiles, en chrétiens pieux et en particulier en sujets fidèles au roi. Les différents ordres religieux fondent les premières écoles : Colegio Mayor de San Pablo (1568) et Colegio Mayor de San Felipe (1575). À un niveau plus élevé, les Dominicains fondent en 1551 la première université du Nouveau Monde : l'Université Majeure de San Marcos.

Le dispositif éducatif péruvien consiste en quatre niveaux : le "nido" (ou "wawa wasi"), l'éducation primaire, l'éducation secondaire, et l'université.

Les nidos (privé) ou wawa wasis (publique), pour les enfants de 1 à 5 ans, ne sont pas obligatoires, quoique la majorité de niños les fréquentent. L'éducation primaire est divisée en six niveaux (nommés de premier au sixième grado de primaria). Depuis la réforme de la Constitution en 1993, elle est obligatoire et gratuite. L'éducation secondaire, obligatoire et gratuite aussi, se compose de cinq niveaux (nommés grados de secundaria). Les deux dernières années sont en particulier orientées à la préparation des examens pour entrer aux universités, préparation qui a lieu dans des centres d'enseignement appelés Academias Preuniversitarias ou Pre.

Centre des Ressources CRAID de l'Université du Pacifique (Lima)

Enfin, l'éducation universitaire. Le Pérou possède un réseaux de 70 universités (28 publiques et 42 privées). Contrairement au dispositif universitaire français, les élèves qui souhaitent faire des études à l'université sont dans l'obligation de passer un examen de sélection (examen d'ingreso). Les études universitaires sont divisées en deux cycles différents : les Estudios Generales et faculté. Les diplômes de fin d'études sont le Bachillerato (à ne pas confondre avec le baccalauréat français) et la Licencia (grade académique de licencié).

Le Pérou compte aussi avec quelques institutions étrangères prestigieuses parmi lesquelles le Markham College, et le Lycée franco-péruvien qui appartient à l'ÆFE.

Culture

Littérature et poésie

Article détaillé : Littérature et Poésie du Pérou.
En prose
En poésie

Musiques et danses

Article détaillé : Musiques et Danses du Pérou.

Si la topographie est une barrière naturelle qui a permis le développement de danses régionales, dans certaines régions les danses sont si nombreuses que chaque village a la sienne. C'est le cas de Cuzco ou Puno. Le folklore a aussi intégré les traditions des immigrants, espagnols et africains spécifiquement. La danse nationale est la Marinera.

La musique de la côte, elle , peut être divisée en deux sous-catégories :

Les danses et les styles de musiques sont aussi détaillés par régions. Les couleurs vives et variées des habits péruviens sont peut-être l'écho d'un vieux conseil proverbial : Ne t'habille ni en noir car la vie n'est pas un malheur, ni en blanc car ce n'est pas l'ensemble des jours la joie dans le cœur des autres.

Peintres

Article détaillé : École de Cuzco.

Gastronomie

Articles détaillés : Cuisine péruvienne et Fromages péruviens.
Alpaga à la sauce de groseilles du Pérou, un exemple évocateur de la Cuisine Novoandine

La cuisine péruvienne d'aujourd'hui a été influencée par la riche géographie du pays, par la disponibilité de ressources, et en particulier par les traditions culinaires autochtones alliées à des pratiques gastronomiques foraines.

Les diverses cuisines régionales sont fréquemment régroupées en trois grandes familles par l'emplacement géographique et les conditions climatiques :

De plus, à la fin du XIXe siècle, des immigrants venus de la Chine s'installèrent au Pérou avec leurs traditions culinaires, tout en les adaptant au goût ainsi qu'aux ressources locaux. Ainsi naquît la cuisine chifa, qui compte une grande variété de mets.

Les boissons fraîches telles que la chicha morada, la chicha de jora, ou les deux boissons nationales : le pisco (alcoolisée) ou l'Inca Kola (gazeuse), accompagnées de fruits locaux comme la cherimoya, la maracuja, la lucuma ou le camu-camu complètent le menu péruvien.

Le chef de file de la cuisine péruvienne est probablement le célèbre cuisinier Gastón Acurio.

La cuisine péruvienne poursuit son évolution multipliant les innovations sans néenmoins trahir la tradition, comme le montre bien la Nouvelle Cuisine Andine ou Cocina Novoandina.

Fêtes et jours fériés

Date Nom français Nom local Remarques
mars-avril Jeudi et vendredi saints Jueves y viernes santos Date variable
1er mai Fête du Travail Dia del Trabajo
24 juin Jour des Paysans Dia del Campesino
29 juin Saint Pierre et Saint Paul San Pedro y San Pablo
28 et 29 juillet Jour de l'indépendance Dia de la Independencia 28 juillet 1821, "Le Pérou est libre et indépendant... "
30 août Fête de Sainte Rose de Lima Fiesta de Santa Rosa Première sainte du Nouveau Monde, né en 1586
8 octobre Combat d'Angamos Combate de Angamos 8 octobre 1879, Commémoration de la mort de Miguel Grau, héros national
1er novembre Toussaint Dia de todos los Santos
8 décembre Jour de la Vierge (Immaculé Conception) Dia de l'Inmaculada Concepcion

Codes

Le Pérou a pour codes :

Notes et références

  1. La devise paraît pour la première fois dans une pièce en or émise par le mandat du Congrès péruvien (Ordre du Congrès du Pérou du 25 février 1825). Cette devise est habituellement admise, quoique ne reposant sur aucun fondement constitutionnel ou légal.
  2. [1]| Message du Président du Pérou, Valentin Paniagua, mentionnant la phrase. Source : le Congrès de la République du Pérou
  3. Selon l'article 48 de la Constitution, «sont langues officielles l'Espagnol et , dans les zones où ils prédominent, le sont aussi le Quechua, l'Aymara et les autres langues autochtones, selon la loi.»
  4. Porras Barrenechea, Raúl. El nombre del Perú. Lima : Talleres Gráficos P. L. Villanueva, 1968, p. 83.
  5. Raúl Porras Barrenechea, El nombre del Perú, p. 84.
  6. Porras Barrenechea, Raul. Cedulario del Perú. I. pp. XIX-XX et 18-24.
  7. MacNeish, R. S et al.. 1980. Prehistory of the Ayacucho Basin, Peru (2 vol. ). Ann Arbor (Mich. ), Univ. Michigan. Cependant, certains réfutent l'idée que ces pierres aient été taillées par des humains.
  8. Voir aussi : Alan L. Bryan, el poblamiento originario, en Historia General de la América Latina. Vol. I
  9. Ruth Shady Solis, Jonathan Haas, Winifred Creamer (27 avril 2001). «Dating Caral, a Preceramic Site in the Supe Valley on the Central Coast of Peru» in Science 292 (5517)  : 723–726.
  10. Jonathan Haas, Winifred Creamer, Alvaro Ruiz (23 décembre 2004). «Dating the Late Archaic occupation of the Norte Chico region in Peru.» in Nature 432 : 1020–1023.
  11. Ruth Shady et al. 2000 : «Las flautas de Caral-Supe : aproximaciones al estudio acústico-arqueológico del conjunto de flautas más antiguo de América». En Boletín del Museo de Arqueología y Antropología de la UNMSM, año 3, n. º 11, Lima, pp. 2–9.
  12. Nombreuses sont les interprétations suscitées par les deux mythes fondateurs de l'Empire inca : Manco Capac et les Frères Ayar. J. Jijon y Caamano (cité par M. Rostowrowski, cf. infra p. 248) suppose que l'histoire d'origine de Cuzco peut se diviser en quatre périodes : domination aymara (mythe de Manco Capac), première pénétration quechua, domination atacaménienne et nouvelle invasion et nouvelle domination des Quechuas (Mythe unificateur des Frères Ayar). Le mythe de Manco Cápac apparaît dans les «Commentaires royaux» qui présentent au dire de la grande spécialiste de l'Empire Inca «une épopée magnifique, pleine de détailles sur la vie au temps de l'Incanat mais ils sont loin d'être totalement fiables» (ibid, 43).
  13. MARIA ROSTWOROWSKI. 2008. Le Grand Inca -Pachacutec Inca Yupanqui p. 166
  14. Molina El Cuzqueno cité par M. Rostworowski ibid, 275.
  15. MARIA ROSTWOROWSKI. 2008. Le Grand Inca -Pachacutec Inca Yupanqui p. 161
  16. Ibid.
  17. Noble David Cook. 1981. Demographic collapse, Indian Peru, 1520-1620. Cambridge : Cambridge University Press.
  18. Durant la vice-royauté, la Grande Rébellion ne fut pas la seule : quatorze grandes révoltes éclatèrent rien qu'au XVIIIe siècle. Parmi celles-ci, citons celle de Juan Santos Atahualpa en 1742
  19. Segundo E. Moreno Yáñez, Motines, revueltas y rebeliones en Hispanoamérica. En : Historia general de América Latina, Vol. 4, 1999 (Procesos americanos hacia la redefinición colonial / Jorge Hidalgo Lehuede (dir. ), Enrique Tandeter (dir. ) ), ISBN 84-8164-487-0, pags. 423-458
  20. Ley Nº 27867, Ley Orgánica de Gobiernos Regionales, Article Nº 21.
  21. Ley Nº 27867, Ley Orgánica de Gobiernos Regionales, Article Nº 15.
  22. Ley Nº 27867, Ley Orgánica de Gobiernos Regionales, Article Nº 11B.
  23. Ley Nº 27867, Ley Orgánica de Gobiernos Regionales, Article Nº 11.
  24. http ://www. inrena. gob. pe/inrena/inrena. htm
  25. http ://whc. unesco. org/fr/list/333/
  26. http ://whc. unesco. org/fr/list/402/
  27. http ://whc. unesco. org/archive/advisory_body_evaluation/402. pdf
  28. http ://www. imf. org/external/pubs/ft/weo/2009/01/weodata/weorept. aspx?pr. x=65&pr. y=7&sy=1980&ey=2008&scsm=1&ssd=1&sort=country&ds=. &br=1&c=213, 273, 223, 228, 233, 293, 299&s=NGDPD, NGDPDPC, PPPGDP, PPPPC, PPPSH&grp=0&a=
  29. http ://mercadoyconstruccion. com/2009/01/bcr-demanda-interna-habria-crecido-123-en-2008-por-mayor-consumo-e-inversion-privada/
  30. http ://oit. org. pe/WDMS/bib/publ/panorama/panorama08. pdf
  31. Selon l'IMD Business School en Suisse, le Pérou est en 35e place au classement de la compétitivité mondiale (2008)
  32. http ://espanol. news. yahoo. com/s/ap/090527/latinoamerica/ams_eco_peru_pobreza
  33. Ferrocarril Central Andino
  34. http ://www. ciudadanosaldia. org/press/0509/NP_Bolet%C3%ADn%20Telefonia_Nacional_18%20Mayo_09. pdf
  35. http ://peru21. pe/impresa/noticia/crece-numero-celulares/2009-05-18/246792
  36. Selon l'article 48 de la Constitution, «sont langues officielles l'Espagnol et , dans les zones où ils prédominent, le sont aussi le Quechua, l'Aymara et les autres langues autochtones, selon la loi.»
  37. http ://www1. inei. gob. pe/Biblioinei4. asp
  38. Cedal 2009
  39. Informe de l'Organisation Mondiale de Santé, publié en 2009
  40. http ://www. elcomercio. com. pe/ediciononline/HTML/2008-04-30/la-mortalidad-infantil-peru-bajo-5116. html
  41. Tarcila Rivéra 86.
  42. Mörner, Magnus. Le métissage dans l'histoire de l'Amérique latine [Texte imprimé] / Magnus Mörner ; trad. de l'américain et préfacé par Henri Favre. Paris : Fayard, 1971| p, 155
  43. https ://www. cia. gov/library/publications/the-world-factbook/geos/pe. html
  44. Un groupe d'intellectuels a dénoncé les statistiques axées sur des critères «raciaux». Cf. Mörner, M, ibid. p. 12.
  45. CELADE, 2007
  46. Constitution de 1993, article 10
  47. María Rostworowski. 1992. Pachacamac y el Señor de los Milagros. Lima, IEP.
  48. Garcilaso de la Vega, Inca. Commentaires royaux sur le Pérou des Incas, Vol. II, chap. XIX.

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