Kenya

Le Kenya, en forme longue la République du Kenya, en swahili Jamhuri ya Kenya, en anglais Republic of Kenya, est un pays d'Afrique de l'Est.


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Kenya - Lac Victoria

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  • ... Le vice- président des Etats-Unis Jœ Biden lors d'un forum public à ... le Kenya est classé comme le pays le plus corrompu en Afrique de ... (source : rfi)
  • Le Kenya est un pays d'Afrique de l'Est , grand comme la France, avec 30 millions... En 1978, Daniel Arap Moi devient le second président du Kenya jusqu'en.... (source : le-kenya)
Republic of Kenya (en)
Jamhuri ya Kenya (sw)
République du Kenya (fr)
Drapeau du Kenya Armoiries du Kenya
(Drapeau du Kenya) (Armoiries du Kenya)
Devise nationale  : Harambee
(Swahili : «travaillons ensemble»)
carte
Langues officielles Swahili, anglais
Capitale Nairobi
1°16′S 36°48′E / -1.267, 36.8
Plus grandes villes, classées par population urbaine Nairobi, Mombasa, Kisumu
Forme de l'État République
 - Président
 - Premier ministre
Mwai Kibaki
Raila Odinga
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 48e
580 367 km2
2, 3
Population
 - Totale (2009)
 - Densité
Classé 33e
39 002 772 (estimation) [1] hab.
67, 2 hab. /km2
Indépendance
 - Date
du Royaume-Uni
12 décembre 1963
Gentilé Kényan / Kényane
PIB (PPA) (2007) 58, 883 milliards[1] (79e)
PIB (nominal) (2009) 32, 724 milliards[2] Augmentation (2, 10%) (83e)
IDH (2008) 0, 541 Diminution (moyen) (147e)
Monnaie Shilling kényan (KES)
Fuseau horaire UTC +3
Hymne national Ee Mungu Nguvu Yetu
(Ô Dieu de toute création)
Domaine internet . ke
Indicatif
téléphonique
+254


Le Kenya, en forme longue la République du Kenya, en swahili Jamhuri ya Kenya, en anglais Republic of Kenya, est un pays d'Afrique de l'Est. Il est limitrophe du Soudan et de l'Éthiopie au nord, de la Somalie à l'est , de l'Ouganda à l'ouest et de la Tanzanie au sud-ouest . Il est baigné par l'océan Indien au sud-est .

Étymologie

Voir aussi l'article «Mont Kenya», section : «Toponymie et étymologie»

Son nom provient de celui de son plus haut sommet, le mont Kenya que les Kamba nomment Kiinyaa qui veut dire «montagne de l'autruche». Ce dernier nom renvoie à la couleur des pics qui sont blancs avec la neige et noirs avec les rochers, ressemblant au plumage du mâle.

L'orthographe actuelle dérive d'une série d'évolutions depuis que Johann Ludwig Krapf l'a observé en 1849. Déformant le mot Kiinyaa, ll lui attribua le nom de Kegnia (ˈkiːnjə dans la prononciation phonétique en anglais[3]).
Quand le Kenya obtient son indépendance, Jomo Kenyatta est élu premier président. La coïncidence sur l'orthographe de son nom de famille entraîne le changement de la prononciation de Kenya, qui devient ˈkɛnjə dans la prononciation phonétique anglaise.

Histoire

Article détaillé : Histoire du Kenya.

Pré-coloniale

La vallée du grand rift est fréquemment désignée comme le «berceau de l'humanité» à cause des nombreux fossiles d'hominidés qui y ont été trouvés. Les plus anciens, des Proconsuls datant du Miocène, ont été découverts sur l'île d'origine volcanique de Rusinga par Louis Leakey. D'autres découvertes indiquent que des hominidés comme Homo habilis et Homo erectus vécurent au Kenya il y a 2, 6 millions d'années (Plaisancien).

Des peuples venus du nord, parlant une langue couchitique, arrivèrent dans la région aux alentours de 2000 «av. J. -C. ». A la fin du 1er millénaire, arrivèrent, de l'ouest , des peuples bantous. Enfin, à partir de 1500 «apr. J. -C. » arrivèrent les peuples de langues nilotiques venus du nord-ouest .

Coloniale

L'histoire coloniale du Kenya débuta dès le VIIIe siècle avec l'établissement de colonies arabes et perses le long des côtes.

Au début du XVIe siècle arrivent, dans le sillage de Vasco de Gama, les Portugais dont la domination sera éclipsée par celle des sultans d'Oman en 1698. Cependant, ces colonisations restent confinées à la côte du Zanguebar sans désirs d'exploration vers l'intérieur du continent ; l'objectif étant le contrôle de la route maritime des Indes.

Suite aux explorateurs, comme Eduard Carl Oscar Theodor Schnitzer, la colonisation complète du Kenya débuta en premier lieu par ce qui fut un protectorat allemand sur ce qui était jusque là une partie des possessions du sultan de Zanzibar. En 1895, elle est cédée par Berlin au Royaume-Uni suite à l'arrivée dans l'intérieur des terres, en 1888, de la Compagnie britannique impériale d'Afrique de l'Est.

Le nouveau protectorat est nommé Afrique orientale britannique. En 1902, les colons blancs sont autorisés à accéder aux hautes plaines fertiles. Ces colons eurent une influence dans le gouvernement avant même qu'il ne soit officiellement déclaré colonie de la Couronne en 1920, mais les Africains furent exclus de participation politique directe jusqu'en 1944.

D'octobre 1952 à décembre 1959, la rébellion Mau Mau combat la loi coloniale britannique. Les décideurs britanniques firent alors participer de plus en plus des Africains aux processus gouvernementaux, pour couper les rebelles de leur soutien. Les premières élections directes pour Africains au Conseil législatif eurent lieu en 1957.

Bien que les Britanniques espérèrent transmettre le pouvoir à un groupe modéré, ce fut le Kenya African National Union (KANU) de Jomo Kenyatta, membre de la tribu des Kĩkũyũ et ancien prisonnier sous la loi martiale, qui forma le premier gouvernement peu après l'indépendance du pays le 12 décembre 1963.

Post-coloniale

Un an plus tard Kenyatta devenait le premier Président de la République.

En 1964, le parti minoritaire, le Kenya African Democratic Union (KADU), coalition de petites tribus craignant la domination des plus grandes, s'autodissout et rejoint le KANU.

En 1966 est créé le Kenya People's Union (KPU), parti gauchisant petit mais jouant un grand rôle. Il était dirigé par Jaramogi Oginga Odinga, ex vice-président et sage Luo. Après une visite mouvementée de Kenyatta dans la province de Nyanza, le KPU est interdit et son chef emprisonné.

À la mort de Kenyatta le 22 août 1978, le vice-président Daniel Arap Moi devient président par intérim, puis officiellement président le 14 octobre après avoir été élu à la tête du KANU et désigné comme son seul candidat. Il est Kalenjin et non Kikuyu.

En juin 1982, l'Assemblée nationale inscrit dans la Constitution le parti unique, mais cette clause est rejetée par le Parlement en décembre 1991. En décembre 1992, des élections multipartites donnent au KANU et son chef la majorité des sièges, et Moi est réélu pour un mandat de cinq ans, alors que les partis d'opposition s'emparent de 45 % à peu près des sièges parlementaires.

Le nombre de partis politiques passa de 11 à 26 suite à une libéralisation en novembre 1997. Après une courte victoire aux élections de décembre 1997, le KANU conserva sa majorité parlementaire, et Moi fut à nouveau élu.

Ne pouvant constitutionnellement se représenter en décembre 2002, Moi tenta sans succès de faire de Uhuru Kenyatta, fils du premier président du Kenya, son successeur. Une coalition disparate de partis d'opposition remporta les élections, et son chef, Mwai Kibaki, ancien vice-président de Moi, fut élu Président à une large majorité.

Allié des États-Unis dans la lutte contre les islamistes de Somalie, dont certains auraient trouvé refuge dans l'est du Kenya début 2007, le pays a connu de graves troubles suite à la réélection contestée du président Mwai Kibaki en décembre 2007. Le Kenya touché par la sécheresse et l'augmentation du prix des denrées de base subit aujourd'hui une grave crise alimentaire.

Géographie

Article détaillé : Géographie du Kenya.

Données générales

Carte du Kenya

Le Kenya se situe dans l'est du continent africain et a pour pays voisins l'Éthiopie, l'Ouganda, la Somalie, le Soudan et la Tanzanie. Il est bordé par l'océan Indien sur 536 km et a une superficie de 580 367 km2. Sa capitale est Nairobi.

Climat

Le climat du Kenya est particulièrement diversifié. Les côtes ont un climat chaud et humide alors que les régions sèches et froides sont aussi présentes.

Il y a deux saisons de pluie : - pluies abondantes : avril et mai - faibles pluies : octobre et novembre

Le Kenya est traversé dans sa partie centrale par l'équateur. Les régions localisées au nord de ce dernier (soit les deux tiers du pays) ont un climat désertique ou semi-désertique. Sur la côte, soumise à la mousson chaude et humide de l'océan Indien, la température moyenne fluctue de 24, 4 °C en juin-juillet à 27, 8 °C de février à avril. Les hauts plateaux sont plus tempérées (de 11 °C à 21 °C à Nairobi en juillet ; de 13 °C à 26 °C en février).
La région du lac Victoria est , selon la classification de Köppen, de type Aw[4].

Plaines

Les plaines se trouvent sur la partie est du pays et sont occupées essentiellement par les savanes.

Lacs et littoraux

Grâce à la vallée du Rift de nombreux lacs se sont constitués le long de cette faille, tel le lac Turkana au nord du pays. Ce lac est bordé par le désert de Chalbi et est d'un grand intérêt ornithologique, où on peut trouver entre autres flamants roses, marabouts et pélicans. Le lac Victoria, que le Kenya partage avec la Tanzanie et l'Ouganda, qui est l'une des sources du Nil.

L'océan Indien borde plus de 500 km de côtes kényanes, constituées de plages de sable fin. Les îles Funzi s'étendent au large. La ville de Mombasa est en réalité une île reliée à la terre ferme par une digue à l'ouest , un pont au nord et un ferry au sud.

Toutes les terres un peu en retrait sur le littoral sont des terres arables où on cultive énormément de bananes, de mangues, de cocotiers et de frangipaniers.

Parcs naturels

Le parc national de Meru est en restauration complète aujourd'hui dans le cadre d'un projet de développement intégré : reconstitution et renforcement de l'écosystème, réimplantation de nouvelles populations animales, reconstruction des infrastructures touristiques. L'objectif étant de permettre une rapide autonomie financière et un développement local qui bénéficie aux populations de la région... Le projet du parc Meru est le fruit d'une collaboration étroite entre le Kenya Wildlife Service et des organismes français, l'Agence française de développement et le Fonds Français pour la Nature et l'Environnement et doit énormément à l'énergie et l'acharnement d'un homme : Mark Jenkins.

Safari au parc Tsavo

Les parcs qui attirent les touristes sont nombreux actuellement, avec surtout le plus grand, le Tsavo, Amboseli, dans lequel chacun se doit de commencer son safari aux aurores pour voir les animaux sur fond de Kilimandjaro rosissant, et en particulier le Masai Mara Park. Ce dernier, qui tient son nom de la rivière Mara qu'il traverse, est le prolongement naturel du Serengeti, de l'autre côté de la frontière avec la Tanzanie. On peut y admirer la fierté du Kenya, «The Big Five» : lion, éléphant, buffle, rhinocéros et léopard. Le centre refuge des animaux sauvages se retrouve dans la ville de Mombasa. Il permet de soigner les animaux blessés ainsi qu'à les tenir en vie artificiellement durant un certain temps. Il sert aussi a effectuer des test de santé sur les animaux «d'attraction», c'est-à-dire ceux qui figurent sur la liste des parcs fauniques.

Structure administrative

Article détaillé : Subdivisions du Kenya.
Provinces du Kenya : voir légende ci-contre (officiellement, les provinces ne sont pas numérotées)

L'administration locale est divisée en sept provinces auxquelles s'ajoute la zone de Nairobi. À la tête de chacune se trouve un Commissaire provincial appelé par le président. Les provinces (Mkoa) sont subdivisées en districts (Wilaya), eux-mêmes subdivisés en divisions (Tarafa). Chaque division est constitué en localités (Mtaa) et sous-localités (Kijiji). La zone de Nairobi est pourvue d'un statut spécial et n'est incluse dans aucun district ou province. Le gouvernement supervise l'administration des districts et des provinces, qui sont :

  1. Province centrale
  2. Province de la côte
  3. Province orientale
  4. Zone de Nairobi
  5. Province nord-orientale
  6. Province de Nyanza
  7. Province de la vallée du rift
  8. Province occidentale

Politique

Article détaillé : Politique du Kenya.

Le président actuel est Mwai Kibaki.

Au centre, le président Mwai Kibaki au 8e sommet de la Communauté d'Afrique de l'Est (2006)

Le 21 novembre 2005, un projet de réforme constitutionnelle a été rejeté par voie de référendum.

L'élection présidentielle du 27 décembre 2007 qui avait vu la victoire du président en exercice Mwai Kibaki, a fait l'objet de contestations et génèré des violences. Ainsi, début janvier 2008, une église a été brûlée dans l'ouest du pays, faisant 30 victimes. Le pays compte, à la fin du mois, des pertes humaines s'élevant à plus du millier. Le gouvernement et l'opposition, menée par Raila Odinga, candidat malheureux à l'élection présidentielle, s'accusent mutuellement de génocide, l'opposition reprochant surtout à la police d'avoir tiré sur les manifestants.

Les Kikuyu, respectant les traditions soutiens du président, ont été pris à partie à travers le pays. Dans la vallée du Rift, plus de 70 000 d'entre eux ont dû fuir et les violences ont fait plusieurs centaines de victimes[5].

Le 13 avril 2008, le président Mwai Kibaki appelle Premier ministre le chef de l'opposition Raila Odinga dans un cabinet de coalition, appliquant un accord de partage du pouvoir. Mwai Kibaki, a aussi appelé Musalia Mudavadi, le numéro deux du Mouvement démocratique orange d'Odinga, comme vice-Premier ministre. Uhuru Kenyatta, un allié de Kibaki et fils de Jomo Kenyatta, héros de l'indépendance du Kenya et premier président du pays, a aussi été appelé vice-Premier ministre dans le nouveau cabinet de coalition. La prestation de serment à lieu le 17 avril 2008.

Article connexe : Crise de violence au Kenya.

Le 4 août 2010, un projet de réforme importante de la Constitution a été acceptée par la majorité des 72, 1 % de kényans ayant participé au référendum populaire (70 % de votes favorables contre 30 % de défavorables).
La cérémonie publique de promulgation par le président Mwai Kibaki de cette constitution moderne[6] le 27 août 2010 est entachée par la présence du président soudanais Omar el-Béchir tandis qu'il est notifié d'un mandat d'arrêt international par la Cour pénale internationale[7]. Cette invitation, directement adressée par le président Kibaki suscite l'émotion et la réprobation des Kényans, de leur Premier ministre et des parlementaires. Les protestations de la Communauté internationale et surtout celles du président américain Barack Obama (bien que son pays n'aie pas ratifié le statut de Rome) et de l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan (qui fut le moteur de la réconciliation entre les parties après les violences postélectorales de 2007 et 2008) sont rapides[8].
La Constitution sera, par étapes, entièrement opérationnelle d'ici les prochaines élections présidentielles de décembre 2011.

Relations diplomatiques

Le Kenya possède des représentations diplomatiques dans 51 pays pour couvrir ses relations bilatérales avec 100 pays et 7 organisations internationales dans le monde. Ces missions sont nommées Embassy («ambassade»), avec à leur tête un ambassadeur, dans la majorité des pays sauf ceux faisant partie du Commonwealth des Nations où elles sont nommées Hight Commissionhaut-commissariat»), avec à leur tête un haut-commissaire.

Voir aussi les adresses des missions diplomatiques à la section : «Liens externes».

Économie

Article détaillé : Économie du Kenya.
Billet de 20 KES

La monnaie nationale est le shilling kényan (KES) = 100 Cents
Taux de change moyen au 13 mai 2010[9] :

PIB (aux prix courants du marché)  : 19, 04 milliards de , PIB par habitant : 555, 8 , Taux de croissance du PIB : 4, 8%, Taux d'inflation : 17, 9%, Solde budgétaire : -1, 8% du PIB, Balance commerciale : - 2, 1 milliards de , Principaux clients : Ouganda (12, 8 %) Royaume-Uni (11, 6 %), Pays-Bas (8, 3 %), Pakistan (5, 1%), Égypte (4, 7%), Tanzanie (4, 3 %) Principaux fournisseurs : EAU (13, 2 %), Arabie saoudite (9, 6%), Afrique du Sud (9, 3%), États-Unis (8, 0%), Royaume Uni (7, 2 %), Chine (6, 7%), Japon (5, 4 %), Inde (4, 9 %)

(OCDE 2005)

Part des principaux secteurs d'activités dans le PIB :

Exportations de la France vers le Kenya : 104 M€ en 2005 (recul de 2, 2% entre 2004 et 2005) Importations françaises du Kenya : 92 M€ en 2005 (croissance de 27, 6%) (mission économique)

Consulat (s) de France : Nairobi (ambassade), Mombasa (agence consulaire) Communauté française au Kenya : 893 immatriculés (2005) Communauté kényane en France : 630 résidents (décembre 2005)

Le Kenya est un pays qui a peu ou pas de ressources minérales ; des sources d'énergie limitées à l'exploitation hydroélectrique du bassin de la Tana ; un potentiel agricole borné à un cinquième du territoire et totalement exploité ; un espace physique ne facilitant pas les transports. L'agriculture employait 19% de la population active et représentait 15, 8% du PIB.

Le Kenya atteint l'autosuffisance pour la totalité des denrées alimentaires de base. La première culture vivrière est le maïs, qui couvre 62% des terres cultivables (2, 20 millions de tonnes en 2005). Le sorgho, les pommes de terre, les haricots, les arachides et le tabac sont aussi cultivés sur les hauts plateaux, principale région agricole. La canne à sucre, le blé, le manioc, l'ananas, le coton et les noix de cajou sont produits sur les plaines côtières.

Cueillette du thé près de Kericho

La principale culture commerciale est le thé (295 000 tonnes en 2005), suivie de loin par le café. Une industrie des fleurs coupées (production, transformation et vente) s'est développée. Elle fait vivre 500 000 Kényans et rapporte à l'économie nationale 200 millions de dollars par an, constituant la troisième source d'entrée de devises du pays, après le thé et le tourisme. Elle représente 15% de ses exportations. Ainsi, le Kenya est devenu le premier fournisseur de roses de l'Union européenne.

L'élevage pour la viande et les produits laitiers est important. En 2005, le Kenya possédait à peu près 12 millions de têtes de bovins, 10 millions d'ovins et 12 millions de caprins. La pêche, principalement pratiquée dans les fleuves et les lacs de l'intérieur, suffit à satisfaire le marché local.

Le secteur minier occupe une place particulièrement faible dans l'économie kényane (soude, sel, fluor et minerais). D'importants gisements de plomb et d'argent ont cependant été découverts près de Mombasa. Quoiqu'en expansion, le secteur industriel occupe une place modeste au sein de l'économie locale : en 2003, il occupait 20% de la population active et représentait 19, 6% PNB. Il concerne principalement l'agroalimentaire, dont la production est conçue pour la consommation locale.

La production hydroélectrique des barrages de Kiambare et de Turkwell forme la plus grande richesse industrielle du pays. Le Kenya est lourdement endetté, sa dette extérieure brute représentant près de la moitié de son PNB (47, 5% en 2003). Les devises apportées par le tourisme (339 millions de dollars en 1999) ne suffisent pas à équilibrer la balance des paiements.

Le commerce extérieur demeure déficitaire (- 36, 4% en 2003). Les principaux clients sont les pays africains, surtout l'Ouganda, suivis de ceux de l'Union européenne, surtout le Royaume-Uni et l'Allemagne. Les importations proviennent principalement du Royaume-Uni, d'Allemagne, des Émirats arabes unis et du Japon (pétrole brut, machines-outils, automobile, fer et acier, produits pharmaceutiques et engrais).

Le secteur des services employait 62% de la population et représentait 64, 7% du PIB en 2003.

Le phénomène de la téléphonie mobile

L'accès au réseau de téléphonie mobile est disponible dans l'ensemble des unités urbaines mais aussi, à de rares exceptions près (mauvaise configuration topographique), dans les campagnes (voir la couverture territoriale des deux principaux opérateurs Safaricom et Kencell). Les dispositifs utilisés sont le DCS qui utilise la gamme des 900 et des 1 800 MHz, le GPRS et le 3G. En octobre 2008, 83 % de la population âgée de 15 ans ou plus possédait, et utilisait, un téléphone mobile.

Les prix des communications (en «DCS») sont , comme partout ailleurs dans le monde, assez complexes à comparer entre les différents opérateurs. Les tarifs, en 2009, fluctuent de 3, 50 KSH pour un SMS national à 10, 00 KSH pour un SMS international et de 1, 00 KSH la seconde pour un appel national à 14, 00 KSH la seconde pour un appel international[10].

Le réel phénomène réside dans le fait que le Kenya étant un pays test , au point de vue mondial, pour les possibilités de la téléphonie mobile, les espoirs du début sont d'ores et déjà dépassés[11] pour les quatre opérateurs présents sur le territoire depuis la fin de 2008[12] pour contre-balancer le manque d'accès au réseau Internet.
Le service «M-Pesa»[13], [14] est accessible à tous pour le transfert d'argent[15] (M est l'd'origine de mobile («téléphone mobile») et pesa veut dire «argent» en swahili). En décembre 2009, ce service était exploité par à peu près 10 millions d'utilisateurs.
Les fermiers utilisent le service «DrumNet»[16] pour connaitre les prix du marché.
Les services du type «Mobile phone» de Facebook ou de Twitter sont beaucoup utilisés par les jeunes kényans. En juin 2009, Safaricom a lancé son premier portail Internet mobile donnant accès, aux abonnés, à un service d'information et de divertissement[17].
Depuis le 18 mai 2010, les titulaires d'un compte «M-Pesa» ont la possibilité de déposer, retirer de l'argent, obtenir un microcrédit ou gérer un compte d'épargne via le service «M-Kesho»[18] (kesho veut dire «demain» en swahili).

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Article détaillé : Démographie du Kenya.

Le groupe ethnique principal est d'origine bantoue (Kikuyus, Luhyas, Merus, Embus).

Presque à part égale, le groupe d'origine nilotique (Masaïs, Luos, Kalenjins, Samburus, Pokots, Turkanas).

Vient ensuite le groupe d'origine couchitique (Ormas, Somalis, Boranas).

Certains groupes, quoique reconnus d'origine bantoue, ont une culture mixte (Kambas, tribus de la côte comme les Taitas, Giryamas, Swahilis).

Le pays compte aussi des minorités indiennes et européennes issues de la colonisation (les 1er ayant été enrôles par les seconds).

Il doit aussi faire face à l'exode de populations victimes des conflits en Somalie ou de la guerre civile au Soudan.

Les langues officielles sont le swahili et l'anglais (art. 53 de la Constitution) auxquelles s'ajoutent 51 dialectes (certains en voie de disparition).

Éducation

Depuis la rentrée scolaire de janvier 1985, le dispositif éducatif kényan est basé sur un cycle de 8-4-4 débutant à l'âge de 6 ans.

Cependant, certaines écoles internationales emploient le système éducatif britannique pour les enfants âgés entre 2 et 18 ans.

L'anglais et le swahili sont enseignés, en même temps, à l'école primaire. Par la suite, l'anglais devient la langue de référence pour l'apprentissage.
Le pays compte sept universités publiques dont la plus ancienne est l'université de Nairobi (Nairobi University) [19].

Santé

Les défis principaux pour la médecine kényane sont la lutte contre le SIDA, le paludisme et les infections dues à l'eau non potable qui contribuent au taux élevé de mortalité infantile.

La pandémie de SIDA demeure la plus grande menace pour l'état de santé des kényans, s'ensuivant une population croissante d'enfants orphelins le plus fréquemment, eux-mêmes, atteints par la maladie.
Selon les conclusions d'une étude menée en 2001 à la demande du Ministère kényan de la Santé, les résultats les plus alarmants ont été récoltés dans la province de Nyanza : le pourcentage de femmes enceintes séropositives était de 25 %[20], [21]. Selon une autre étude menée en 2004 par l'Institut des statistiques kényan, le district de Kisumu a le plus haut taux de séropositivité du pays avec 29 % de la population, 22 % des femmes âgées entre 15 et 22 ans et 69, 1 % des malades hospitalisés. Le fait que les habitants de cette province - les Luo - ne pratiquent pas la circoncision augmente, selon plusieurs études et les précisions de l'OMS, le risque de contamination d'environ 60 %[22].

Le paludisme, les diarrhées et la fièvre typhoïde forment les causes principales de décès chez les enfants de moins de 5 ans. Et ce, surtout au cours de la saison des pluies et dans les bidonvilles péri-urbains qui ne bénéficient ni des services d'évacuation des eaux usagées ni de la collecte des déchets. L'étude de 2001 citée ci-avant révèle aussi que uniquement 25 % des enfants dorment sous une moustiquaire.

La situation est aggravée par le cout élevé des traitements qui pousse une majorité à recourir à une médecine traditionnelle ou à l'automédication.

Culture

Chants et danses des Kurias
Article détaillé : Culture du Kenya.
Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
01/01 Nouvel an New Year
Variable Pâques Good Friday et Easter Monday le vendredi précédant le dimanche de Pâques mais aussi le lundi suivant sont fériés
01/05 Fête du travail Labour Day
01/06 Madaraka Day célèbre l'autonomie du pays (1er juin 1963)
20/10 Mashujaa Day * en l'honneur des héros morts pour l'indépendance et commémore l'anniversaire de l'arrestation, par les Britanniques, des Kapenguria six le 20 octobre 1952
12/12 Fête nationale Jamhuri marque les dates des 12 décembre 1963 (indépendance) et 12 décembre 1964 (constitution de la république)
25 et 26/12 Noël Christmas Day et Boxing Day
Variable Idd-Ul-Fitr marque la rupture du jeûne après le ramadan

* Depuis le 27 août 2010, la nouvelle Constitution a supprimé de la liste des jours fériés Moi Day (10 novembre) et Kenyatta Day est devenu Mashujaa Day («jour des héros morts pour l'indépendance»).

Gastronomie

Article détaillé : Cuisine kenyane.

Religions

Sport

L'équipe masculine de football est 115e au classement de la FIFA du 20 octobre 2010.

Divers

Codes

Le Kenya a pour codes :

Notes et références

  1. PIB à parité de pouvoir d'achat, selon le Fonds monétaire international (FMI).
  2. PIB nominal, selon le Fonds monétaire international (FMI).
  3. (en) Oxford English Dictionary, Oxford University Press, 2e édition, 1989
  4. Organisation Météorologique Mondiale - Prévisions actuelles et moyennes mensuelles pour Kisumu[ (fr)  lire en ligne]
  5. «Les rivalités ethniques alimentent les violences au Kenya», Le Monde, 2 janvier 2008.
  6. Le texte de la nouvelle Constitution kenyane (révision de 2010) [ (en)  lire en ligne]
  7. Jeune Afrique, El-Bechir reçu en grande pompe à Nairobi, Article de la rédaction du 27 août 2010 [ (fr)  lire en ligne]
  8. Jeune Afrique, Kofi Annan demande à Nairobi de clarifier sa position sur la CPI, Article via les AFP du 29 août 2010 [ (fr)  lire en ligne]
  9. xe. com - Le Convertisseur Universel de Devises - Taux moyen du marché, c'est-à-dire calculé sur la moyenne entre l'achat et la vente [ (en)  lire en ligne]
  10. Tarifs «prepaid» de Orange Kenya [ (en)  lire en ligne]
  11. Internet Actu - Le futur de la téléphonie mobile se joue aussi au Kenya - Par Jean-Marc Manach - 18 septembre 2006 [ (fr)  lire en ligne]
  12. Malango actualités - Début d'activité pour le quatrième opérateur de téléphonie mobile au Kenya - 27 novembre 2008 [ (fr)  lire en ligne]
  13. CGAP - Why has «M-Pesa» become so popular in Kenya? - Par Jim Rosenberg - 17 juin 2008 [ (en)  lire en ligne]
  14. afrik. com - Juste un mobile pour transférer de l'argent au Kenya - Par Falila Gbadamassi - 23 mars 2007 [ (fr)  lire en ligne]
  15. Un spot commercial de «M-Pesa» sur YouTube [ (en)  lire en ligne]
  16. Pambazuka news - Farmers in Kenya using a mobile information exchange - Par Hash - 19 mars 2007 [ (en)  lire en ligne]
  17. Article du journal Les Afriques - 2 juillet 2009 - Safaricom lance un portail Internet mobile [ (fr)  lire en ligne]
  18. Article du journal The Standard du 19 mai 2010 - Equity bank, Safaricom unveil product for the unbanked [ (en)  lire en ligne]
  19. L'histoire de l'université de Nairobi [ (en)  lire en ligne]
  20. Les résultats de l'enquête demandée par le Ministère kényan de la Santé en 2001[ (en)  lire en ligne]
  21. Une étude du CDCsur l'interaction entre le SIDA et le paludisme[ (en)  lire en ligne]
  22. The Lancet du 24 février 2007 - Male circumcision for HIV prevention in young men in Kisumu, Kenya : a randomised controlled trial[ (en)  lire en ligne]
  23. CIA - The World Factbook - Kenya

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes


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