Kirghizistan

Le Kirghizistan, Kirghizstan, Kirghizie ou encore Kirguizie, en forme longue la République kirghize ou la République du Kirghizistan, en kirghiz Kyrgysstan, Кыргызстан...


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Kirghizistan

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  • ... David Gauzère, géographe vivant à Bichkek, nous a transmis ce texte sur le soulèvement au Kirghizistan mercredi. Il revient surtout sur ... (source : liberation)
Кыргыз Республикасы (ky)
Кыргызская республика (ru)
Kirghizistan (fr)
Drapeau du Kirghizistan Armoiries du Kirghizistan
(Drapeau du Kirghizistan) (Armoiries du Kirghizistan)
Devise nationale  : aucune
carte
Langues officielles Kirghiz, russe
Capitale Bichkek
42°52′N, 74°36′E
Plus grande ville Bichkek
Forme de l'État République parlementaire
 - Président de la République
 - Premier ministre
Roza Otounbaïeva
Roza Otounbaïeva
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 84e
198 500 km2
3, 6 %
Population
 - Totale (2008)
 - Densité
Classé 110e
5 431 747 hab.
25, 6 hab. /km2
Indépendance
 - Date
Fin de l'URSS
31 août 1991
Gentilé Kirghiz


IDH (2004) Augmentation 0, 705 (moyen) (110e)
Monnaie Som (KGS)
Fuseau horaire UTC +6
Hymne national
Domaine internet . kg
Indicatif
téléphonique
+996


Le Kirghizistan, Kirghizstan, Kirghizie ou encore Kirguizie[1], en forme longue la République kirghize ou la République du Kirghizistan, en kirghiz Kyrgysstan, Кыргызстан et Kırgız Respublikası, Кыргыз Республикасы, en russe Kyrgyzstan, Кыргызстан et Kyrgyzskaya Respublika, Кыргызская республика, est un pays d'Asie centrale. Extrêmement montagneux, peuplé à l'origine par des populations nomades, ancienne république de l'URSS, le Kirghizistan a obtenu son indépendance avec l'effondrement de cette dernière, en 1991. Les habitants se nomment les Kirghizes.

Histoire

Article détaillé : Histoire du Kirghizistan.

La région correspondant au Kirghizistan fut peuplée aux XVe siècle et XVIe siècle par les Kirghizes, un peuple nomade turcique initialement localisé, il y a 2 000 ans, dans le nord-est de la Mongolie et qui se serait en premier lieu déplacé vers le sud de la Sibérie entre le VIe siècle et le VIIIe siècle, puis vers la région de Touva jusqu'au XIIIe siècle. L'islam devint la religion principale de la région vers le XIIIe siècle ; la majorité des Kirghizes sont des musulmans sunnites de l'école hanafite.

Au début du XIXe siècle, le sud du territoire tomba sous le contrôle du Khanat de Kokand. Il fut formellement incorporé à l'Empire russe en 1876. La répression de plusieurs révoltes poussa un certain nombre d'habitants à émigrer vers l'Afghanistan ou la Chine.

En 1918, un soviet fut fondé dans la région et l'oblast autonome Kara-Kirghiz fut créé en 1924 au sein de l'URSS. En 1926, il devint la République socialiste soviétique autonome de Kirghizie. En 1936, la République socialiste soviétique de Kirghizie fut intégrée comme membre à part entière de l'URSS.

Lors des bouleversements politiques survenus à partir de la fin des années 1980 en Union soviétique, des élections libres furent organisées au Kirghizistan en 1991 qui virent la victoire d'Askar Akaïev au poste de président en octobre de la même année. Le pays changea de nom et devint la République du Kirghizistan en décembre 1991, alors que Frounzé, la capitale, fut rebaptisé par son nom pré-soviétique de Bichkek en février 1991.

Après l'échec du coup d'État à Moscou qui marqua la fin de l'URSS, le Kirghizistan vota son indépendance de l'URSS le 31 août 1991. La Kirghizie adhéra cependant à la Communauté des États indépendants à la fin de la même année.

Au cours des années suivantes, le pouvoir, toujours détenu par Askar Akaïev, devint visiblement de plus en plus autoritaire. Les élections législatives du 27 février et du 13 mars 2005 furent dénoncées comme frauduleuses, en particulier par les observateurs de l'OSCE. Des troubles débutèrent vers la fin mars qui se transformèrent rapidement dans le sud du pays en manifestations appelant à la démission du gouvernement en place. Le 24 mars, 15 000 manifestants partisans de l'opposition venus du sud du pays se heurtèrent à la police à Bichkek et prirent d'assaut l'immeuble abritant la présidence après des rumeurs faisant état de la fuite du président Akaïev hors du pays. C'est la «Révolution des Tulipes».

Les chefs de l'opposition ont établi un gouvernement intérimaire et ont promis de mettre en place rapidement de nouvelles élections pour prétendre à une légitimité définitive. Les luttes internes à l'opposition ont été réglées rapidement, Kourmanbek Bakiev prenant les postes de président et de premier ministre.

Kourmanbek Bakiev a ensuite remporté l'élection présidentielle organisée trois mois après le soulèvement populaire qui a génèré la fuite de l'ancien président en Biélorussie, Askar Akaïev. Bakiev, accusé aussi d'autoritarisme, et accusé de n'avoir changé que peu de choses dans le pays, est chassé du pouvoir par une nouvelle révolte populaire en 2010.

Politique

Kirghizistan
National emblem of Kyrgyzstan.svg
Cet article est membre de la série sur la
politique du Kirghizistan,
sous-série sur la politique.

Article détaillé : Politique du Kirghizistan.

La Constitution de 1993 définit le statut politique du pays comme une république démocratique. Le pouvoir exécutif se compose d'un président et d'un premier ministre. Le pouvoir législatif est bicaméral. Le pouvoir judiciaire se compose d'une Cour suprême, d'une Cour constitutionnelle, de cours locales et d'un procureur général.

Le Kirghizistan fait partie de l'Organisation de coopération de Shangaï (OCS), dont il fut en 2001 l'un des membres fondateurs[2].

En mars 2002, des troubles éclatent dans le district d'Aksy lors de manifestations demandant la libération d'un opposant politique. La répression commandée par le premier ministre Kourmanbek Bakiev tue six personnes. Peu après, le président Akaïev accepte la démission [3] de Bakiev de ses fonctions et le remplace par Nikolaï Tanaiev. Le président Askar Akaïev lance ensuite une réforme constitutionnelle, à laquelle est conviée l'opposition et la société civile, qui se conclut en février 2003 par un référendum, probablement entaché d'irrégularités. Les amendements à la constitution transforment entre autres le parlement bicaméral en un parlement unicaméral de 75 sièges à compter des élections de février 2005.

Après les événements connus sous le nom de «Révolution des Tulipes» qui suivent ces élections, le gouvernement intérimaire promet de développer de nouvelles structures politiques et de régler certains problèmes constitutionnels. La démission forcée de l'ancien président Askar Akaïev est acceptée par la Parlement kirghiz le 11 avril 2005. Cette décision permet une nouvelle élection présidentielle le 10 juillet 2005, remportée par le président par intérim Bakiev. Le nouveau gouvernement, sous la présidence de Félix Koulov, est définitivement constitué en septembre 2005.

Un an après les événements de mars 2005, une nouvelle opposition s'est structurée pour exiger la mise en œuvre des reconstitues annoncées à l'issue de la «révolution des Tulipes». Elle réunit des anciens alliés de Bakiev et d'anciens partisans d'Akaïev.

Début novembre 2006 l'opposition kirghize manifeste sur la place centrale de Bichkek pour réclamer une réforme constitutionnelle réduisant les compétences du président Kourmanbek Bakiev, accusé de népotisme et de corruption. Elle réclame, en outre, l'indépendance de la compagnie de radiotélévision, et le limogeage de plusieurs hauts responsables. Les opposants et les fidèles du président Kourmanbek Bakiev sont finalement parvenus à un compromis sur la réforme de la Constitution qui rendrait les institutions du pays plus démocratiques.

Signée le 9 novembre 2006 par le président Bakiev, la nouvelle constitution instaure une république présidentielle et parlementaire. Le parlement, composé de 90 sièges, pourra approuver le gouvernement, dont le premier ministre sera appelé par le parti vainqueur aux élections, avec l'accord du président.

Cependant, dès le 30 décembre 2006, à la faveur de la crise institutionnelle ouverte par la démission du gouvernement de Félix Koulov, le président obtient des députés le vote d'une nouvelle version de la constitution qui lui rend plusieurs des pouvoirs concédés en novembre.

Le 29 janvier 2007, le parlement approuve la nomination par le président Bakiev de M. Azim Issabekov, ex-ministre de l'agriculture dans le gouvernement Koulov, au poste de premier ministre.

Le 29 mars 2007, le Premier ministre Azim Issabekov donne sa démission, le président kirghize ayant refusé de limoger sept personnes du gouvernement dans l'objectif de les remplacer par des membres de l'opposition. Son remplaçant est Almaz Atambaïev, l'un des représentants du mouvement d'opposition Za reconstituy (Pour les réformes).

Atambaïev démissionne à son tour le 30 mars. Iskenderbek Aidaralïev assure l'intérim jusqu'aux élections législatives de décembre 2007, qui portent Igor Tchoudinov (du parti Ak Jol) au poste de premier ministre [4], [5].

Jusqu'en 2009, le président Bakiev a dirigé le pays en désormais une relative ouverture politique, loin des normes démocratiques occidentales, mais certains observateurs étrangers classaient le Kirghizistan comme le pays le plus démocratique d'Asie centrale. Depuis 2009, on note cependant un net virage présidentialiste. La réforme de l'État conduite à l'automne 2009 a vu les ministères importants rejoindre l'Institut du président, et les autres être dépossédés d'une grande partie de leurs attributions. Maxime Bakiev, fils du président, a été appelé à la tête d'une Agence pour le développement aux pouvoirs particulièrement étendus, qui prend le pas, dans les faits, sur le ministère de l'Économie comme sur celui des Affaires étrangères. [réf.  nécessaire]

L'opposition politique et les ONG de défense des droits de l'homme sont harcelées avec une intensité croissante. Plusieurs meurtres de journalistes et d'opposants ont défrayé la chronique et génèré les protestations de l'Union européenne. Si le Kirghizstan reste pour l'instant plus ouvert que ses voisins, comme l'Ouzbékistan, qui dérive depuis des années vers la dictature policière, ou le Turkménistan qui n'en est jamais sorti, il connaît par conséquent aujourd'hui une dégradation rapide du climat politique. Il reste classé régulièrement parmi les pays les plus corrompus du monde[6].

Le 7 avril 2010, une violente manifestation des opposants au régime du président Bakiev dégénère. On compte 75 morts et 500 blessés dans la capitale, Bichkek. Dans la soirée des centaines d'opposants ont assiégé le Parlement localisé à proximité de la résidence présidentielle. Le premier ministre, Daniar Oussenov, déclare l'état d'urgence et un couvre-feu est mis en place. Trois chefs de l'opposition sont interpellés et inculpés pour crimes graves, puis l'un d'eux, Omourbek Tekebaïev, est libéré plus tard dans la journée[7].

Toujours en soirée, le Premier ministre, Daniar Oussenov, a «remis une lettre de démission», après des négociations avec l'un des chefs de l'opposition, Temir Sariev, a annoncé ce dernier à la radio kirghize Azattyk. Dans la foulée, l'opposition a constitué son «propre gouvernement», avec à sa tête l'ex-ministre des Affaires étrangères, Roza Otounbaïeva, a ajouté M. Sariev.

Le pouvoir est tombé après que des centaines de manifestants ont pris d'assaut le Parlement et le siège de la présidence à Bichkek, lors d'affrontements qui ont fait au moins 75 morts et 500 blessés, selon un bilan provisoire. Les Etats-Unis s'inquiètent de l'instabilité du pays, étant donné qu'ils y disposent d'une base militaire aérienne qui leur sert de pont pour faire transiter leurs hommes et leur matériel vers l'Afghanistan. Parallèlement, la Russie a proposé son aide au gouvernement par intérim.

Le 16 avril 2010, Kourmanbek Bakiev, président déchu en exil au Kazakhstan, a officiellement démissionné dans une lettre télécopiée adressée aux nouveaux dirigeants du pays.

Article détaillé : Révolution kirghize de 2010.

Subdivisions

Oblastar du Kirghizistan
Article détaillé : Subdivisions du Kirghizistan.

Le Kirghizistan est divisé en 7 régions oblastary (au singulier, oblasty) et une ville (shaary). Leurs centres administratifs portent le plus souvent le même nom (les exceptions sont notées entre parenthèses dans la liste ci-dessous)  :

  1. Bichkek sharry
  2. Batken oblasty
  3. Tchouï oblasty (Bichkek)
  4. Jalal-Abad oblasty
  5. Naryn oblasty
  6. Och oblasty
  7. Talas oblasty
  8. Ysyk-Köl oblasty (Karakol)

Chaque oblasty est divisé en districts (raion), administrés par des officiels appelés par le gouvernement. Les communautés rurales (aiyl okmotu), constituées au plus de vingt villages, ont leur propres maires et conseils élus.

Géographie

Carte du Kirghizistan.
Vue satellite du Kirghizistan.
Vue depuis Bichkek sur la chaîne du sud.
Article détaillé : Géographie du Kirghizistan.

Le Kirghizistan est un pays d'Asie centrale, encadré par le Kazakhstan au nord, l'Ouzbékistan à l'ouest , le Tadjikistan au sud-ouest , et la Chine au sud-est ainsi qu'à l'est . D'une superficie de 198 500 km2, le pays est complètement enclavé et ne possède pas d'accès à la mer.

Le pays est presque complètement montagneux. Ces zones montagneuses divisent le pays en deux, le nord-est et le sud-ouest ; ces deux parties ne communiquent que par des cols localisés au moins à 2 700 m d'altitude. Les principales villes du Kirghizistan se situent dans les zones les plus basses du pays.

Au nord, la capitale Bichkek se trouve tout de même à 800 m d'altitude, particulièrement près de la frontière avec le Kazkakhstan. C'est dans cette région nord du pays que sont aussi concédées plusieurs bases militaires internationales, principalement aériennes, à la Russie (conservées depuis l'indépendance de l'Union soviétique) ainsi qu'aux États-Unis d'Amérique.

Au nord-est , le lac Yssik Koul forme une petite mer intérieure de 6 332 km2 à 1 620 m d'altitude, le deuxième plus grand lac de montagne du monde (après le lac Titicaca). Profond de 702 m, le lac est un peu salé et ne gèle pas en hiver. Son nom, Yssik Koul, veut dire d'ailleurs en kirghiz «lac chaud», et il est en partie alimenté par des sources chaudes.

Au sud-est , la chaîne du Tien Shan marque la frontière avec la Chine et culmine à 7 439 m avec le Pic Pobedy (Victoire en russe), qui est d'ailleurs le point culminant du pays.

À l'ouest et au sud-ouest du pays, la vallée du Fergana (commune au Kirghizstan, à l'Ouzbékistan et au Tadjikistan) est prise en tenaille par les chaînes du Fergana (au nord-est de la vallée) et du Pamir Alay (ou Monts Alaï, au sud). La vallée est surtout le réceptacle de la puissante rivière Naryn, qui traverse la totalité du pays depuis les hauteurs des Tian Shan au nord-est du pays.

Le sud (bordé par le Pamir Alay) de la vallée du Fergana forme l'autre foyer de peuplement. On y trouve les villes d'Och et de Jalal-Abad, mais aussi le point le plus bas du Kirghizistan, la vallée du Kara-Darya (la seconde source ou un affluent du Syr-Darya), à 132 m d'altitude.

Dans cette région, le pays entoure aussi deux enclaves de l'Ouzbékistan et une du Tadjikistan, reliées à ces pays par des droits de passage sur quelques voies de transport internationalisées en direction de la vallée principale au nord. La chaîne du Pamir Alay, qui domine la région, culmine au Pic Lénine à 7 134 m et prolonge la frontière sud du pays avec le Tadjikistan, jusqu'à celle avec la Chine.

Passée en Ouzbékistan, la rivière Naryn devient le Syr-Daria, l'un des deux principaux fleuves nourriciers de l'Asie centrale ; le fleuve traverse ensuite une petite région au nord du Tadjikistan et alimente un petit lac (frontalier avec le sud-ouest du Kirghizistan), avant de traverser à nouveau l'Ouzbékistan, puis de se jeter avec peine dans la mer d'Aral en traversant une grande région au sud du Kazakhstan. Ce fleuve est , avec l'Amou-Daria (qui coule au Tadjikistan et au Turkménistan, mais qui ne parvient plus jusqu'à la mer d'Aral en Ouzbékistan car il permet de alimenter le canal du Karakoum construit au Turkménistan jusque vers la mer Caspienne), l'objet de litiges entre tous ces pays et d'un désastre écologique majeur, à cause du détournement massif pour l'agriculture (durant la période soviétique) de leurs eaux. Le Syr-Darya ne permet plus d'alimenter qu'une toute partie au nord de la mer d'Aral, seulement au Kazakhstan (tandis que le bas du cours de l'Amou-Daria a été totalement asséché, condamnant la plus grande partie sud de la mer d'Aral jadis partagée par le Kazakhstan et l'Ouzbékistan).

Frontières

Le Kirghizistan possède 3 878 km de frontières, réparties ainsi :

Économie

Article détaillé : Économie du Kirghizistan.

Le Kirghizistan reste un pays assez pauvre, dont l'économie est principalement tournée vers l'agriculture. Juste avant la chute de l'URSS en 1991, 98 % des exportations du Kirghizistan étaient conçues pour l'Union soviétique; l'effondrement de cette dernière a énormément ralenti la production du pays au début des années 1990. Des réformes importantes furent entreprises qui ont certes permis de perfectionner la performance économique du pays au cours des dernières années (le Kirghizistan fut la première république de l'ancien bloc soviétique à être admise à l'Organisation mondiale du commerce en décembre 1998), mais ses revenus ne sont toujours pas constants et la pauvreté reste particulièrement présente.

Le marché de Dordoï à Bichkek

L'agriculture est le principal secteur d'activité du pays, employant en 2002 la moitié de la population et produisant 35, 6 % du PIB. Le Kirghizistan est montagneux et convient à l'élevage du bétail, la principale activité agricole. Les cultures dominantes incluent le blé, le sucre de betterave, le coton, le tabac, les légumes et les fruits; dans une moindre mesure, la laine, la viande et les laitages.

Le Kirghizistan exporte essentiellement des métaux non-ferreux et des minéraux, des produits manufacturés en laine et agricoles, de l'énergie électrique et quelques autres marchandises. La première source de devise est la production d'or de la mine kirghizo-canadienne de Kumtor, dont l'activité représente à peu près 10% du PIB. Ses importations comportent du pétrole, du gaz naturel, des métaux ferreux, des produits chimiques, la majorité de ses outils et machines, du bois, du papier, légèrement de produits alimentaires et des matériaux de construction. Ses partenaires commerciaux principaux sont la Chine, la Russie, le Kazakhstan, les États-Unis, l'Ouzbékistan et l'Allemagne.

Démographie

Évolution de la démographie entre 1992 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Vue de Bichkek
Article détaillé : Démographie du Kirghizistan.

En 2007, la population du Kirghizistan était estimée à 5 218 000 habitants. En 2004, 34, 4 % ayant moins de 15 ans et 6, 2 % plus de 65. Le pays est rural à 66, 1 %, pour une densité de population assez faible de 29 habitants par km². La capitale, Bichkek, compte officiellement 589 000 habitants, auxquels il convient probablement d'ajouter de nombreux saisonniers, mais aussi des occupants illégaux de terrain non répertoriés dans les statistiques.

Soixante-cinq pour cent de la population est d'origine kirghize, un groupe ethnique turc présentant des influences mongoles et chinoises et étant historiquement constitué de bergers semi-nomades. La plus grande minorité est celle des ouzbèkes (14, 5 % de la population), essentiellement localisées dans le sud, suivis par les personnes d'origine russe (9, 0 %, principalement dans le nord), doungane (1, 2 %), ouïghour (1, 1 %), tadjike (1, 1 %), turque (0, 9 %), kazakh (0, 7 %), ukrainienne (0, 5 %) et coréenne (0, 3 %). Il existe aussi de petites communautés d'origine allemande.

Population (2003, src : Banque mondiale des instituts statistiques)  : 5 millions d'habitants

Espérance de vie (2003 src : Banque mondiale des instituts statistiques)  : 68, 6 ans

Rang IDH : 110e mondial en 2006

Natalité (2006, src : Comité national des statistiques)  : 23 pour 1 000 habitants

Mortalité (2006, src : Comité national des statistiques)  : 7, 4 pour 1 000 habitants

Solde migratoire (2006, src : Comité national des statistiques)  : - 30 000

Taux d'alphabétisation des adultes (2001)  : 97 %

Revenu national brut par habitants en dollars (2003, est . )  : 340

Culture

Famille kirghiz devant sa yourte.
Article détaillé : Culture du Kirghizistan.

Habituellement un peuple nomade, les Kirghizes restent attachés à ces traditions. Elles comprennent surtout les artisanats liés à la fabrication ainsi qu'à la décoration de la yourte, faite d'épaisses toiles de feutre. Le cheval occupe une grande place dans l'art, l'imaginaire et la symbolique collective. Ainsi le Kok borou[8] et l'Oulak tartysh, deux variantes du jeu équestre du «bouc écorché», sont restés des sports particulièrement populaires.

L'épopée et le poème mélodique improvisé, sont les expressions artistiques par excellence. Ce dernier est accompagné au moyen d'un instrument à trois cordes, le komouz, et peut faire l'objet de joutes entre deux orateurs, les aïtysh. L'épopée Manas, phénomène littéraire par son volume et son emphase, transmise et enrichie sur plusieurs siècles par la tradition orale, fait la fierté d'un peuple qui connaît aujourd'hui un processus de réappropriation de ses racines historiques et mythologiques.

Le pastoralisme semi-nomade est toujours respecté en de nombreux lieux, alors que la liberté qu'il implique a un impact sur les mentalités du pays.

La religion principale est l'islam sunnite, de l'école hanafite. Mais la pratique religieuse musulmane est marquée aussi par les influences du chamanisme, existant antérieurement à l'islam, et du soufisme, dont les missionnaires ont joué un grand rôle dans l'islamisation de la région.

La langue kirghiz appartient au groupe des langues turques. En 1924, un alphabet basé sur l'alphabet arabe fut introduit, remplacé par l'alphabet latin en 1928. En 1941, l'alphabet cyrillique fut définitivement adopté.

Fêtes et jours fériés


Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Nouvelle année Жаңы жыл  
8 mars Journée internationale des droits de la femme
21 mars Noorouz Нооруз Nouvel an, Fête spécifique aux pays de l'Asie centrale
1er mai Jour international du travail
5 mai Jour de la constitution День конституции Commémore la constitution
9 mai Fête de la Victoire (Deuxième Guerre mondiale)
31 août Fête nationale Эркин күнү Commémore le vote de l'indépendance du pays, en 1991

Cinéma

Dans la seconde moitié du XXe siècle, le Kirghizistan s'est illustré par un cinéma poétique nourri de la clarté et de la rigueur des écoles soviétiques. Les grands cinéastes passés sont Tolomouch Okeev et Bolotbek Chamchiev. Depuis l'indépendance, il convient de citer avant tout la trilogie d'Aktan Arym Kubat (ou Aktan Abdykalikov) composée des films Selkinchek, Beshkempir (Le Fils adoptif) et Maimyl (Le Singe).

Littérature

Dans le domaine de la littérature écrite, se détache la figure de Tchinguiz Aïtmatov, auteur de nombreux livres, traduits en plusieurs langues, surtout Jamilia, Le premier maître, Il fut un blanc navire, Une journée plus longue qu'un siècle et Les rêves de la louve.

Tourisme

Chevaux pâturant près de Songköl

Le Kirghizistan forme une destination toujours peu pratiquée, mais particulièrement appréciée pour le tourisme d'aventure et nature : alpinisme, paralpinisme, héliski, trekking, randonnées à cheval, rafting, chasse.

Les principaux sites présentant un attrait touristique sont :

Codes

Le Kirghizistan a pour codes :

Notes et références

  1. La variante Kirghizstan est un anglicisme fréquemment utilisé en français, surtout par le ministère des affaires étrangères. Quant à Kirghizie, c'est une variante transposée du russe Киргизия (Kirgiziya)
  2. (en) L'OCS en bref, sur le site de l'Organisation de coopération de Shangaï.
  3. Il n'est pas tranché de savoir si Bakiev a de son propre chef proposé sa démission pour protester contre la répression ou si Akaïev, comme le veut la coutume politique, lui a laissé présenter sa démission pour éviter l'affront du renvoi.
  4. (fr) «Le parti présidentiel en tête du scrutin kirghize», France 24, 18 décembre 2007
  5. (en) "Kyrgyzstan appoints new prime minister", Xinhua, 24 décembre 2007
  6. (en) "Liste des pays les plus corrompus", Du site'Nation Master'
  7. (fr) "État d'urgence au Kirghizstan", Cyberpresse. ca
  8. borou veut dire «loup», l'animal qui était utilisé avant d'être remplacé par un bouc ou une chèvre, et kok sert à désigner la couleur grise du loup.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes


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