Madagascar

Madagascar, en forme longue la République de Madagascar, en malgache Madagasikara et Repoblikan'i Madagasikara, en anglais Republic of Madagascar, est un État indépendant localisé dans la partie occidentale de l'océan Indien, scindé de l'Afrique...


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Madagascar

Définitions :

  • Libr. St Paul BP 667 101 Antananarivo-Antanimena (source : nzdl)
Repoblikan'i Madagasikara (mg)
Republic of Madagascar (en)
République de Madagascar (fr)
Drapeau de Madagascar Sceau de Madagascar
(Drapeau de Madagascar) (Sceau de Madagascar)
Devise nationale  : Tanindrazana, Fahafahana, Fandrosoana
(Patrie, liberté, progrès)
carte
Langues officielles Malgache, français, anglais
Capitale Antananarivo
18°54'57, 11" S 47°31'18, 19" E
Plus grande ville Antananarivo
Forme de l'État Transitoire
 - Chef de l'État


- Premier ministre
Andry Rajœlina
(qui s'est autoproclamé Président de la
Transition)

Albert-Camille Vital
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 47e
587 040 km2
0, 94
Population
 - Totale (2009)
 - Densité
Classé 56e
20 653 556[1] hab.
30, 73 hab. /km2
Indépendance
 - Date
 
De la France
26 juin 1960
Gentilé Malgache



Monnaie Ariary (AR)
Fuseau horaire UTC +3
Hymne national Ry Tanindrazanay malala ô
(Ô, Notre chère patrie)
Domaine internet . mg
Indicatif
téléphonique
+261


Madagascar, en forme longue la République de Madagascar, en malgache Madagasikara et Repoblikan'i Madagasikara, en anglais Republic of Madagascar, est un État indépendant localisé dans la partie occidentale de l'océan Indien, scindé de l'Afrique par le canal du Mozambique large de 415 km. Sa capitale est Antananarivo[2].

Durant l'essentiel du XIXe siècle, l'île est administrée par le Royaume de Madagascar, situation à laquelle l'invasion coloniale française de 1895 met fin. Le premier Gouvernement Malgache voit le jour le 10 octobre 1958 et en 1960, Madagascar retrouve son indépendance après une lutte nationaliste incessante contre la France. Le pays est ainsi parmi les premiers qui gagnent son indépendance dans la zone de l'Océan Indien et de l'Afrique.

Géographie

Carte de Madagascar.
Article détaillé : Géographie de Madagascar.

Située au sud de l'Équateur, dans l'océan Indien, Madagascar est la cinquième île du monde (587 000 km²[3]) après l'Australie, le Grœnland, la Nouvelle-Guinée et Bornéo, scindée du continent africain par le canal du Mozambique. La distance entre la façade ouest de Madagascar et les côtes du Mozambique est estimée à plus de 700 km. La Grande île, quelquefois nommée «l'Île rouge» en référence à la latérite qui colore ses plateaux, s'étire sur 1 580 km du nord au sud et 500 km dans le sens est-ouest . Elle a pour voisines l'archipel des Comores (300 km au nord-ouest ), La Réunion (800 km à l'est ), puis l'Île Maurice (à l'est ) et les Seychelles (au nord). Une chaîne montagneuse parsemée de massifs coupe la Grande Île dans le sens nord-sud à une altitude moyenne de 1000 à 1 500 mètres (les Hautes Terres représentent 70% de la superficie du pays). La moitié ouest , la plus large et la plus étalée, est occupée par des plaines alluvionnaires à faible déclivité, depuis les hautes terres du centre jusqu'au canal du Mozambique, tandis qu'à l'est une étroite bande de falaises s'aplanit brusquement en une mince plaine côtière bordée par l'océan Indien. La région nord, volcanique, est isolée par le massif le plus élevé de l'île (où culmine le Tsaratanana de 2 876 m). Le "grand sud" semi-aride est partagé entre plateaux calcaires (sud-ouest ), plaine sèche (pointe sud) et chaînes anosyennes (sud-est ). L'Alaotra (182 km²) est le plus vaste des cinq grands lacs de Madagascar. L'originalité de Madagascar, qui a pour emblème l'arbre du voyageur (ravinala), réside dans son extrême diversité : la variété du relief et du climat a favorisé la biodiversité d'une flore et d'une faune caractérisées par un important taux d'endémisme.

Relief

Le relief divise le pays en trois bandes, du nord au sud : une bande côtière étroite à l'est , des hauts plateaux au centre et une zone de plateaux plus bas et de plaines à l'ouest .

Les hauts plateaux centraux ont une altitude oscillant entre 800 et 1 500 m et couvrent 60 % de l'île ; ils s'élèvent brusquement quand on approche le pays par la côte est et descendent bien plus doucement vers les vastes plaines de l'ouest . Les hauts plateaux comptent trois principaux massifs : au nord, le Tsaratanana qui possède le plus haut sommet de l'île (un pic volcanique de 2 876 m d'altitude), au centre l'Ankaratra et au sud l'Andringitra. La côte orientale est bordée de lagons abrités par une barrière de corail.

Climat

Madagascar est découpée en cinq zones climatiques :

  1. Au nord et nord-ouest , la région reçoit des pluies annuelles abondantes au cours de la mousson, période qui dure de décembre à avril. Le climat est de type équatorial et les températures fluctuent de 15 à 37 °C.
  2. Sur la côte est , du nord-est au sud-est , règne un climat équatorial particulièrement humide et la côte rectiligne est exposée chaque année aux alizés ainsi qu'aux cyclones dévastateurs, entre les mois de janvier et mars.
  3. La grande région de l'ouest de Madagascar est moins pluvieuse que la précédente et se définit par des savanes. Les températures y fluctuent de 10 à 37 °C.
  4. Au centre de l'île, les Hautes Terres se trouvent à une altitude qui fluctue de 1 200 à 1 500 m. Le climat peut-être assimilé à un climat de type subtropical à pluies estivales dominantes, avec des températures annuelles moyennes de l'ordre de 20 °C.
  5. L'extrême sud de la Grande Île est particulièrement sec et les pluies sont rares. L'amplitude thermique est particulièrement élevée allant de -6 °C à 40 °C. Le climat est de type subdésertique.

L'île subit l'influence des alizés et de la mousson. Il existe deux saisons : la saison des pluies (saison chaude), de novembre à avril, et la saison sèche (saison fraîche), de mai à octobre.

Géologie

La dérive des continents montre que l'Inde, l'Australie, l'Antarctique, Madagascar, le sud de l'Afrique et de l'Amérique étaient réunies en une terre nommée Gondwana. Voici 240 millions d'années, ce continent s'est disloqué pour former les continents. Dès la période Quaternaire, Madagascar se trouvait environ à l'endroit où elle se situe aujourd'hui.

Cette origine permet d'expliquer l'existence d'une faune et d'une flore communes à Madagascar et au sud des continents africain et américain, mais aussi des profils géologiques particulièrement proches. Néanmoins, l'isolement de Madagascar au cours des temps géologiques a fait évoluer la faune et la flore de façon unique. On trouve par conséquent sur la Grande Île des espèces spécifiques qui n'existent nulle part ailleurs (endémiques), dont les lémuriens sont un exemple célèbre. D'un point de vue géologique, on retrouve dans la structure de la Grande Île l'ensemble des périodes de l'histoire de la planète. Le point culminant de l'île est le Maromokotro dans le massif du Tsaratanana à 2 876 m d'altitude.

Du fait de son relief, Madagascar réunit une véritable mosaïque de paysages. L'île est faite de contrastes entre le bush du grand Sud, les forêts humides de l'est , les hauts plateaux granitiques du centre, quelquefois surmontés de massifs volcaniques et les savanes des collines sédimentaires de l'ouest .

L'île de Madagascar est le plus souvent reconnue comme faisant partie de l'Afrique, mais a déjà été décrite comme «le huitième continent»[4].

Milieu naturel

La déforestation et l'érosion des sols sont deux grandes causes de dégradation environnementales
Madagascar abrite une des faunes endémiques les plus riches du monde, en voie rapide de régression

Très étirée entre l'équateur et le tropique du Capricorne, Madagascar présente une palette de paysages d'une diversité prodigieuse. Récifs de corail, plages de sable fin, arbres du voyageur, allées de baobabs, jungle aquatique, savanes. La côte nord-ouest est protégée par une barrière corallienne comme un atoll. Le littoral oriental est une chaîne de falaises couronnées d'arbres géants. A l'intérieur, au nord, des cuvettes fertiles; au sud, une brousse d'épineux; au centre, des montagnes.

L'île n'abrite plus qu'une partie de sa forêt primaire, mais elle reste un des lieux les plus riches en termes de biodiversité sur la planète, avec de nombreuses espèces de faune et de flore endémiques.

En 2003, Marc Ravalomanana a annoncé qu'il triplerait la superficie des aires protégées de l'île pour atteindre six millions d'hectares. En décembre 2005, le pays a créé un million d'hectares d'aires protégées nouvelles. En 2007, plus d'un million d'hectares supplémentaires (soit un total de 3, 7 millions d'hectares incluant :

Faune, flore et biodiversité

Articles détaillés : Flore de Madagascar et Faune de Madagascar.
Carte (modélisation) de la répartition de la biodiversité sur l'île

Madagascar était déjà scindée du continent africain il y a 65 millions d'années, lors de la grande extinction de la fin du secondaire, et la vie y reprit par conséquent de façon locale. L'isolement biogéographique de Madagascar et la variété des climats et reliefs y ont favorisé le développement d'une faune et d'une flore uniques au monde, en partie endémique (dont par exemple l'hapalémur gris du Lac Alaotra (Hapalemur alaotrensis), unique primate au monde à vivre dans des roseaux).

Cette biodiversité est particulièrement fragilisée par le développement de l'agriculture et par la déforestation en partie illégale. Les Malgaches pratiquent énormément la culture sur brûlis. La faune marine est aussi particulièrement riche, quoiqu'encore mal connue.

L'avifaune de Madagascar comprend 294 espèces dont 107 endémiques : voir la liste des espèces d'oiseaux de Madagascar.

Les amphibiens de Madagascar comportent 247 espèces dont 245 endémiques : voir la liste des Amphibiens de Madagascar.

Histoire

Articles détaillés : Histoire de Madagascar et Politique de Madagascar.
Dates des migrations de l'homme moderne. Quoique déjà installé sur l'autre rive du canal du Mozambique il y a plus de 200 000 ans, l'Homme ne serait arrivé à Madagascar qu'il y a 1 500 ans.

Époque précoloniale

Selon la légende populaire, les premiers occupants étaient les Vazimba[5] : furtifs, agiles et trapus. Les Vazimba furent ensuite combattus par des vagues plus récentes d'Indonésiens et de Malayo-polynésiens (venues de Bornéo, des Philippines et d'Indonésie, ainsi qu'à la fin de l'île du Tonga[6].

Des études récentes affirment même aujourd'hui que le peuple malgache est venant de l'Indonésie et d'Afrique[7]. Ce sont eux qui sont à l'origine de la langue malgache actuelle mais aussi du fond culturel malgache[8]. La langue malgache est membre du rameau "barito" de la branche malayo-polynésienne des langues austronésiennes. Elle montre une influence importante des langues malaise et javanaise. Les populations de Bornéo ne sont pas habituellement des marins, tandis que les Javanais et les Malais le sont . Certains chercheurs avancent par conséquent l'hypothèse que les Malgaches auraient été amenés dans l'île par des Malais[9].

Rafandrana, un des ancêtres de la dynastie royale merina, par exemple, est réputé pour avoir été un Vazimba (Callet, 1908). Les deux reines fondatrices de la royauté Merina, Rafohy et Rangita, étaient Vazimba. Ces princes Vazimba chez les Merina des Hautes Terres avaient pour coutume de placer les corps de leurs défunts dans des pirogues en argent et de les enfouir dans des lacs artificiels. Les Vazimba mêlés à différents degrés avec des Bantous selon les régions furent les seuls habitants de l'île avant l'ère chrétienne. Les habitants de l'île faisaient par conséquent du commerce avec les Arabes, qui, au cours du Moyen Âge, commençaient aussi à s'implanter progressivement sur l'île[10]. Des Persans atteignirent Madagascar avant les années 1200 comme en atteste le cimetière iranien de Vohémar (C. Montaud, ouvrage en cours de publication). Puis, à partir de 1200, Madagascar connaît d'autres vagues d'immigrations, tout autant néo-austronésiennes (malaises, javanaises, célèbienne) qu'indiennes, arabes ou européennes.

Époque coloniale

De Louis XIV à la Révolution française, l'administration coloniale malgache dépend particulièrement indirectement des rois de France. L'évangélisation est assurée dans un premier temps par les Anglais protestants, premiers occupants, puis par les Français, catholiques.

Ce n'est véritablement qu'au XIXe siècle, lors du partage de l'Afrique par les Européens à la conférence de Berlin (1884-1885), que sonne le glas de l'expansion et de l'indépendance du Royaume de Madagascar. Les politiciens malgaches jouaient jusqu'alors sur les rivalités des puissances occidentales pour conserver leur souveraineté. Le traité de Berlin attribue l'île à la France (sa seule position stratégique face aux Anglais, dans l'océan Indien). La France signe alors un traité avec le Royaume de Madagascar qui repose sur l'ambiguïté de la langue malgache et qui ne donne théoriquement aucun droit à la République Française sur le Royaume de Madagascar. Mais, au fil des incidents diplomatiques, la France mène une politique de plus en plus agressive[11], puis entreprend la conquête de l'île.

La conquête française

La conquête de l'île par la France se déroule sans difficultés et presque sans combat. Le premier ministre malgache de l'époque avait vainement tenté de préparer la guerre, ou plutôt la défense, en cherchant un instructeur européen pour former une nouvelle armée professionnelle. Mais, en 1896, au début du conflit, le chef du gouvernement malgache ne se fait pas d'illusions sur l'issue des combats face à une armée occidentale, qu'il suppose moderne et entraînée. En réalité, il comptait davantage sur l'insurrection populaire.

Le débarquement se fait sans encombre. Le Premier ministre envoie alors dans des forts militaires les 60 000 hommes de l'armée de réserve malgache, encadrés par des officiers, seuls professionnels de cette armée. Les nombreuses désertions affaiblissent l'armée malgache. De son côté, le gouvernement français envoie une armée de conscrits mal préparés qui progresse particulièrement lentement, la maladie faisant des ravages. On parle de 30% de pertes liées aux maladies tropicales.

Finalement, au premier coup de canon sur la capitale Antananarivo, la reine Ranavalona III fait hisser le drapeau blanc.

Les débuts de l'administration française

La fin de l'Indépendance est suivie de dix ans de guerre civile larvée.

Le maréchal Joseph Galliéni, à l'époque gouverneur général de Madagascar (1896-1905), contribue à pacifier l'île. Il confie aux Merinas les postes principaux des services publics, s'appuyant surtout sur la caste des Andrianas, les nobles, et celle des Hovas, les bourgeois, qui, pendant des lustres, avaient dominé le pays en créant un État qui avait acquis une inconstestable notoriéte.

Selon ce dernier, l'action militaire devait être accompagnée d'une aide aux peuples colonisés dans différents domaines, comme l'administration, l'économie et l'enseignement. Elle nécessitait un contact permanent avec les habitants ainsi qu'une idéale connaissance du pays et de ses langues. Sous l'impulsion de Galliéni, de nombreuses infrastructures sont mises en place (chemin de fer[12], Institut Pasteur, écoles, etc. ).

Au cours de la colonisation française, un enrichissement de la population malgache est constaté, reflété à travers un achat croissant de tissus[13]. En 1907, pour la première fois, les exportations sont supérieures aux importations[13].

L'indépendance et l'expérience socialiste

Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, l'Empire britannique prend possession de l'île de Madagascar pendant l'opération Ironclad, avant de la remettre aux Français libres en décembre 1942.

En mars 1947, l'Insurrection malgache éclate, qui entraîne une répression sanglante par l'armée française ayant fait plusieurs dizaines de milliers de morts, les chiffres oscillant, selon les sources, entre une dizaine de milliers et 89 000 selon Jacques Tronchon[14]. Cependant, c'est la presse française qui avança fréquemment le chiffre de quatre-vingt mille morts. Jean Frémigacci, maître de conférence à Paris I et Madame Rabearimanana, professeur à l'Université de Tananarive montrent qu'il y eut :

Cent quarante (140) Français et deux mille (2000) Malgaches tués par les insurgés ; Entre mille (1000) et deux mille (2000) Malgaches tués par les autodéfenses européennes ; Enfin, entre cinq mille (5000) et six mille (6000) insurgés malgaches tués par l'armée française.

Territoire d'outre-mer de 1946 à 1958, Madagascar obtient un premier niveau d'autonomie le 10 octobre 1958, comme République Malagasy au sein de la Communauté française. Puis elle accède à l'indépendance le 26 juin 1960.

Le 14 octobre 1960, Philibert Tsiranana est élu premier président de la République autonome malgache. La première République de Madagascar reste particulièrement étroitement liée à la France par les accords de coopération. Le président Tsiranana, critiqué par la population pour son soutien aux intérêts français, fait face à une contestation grandissante (en particulier la grève des étudiants menée de la capitale vers les provinces) et quitte le pouvoir en 1972.

Il donne les pleins pouvoirs au général Gabriel Ramanantsoa qui décide d'organiser un référendum afin d'officialiser son pouvoir pour une période transitoire. Le référendum l'ayant plébiscité, il crée un gouvernement d'union nationale, qu'il dirige jusqu'en 1975, avant de passer le flambeau au populaire colonel de gendarmerie Richard Ratsimandrava. Ce dernier est assassiné au bout d'une semaine, le 11 février 1975 à 20 heures. Après l'assassinat du général Ratsimandrava, Madagascar a été dirigé par un Comité national de direction militaire présidé par le général Andriamahazo.

Le 14 juin 1975, Didier Ratsiraka est appelé chef de l'État et du gouvernement. Le Comité national de direction militaire est alors remplacé par un Comité national de la révolution. Le 21 décembre 1975, les Malgaches ont accepté par vote référendaire la Charte de la Révolution socialiste et la nouvelle Constitution instituant la Deuxième République avec Didier Ratsiraka comme président. Le 30 décembre 1975, le capitaine de frégate Didier Ratsiraka proclama la République démocratique de Madagascar. En mars 1976, il créa le parti Avant-Garde de la Révolution malgache (AREMA). Par la suite, il entreprend de s'aligner sur la position du bloc soviétique, tout en étant l'un des militants actifs du non-alignement. En 1976, le gouvernement termine l'expulsion de l'armée française et ferme les ambassades et consulats. Ratsiraka instaure le franc malgache (FMG) et délaisse le Franc CFA. L'État contrôle l'ensemble des échanges avec l'extérieur. Vers la fin des années 1980, après plus de 10 ans d'expérience socialiste, il est contraint d'engager le pays sur la voie d'un libéralisme prudent.

L'après-socialisme et la Troisième République

1991

L'opposition à Didier Ratsiraka s'augmente. Des manifestations populaires sont réprimées par l'armée, faisant de nombreuses victimes[15]. Il s'est avéré indispensable de rapprocher les protagonistes. Le Premier Ministre Guy Razanamasy a fait adopter la Convention du 31 octobre 1991. C'est sur la base de cette convention que les autres solutions de sortie de crise se fondaient.

1992

Après une brève période transitoire où le président Ratsiraka n'assurera qu'une fonction symbolique au profit de Zafy Albert qui dirigera la Haute Autorité de l'Etat, une nouvelle Constitution est adoptée par référendum, et Albert Zafy, candidat de l'opposition, est élu à la présidence en 1993.

1993

Instauration d'un régime parlementaire. L'Assemblée nationale élit Me Francisque Ravony, au poste de Premier ministre. Début d'un libéralisme économique et politique sans précédent. La démocratie est devenue le leitmotiv du régime de Zafy, soucieux de se distinguer de son prédécesseur. Il instaure aussi un nouveau style de gouvernement voulant selon lui se rapprocher et être au contact du "peuple". Il multiplie les tournées en province et dans les campagnes les plus reculées (le fameux "Mada Raid"), délaissant ainsi la capitale où se joue un jeu politique des plus mouvementés. Il s'ensuit une certaine instabilité politique caractérisée par les multiples motions de censure et changements de gouvernement, situation dont le Président Zafy n'a de toute façon pas le pouvoir de maîtriser. D'autre part, l'ajustement structurel de l'économie est au point mort, la croissance tant attendue et promise n'est pas au rendez-vous, les dirigeants malgaches s'étant de plus aventurés et égarés dans les "financements parallèles". Le torchon a fini par brûler entre le Pr. Zafy Albert et son Premier ministre soutenu par les députés de la majorité. Le président a dû faire appel à un référendum constitutionnel donnant le pouvoir au président de la République de nommer le Premier ministre pour destituer Me Ravony, remplacé par le Dr Emmanuel Rakotovahiny.

1996

Cet amendement de la Constitution sonna quelque peu le glas du parlementarisme, ce qui provoqua une guerre ouverte entre le président et les députés laquelle se soldera en premier lieu par une nouvelle motion de censure du gouvernement et en particulier par le vote en juin 1996 de la motion d'empêchement définitif du président par 93 députés sur 135. Le Premier ministre Norbert Ratsirahonana devient chef de l'État par intérim en attendant les nouvelles élections. L'Amiral Didier Ratsiraka, rentré quelques mois plus tôt de son exil en France, est réélu au 2è tour de l'élection présidentielle (contre Zafy). Madagascar connaît une période de stabilité économique jusqu'en 2001 avec 4, 3% de croissance annuelle moyenne.

2001

Le maire de la capitale, Marc Ravalomanana arrive en tête de l'élection présidentielle de décembre 2001. Un second tour est prévu mais ce dernier revendique la victoire dès le premier tour sur la base des résultats publiés par son propre quartier général à Ankorondrano (quartier de Tananarive). Ravalomanana dénonce une fraude électorale massive et décide d'acculer ainsi le régime Ratsiraka. Le président Didier Ratsiraka tente de reprendre la main en modifiant les membres de la Haute Cour Constitutionnelle, chargée de proclamer les résultats électoraux à Madagascar. Le candidat Ravalomanana réclame la confrontation des procès-verbaux en sa possession et les procès-verbaux officiels. Le régime refuse une telle méthode jugée "illégale" mais exhorte les opposants à participer au second tour.

2002

Sous la pression de la rue, Marc Ravalomanana s'autoproclame président de la République le 21 février 2002 au stade de Mahamasina et appelle plus tard Me Jacques Sylla, "Premier ministre". La capitale étant acquise à la cause de l'ancien Maire, Didier Ratsiraka décide de délocaliser le siège du gouvernement à Toamasina, son fief et principal port de l'île localisé dans l'est . Le régime érige des barrages routiers pour paralyser et asphyxier la capitale, ce qui finit par paralyser tout le pays. A l'invitation de l'Union Africaine et du président du Sénégal Abdoulaye Wade, les 2 parties protagonistes se réunissent à Dakar et signent des accords en avril 2002 qui prévoit surtout un nouveau décompte des voix, l'organisation d'un référendum (à la place d'un second tour) si la majorité absolue n'était pas obtenue et l'instauration d'un gouvernement d'union nationale dirigé par M. Ravalomanana. Ces accords ne seront pas respectés par les 2 parties qui camperont sur leur position une fois rentrés au pays. Ravalomanana ne relâche pas la pression et finit par obtenir l'annulation de la nomination de la nouvelle Haute Cour Constitutionnelle en raison d'un vice de forme, la Cour précédente, reconduite dans ses fonctions, se charge de procéder à la publication des résultats des élections. En mai 2002, Marc Ravalomanana est déclaré vainqueur dès le premier tour avec d'avantage de 51 % des voix. Il est investi dans ses fonctions de président de la République une semaine plus tard. Il confirme Jacques Sylla au poste de Premier ministre. Il décide de faire appel aux réservistes de l'armée pour lancer des expéditions contre les troupes fidèles à Didier Ratsiraka et pour "libérer" les provinces des barrages. Les deux camps s'affrontent désormais militairement. En juillet 2002, Toamasina, la dernière province où le camp Ratsiraka s'est retranché est tombé entre les mains de Ravalomanana. Didier Ratsiraka prend la fuite avec ses fidèles à bord d'un avion à destination de la France. Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, et la France en dernier, reconnaissent la victoire de Ravalomanana. Cependant, l'Union africaine, l'ONU et les bailleurs de fonds ne reconnaissent le régime de Marc Ravalomanana qu'en janvier 2003, suite aux élections législatives remportées par son parti.

À la fin de son premier mandat, le président Marc Ravalomanana élabore sa vision "Madagascar Naturellement" et met en œuvre le Madagascar Action Plan (MAP), un nouveau programme de développement pour 5 ans[16].

2006

En décembre, le président Marc Ravalomanana est réélu dès le premier tour avec 56% des voix pour un second mandat de 5 ans[17]., avec comme principal objectif la réalisation du MAP [18].

2007

En avril 2007, Marc Ravalomanana fait modifier par voie référendaire la Constitution dans un sens qui renforce les pouvoirs présidentiels en donnant la possibilité de les ordonnances «en cas d'urgence et de catastrophe». Cette révision introduit en outre l'anglais comme troisième langue officielle, modifie la structure administrative en remplaçant les six provinces autonomes par 22 régions et supprime le caractère laïc de l'État malgache[19].

L'opposition voit dans cette révision des risques de dérive autocratique alors que l'Église catholique malgache critique sévèrement l'organisation du référendum, et pointe «le pouvoir démesuré» accordé au président. Les autorités épiscopales catholiques craignent que le président Ravalomanana, qui est vice-président de la puissante Église réformée de Madagascar [20][6], interfère directement dans les activités religieuses[21].

2008

Au fil des années, les partis d'opposition accusent le régime de paralyser les entreprises locales comme la Savonnerie tropicale[22] [23], la société le Quartz[24]. Le gouvernement ne serait pas neutre vis-à-vis des diverses concurrences entre entreprises, qui devraient ne compter que sur elles-mêmes pour assurer leur gestion. Marc Ravalomanana est aussi pointé du doigt par l'opposition pour avoir "éliminé" les entrepreneurs malgaches performants, accaparé leurs affaires pour se placer lui-même dans l'ensemble des secteurs économiques bénéficiaires[25].

Le problème principal est que des luttes intestines incessantes conjuguées à l'âge de la majorité des élites négligeant leur succession a creusé un vide politique et amené un cruel défaut d'émulation.

Le processus électoral est aussi fortement décrié par les opposants, qui voudraient lui apporter de fortes améliorations afin d'éviter les troubles lors de chaque élection présidentielle[26].

Août 2008

Le régime Ravalomanana mène un bras de fer intense avec la commune urbaine d'Antananarivo dirigé par le maire révolté de la capitale Andry Rajœlina. Depuis l'accession de ce dernier à ce poste, se sont succédé la confiscation des recettes de la commune par le trésor[27], le retrait à la commune de la gestion de la gare routière d'Ampasapito, le retrait de la gestion de l'assainissement de la capitale[28] ; on a constaté d'autre part l'absence de travaux sérieux de la part de la mairie et la dégradation flagrante de la ville.

Novembre 2008

En juillet 2008, le président malgache cède une licence d'exploitation de 1, 3 million d'hectares de terres - la moitié des terres arables malgaches - pour une durée de quatre-vingt-dix-neuf ans à l'une multinationale sud-coréenne Dæwoo Logistics dans l'objectif d'apporvisionner la Corée du Sud surtout en maïs[29]. L'information est dévoilée en novembre suite à la publication dans le Financial Times[30] relayé par d'autres médias du monde et sème la panique du peuple dans la capitale mais aussi la colère et la peur de l'envahisseur contribuant à porter au pouvoir Andry Rajœlina qui dénonce l'accord comme anticonstitutionnel en mars 2009[31].

Décembre 2008

Le ministre de la Communication de Marc Ravalomanana ferme la TV Viva du maire de Tananarive - Andry Rajœlina ayant diffusé un reportage sur l'ancien président Ratsiraka (acte interdit par les lois sur les médias et n'ayant pas eu l'autorisation du ministère de la télécommunication) [32]. S'en suivent protestations et manifestations.

2009

Janvier et février 2009

En janvier 2009, de violentes émeutes secouent la capitale, les partisans du maire de la ville multiplient rassemblements et manifestations.

Le 26 janvier 2009, Andry Rajœlina amène ses partisans dans les rues de la capitale. Les partisans du mouvement orange s'en prennent à la télévision publique, la radio nationale et ciblent les biens du Président Ravalomanana. Plusieurs commerces sont d'autre part mis à sac et incendiés. Le 31 janvier 2009, Andry Rajœlina s'autoproclame «en charge» de la République de Madagascar.

Le 7 février, Andry Rajœlina sert à désigner sur la place du 13 mai son Premier Ministre "Monja Roindefo" et lui "donne" le Palais d'État d'Ambohitsorohitra. Ce dernier guide le mouvement orange pour prendre le palais. Les forces de l'ordre ont quadrillé les alentours du palais (zone rouge). Une délégation du mouvement orange, conduite par le Général Dolin, entame des pourparlers avec les responsables du palais. Les gardes leur déclarent que le palais ne pouvait être envahi et qu'ils devraient tirer si jamais la foule forçait l'entrée. La délégation revenant vers la foule l'informe que les gardes allaient tirer mais celle-ci se rue sur le palais, la garde présidentielle ouvre le feu, tuant 28 manifestants et en blessant 212 autres. [33]

Mars 2009

Andry Rajœlina, poursuivi par la justice, se réfugie à l'ambassade de France le 6 mars 2009[34].

Le 16 mars 2009, dans la soirée, les militaires mutins prennent de force le Palais d'Ambohitsorohitra, usant de blindés et de lance-roquettes.

Le 17 mars 2009, 10 000 Marc Ravalomanana démissionne de son poste de Président de la République sous la pression de la population malgache appuyée par l'armée, il transfert l'intégralité de ses pouvoirs à un directoire militaire dirigé par trois généraux, qui ont, à leur tour tranféré ce pouvoir à Andry Rajœlina. Ces changements sont reconnus par la totalité de la communauté internationale comme un putsch que la France est la première à condamner [35]. Le pays est dirigé pendant quelques heures par le vice-amiral Hippolyte Rarison Ramaroson, doyen du directoire militaire. Ce dernier transmet le "pouvoir" à Andry Rajœlina président de la Haute Autorité de transition (HAT) en attendant la tenue de nouvelles élections qu'il annonce dans les vingt-quatre mois à venir. Il prête serment le 21 mars 2009 au Stade Municipal de Mahamasina noir de monde et devant une en transe.

En retour, le 23 mars 2009, une poignée de personnes, se rassemblent dans le centre de la capitale malgache pour dénoncer la prise de pouvoir illégale d'Andry Rajœlina et réclamer le retour du président Marc Ravalomanana en l'appelant affectueusement "dadanay". Cette manifestation est réprimée par l'armée de M. Andry Rajœlina[36].

Vendredi 27 mars, Andry Rajœlina accorde la grâce présidentielle à une partie des prisonniers politiques[37].

Avril 2009

Début avril, les assises nationales sous la présidence de la Haute Autorité de Transition (HAT) fixent la tenue d'un référendum constitutionnel en septembre 2009, des élections législatives en mars 2010 et une élection présidentielle en octobre 2010, en l'absence des représentants du TIM[38] tenant des assises scindées[39] alors que des tentatives de conciliations diplomatiques sont engagées[40]. Jusque là, le premier ministre par intérim du régime de transition dirigé par Andry Rajœlina, le général Charles Rabemananjara, transfère son pouvoir à Roindefo Monja.

Le 14 avril, Marc Ravalomanana en exil au Swaziland appelle à son tour un Premier ministre «légal», Manandafy Rakotonirina [41] et revient sur sa démission présidentielle du 17 mars. Cette nomination, est aussitôt dénoncée par le pouvoir en place[42] et le ministre de la justice de la HAT lance un mandat d'arrêt contre le président déchu et son ministre des finances[43]. L'ONU et les officiels étrangers sont ballottés. Le lendemain, la HAT appelle 11 nouveaux ministres qui rejoignent le gouvernement le 31 mars[44]. Mercredi 29 avril, arrestation du Premier ministre désigné de l'ex-président en réunion politique avec Ihanta Randriamandranto tête du parti TEZA, des femmes tananariviennes se désignant "légalistes"[45]. Jeudi 30 avril, le président de l'Assemblée nationale, Jacques Sylla, assisté de parlementaires, renouvelle son serment de continuer à servir la nation malgache.

Mai 2009

Le président de l'Union africaine[46] affrète un avion spécial pour le président de la HAT, pour un séjour non officiel de concertation, de 3 jours en Libye. Des représentants de l'UA, de la SADC, de l'OIF et de l'ONU organisent à l'hôtel Carlton de la capitale une table de négociation avec les quatre principaux partis politiques[47] malgaches actuelles.

Marc Ravalomanana s'est exilé[48] en Afrique du Sud et accuse le gouvernement français de se comporter en colonisateur inassouvi.

Le vol Air Madagascar du 27 mai 2009 à destination directe de la France est réquisitionné par Andry Rajœlina sans que les passagers ne soient prévenus et fait un détour par Dakar où la HAT se concertera aussi avec le président sénégalais Abdoulaye Wade.

Un parti vert "hasin'i madagasikara" nait en faveur d'une politique écologique.

Juin 2009

La SADEC reconnait la présence de Ravalomanana comme chef d'État à sa conférence annuelle. Pour la première fois depuis la dernière guerre mondiale, les forces armées malgaches installent un périmètre d'alerte dans la défense préventive des frontières du pays, suite à des rumeurs d'intervention militaire de la SADEC.

Le Koweït octroie plusieurs millions de dollars des États-Unis à investir dans les infrastructures routières. Orange (France Telecom) achève la liaison de Madagascar au monde par la fibre optique.

Le lundi 15 juin, une bombe artisanale[49] explose sans faire de victime dans un supermarché Leader Price[50] de la capitale (c'est la première fois depuis la révolution de 1976).
L'exécution de commerçants[51] par des expéditions de gangs armés s'augmentent.

Juillet 2009

Des rumeurs d'un coup d'État par des mercenaires étrangers à la solde du parti Ravalomanana. Plusieurs attentats à la bombe artisanale sont signalés dans la capitale[52].

La Croix-Rouge de Madagascar ouvre les premiers Restos du Cœur[53] malgaches avec le soutien d'origine de l'ambassade de France[54].

Septembre 2009

La 64e session de l'assemblée générale de l'ONU intègre[55]Andry Rajœlina président de la HAT de la république de Madagascar mais la SADC par son représentant s'y oppose à sa prise de parole comme veut la tradition onusienne.

Octobre 2009

Le Groupe international de contact propose l'application partielle des accords de Maputo, au Carlton hôtel d'Antananarivo le 6 octobre. Eugène Mangalaza devient Premier ministre le 10 octobre 2009. Mais cette proposition est incomplète car les chefs des 4 mouvances n'ont pas signé le texte. La réunion des 4 mouvances va se dérouler à Addis Ababa en Éthiopie du 3 au 6 novembre 2009[56].

Novembre et décembre 2009

Les 4 mouvances ont prévu de se réunir à Adis-Abeba pour concrétiser les engagements prévus par la charte de Maputo. La mouvance Marc Ravalomanana a tout fait pour que ces discussions n'aboutissent à rien de concret en changeant d'avis l'ensemble des 24 heures. Les réunions d'Addis-Abeba ont abouti sur la signature d'un Acte additionnel à la Charte de Maputo en nommant Andry Rajœlina Président de la Transition, Eugène Mangalaza Premier Ministre de la Transition, et Fetison Rakoto Andrianirina et Emmanuel Rakotovahiny coprésidents du Conseil Présidentiel. Une fois rentrées au pays les délégatons ont continué les discussions en vue de mettre en place les différentes institutions prévues par la Charte de Maputo mais aussi son Acte additionnel signé à Addis-Abeba. Cependant, la composition du gouvernement d'union nationale pose énormément de problèmes, les parties n'arrivant pas à trouver un terrain d'entente. Finalement, le dialogue semble rompu le 8 décembre du fait de la réunion des autres chefs de mouvance à Maputo pendant laquelle ils ont signé un document répartissant les portefeuilles ministériels sans le consentement du Président Andry Rajœlina. Une lettre officielle de la Haute Autorité de Transition a été envoyée au gouvernement du Mozambique pour lui signifier la rupture des vols entre les deux pays. Une autre lettre de la HAT a été aussi envoyée aux autorités d'Afrique du Sud pour interdire une liste de personnalités de prendre un vol en direction de Madagascar. Les leaders des 3 mouvances citées dans cette lettre étaient par conséquent retenus plusieurs jours en exil forcé en Mozambique et en Afrique du Sud. Le 18 décembre 2009 le Président de la Haute Autorité de la Transition signe une ordonnance (n°2009-018) réorganisant le régime de la Transition. C'est la fin des mouvances à Madagascar.

Subdivisions

Article détaillé : Subdivisions de Madagascar.

Depuis avril 2007, Madagascar est officiellement découpée en 22 régions. Ces régions proviennent d'un redécoupage de six anciennes provinces, appelées selon leur capitale :

Les nouveaux découpages régionaux et les anciennes provinces
Nouvelles régions Anciennes provinces Population
Diana (1), Sava (2) Antsiranana
(Diégo-Suarez)
1 188 500 hab.
Itasy (3), Analamanga (4), Vakinankaratra (5), Bongolava (6)
Antananarivo 4 637 000 hab.
Sofia (7), Bœny (8), Betsiboka (9), Melaky (10) Mahajanga
(Majunga)
1 734 000 hab.
Alaotra-Mangoro (11), Atsinanana (12), Analanjirofo (13) Toamasina
(Tamatave)
2 593 000 hab.
Amoron'i Mania (14), Haute Matsiatra (15), Vatovavy-Fitovinany (16), Atsimo-Atsinanana (17), Ihorombe (18)
Fianarantsoa 3 366 000 hab.
Menabe (19), Atsimo-Andrefana (20), Androy (21), Anosy (22) Toliara
(Tuléar)
2 229 550 hab
Carte des régions de Madagascar.

Répartition des centres universitaires nationaux et des écoles internationales

Depuis 1972, l'enseignement national à Madagascar se dissocie du programme de la France. D'où la distinction entre statuts national et international. Deux classes d'écoles apparaissent : les écoles malgaches «état» et les écoles françaises «diplomatiques». Le malgache devient la langue officielle dans l'ensemble des écoles et les administrations. Le français devient la première langue enseignée et l'anglais la seconde. Cette révolution intellectuelle n'a pu bénéficier d'aucune année préparatoire. Aucun programme de création du vivier professoral n'a été prévu. Des bacheliers sont recrutés par différents corps de l'armée, avec «discipline et patrie», avant de devenir des professeurs contractuels durant une année scolaire maximum. Au début des années 1990, des écoles primaires privées fleurissent ici et là, revendiquant le modèle français d'enseignement. Cela forme un espoir de se projeter vers l'Europe, pour des parents prêts à se sacrifier dans le paiement de frais de scolarité démesurés. En 2008 ces écoles se sont multipliées dans énormément de villes.

Antsiranana

1972

1979 - 2010

1990 - 2010

Antananarivo

1963

1972

1981

1992

Toamasina

Économie

Article détaillé : Économie de Madagascar.

Système des banques

En 1889, nait la première Banque de Madagascar[réf.  nécessaire].
La création de l'euro facilite la vigueur de la monnaie malgache maintenue indépendante comparé à l'ancienne devise coloniale (le franc français), face au monopole du dollar américain de référence, jusque là fort.

Mandats postaux

Une minorité reçoit des revenus périodiques mensuels de l'extérieur de la part d'un membre de la famille. La somme est évaluée à 50-100 € nets en moyenne par famille.

En mai 2003, l'Ariary a remplacé le Franc malgache (FMG) comme monnaie à Madagascar. À partir de cette date, un double étiquetage est appliqué dans les commerces et sur les marchés jusqu'au basculement officiel, le 1er janvier 2005. Depuis cette date, seul l'Ariary a cours dans le pays (1 Ariary = 5 FMG).

Exportation

  • du pétrole, cette fois-ci par la Texaco, favorisé par la hausse du prix du baril, par conséquent le retour à la rentabilité des gisements de Madagascar,
  • de l'uranium par la société Areva,
  • de l'ilménite par la société anonyme Rio Tinto[63],
  • du nickel par Dynatec et Arcelor.

[65]

Importation

De riz depuis :

[67]

Ressources en exploitation

Aéroports et ports maritimes

Madagascar peut louer quatre aéroports internationaux[69] de transit, en plus des services d'Air Madagascar en déficit. Avec trois grands ports maritimes commerciaux et touristique [70] en dégradation qui assurent les 80% des importations et exportations de biens. Antserana le premier bassin de maintenance dans l'océan indien est aussi en voie de disparaitre faute d'entretien coûteux.

Économie parallèle

Elle échappe à l'évaluation nationale du PIB. Cette classification vient du fait que les revenus financiers fiduciaires produits, sont friables et sans traçabilité. Néenmoins ce sont des devises monnayables à l'international mais de sources non vérifiables, par conséquent non comptabilisée comme indice de croissance du pays, en l'absence de contrôle imposé par l'état[71]. Cette manne fait vivre légèrement plus de 30 % de la population mais la valeur de la monnaie nationale s'en retrouve lourdement affectée auprès des organisations de valorisation économique, comme le FMI. L'île de Madagascar s'est vu consacré officiellement par plusieurs états comme étant la plaque tournante de la vente d'armes dans l'Océan Indien.

Tourisme

Démuni de sérieux contrôles fiscaux, les hôtels, les discothèques, les casinos, les agences de voyages, les supermarchés et les importateurs-exportateurs de services sont les éléments de ce secteur particulièrement prospère, ouvert sur le monde extérieur.

Marché local

Privé de comptabilité officielle, la production rurale écoulée ne laisse aucun indice économique. Ce secteur englobe l'élevage bovin, la culture du riz, la pêche artisanale, etc.

Main d'œuvre locale

Elle inclut les ouvriers du bâtiment (du tailleurs de pierre au maçon), les domestiques, les chauffeurs de taxis, etc. Le Malgache moyen vit avec un euro par jour[72].

Démographie

Article détaillé : Démographie de Madagascar.

La population malagasy est essentiellement originaire d'Asie au centre, et sur l'ensemble des côtes et le Nord d'Afrique, le sud d'Inde. Selon une étude récente, l'île serait certainement restée inhabitée jusqu'au Xe siècle ; c'est à ce moment que des indonésiens auraient débarqué[réf.  nécessaire]. La population malgache est la source des peuples des îles alentours comme l'Archipel des Comores (Grande Comore, Anjouan, Mohéli, Mayotte) et La Réunion.

La fin du XXème siècle assiste à l'immigration de vagues de nouvelles populations, en quête de'terre neuve'[73]. La perméabilité des contrôles administratifs favorise le flux migratoire issus de différents pays [74] favorisée par des outils de gestion particulièrement archaïques pour des effectifs humains limités.
Berceaux provinciaux des ethnies

Ethnies Berceau provincial
Antakarana, Sakalava, Tsimihety Antsiranana
Sakalava, Vezo Mahajanga
Betsimisaraka, Sihanaka, Bezanozano Toamasina
Merina, Vakinankaratra Antananarivo
Betsileo, Antaifasy, Antambahoaka, Antemoro, Antaisaka, Tanala Fianarantsoa
Mahafaly, Antandroy, Antanosy, Bara, Vezo Toliara
Les 18 principales ethnies de Madagascar
Les ethnies sur une carte de 1839
  1. Antaifasy
  2. Antaimoro
  3. Antaisaka
  4. Antakarana
  5. Antambahoaka
  6. Antandroy
  7. Antanosy
  8. Bara
  9. Betsileo
  10. Betsimisaraka
  11. Bezanozano
  12. Mahafaly
  13. Merina
  14. Sakalava
  15. Sihanaka
  16. Tanala
  17. Tsimihety
  18. Vezo

Société

Diversité ethnique

S'il est vrai qu'on compte 18 tribus respectant les traditions à Madagascar, la diversité ethnique n'y est pas pour tout autant de type racial mais bien plutôt d'ordre géographique, politique ou économique. L'amalgame des peuples d'Orient, d'Afrique et d'Arabie se retrouve en chaque groupe, du nord au sud. Tous ces peuples ont en commun le même culte des ancêtres.

Education

Une proportion importante de la population adulte se compose d'analphabètes[75]. Le taux d'alphabétisation des jeunes femmes est au dessous du taux d'analphabétisme des jeunes hommes[76]. Les dépenses publiques pour l'éducation correspondent à 16, 4 % des dépenses gouvernementales dans la période de 2000-2007[77]. Les dépenses courantes pour l'enseignement primaire sont d'environ 57 dollar américain (parité de pouvoir d'achat) par élève[78]. Madagascar possède plusieurs universités.

La famille

La première définition de la famille malgache est un cercle particulièrement large, comparé à la notion de famille européenne moderne. Si la lignée génétique est définie jusqu'aux arrière-arrière-grands-parents, la famille commence à ce point connu. Et le mariage devient complexe entre neveux, nièces, etc. D'où la notion importante «Être de la même Razana » (ancêtre, lieu d'enterrement, etc. ).

La seconde définition est la famille par consentement mutuel, suite à des liens d'entraide particulièrement sérieux renforcés par la confiance réciproque éprouvée. Comme le lien sanguin est inexistant, le mariage est envisageable.

La troisième définition est le lien historique vécu. A titre d'exemple, une haie de plantes a servi (jadis) de cache contre l'ennemi, un animal incarne les ancêtres ou le contraire, alors ces espèces d'êtres vivants sont adorés masina ou ne peuvent être utilisés ni tués ni mangés : Fady (Interdit ou tabou).

Mariage

Le mariage dans le grand cercle familial est reconnu comme un inceste, c'est un tabou.

Il est toujours défini par la procréation du couple, que les procréateurs vivent ensemble ou chacun de leur côté, le plus fréquemment près des parents.

L'âge de la procréation est actuellement, en 2008, évalué toujours à 15 ans[79]chez les filles comme chez les garçons, en moyenne. Les relations se créent avec les proches de la famille ou de connaissance d'enfance.

Une fille ayant déjà accouché, même mineure, sera reconnue comme adulte responsable. La formule de courtoisie «la maman de ...» lui est attribuée. Elle est reconnue alors libre sexuellement aux yeux de la société.

Sexualité

Le viol est réprimé socialement, et les responsables d'un viol sont reconnus comme étant atteints d'une maladie psychiatrique. L'inceste est reconnu comme une malédiction. La mise à l'écart de la vie sociale est automatique.

La jeune fille n'a pas d'âge minimum pour avoir des relations sexuelles, d'où l'expression Mbola tsy mahasaky lehilahy (n'est pas d'âge à dominer sexuellement un homme, n'est pas prête à oser passer à l'acte). Madagascar a signé de multiples conventions de protection de l'enfance.

Depuis 2005, aucune fille ne peut sortir du territoire malgache avec un étranger, même s'ils sont mariés, si la fille n'a pas 21 ans révolus. [réf.  nécessaire]

Depuis 2007, surtout selon la LOI N° 2007 022 du 20 août 2007 relative au mariage ainsi qu'aux régimes matrimoniaux (Journal Officiel de la République de Madagascar n° 3 163 du 28/01/08, p. 131), en son article 3, "L'âge matrimonial est fixé à 18 ans. Cependant, avant cet âge et pour des motifs graves, sans préjudice des poursuites pénales relatives aux infractions aux mœurs, le Président du Tribunal de Première Instance peut autoriser le mariage, à la demande du père et de la mère ou de la personne qui exerce l'autorité sur l'enfant et avec leur consentement exprès mais aussi de ce dernier. Le consentement doit être donné devant le Président du Tribunal de Première Instance et constaté dans la décision judiciaire autorisant le mariage".

La première relation sexuelle est un critère de jugement familial et social. Pour toute jeune fille non indépendante et mineure, une première relation sexuelle est une honte qui peut la pousser vers la prostitution occasionnelle. Le tourisme sexuel est en partie la conséquence de ces phénomènes échos de la pauvreté sociale[réf.  nécessaire]. L'homosexualité n'est pas admise dans la société et il s'agit bien du sujet le plus tabou dans ce pays. Énormément de parents malgaches renient leurs enfants à partir du moment où ils apprennent leur homosexualité. Quoique déjà, énormément de personnes peuvent se déclarer tolérantes, peu de Malgaches acceptent cette facette néenmoins bien existante du pays.

Prostitution infantile [63]

De plus en plus de jeunes, quelquefois d'âges mineurs, se prostituent, appâtés probablement par les devises étrangères à forte valeur localement et avec s'équipent en électroménagers importés. Leur client, le touriste sexuel qui met en jeu des mineurs déscolarisés et démunis. Ce qui facilite la hausse de la contamination par le virus du Sida. Des ONG alertés luttent contre les maladies sexuellement transmissibles (MST), prennent leur poids et gagnent en importance dans la sensibilisation active de ces jeunes de l'ensemble des catégories sociales.

Santé

Famine et paludisme, deux menaces en suspens

Culture

Article détaillé : Culture de Madagascar.

Lorsque le devin en donne le signal, le clan familial décide de commencer la cérémonie dite du Famadihana («retournement des morts»). Exhumé quelques années après le décès, le défunt momifié est en premier lieu porté en procession avec un cortège de musiciens, puis, les ossements, après une toilette rituelle, sont enveloppés dans des lambas habituellement en soie naturelle. La fête marque le retour définitif des ancêtres (les «razana») parmi leurs descendants dont ils deviendront les protecteurs. Il s'agit bien d'une fête : la liesse est de règle, les pleurs et les lamentations sont proscrites, par contre, on mange, on boit du rhum et on danse. Le repas respectant les traditions à cette fête est le «vary be menaka», du riz avec de la viande grasse (avec énormément de graisse, quelquefois on ajoute de la viande de porc à la viande de zébu). La famille organisatrice peut même préparer des tenues spéciales pour bien marquer la fête. Cette coutume n'est propre qu'à certaines tribus de Madagascar et est aussi une occasion de rassembler la grande famille et une occasion de voir qui sont les personnes qui préservent leur relation avec cette grande famille (ayant répondu à l'invitation et apporté une contribution généralement financière).
La vie des vivants est régie par les «fady» (interdits instaurés par les ancêtres).

Misao

Sur le plan de la cuisine, c'est une base asiatique avec des influences indiennes, arabes et africaines. Les bases de la nourriture sont le riz, les bananes, la noix de coco, les fruits de mer, les poissons, le zébu et la tomate. Le plat principal est fréquemment accompagné du "romazava", sorte de soupe de brèdes.

Exemple : Le misao, un plat chinois (mian :pates-chao :sauté ou mine-sao) malgachisé, recette à base de spaghetti, champignons noirs, omelette, viande hachée, carottes et haricots émincés, petit pois et sauce de soja.

Sinon, il existe d'autres plats typiques, tels les sambosa (des beignets à forme triangulaire : "samoussa"), crevettes chinoises, le rogay qui est une préparation à base de tomate et d'oignons qui peut accompagner n'importe quel plat, beignets de bananes (mofo akondro), le ravitoto qui est une préparation à base de feuilles de manioc pilés accompagné de viande de porc, le sakay (piment), etc. Généralement, aucun plat n'est servi épicé. Par contre, une petit plat de sakay (piment) est présent à chaque repas et autorise chacun d'ajuster la saveur de son repas à sa guise.

Langue

La langue de Madagascar, c'est-à-dire la langue parlée par la population autochtone, est le malgache. En outre, le français est langue officielle à Madagascar et jouit d'un usage plus ou moins courant du fait de la période française. L'anglais est aussi langue officielle[80] depuis 2007[81].

La langue malgache est la plus occidentale dans la branche malayo-polynésienne des langues austronésiennes ou langues nusantariennes. Plus exactement, elle se rattache aux langues du centre de l'Indonésie et des Philippines. Ses plus proches parentes sont les langues de la branche orientale du sous-groupe dit du Barito, comprenant surtout le ma'anyan, le samihim, le dusun deyah, etc. Ce qui sert à penser que son habitat d'origine est l'actuelle région de Banjarmasin d'où elle disparut il y a à peine quelques siècles, remplacée par le malais.

À la suite des migrations de populations (exil politique, échanges commerciaux et conquêtes), la langue malgache s'enrichit de vocabulaire provenant d'Indonésie, d'Afrique, d'Inde, d'Australie et enfin, de France.

Variétés musicales malgaches du Sud au Nord

Chanteurs et chanteuses respectant les traditions malgaches
Chanteurs et chanteuses respectant les traditions et modernes

Musique classique : Le compositeur français Raymond Loucheur (1899-1979) a rédigé une "Rhapsodie malgache", créée en 1946, qui utilse des thèmes folkloriques. Quatre mouvements : Musiciens, Piroguiers, Sorciers, Guerriers. Musique surprenante et audacieuse, envoûtante en particulier. Il en existe un enregistrementy par l'Orchestre National de la Radiodiffusion Française sous la direction de Georges Tzipine (1956), paru chez "Forgotten Records" fr 374.

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Jour de l'an Taom-baovao Le premier jour de la nouvelle année est férié à Madagascar.
Lundi suivant le Pâques Lundi de Pâques Alatsinain'ny Paska Pâques est le premier dimanche qui suit la première pleine lune de printemps.
29 mars Commémoration des martyrs de l'insurrection de 1947. Martioran'ny tolona tamin'ny 1947 Commémoration des martyrs de l'insurrection qui a débuté le 27 mars 1947 et noyée dans le sang par l'armée coloniale française : 90 000 morts selon le commandant des troupes françaises de l'époque (Général Garbay).
1er mai Fête du Travail Fetin'ny asa Habituellement le jour de nombreuses manifestations syndicales et politiques à Madagascar
25 mai Jour de l'Afrique Andron'i Afrika Anciennement Commémoration de la création de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) 25 mai 1963, qui est remplacée par l'Union Africaine (UA) depuis le 9 juillet 2002.
Jeudi 40 jours après Pâques Ascension Andro niakarana Jésus ayant rassemblé ses fidèles rejoint son père aux cieux.
Lundi suivant le septième dimanche après Pâques Lundi de Pentecôte Alatsinain'ny Pentekosta Descente du Saint-Esprit parmi les apôtres.
26 juin Fête nationale Fetim-pirenena Commémoration de la signature de l'acte d'Indépendance de l'île, de la colonisation française, le 26 juin 1960.
15 août Assomption Asompsiona Transport au ciel de la Vierge Marie.
1er novembre Toussaint Fetin'ny olo-masina Fête de l'ensemble des saints.
25 décembre Noël Krismasy / Nœly Naissance de Jésus-Christ.

Tourisme

En 1984, le gouvernement de Madagascar a décidé d'élargir l'ouverture du pays au tourisme. Malgré des difficultés tenant au dispositif administratif local et une infrastructure toujours peu développée, le nombre de visiteurs augmente régulièrement chaque année. Tout indique que Madagascar peut devenir une destination touristique importante, à condition que les autorités de l'île consacrent à cette activité les efforts d'équipement nécessaires.

Art malgache

L'art malgache est toujours vivant mais une certaine standardisation gagne l'artisanat qui devient un produit de consommation et perd par conséquent énormément de sa naïveté créatrice.

Encore actuellement, le Malgache se singularise avec talent dans l'art du bois, qui s'enracine dans les traditions des peuples de la forêt. Ébène, bois de rose, palissandre, espèces connues et inconnues ont apporté le matériau principal à l'architecture jusqu'au XIXe siècle, aux sculptures ornant les tombeaux, dans le sud, au pays mahafaly, au bois de lit taillé aux ciseaux dans la région d'Antananarivo ou à la marqueterie d'Ambositra. Les masques sculptés dans le palissandre massif ou le bois de rose sont introuvables désormais. Ils représentaient les différents types morphologiques des clans et des tribus. Cet art a disparu. On trouve toujours des masques mahafalys dans le sud mais ils se rapprochent plus de l'art africain (ils sont creux et peints). Les boîtes à miel en forme de zébu ou les boîtes en bois vieilli aux dessins géométriques ont aussi presque disparu. Les motifs géométriques employés dans tout l'artisanat malgache (bois ou orfèvrerie) se réfèrent à un langage de signes dont la signification est malheureusement perdue. Si on ne compte plus de sculptures de masques, des artisans exposent toujours des personnages en bois peint, habillés de tissus colorés et qui représentent différentes activités de la vie quotidienne. De jolies boîtes en bois de rose sont décorées de marqueterie naïve.

Cette pièce de tissu est incontestablement le produit artisanal malgache le plus original. Il est partie intégrante de la civilisation de l'île. Le lamba simple recouvre les épaules des femmes des hauts plateaux, il est en coton blanc ou tissé de soie sauvage d'andibe (une araignée qui confectionne des toiles géantes et dont la soie rappelle celle de nos vers européens). Le lamba plus large et bordé de rayures de couleurs sert de nappe de fête, dans la région des hauts plateaux. On le trouve décoré de broderies naïves. Le lambamena, c'est-à-dire linceul, en soie grège, est le plus solide pour résister à l'humidité des tombeaux. Mais il peut être aussi utilisé comme tentures ou tapisseries.

Madagascar abonde en gemmes semi-précieuses particulièrement variées. On les trouve aisément au zoma (marché) d'Antananarivo, polies en «œufs» ou en «boules». Les pierres les plus belles sont le béryl, l'améthyste, l'aigue-marine. Ces pierres semi-précieuses sont utilisées pour la fabrication de jeux de solitaire.

Cuisine malgache

Du petit déjeuner au diner, le riz est l'aliment de base de la cuisine malgache. Il est cuit la majorité du temps à l'eau ; on le sert en premier et on y mélange, selon son goût, les autres préparations. Un repas typiquement malgache se présente sous la forme d'un plat unique. Respectant les traditions, le romazava, une sorte de ragoût à base de viande de porc ou de zébu, cuit avec des herbes aromatiques nommées brèdes et du gingembre ; ou encore le ravitoto, composé de viande de porc et de morceaux de gras, mijoté avec des feuilles de manioc pilées et relevé avec un zeste de pulpe de coco. Les achards, légumes macérés dans de l'huile, du vinaigre et du curry, et le piment, particulièrement fort, sont toujours servis à part. Le tout peut être arrosé de vin malgache rouge, rosé ou blanc. Mœlleux, il se boit aisément. Les poissons d'eau douce (brochets, carpes, truites) et de mer (requins, thons, espadons) tiennent aussi une bonne place dans la cuisine mais c'est la langouste qui reste un des aliments privilégiés de Madagascar. De goût différent selon la région où elle est pêchée, on l'apprécie plutôt grillée et arrosée de jus de citron vert. L'ensemble des fruits et légumes d'Europe poussent à Madagascar, à l'exception de la cerise, et les fruits tropicaux tels que bananes, mangues, grenadilles ou fruits de la Passion y abondent. On déguste aussi un foie gras, de bonne qualité, produit sur place de façon particulièrement artisanale.

Données statistiques

Migration

Nombres de passeports à l'émigration par année :

2007 2008 2009 2010
Antsiranana 200 NC[82] NC NC
Majunga 190 NC NC NC
Tamatave 234 NC NC NC
Antananarivo 3000 NC NC NC
Tulear 20 NC NC NC
Fianarantsoa NC NC NC NC

Association internationale et partenaire local

Année Pays Nom Association Partenaire local Financement cumulé moyenne 5ans (€[83]) Intérêts Zone d'actions
1976
1962
ONU
USA
UNICEF
USAID
Gouvernement
Communauté
250 000 (2010/02) [84]
2 962 970 (2010/03) [85]
Hopitaux-Pharmacies
Ecoles-Produits alimentaires
Habitats-Nature
tout le pays
1991 France Aide et Action[86] 896 000 Ecoles-Produits alimentaires tout le pays
1996 France Partage[87] ASA[88] NC Ecoles
Terres agricoles
autour d'Antananarivo
1863 Suisse Croix-Rouge Croix Rouge Malagasy [89] 100 000 (2010/02) [84]
250 000 (2009/07)
70 000 (2009/12) [90]
Hopitaux-Pharmacies
Urgences humanitaires
tout le pays
& Océan Indien
* France ADFE[91] Ambassade France
Autres écoles privées
malgaches
Ecolages scolaires annuels [92]
Variant de 900 à 1 800
+ Subvention État français
Ecoles françaises[93]
homologuées France
gestion et création
tout le pays
1984 France CIRAD[94] Ambassade France
Ministère agriculture Malgache
* Industrialisation
Commercialisation
Biologique
autour d'Antananarivo
2008 France SIF - Secours Islamique France[95] NC Sécurité alimentaire
Eau-assainissement
Enfance
Tananarive et Androy
1976 Italie PAM Gouvernement 300 000 (2010/02) Programme alimentaire Antananarivo/Toliara/Toamasina/Fianarantsoa[84]
* France GRET[96] GRET-ONG[97] 280 000 (2010/02) [84] Terres agricoles Centre et Sud du Pays
* * *[98] * * *
*
*

Association locale et ressource extérieur

Création Association Financier extérieur Nature de l'aide intérêts Berceau
1999 ZOMARÉ[99] Armor Cuisine (Paris-Bobigny)
Frame Acime[100]
CG[101]finistère
Produits alimentaires
Fiduciaire
Ecole de Musique Antseranana[102]
1970 SAF-FJKM[103] Icco[104]
UNDP
UNAIDS
* Développement rural Antananarivo

Codes

Madagascar a pour codes :

Notes et références

  1. Collectivité malgache, GeoHive, 2000-2008. Consulté le 22 mars 2010
  2. Antanana = «ville», arivo = «mille», qui fait référence aux milliers de soldats de la reine régente Ranavalona.
  3. Petit Larousse, Éditions Larousse, Paris, 1972 (réimpr.  1980), relié, xiii, 1654 p. (ISBN 2-03-020111-1)  
  4. Voix en Provenance du Village
  5. Pela Ravalitera, L'Express de Madagascar, édition du 2 juillet 2004
  6. ambamad
  7. Patrice Rabe, Quotidien Midi Madagasikara, édition du 24 septembre 2008
  8. «Dans la langue malgache, nous constatons d'étroites connexions avec l'idiome Maanyan parlé par la population de la vallée de Barito dans le sud de Bornéo», Dr Mathew Hurles du Welcome Trust Sanger Institute
  9. Adelaar, K. Alexander, "Chapter 4. Limiteo as a Cross-Roads for Comparative Austronesian Linguistics", The Austronesians Historical and Comparative Perspectives (Peter Bellwood, James J. Fox et Darrell Tryon éds. ), Australian National University, 2006
  10. ulaval
  11. «Les Français ont en grande partie mis fin aux tentatives des dirigeants malgaches de diminuer l'influence étrangère», traduction de Claire Guehennoc in wildmadagascar
  12. , Achèvement du chemin de fer de Madagascar Maurice Zimmermann, Annales de Géographie, 1909, Vol. 18, No. 98, pp. 191-192
  13. Maurice Zimmermann, «», dans Annales de Géographie, vol.  23, no 127, 1914, p.  95 [  (page consultée le 28.8.2009)  ] 
  14. Jacques Tronchon est l'auteur de L'insurrection malgache.
  15. 1991 Albert Zafy, à la tête des partisans du changement a engagé, massivement, la marche sur chaque ministère d'état de la capitale. Ils destituent le ministre en place de son siège, et installent le leur. Mais, arrivés à la résidence du président Ratsiraka, ils se heurtent à trois barrages militaires de la garde. Au franchissement du troisième barrage, la garde «spéciale» présidentielle ouvre le feu sur la foule. Dans la panique, survolée par des hélicoptères, la foule périt par balles ou est victime des mines préventives installées dans les rizières alentours.
  16. Politique générale de l'État 2006
  17. www. ufctogo. com
  18. Politique générale de l'État 2007 et 2008
  19. Antonio Garcia, Ravalomanana renforce ses pouvoirs et adopte l'anglais, RFI, 25/04/2007, article en ligne
  20. La FJKM, Fiangonan'i Jesoa Kristy Eto Madagasikara (Église de Jésus-Christ à Madagascar)
  21. Antonio Garcia, Ravalomanana renforce ses pouvoirs et adopte l'anglais, RFI, 25/04/2007, article en ligne
  22. La Savonnerie tropicale est une entreprise alimentant pour énormément les mouvements politiques - Article de Madagascar Tribune - Édition du 21 juin 2008 - Citron Plus contre Savonnerie Tropicale / CONECS.
  23. «Si nous avons toujours pu tenir jusqu'à désormais, c'est grâce à notre capacité de management. Malgré l'appel que nous avons lancé à plusieurs reprises, et les crises que nous avons endurées, le gouvernement n'a jamais levé le petit doigt pour nous appuyer», André Ramaroson, PDG de Savonnerie tropicale sur l'Express de Madagascar, édition du 21 nov. 2008
  24. Article de Midi Madagasikara édition du 18 juin 2008
  25. «Dès qu'il a été réélu, en décembre 2006, Marc Ravalomanana a ajusté la Constitution malgache pour pouvoir, à coups d'ordonnances, diriger Madagascar autant que sa propre entreprise. Cette entreprise, vouée à l'origine à la transformation de produits laitiers, est devenue un empire présent dans quasiment l'ensemble des secteurs économiques qui marchent. Il n'y aurait rien à redire si ce n'est sa manière d'avoir éliminé certains opérateurs économiques malgaches performants (mais corrompus) pour s'accaparer leurs affaires existantes depuis des décennies», Jeannot Ramambazafy – Journaliste - [www. madagate. com madagate. com]
  26. Amnesty International amnestyinternational. be
  27. Article de Iloniaina Alain dans l'Express de Madagascar, édition du 21 août 2008
  28. Article de Manjaka Hery dans Madagascar Tribune, édition du 25 août 2008
  29. MADAGASCAR. Dæwoo gagne le gros lot, in Courrier Internantional, 20/11/2008, article en ligne
  30. Song Jung-a, Christian Oliver, Tom Burgis, Dæwoo to cultivate Madagascar land for free, in Financial Times ft. com article en ligne
  31. Habibou Bangré, Le clan Ravalomanana privé de sortie, in Jeune Afrique, 19/03/2009 en ligne
  32. Article du quotidien La vérité sur [www. laverite. mg laverite. mg] - Lundi 15 décembre 2008 (Fermeture de TV Viva)
  33. (fr) la-croix. com
  34. Rajœlina réfugié à l'ambassade de France, Le Figaro, 10 mars 2009
  35. [1], Jeune Afrique
  36. [2], france24, 30 mars 2009
  37. Alphonse Maka, crasse présidentielle - Grogne des détenus politiques, in La Vérité, 27/03/2009, article en ligne
  38. Tiako i Madagasikara , parti de Marc Ravalomanana
  39. au Carlton 5 étoiles à Tananarivo
  40. Madagascar : discussions directes entre délégués de Ravalomanana et Rajœlina, agence AFP, 10/04/2009, article en ligne
  41. politicien éprouvé et tête de liste du parti Militant pour le Progrès de Madagascar
  42. Le pouvoir malgache récuse le dirigeant choisi par Ravalomanana, agence Reuters, cité par l'Express, le 17/04/2009, article en ligne
  43. Lovasoa Rabary, Madagascar : mandat d'arrêt contre Ravalomanana, BBC Afrique, 17/04/2009, article en ligne
  44. Agence AFP, Madagascar : le régime de transition complète son gouvernement, 18/04/2008, article en ligne
  45. top-mada. com
  46. le colonel Mouammar Kadafi
  47. TGV (tanora gasy vognona), AREMA (Andrin'ny revolisiôna Malagasy), TIM (tiko madagascar), CRN (comité national de réconciliation)
  48. (fr) lefigaro. fr
  49. au modèle fabriqué dans les attentats à Paris
  50. marque française
  51. propriétaires d'une boutique, businessperson (enregistré ou occasionnel) lire N°113MARS2009 politique africaine, "Afrique, la globalisation par les Suds ISSN 0244-7827, (ISBN 978--8111-0199-2) , similitude page 55
  52. lexpressmada. com
  53. 100 ariary le repas, 500fmg moins de 4 centimes d'€ euro
  54. Lundi 13 juillet 2009, madagascar-tribune. com
  55. http ://www. madagate. com/politique/1127-andry-rajœlina-a-lonu-entre-humilite-et-humiliation-quid-des-iles-eparses-de-locean-indien-rattrapage. html
  56. [3], jeuneafrique , 20 octobre 2009
  57. [4], inscæ , 28  cotobre  2009
  58. [5], ist-t , 6 février 2010
  59. monopole de l'état
  60. utile pour ralentir l'effet néfaste de la dysenterie dans le pays (épidémie en 1999)
  61. Union Européenne menée par les navires de pêche France-Espagne, port d'Antsiranana
  62. Année de la crise de la vache folle
  63. Journal Libération'alternatives internationales septembre 2009 N°44'par Emmanuel BLIVET
  64. magazine Diplomatie n°38 du samedi 2 mai 2009, http ://www. zepresse. fr/liste_revues. php?id=89&collec=0
  65. https ://www. cia. gov/library/publications/the-world-factbook/geos/ma. html
  66. Nourriture pour animaux.
  67. https ://www. cia. gov/library/publications/the-world-factbook/geos/ma. html
  68. secret et monopole inter-état (Exportateur-Importateur)
  69. 1Antananarivo, 1Majunga, 1Nosy-bé, 1Antsiranana
  70. 1Tamatave, 1Majunga, 1Antseranana
  71. Jusque là, avant 1994 toute devise étrangère devait être déclarée à l'entrée sur le territoire malgache avant de pouvoir être utilisée, avec obligation d'échange dans une banque malgache avec justificatif. Les devises non échangées en ressortent avec le justificatif d'origine et celui de la banque
  72. National Geographic France N° de sept. 2010 p. 54
  73. voir histoire politique 2009
  74. Comores, Réunion, Maurice, Sénégal, Pakistan et Inde, Chine et Corée, France
  75. http ://www. unicef. org/infobycountry/madagascar_statistics. html
  76. http ://www. unicef. org/infobycountry/madagascar_statistics. html
  77. http ://hdrstats. undp. org/en/countries/data_sheets/cty_ds_MDG. html
  78. http ://hdrstats. undp. org/en/countries/data_sheets/cty_ds_MDG. html
  79. Taux de mortalité grandissant des nouveau-nés. Ou encore trop d'enfants sans suivi parental
  80. Article 4 de la Loi constitutionnelle n° 2007-001 du 27 avril 2007 portant révision de la Constitution
  81. Antonio Garcia, Ravalomanana renforce ses pouvoirs et adopte l'anglais, RFI, 25/04/2007, article en ligne
  82. Non communiquée : valeur Non Connue.
  83. 1€ ∼ 2 400 ariarys malgaches∼ 13 000 francs malgaches
  84. http ://www. madagascar-tribune. com/Pres-de-trois-milliards-d-Ariary, 13616. html
  85. http ://www. madagascar-tribune. com/2-962-970-dollars-d-aide-depuis-le, 13794. html)
  86. http ://www. aide-et-action. org/ewb_pages/m/madagascar_programme. php
  87. http ://www. partage. org/ewb_pages/p/pays_madagascar. php
  88. http ://www. asa-madagascar. org/
  89. http ://croix-rouge-mada. yatou. net/
  90. Don de l'ambassade de France au resto du cœur Madagascar à Antananarivo
  91. http ://www. adfe. org/adfe/?page_id=44 OU http ://www. assemblee-afe. fr/
  92. par élève à statut externe du primaire au lycée, http ://www4b. ac-lille. fr/∼lfds/scolarite. html
  93. à caractère consulaire et coopération gouvernement république française et malgache de 1972 à 1988 avec seulement des professeurs éducation nationale appelés au journal officiel
  94. http ://www. cirad. fr/fr/le_cirad/histoire/index. php ou http ://www. cirad. mg/?pg1=presentation
  95. http ://www. secours-islamique. org
  96. http ://www. gret. org/decouvrir_gret/index. htm
  97. http ://www. gret. org/pays/result_mada. asp?pays=121
  98. *
  99. http ://www. zomare. com/ecole. html
  100. http ://www. acimeframe. com/presentation. php
  101. conseil général
  102. Diego-suarez ou antseranana
  103. http ://www. madagascar-contacts. com/cns/saf. htm
  104. http ://www. icco. org

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes


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