Islande

L'Islande, en forme longue la République d'Islande, en islandais Ísland, littéralement «terre de glace», est un État insulaire de l'océan Atlantique Nord, localisé entre le Grœnland et l'Écosse, au nord-ouest des îles Féroé.


Catégories :

Islande

Définitions :

  • islandais - Relatif à l'Islande, à sa langue, à ses habitants, à sa culture; Langue parlée en Islande (source : fr.wiktionary)
Ísland (is)
Islande (fr)
Drapeau de l'Islande Armoiries de l'Islande
(Drapeau de l'Islande) (Armoiries de l'Islande)
Devise nationale  : Með lögum skal land byggja
(La Nation est construite sur la loi. )
carte
Langue officielle Islandais
Capitale Reykjavík
64° 15'N, 21° 95'O
Plus grande ville Reykjavík
Forme de l'État République
 - Président
 - Premier ministre
Ólafur Ragnar Grímsson
Jóhanna Sigurðardóttir
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 106e
103 125 km2
2, 7 %
Population
 - Totale (2009)
 - Densité
Classé 170e
306 694 hab.
3, 01 hab. /km2
Indépendance
 - Date
Du Danemark
17 juin 1944
Gentilé Islandais, Islandaise


IDH (2009) Diminution 0, 969 (élevé) (3e)
Monnaie Couronne islandaise (ISK)
Fuseau horaire UTC +0 (été +0, sans changement)
Hymne national Lofsöngur
Domaine internet . is
Indicatif
téléphonique
+354


L'Islande, en forme longue la République d'Islande, en islandais Ísland, littéralement «terre de glace», est un État insulaire de l'océan Atlantique Nord, localisé entre le Grœnland et l'Écosse, au nord-ouest des îles Féroé. Localisée sur la dorsale médio-atlantique, elle compte de nombreux volcans.

Le pays a une superficie de 103 000 km2 et une population d'environ 320 000 habitants. Sa capitale, et plus grande ville, est Reykjavík. L'islandais en est la langue officielle.

Avant la crise économique de 2008, l'Islande était au deuxième rang des pays les plus développés au monde selon l'indice de développement humain (IDH) de 2006 après la Norvège. Son économie est basée sur un dispositif d'économie mixte où les services, la finance, la pêche et les industries sont les principaux secteurs. Le pays est membre de l'ONU, de l'OTAN, de l'ÆLE, de l'OCDE, et de l'EEE. L'Islande ne fait pas partie de l'Union européenne, mais suite à la candidature déposée le 17 juillet 2009, elle pourrait entrer dans l'Union[1].

Géographie

Article détaillé : Géographie de l'Islande.

Géologie

Article détaillé : Géologie de l'Islande.
Article connexe : Volcans d'Islande.
Système volcanique de l'Islande.

L'Islande est localisée au milieu de l'Atlantique sur la dorsale médio-océanique entre l'Europe et l'Amérique. Ainsi, d'un point de vue de la tectonique des plaques, la partie nord-ouest de l'Islande est sur la plaque américaine et la partie sud-est est sur la plaque eurasiatique. Qui plus est , un point chaud se situerait juste en dessous de l'Islande, plus exactement sous le massif du Vatnajökull. Cette situation unique implique une importante activité volcanique et géothermale sur l'île, localisée essentiellement le long de ce graben, à l'endroit où le magma est le plus près de la surface.

Les manifestations à la surface de cette intense activité volcanique sont nombreuses : de nombreux volcans et failles éruptives sont localisés sur l'île, dont à peu près 130 actifs, et de nombreux phénomènes paravolcaniques comme les solfatares et de sources thermales, dont les geysers (ce mot étant lui-même d'origine islandaise). L'abondance d'une telle énergie géothermique fait que la majorité des habitants ont accès à l'eau chaude et au chauffage domestique pour des prix particulièrement modiques.

Depuis l'ère tertiaire, cette île de 103 000 km² ne cesse de se transformer à cause de l'activité volcanique permanente ; ses contours sont par conséquent en évolution assez rapide (à l'échelle des temps géologiques).

Le volcan Eyjafjöll est entré en éruption le 15 avril 2010, provoquant l'arrêt des lignes aériennes dans le nord de l'Europe durant plusieurs jours.

Article détaillé : Éruption de l'Eyjafjöll en 2010.

Topographie et hydrologie

Carte physique de l'Islande.

L'Islande possède un relief assez important. Le centre de l'île (les hautes terres d'Islande) forme un vaste plateau d'altitude supérieure à 500 m, et les côtes sont fréquemment montagneuses, découpées de fjords (en particulier la région des fjords de l'ouest et l'Austurland). Le point culminant de l'île est le volcan Hvannadalshnjúkur, au sud-est , avec 2 119 m.

Environ 10 % de l'île est recouverte de glaciers. Il y a quatre glaciers importants : le Vatnajökull, le Hofsjökull, le Langjökull et le Mýrdalsjökull. Ces glaciers alimentent plusieurs grandes rivières glaciaires (d'où le nom Jökulsá de plusieurs d'entre elles) dont la Þjórsá est la plus longue (230 km) et l'Ölfusá principale en terme de débit (423 m3. s-1). Ces rivières offrent une source importante d'électricité, utilisée essentiellement par l'industrie.

Ces caractéristiques géographiques exceptionnelles ont permis à l'île de développer un tourisme en plein essor.

Climat

Article détaillé : Climat de l'Islande.

L'Islande possède un climat océanique tempéré, soumis à l'influence des vents froids polaires. Grâce au Gulf Stream, ses côtes sud et ouest bénéficient d'une température énormément plus clémente en hiver que New York. Les températures ne s'éloignent jamais énormément de 0 °C (5 °C en moyenne annuelle à Reykjavik, 3, 8 °C à Akureyri). Les précipitations fluctuent du nord au sud. Akureyri, au nord, a un total inférieur à 500 mm, tandis qu'au sud certaines stations atteintes de plein fouet par les tempêtes océaniques ont un total pluviométrique annuel qui peut dépasser 2 000 mm.

Relevé météorologique de Reykjavik
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) -3 -2 -2 0 4 7 8 8 5 2 -1 -3
Température maximale moyenne (°C) 2 3 3 6 9 12 13 13 10 7 3 2
Ensoleillement (h) 27 52 111 140 192 161 171 155 125 83 39 12
Précipitations (mm) 76 72 82 58 44 50 52 62 67 86 73 79
Nombre de jours avec pluie 13 13 14 12 10 11 10 12 12 15 13 14
Source : http ://www. dmi. dk/


L'île est presque complètement localisée au sud du cercle arctique et connaît par conséquent une alternance jour/nuit toute l'année, même si la durée de clarté du jour est particulièrement courte en hiver, et les nuits sont particulièrement courtes en été. Seule la petite île de Grímsey, qui forme le lieu habité le plus septentrional d'Islande, est traversée par le cercle polaire arctique.

Faune et Flore

La végétation de l'Islande est de type toundra : elle se compose essentiellement de lichens et de broussailles. Il ne reste plus qu'une forêt, à Egilsstadir, dans l'Est de l'île. L'activité volcanique et le climat en sont les principales causes, mais également une politique forestière imprudente et la présence de plus d'un million de moutons. Cependant, un ambitieux programme de reboisement et d'afforestation a été entrepris, surtout pour lutter contre l'érosion importante de l'île. Ces forêts se sont avérées de très bon puits de carbone, du fait de la pauvreté d'origine en carbone du sol[2].

Du fait de son relatif isolement, l'Islande possède assez peu d'espèces animales natives. Il s'agit essentiellement d'animaux marins ou d'oiseaux.

Le seul mammifère terrestre présent en Islande avant l'arrivée des colons est le renard polaire. Il est arrivé lors d'une ère glaciaire, en marchant sur la mer gelée. Sa population a beaucoup diminué jusqu'à à peu près 1 300 dans les années 1970, dû à l'importante chasse qu'ils subissaient pour protéger les élevages de moutons. Il est aujourd'hui protégé dans la réserve de hornstrandir, et sa population dans le pays est estimée à à peu près 8 000. Quelques ours polaires venant du Grœnland s'échouent quelquefois sur l'île sur des icebergs.

Les autres mammifères natifs de l'île sont marins. On trouve ainsi des phoques et de nombreuses baleines près des côtes islandaises. Ces dernières ont donné leur nom à certains lieux, tels que le Hvalfjörður (signifiant fjord des baleines), et la ville de Húsavík a connu un important développement touristique centré sur l'observation des cétacés. La baleine fait l'objet d'une chasse particulièrement controversé.

Cependant, les colons vikings ont apporté sur l'île plusieurs espèces, que cela soit volontairement, pour l'agriculture, comme les moutons ou les vaches, ou involontairement dans leur navires, comme les rats et souris. Parmi les animaux importés, on trouve le fameux cheval islandais. Il y en a à peu près 50 000 dans l'île. Petit (entre 1, 30 m et 1, 40 m au garrot), mais particulièrement résistant, il a été, des siècles durant, l'unique moyen de transport et de locomotion[3].

L'Islande est une immense réserve naturelle d'oiseaux, surtouts marins. La falaise de Látrabjarg, par exemple, est reconnue comme las plus grande falaise à oiseaux de l'Atlantique nord, et abrite, entre autres, principale colonie de petit pingouin au monde[4]. Après avoir failli disparaître voilà un siècle, lorsque leurs plumes étaient recherchées, les macareux, parents des pingouins, sont actuellement plusieurs millions, en grande partie dans les îles Vestmann. On trouve aussi plusieurs espèces d'oiseaux d'eaux douces, surtout dans la réserve naturelle Mývatn-Laxá.

Géographie humaine

Carte politique de l'Islande.

Contrairement au Grœnland voisin, l'Islande est reconnue comme faisant partie politiquement de l'Europe, et non de l'Amérique : si elle se situe en effet à cheval sur le rift de séparation des deux continents, la plus grande partie de son territoire est du côté européen du rift ; culturellement et historiquement, sa population est d'origine européenne et non indienne/inuit.

L'Islande possède la plus faible densité d'Europe avec 3, 01 habitants par kilomètre carré. La répartition de la population de l'île est particulièrement inégale. La majorité des villes et villages est localisée sur la côte, les terres intérieures, ou «Hautes Terres d'Islande» étant constituées essentiellement de déserts inhabitables. La principale ville du pays est Reykjavík, la capitale, avec près de la moitié de la population, et même les deux tiers si on inclut l'agglomération alors que l'est de l'île ne compte que 12 000 habitants, dépendant en grande partie de la pêche. Les principales villes du pays en dehors de l'agglomération de Reykjavik sont Akureyri, un port important du nord de l'île, et Keflavík (lieu d'implantation de l'aéroport international).

Transports

Article détaillé : Transport en Islande.

Le mode de transport principal en Islande est la route. L'Islande compte 13 034 km de routes, dont 4 617 qui sont revêtues. Le pays n'a pas de voies ferrées.

La route nationale n°1 est la route principale qui fait le tour de l'île et relie la majorité des zones habitables. Seules quelques routes (dont les pistes de Sprengisandur et de Kjölur) traversent l'intérieur du pays, inhabité. Ces routes sont réservées à des véhicules 4x4, dû aux nombreux franchissements de gués. L'hiver, la majorité des routes secondaires est difficilement praticable, et les pistes sont même fréquemment fermées à la circulation. La construction et la gestion des routes est assurée par Vegagerðin.

L'aéroport international de Keflavík est le principal aéroport international. D'autres aéroports islandais proposent des liaisons internationales : Reykjavik relie le Grœnland et les Iles Féroé, tandis que le Danemark, à travers Copenhague, est relié à l'Islande par des liaisons saisonnières vers Akureyri et Egilsstadir. L'aéroport international de Keflavík est localisé à 50 km de la capitale, et sert de hub pour les compagnies Icelandair et Iceland Express. Les vols régionaux ainsi qu'à destination des Iles Féroé et du Grœnland, assurés par la compagnie Air Iceland, ont pour base l'aéroport de Reykjavík. L'Islande compte 98 aéroports.

En Islande, les lignes de bus sont particulièrement utilisées. Le stop est un moyen de transport souvent employé sur les voies touristiques malgré un trafic routier fréquemment faible sur les axes les plus isolés.


Histoire

L'Islande est habitée depuis le IXe siècle. L'État libre islandais a été établi en 930, lorsque l'Althing, le plus vieux parlement au monde, s'est réuni pour la première fois. Cette république a duré jusqu'en 1262, date à laquelle le pays s'est soumis au roi de Norvège. En 1380, l'île est passée sous la domination danoise pendant plus de cinq siècles. Elle est devenue une république indépendante en 1944.

Politique

Article détaillé : Politique de l'Islande.

Organisation des pouvoirs

Le parlement islandais contemporain, l'Althing (écrit Alþing selon la graphie islandaise - nom islandais Alþingi), fut réinstitué en 1845, à l'origine comme organe consultatif auprès du roi de Danemark Christian VIII. Cette nouvelle institution fut reconnue comme une réincarnation de l'ancien Althing, fondé en 930 et démantelé en 1800 par la monarchie absolutiste danoise. Jón Sigurðsson a énormément œuvré pour l'indépendance de son pays et a choisi Reykjavík comme siège de l'assemblée (et non plus Þingvellir). En 2008, l'Althing comprend 63 membres, élus par les citoyens l'ensemble des quatre ans.

Le président de la République joue en particulier un rôle honorifique : comme chef de l'État, il est le représentant du pays à l'étranger. Il est élu l'ensemble des quatre ans. Olafur Ragnar Grimsson, qui occupe ce mandat depuis 1996, a été réélu en 2008. L'étendue théorique des pouvoirs détenus par le président fait régulièrement l'objet de débats parmi les juristes islandais : alors que certaines dispositions de la Constitution lui donnent plusieurs importantes prérogatives, d'autres articles adoptent en effet une orientation contraire.

Le chef du gouvernement est le premier ministre : avec le reste du cabinet ministériel, il assume le pouvoir exécutif. Le gouvernement, en principe, est désigné par le président de la république à la suite des élections parlementaires. En pratique, néanmoins, ce choix est effectué par les partis politiques qui, suivant les résultats électoraux, se mettent d'accord sur l'identité des ministres et la distribution des portefeuilles. C'est uniquement en cas de désaccord persistant entre les partis que le président serait amené à désigner lui-même les ministres, situation à laquelle la république n'a toujours jamais été confrontée.

Les gouvernements islandais ont presque toujours consisté en une coalition de deux partis ou davantage, dans la mesure où la majorité des sièges de l'Althing n'a jamais été détenue par un seul parti politique.

Découpage administratif

L'Islande est divisée en régions,, comtés et municipalités. Il y a 8 régions, dont l'utilisation est essentiellement statistique. Jusqu'en 2003, le découpage électoral pour l'Alþing suivait les régions, mais des circonscriptions électorales spécifiques ont été créées depuis. En effet, le découpage en région donnait plus de poids aux votes dans les régions faiblement peuplées. Le découpage en circonscriptions sert à rééquilibrer les poids respectifs des votes, même si des inégalités subsistent.

L'Islande est habituellement divisée en 23 comtés, qui n'ont aujourd'hui, plus d'importance administrative. Il existe aujourd'hui 26 sýslumenn, dont les compétences suivent celles des comtés respectant les traditions.

Enfin, il existe 79 municipalités, en charge de l'administration locale, comme les écoles, les transports, la gestion des déchets

Appartenance à des organisations internationales

L'Islande appartient à plusieurs organisations internationales, à différentes échelles. Le pays a dans un premier temps de nombreuses relations privilégiées avec les autres pays nordiques, avec lesquels il partage une histoire commune. Cette coopération a abouti entre autres à la création du conseil nordique, et du conseil nordique occidental.

Le pays a aussi de fort liens avec l'Europe, via l'ÆLE, l'EEE et fait partie de l'espace Schengen. Il participe aussi à de nombreux programmes européens, comme Erasmus. Par contre, il ne fait pas partie de l'Union européenne. Cependant, suite à la crise économique de 2008, l'Islande se propose d'avoir l'euro comme monnaie, ce qui aurait diminué en partie l'ampleur de la crise. L'euro étant indissociable de l'adhésion à l'union européenne, le pays pose officiellement sa candidature le 17 juillet 2009. Cependant, les débats sur la pêche et l'agriculture pourraient bien empêcher cette adhésion. Enfin, le pays est membre de l'ONU, de l'OCDE et de l'OTAN. L'Islande ne possédant pas d'armée, sa contribution à l'OTAN se fait sous d'autres formes (bases militaires et contributions financières pour la majeure partie).

Économie

Après avoir été pendant des siècles un pays à l'économie particulièrement modeste, son ratio PIB/habitant est en 2007 le plus élevé au monde : son PIB/hab. ajusté en parité de pouvoir d'achat vaut 40 000 euros[5]. Cette même année, la croissance du produit national brut a été de 2, 6 %, pour un taux de chômage de 2, 9 %, une inflation de 6, 7 %, et un budget de l'État dégageant un surplus.

Pourtant, en septembre 2008, l'État islandais est au bord de la faillite. Il ne peut prendre le contrôle des plus grandes banques du pays en situation de faillite à cause de la crise financière [6].

Le 24 février 2010, la commission européenne a recommandé l'ouverture de négociations concernant l'entrée de l'Islande dans l'Union européenne. Bruxelles a estimé que l'Islande était déjà à un stade suffisamment avancé de préparation, dans les domaines politique, économique et législatif. Reykjavik applique en effet déjà près des trois quarts des lois européennes nécessaires pour une adhésion, ce qui va accélérer le processus.

Économie traditionnelle

L'économie respectant les traditions de l'Islande dépend fortement de la pêche et de ses débouchés, qui comptent pour près de 60 % de ses revenus à l'exportation. La santé de l'économie est tributaire des conditions des marchés des produits de la mer.

Les 77 % d'agriculteurs des années 1900 ne sont plus, au début du XXIe siècle, que 4 %. Les terres arables en Islande représentent moins de 1 % de la surface de l'île. Cependant, l'utilisation de la géothermie sert à chauffer des serres, comme à Hveragerði, ce qui permet au pays de se apporter en certains aliments qui ne pousseraient autrement pas sur l'île.

La protection de la pêche et de l'agriculture font partie des principales raisons qui retiennent l'Islande d'adhérer à l'Union européenne.

Production d'énergie

Article détaillé : Énergie en Islande.

Les énergies renouvelables forment actuellement un secteur de pointe de l'économie du pays et l'un des piliers de sa politique énergétique. 70 % de l'énergie du pays provient des énergies renouvelables.

Plus de 99 % de l'électricité du pays est produite par l'énergie hydraulique et par l'énergie géothermique[7]. La plus grande centrale électrique géothermique se trouve à Hellisheiði, tandis que le controversé barrage de Kárahnjúkavirkjun est depuis 2009 la plus grande centrale hydraulique du pays.

Malgré tout, les Islandais émettent 10 tonnes de CO2 de gaz à effet de serre par habitant, ce qui est plus élevé que les émissions de gaz à effet de serre d'un Français (2, 30 tonnes en 2002). Ceci est dû à l'utilisation de moyens de transport personnels.

L'Islande est l'unique pays au monde avec des stations-services qui mettent à disposition de l'hydrogène pour les véhicules qui fonctionnent grâce à une pile à combustible. C'est aussi un des seuls pays capables de produire de l'hydrogène en quantité suffisante ainsi qu'à des prix raisonnables, à cause de l'abondante énergie géothermique disponible sur l'île.

Usine d'aluminium

L'Islande possède un important potentiel énergétique, bien supérieur aux besoins de sa population. Le pays avait envisagé la construction d'un câble sous-marin permettant d'exporter son énergie vers l'Europe. Se disant qu'il était complexe d'exporter l'énergie, l'Islande décida à la place d'importer les industries à haute consommation énergétique sur l'île. Le grand nombre d'usine d'aluminium dans le pays reflète cette stratégie économique.

En aval du Vatnajökull, le plus grand glacier d'Europe, le complexe hydroélectrique de Kárahnjúkavirkjun, avec un barrage principal haut de 198 mètres, alimente une usine d'aluminium Alcoa, qui produit 322 000 tonnes par an. Cette usine productrice d'aluminium se trouve dans l'est du pays, où les emplois sont rares. 57 km2 de terres sont submergées. Ce barrage a fait aussi disparaître 50 chutes ou cascades en bloquant le fleuve Jökulsá á Brú. Des écologistes se sont opposés donc à sa construction, et arguent que particulièrement peu d'Islandais ont sollicité un emploi auprès d'Alcoa, et que donc cette usine n'enrayera de toute façon pas la désertification de cette région, principale raison du soutien gouvernemental. La compagnie Alcoa construit son usine à Reyðarfjörður pour utiliser l'énergie bon marché du barrage de Kárahnjúkar et n'est pas tenue de respecter les émissions de CO2. L'alumine, le dérivé du minerai de bauxite, est importé des tropiques et l'aluminium est expédié par bateau en Europe. Avec le déclin des pêcheries familiales, la majorité des villages côtiers meurent progressivement. Les défenseurs des producteurs d'aluminium affirment que cette industrie est indispensable pour revitaliser les zones rurales, tandis que les écologistes préconisent de nouveaux parcs nationaux pour renforcer le tourisme, seul secteur en croissance rapide.

Crise financière de 2008

Article détaillé : Crise financière de 2008 en Islande.

La crise financière de 2008 en Islande affecte le dispositif économique et bancaire depuis octobre 2008, dans le contexte de la crise économique mondiale de 2008. Pour prévenir l'effondrement du dispositif bancaire islandais, les trois principales banques du pays (Glitnir, Landsbanki et Kaupþing) ont été nationalisées. Cependant, l'endettement du pays est particulièrement élevé et le remboursement de la dette 2009 (3, 8 milliards de dollars), soit 12 000 € par habitant, a créé une grave crise politique et sociale. La perfusion du FMI semble insuffisante à résoudre cette crise. La fronde populaire pour ne pas rembourser la dette prend de l'ampleur. L'embarras politique est total. Les créanciers (Royaume-Uni et Pays-Bas) exigent le remboursement. L'Islande a déposé en juillet 2009 une demande de candidature à l'Union européenne dans l'espoir de stabiliser son économie et d'adhérer à la zone euro.

Démographie

Article détaillé : Démographie de l'Islande.

La plupart des Islandais habitent la côte sud, au climat plus clément que les rivages septentrionaux. Près de 60 % d'entre eux sont regroupés dans la région de Reykjavik. Isafjördur, dans le nord-ouest , est l'unique exception : une ville d'environ 3 000 habitants vit principalement de la pêche.

Le 25 janvier 2006, l'Althing a officiellement dénombré 300 000 habitants sur le territoire islandais (ne comptant pas les 10 800 Islandais vivant essentiellement en Europe, au Canada ainsi qu'aux États-Unis).

Au Canada, plus de 100 000 personnes se reconnaissent Islandais ou descendants d'Islandais dont 19 155 en Colombie-Britannique.

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Parmi les immigrants, la minorité la plus forte est la minorité polonaise, au nombre d'environ 8 500 personnes[8] ; et employée en grande majorité dans le secteur de la pêche[réf.  nécessaire]. D'ailleurs, certains portails web islandais ont une version polonaise[9]. La seconde minorité est la minorité lituanienne, laquelle compte quelque 1500 individus[8].

Particularité : la notion de nom de famille n'existe pas en Islande. Les Islandais portent leur propre prénom et le prénom de leur père suivi du suffixe son (fils de ... ) pour les hommes et dóttir pour les femmes (fille de ... ). Le patronyme change ainsi à chaque génération.

Principales villes

Article connexe : Villes d'Islande.

Langues

Article détaillé : Islandais.

Langue germanique parlée en Islande, l'islandais a pour racine historique le norrois, qui était pratiqué depuis le Moyen Âge dans les pays scandinaves. L'isolement de l'Islande et son importante culture de l'écrit ont permis une conservation exceptionnelle de la langue originelle surtout dans sa version écrite mais également sous sa version orale.

L'anglais et le danois sont aussi beaucoup parlés et compris. Le français et l'allemand sont aussi enseignés dans des écoles de grammaire ainsi qu'à la fin de l'enseignement secondaire[10]. Certainement pour cette même raison d'isolement, les Islandais peuvent communiquer avec les habitants des îles Féroé et du nord de la Norvège puisque leur langue s'apparente toujours d'assez près au vieux norrois.

Religion

Article détaillé : Religion en Islande.

Il n'existe pas en Islande de séparation entre l'Église et l'État. L'Église d'Islande ou Église évangélique-luthérienne d'Islande est l'Église nationale.

L'État recense l'affiliation religieuse de l'ensemble des citoyens islandais. En 2005, les Islandais étaient divisés entre ces différents groupes religieux :

Le 3 mai 1973, Sveinbjörn Beinteinsson, fermier, poète, chanteur et chef spirituel païen islandais réussit à faire reconnaître la religion islandaise païenne, l'Islenska Asatruarfelagid par le gouvernement islandais comme religion officielle d'État pouvant marier et baptiser les citoyens islandais qui le souhaitent.

Système éducatif

Article détaillé : Système éducatif islandais.

Culture

Une maison islandaise
Défilé lors de la fête nationale le 17 juin
Article détaillé : Culture de l'Islande.

L'Islande est célèbre pour l'ensemble des sagas qui y ont été imaginées et mises par écrit à l'époque médiévale : certaines, comme la saga de Hrafnkell, sont toujours lues et appréciées actuellement.

Les Islandais sont entre deux tendances culturelles. D'un côté, les traditions qui s'expriment par la conservation qui transmet certaines croyances (présence d'elfes invisibles par exemple), de l'autre l'américanisation imprègne le pays : séries en anglais sous-titrés islandais, Coca-Cola omniprésent. L'alimentation venant de l'étranger est rarement complètement traduite (par exemple les céréales ; cela ne serait pas rentable pour le producteur), football américain à la télévision. [réf.  nécessaire]

Parmi les Islandais célèbres, on compte la chanteuse de pop Björk, les groupes Sigur Rós, GusGus, The Sugarcubes, Solstafir, Falkenbach, Múm, on peut constater que la majorité de ces groupes connus au-delà de la frontière islandaise sont orientés essentiellement sur l'électro, l'électro-pop et le post-rock ou l'avant-garde metal et le viking metal. En littérature, le romancier Þór Vilhjálmsson est particulièrement connu, et Guðbergur Bergsson Halldór Laxness reçut le prix Nobel de littérature en 1955. Pour le roman policier, Arnaldur Indriðason, est traduit et apprécié dans la majorité des langues occidentales. En sport, le joueur de football de l'équipe londonienne Tottenham HotspursEiður Guðjohnsen.

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Nouvel an Nýársdagur Fête internationale civile
Jeudi Saint Skírdagur Calendrier pascal chrétien
Vendredi Saint Föstudagurinn langi Calendrier pascal chrétien
Lundi de Pâques Annar í páskum Calendrier pascal chrétien
3e jeudi d'avril Fête de l'Été Sumardagurinn fyrsti Fête respectant les traditions pour la fin de l'hiver
1er mai Fête du Travail Verkalýðsdagurinn Fête internationale civile
17 juin Fête nationale Lýðveldisdagurinn Indépendance de 1944
Jeudi de l'Ascension Uppstigningardagur Calendrier pascal catholique
Lundi de Pentecôte Annar í hvítasunnu Calendrier pascal catholique
1er lundi d'août Fête des commerçants Verslunarmannahelgi Fête traditionnelle
24 décembre Veillée de Noël Aðfangadagur jóla L'après-midi uniquement.
25 décembre Jour de Noël Jóladagur Fête chrétienne
26 décembre Lendemain de Noël Annar í jólum  
31 décembre Veillée du Nouvel an Gamlársdagur L'après-midi uniquement.
Les dimanches (incluant la fête de Pâques) sont aussi tous chômés.

Littérature et arts

Articles détaillés : Littérature islandaise et Art islandais.
Un extrait de la Saga de Njáll le Brûlé

La littérature islandaise est la littérature écrite en islandais dans la langue du pays. Les sagas, contes épiques qui se déroulent au cours de la période de colonisation de l'Islande, sont les plus connues. Les plus connues sont la Saga de Njáll le Brûlé et Grœnlendinga saga et Eiríks saga qui racontent la découverte du Grœnland et du Vinland.

Une traduction de la Bible a été publiée au XVIe siècle. La littérature entre le XVe et le XIXe siècle comprend des poèmes sacrés, comme les Psaumes de la Passion d'Hallgrímur Pétursson, un des plus célèbres poètes d'Islande, mais également des Rímur, qui sont des poèmes épiques. L'auteur islandais contemporain le plus connu est probablement Halldór Laxness, qui a reçu le prix Nobel de littérature en 1955. La littérature policière islandaise a quelques auteurs phares, citons Arnaldur Indridason.

La peinture contemporaine islandaise trouve ses origines dans les travaux de Þórarinn Þorláksson qui a essentiellement peint les paysages de l'île. D'autres artistes ont suivi les traces de Þórarinn Þorláksson, comme Jóhannes Kjarval et Júlíana Sveinsdóttir.

L'architecture islandaise a des influences scandinaves.

Musique

La chanteuse Björk
Article détaillé : Musique islandaise.

La musique islandaise est associée à la musique nordique. La musique respectant les traditions est particulièrement religieuse. Hallgrímur Pétursson a rédigé de nombreux hymnes protestants au cours du XVIIe siècle.

Les Rímur occupe aussi une place importante dans le patrimoine culturel islandais. Les Rímur sont des contes épiques, la majorité du temps a cappella, qui trouvent leur origine dans la poésie scaldique. Le poète le plus connu est Sigurður Breiðfjörð (1798-1846)

La musique contemporaine comprend de nombreux groupe pop-rock, comme Bang Gang, Quarashi et Amiina, ou encore les chanteurs Bubbi Morthens, Megas et Björgvin Halldórsson. La scène rock indépendante est aussi importante avec Múm ou Sigur Rós. Énormément d'artistes et de groupes islandais sont connus mondialement comme Björk, Sigur Rós et Emiliana Torrini, mais toujours Gus Gus, Quarashi, Ampop, Mínus et Múm. Le principal festival musical est l'Iceland Airwaves, qui se tient chaque année à Reykjavík, et qui réunit autant des groupes islandais que des groupes étrangers.

Médias

Article détaillé : Médias islandais.

Les chaînes de télévision principales en Islande sont la chaîne d'État Sjónvarpið et les chaînes privées Stöð 2 et Skjár einn. Les stations de radio principales sont Rás 1, Rás 2 et Bylgjan. Les journaux quotidiens sont Morgunblaðið, Fréttablaðið et 24 stundir . Internet est aussi particulièrement présent en Islande et la majorité des Islandais ont un blog. Les sites internet principaux sont Vísir. is et Mbl. is.

C'est en Islande que le programme pour enfants LazyTown (islandais : Latibær) est fabriqué. Il a été créé par Magnús Scheving. Ce programme est devenu particulièrement populaire. Il est diffusé dans 98 pays, dont les États-Unis ou le Royaume-Uni. Les studios Lazytown se trouvent à Garðabær.

Cuisine

Article détaillé : Cuisine islandaise.

La cuisine islandaise est à base de poisson, d'agneau et de produits laitiers. Le Þorramatur est le plat respectant les traditions islandais.

Sport

L'équipe nationale islandaise de handball fêtant sa médaille d'argent obtenue aux JO de Pékin 2008.
Article détaillé : Sport en Islande.

Le sport occupe une place importante dans la culture islandaise. Le principal sport respectant les traditions en Islande est la Glíma, une forme de lutte dont les origines remontent au Moyen Âge.

Parmi les sports populaires en Islande, on trouve le football (soccer) , le handball, le basket-ball et l'athlétisme. Le handball est fréquemment reconnu comme étant le sport national et l'équipe d'Islande fait partie des bonnes équipes mondiales et a décroché la médaille d'argent de jeux Olympiques de 2008. Au football, l'équipe nationale féminine est classée 18e mondiale par la FIFA. Quant à l'équipe masculine de football, elle ne s'est jamais qualifiée pour une phase finale d'une compétition majeure de football. Cependant, elle a failli y parvenir lors des éliminatoires de l'Euro 2000 en faisant trembler surtout la France. Elle frôla aussi d'un point la place de barragiste derrière l'Écosse lors des éliminatoires de l'Euro suivant (Euro 2004). Qui plus est , elle possède en la personne de Eiður Smári Guðjohnsen (en prêt au Tottenham Hotspur Football Club) un attaquant de rang mondial.

Les échecs et l'équitation sont aussi populaires.

Codes

L'Islande a pour codes :

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. . «L'Islande a déposé sa candidature à l'UE», dans Le Figaro, 17 juillet 2009 texte intégral ] 
  2. (en) B. Bjarnadottir, B. D. Sigurdsson et A. Lindroth, «A young afforestation area in Iceland was a moderate sink to CO2 only a decade after scarification and establishment», dans Biogeosciences, vol.  6, 2009, p.  2895–2906 texte intégral, lien DOI ] .
  3. Fédération française du cheval islandais
  4. birdlife. org
  5. «L'Islande lassée de sa forte croissance», dans Le Figaro, 14 octobre 2007 texte intégral (page consultée le 2008-10-13)  ] 
  6. http ://www. latribune. fr/actualites/economie/international/20081007trib000181122/la-crise-financiere-plonge-lislande-au-bord-du-gouffre. html
  7. http ://www. unep. org/climateneutral/Default. aspx?tabid=610
  8. (en) Statistics Iceland
  9. \\http ://www. rvk. is/desktopdefault. aspx/tabid-2595/
  10. (en) The Icelandic Language, site du ministère des Affaire étrangère de l'Islande

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