Turquie

La Turquie, en forme longue la République de Turquie ou la République Turque, en turc Türkiye et Türkiye Cumhuriyeti prononciation, est un pays eurasiatique : elle est en effet localisée en Asie à 97 % et en Europe à 3 %.


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Türkiye Cumhuriyeti (tr)
République de Turquie (fr)
Drapeau de la Turquie Armoiries de la Turquie
(Drapeau de la Turquie) (Armoiries de la Turquie)
Devise nationale  : Yurtta sulh, cihanda sulh ou Yurtta barış, dünyada barış
(paix dans le pays, paix dans le monde)
carte
Langue officielle Turc
Capitale Ankara
39°55'N 32°50"E
Plus grande ville Istanbul
Forme de l'État République
 - Président
 - Premier ministre
Abdullah Gül
Recep Tayyip Erdoğan
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 37 [1]e
779452 km2
1, 3 %
Population
 - Totale (décembre 2009)
 - Densité
Classé 17e
72 561 312 [2] hab.
93, 1 hab. /km2
Indépendance
 - Date
De l'Empire ottoman
29 octobre 1923
Gentilé Turc, turque


IDH (2007) Augmentation 0.806 (élevé) (79e)
Monnaie livre turque
(Türk Lirası, TL) (TRY)
Fuseau horaire
Hymne national Marche de l'indépendance
(İstiklâl Marşı)
Domaine internet . tr
Indicatif
téléphonique
+90


Histoire de la Turquie
Armoiries de la république de Turquie
Turquie pré-ottomane
jusqu'au XIIIe siècle
Asie mineure et Thrace
Époque hellénistique
jusqu'en 189 av. J. -C.
Période romaine 189 av. J. -C. 1453
Seldjoukides Xe siècleXIIIe siècle
Sultanat de Rûm 10601327
Époque des beylicats XIIIe siècle
Armoiries ottomanes
Empire ottoman (1299–1923)
12991453
14531683
16831827
Déclin 18281908
Dissolution 19081922
Drapeau de Turquie
République de Turquie (depuis 1919)
Guerre d'indépendance 19191923
19231945
depuis 1945

La Turquie, en forme longue la République de Turquie ou la République Turque, en turc Türkiye et Türkiye Cumhuriyeti prononciation, est un pays eurasiatique : elle est en effet localisée en Asie (Asie Mineure) à 97 % et en Europe (Trakya, soit la Thrace orientale) à 3 %[3]. Cependant, 17 % de sa population vit sur le sol européen et la plus grande ville turque, Istanbul, est en majeure partie sur le continent européen. La Turquie a des frontières avec la Grèce, la Bulgarie, la Géorgie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan (Nakhitchevan), l'Iran, l'Irak et la Syrie. C'est une république parlementaire dont la langue officielle est le turc. La Turquie est bordée au nord par la Mer Noire, à l'ouest par la Mer Égée et au sud par la partie orientale de la mer Méditerranée : le bassin Levantin. La Thrace orientale (Europe) et l'Anatolie (Asie) sont scindés par la Mer de Marmara et les détroits du Bosphore à l'est et des Dardanelles à l'ouest .

La Turquie est reconnue comme faisant partie quelquefois de l'Europe, quelquefois de l'Asie. Par sa localisation géographique, à cheval sur deux continents, au carrefour des axes Russie - Méditerranée et Balkans - Moyen-Orient, sur l'antique route de la soie, actuellement sur le tracé d'oléoducs d'importance stratégique, la Turquie a toujours été un carrefour d'échanges économiques, culturels et religieux. Elle a fait le lien entre l'Orient et l'Occident, d'où sa position géostratégique de premier plan qui se renforce au vu des événements politiques qui secouent tant le Moyen-Orient que le marché des hydrocarbures ou les tensions liées au problème de l'eau.

La Turquie moderne, fondée sous l'impulsion de Mustafa Kemal en 1923 sur les ruines de l'Empire ottoman défait par la Première Guerre mondiale, est une république démocratique, unitaire, constitutionnelle et laïque. Depuis lors, elle n'a eu de cesse de se rapprocher de l'Occident en se joignant, par exemple, à des organisations de coopération : l'OTAN, l'OCDE, l'OSCE, le Conseil de l'Europe ou le G20. La Turquie est officiellement candidate depuis 1963 à l'entrée dans la Communauté économique européenne (CEE), l'actuelle Union européenne (UE), avec qui elle a conclu un accord d'union douanière en 1995, en vigueur depuis 1996. Parallèlement, la Turquie a su conserver des liens privilégiés avec les pays à population surtout musulmane comme elle , ainsi qu'avec le Moyen-Orient et l'Asie centrale en participant surtout à l'Organisation de la conférence islamique.

Étymologie

Histoire

Antiquité

Article principal : Anatolie.

La péninsule anatolienne (ou Asie Mineure), qui représente actuellement 97 % de la Turquie moderne, compte parmi les régions du globe qui ont continuellement été habitées tout au long de l'histoire de l'humanité. Les premières implantations comme celles de Çatalhöyük, Çayönü, Hacılar, Göbekli Tepe et Mersin sont reconnues comme parmi les plus anciennes au monde.

Le premier empire à émerger en Anatolie a sans nul doute été l'Empire hittite, du XVIIIe au XIIIe siècle av. J. -C. Par la suite, les Phrygiens, un peuple indo-européen, ont gouverné ces terres jusqu'à leur anéantissement par les Cimmériens au VIIe siècle D'autres peuples indo-européens se sont succédé en Anatolie, dont les Lydiens et les Lyciens.

Vers -1200, la côte ouest de l'Anatolie subit l'invasion des Grecs éoliens et ioniens. Puis l'Empire perse achéménide domine toute l'Asie Mineure aux VIe et Ve siècles av. J. -C.. En 334 av. J. -C., Alexandre le Grand, débutant ses grandes conquêtes, envahit l'Anatolie, qui se divise après sa mort en royaumes grecs comme ceux de Bithynie, de Cappadoce, de Pergame ou du Pont.

Ces derniers sont submergés par la conquête romaine. En 324 apr. J. -C., l'empereur romain Constantin Ier choisit Byzance comme nouvelle capitale de l'Empire. Elle est dénommée Constantinople, la Nouvelle Rome. Conquise par le sultan Mehmed II en 1453, elle devient Istanbul.

L'Empire seldjoukide et les premiers Turcs d'Anatolie

Article détaillé : Seldjoukides.

Les Turcs, à l'origine peuple nomade originaire d'Asie, des plaines de Mongolie à celles de l'Asie centrale, ont connu un vaste et continu mouvement d'émigration vers l'ouest . Organisés en tribus et en fédérations de tribus non exclusivement turques, ils ont constitué au cours du temps des royaumes (comme celui des Göktürk ou Turcs Célestes) plus ou moins vastes et plus ou moins durables. La première fois que l'histoire retient le nom des Turcs au Moyen-Orient, c'est comme mercenaires des califes abbassides, qu'ils dirigent de fait dès le Xe siècle. Les Seldjoukides, des Turcs Oghouz, fondent un empire qui couvre de l'Anatolie jusqu'aux plaines d'Asie centrale. Les invasions mongoles de Gengis Khan achèvent l'Empire seldjoukide, déjà mis à mal par ses luttes internes et par les Croisades.

L'Empire ottoman (1299 à 1923)

Article détaillé : Empire ottoman.
Carte des conquêtes de l'Empire ottoman jusqu'en 1683.

En 1299, le sultan oghouz Osman Ier conquiert la ville byzantine de Mocadène. Cet événement est reconnu comme le début de l'Empire ottoman. Par conséquent, l'Empire ne va cesser d'accroître son territoire et il atteint son apogée au XVIe siècle sous le règne de Soliman le Magnifique.

Les Balkans sont conquis dès la fin du XIVe siècle et la Serbie est entièrement annexée en 1459. 1453 voit la prise de Constantinople par les troupes du sultan Mehmet II. C'est la fin de l'Empire byzantin.

C'est à cette époque que de nombreux chrétiens slaves, grecs ou arméniens, pauvres et démunis, se convertissent à l'islam pour ne pas payer le haraç (impôt sur les non-musulmans) et deviennent ottomans.

Au XVIe siècle, l'Empire trouve sa place dans le jeu diplomatique européen où il est un allié respectant les traditions de la France, dans une alliance de revers contre les Habsbourg dès le règne de François Ier.

L'Empire décline à partir du XVIIIe siècle. La défaite à la bataille de Vienne de 1683 marque le début du déclin effectif et des premières pertes territoriales. Au XIXe siècle, l'Empire désagrégé tente de se reconstruire en se modernisant par de nombreuses réformes. Mais cette période de réformes, nommée Tanzimat, s'achèvera en 1876 sans empêcher la perte de la Grèce, de l'Égypte ou de l'Algérie. À la fin du siècle, ce sont les Balkans qui retrouvent leur liberté. Dans le même temps, les populations arméniennes se révoltant pour obtenir davantage de droits et de libertés deviennent un véritable problème au sein de l'Empire. Le sultan Abdülhamid II ordonne de les massacrer entre 1894 et 1896. Les massacres hamidiens feront 200 000 victimes arméniennes[4].

En 1912, l'Empire ottoman perd, à l'issue de la guerre italo-turque, la Tripolitaine et la Cyrénaïque (Libye) mais aussi Rhodes.

En 1913, la défaite de la Première guerre balkanique amène les Jeunes-Turcs (Parti Union et Progrès) au pouvoir.

Entre 1915 et 1917, le noyau dur du parti, et surtout Talaat Pacha, met en place et organise le génocide arménien qui coûte la vie, selon la majorité des historiens, à 1, 2 million d'Arméniens d'Anatolie et du haut-plateau arménien[5]. Les deux tiers de la population arménienne d'Anatolie et du haut-plateau arménien ont été exterminés sans que les puissances occidentales n'interviennent. Le génocide arménien est nommé le «premier génocide du XXe siècle»[6].

La guerre d'indépendance (1919 à 1923)

Article détaillé : Guerre d'indépendance turque.

Le 10 août 1920, à la fin de la Première Guerre mondiale, le traité de Sèvres partage l'Empire ottoman ; il prévoit un Kurdistan et une Arménie indépendants, attribue la Thrace orientale et la région de la mer Égée à la Grèce et met les territoires arabes sous contrôle de la France et de la Grande-Bretagne.

Entre 1920 et 1923, Mustafa Kemal Atatürk mène la guerre républicaine conçue pour récupérer une grande partie des territoires perdus par le traité de Sèvres. Finalement, le 24 juillet 1923, le traité de Lausanne revient sur le traité de Sèvres en attribuant toute l'Anatolie et la Thrace orientale à la Turquie ; les minorités grecque et arménienne résiduelles sont chassées, sauf à Istanbul.

La République de Turquie (depuis 1923)

Article détaillé : Histoire de la Turquie.
Ankara est la capitale de la Turquie depuis le 6 octobre 1923 et la seconde plus grande ville du pays, après Istanbul.

Géographie

Article détaillé : Géographie de la Turquie.
Carte géographique de la Turquie.

La Turquie est localisée pour sa majeure partie (97 %) en Asie (Anatolie), où se trouve sa capitale Ankara, mais une partie du pays se trouve en Europe (3 %), la Thrace orientale.

La principale ville, İstanbul (qui s'est jusque là nommée Byzance, puis Constantinople jusqu'à la conquête ottomane au XVe siècle), est localisée à cheval entre la Thrace et l'Anatolie, les deux parties de la ville étant scindées par le détroit du Bosphore.

Géologie et paysage du pays

La Turquie se compose de deux chaînes de montagnes, les monts Taurus et la chaîne pontique, qui enserrent le plateau anatolien et le haut-plateau arménien. Ce sont des formations géologiques jeunes, toujours actives, comme l'indiquent les nombreuses failles et plissements. À peu près 80 % du pays se trouve dans une zone tectonique extrêmement active. Le nord de la Turquie est bordée par une faille particulièrement active : la faille nord-anatolienne. La Turquie possède huit principaux bassins hydrographiques dont principaux sont ceux de l'Euphrate (Firat) et du Tigre (Dicle). À peu près un quart du pays est couvert de forêtspins, épicéas, cèdres et arbres à feuilles caduques.

Relief

La chaîne pontique, région de la Mer Noire.

Dans le nord du pays, la chaîne Pontique voit se succéder d'ouest en est le massif schisteux de l'Istranca Dai (Thrace orientale), les plateaux de Bithynie et la série des chaînons montagneux de plus en plus élevés dominant la mer Noire. Les deltas du Kizil Irmak et du Yesil Irmak forment les deux seules plaines littorales.

Au sud, le Taurus, second grand ensemble montagneux, dessine deux grands arcs scindés par le rentrant du golfe d'Antalya et de la plaine de Pamphylie.

Taurus et chaîne Pontique se rejoignent en Anatolie orientale, nommé aussi haut-plateau arménien (Arménie occidentale) où le mont Ararat (5 165 m), sur lequel l'arche de Noé se serait échouée après le Déluge, forme le point culminant du pays.

Climat

Par sa position au nord-est du Bassin méditerranéen, la Turquie appartient, globalement, au domaine climatique méditerranéen : l'hiver est doux, alors que l'été est chaud et sec. Cependant, la position périphérique des principaux reliefs introduit de profondes perturbations dans ce schéma. Ainsi l'ensemble des régions intérieures sont-elles marquées par la continentalité : hivers plus froids, total de précipitations plus faible, maximum pluviométrique décalé vers le printemps. Inversement, la région pontique, abordée de plein fouet par des masses d'air humidifiées au-dessus de la mer Noire, reçoit des précipitations abondantes et régulières.

Découpage administratif

La capitale de la Turquie est Ankara. Le territoire national est divisée en 81 provinces (en turc il). Les provinces sont organisées en 7 régions (bölge) instituées pour procéder au recensement national ; cependant, elles ne représentent pas une structure administrative. Chaque province est elle-même découpée en districts (ilçe), soit un total de 957 districts.

Les provinces et les arrondissements sont administrés respectivement par des préfets (vali) et des sous-préfets (kaymakam) appelés par l'État. La province est la circonscription électorale pour l'élection des députés au parlement. Les maires de commune (belediye başkanı) sont élus au suffrage universel, en même temps que les maires de quartier ou de village (muhtar). Dans certaines grandes villes, il existe un niveau administratif comprenant plusieurs communes, la «métropole» (büyükşehir).

Les provinces ont le même nom que leur capitale provinciale, aussi nommée district central ; l'unique exception est Hatay (capitale : Antakya). Les provinces les plus peuplées sont Istanbul (+12, 6 millions), Ankara (+4, 5 millions), Izmir (+3, 7 millions), Bursa (+2, 5 millions), Adana (+2 millions) et Konya (+1, 9 million). Dix-neuf provinces ont des populations de plus d'un million d'habitants, vingt provinces entre 500 000 et un million et uniquement deux provinces ont des populations moins de 100 000.

La plus grande ville et la capitale pré-républicaine Istanbul est le cœur financier, économique et culturel du pays[8]. Les autres villes importantes sont Izmir, Bursa, Adana, Trabzon, Malatya, Gaziantep, Erzurum, Kayseri, Kocæli, Konya, Mersin, Eskişehir, Diyarbakır, Antalya et Samsun.

Environ 75 % de la population turque est citadine.

Régions

Article détaillé : Régions de Turquie.

La Turquie comporte sept régions divisées en quatre-vingt-une provinces.

Provinces

Article détaillé : Provinces de Turquie.

Les sept régions de la Turquie sont divisés en quatre-vingt-une provinces.

Districts

Article détaillé : Districts de Turquie.

Villes

Article détaillé : Villes de Turquie.

Le peuple et sa culture

Démographie

Article détaillé : Démographie de la Turquie.

La République de Turquie comptait 76 805 524 habitants au 31 décembre 2008, soit à peu près 1 % de la population mondiale. La population urbaine représente 75 % de la population.

La croissance démographique turque a diminué ces dernières années et avoisine désormais 1, 312 %[9]. Le taux de fécondité en 2008 est de 2, 12 enfants par femme[10].

Année 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Naissance 1 321 890 1 226 641 1 193 154 1 213 545 1 231 678 1 238 725 1 266 503 1 262 333
Fécondité 2, 37 2, 17 2, 08 2, 10 2, 10 2, 10 2, 10 2, 12

La baisse de fécondité entre 2001 et 2008 est surtout due à la baisse de près de 17 % du nombre des naissances dans le sud-est de la Turquie (à majorité kurde) [10]. Cette baisse est à mettre en relation avec l'augmentation de l'offre en termes de santé proposée par le gouvernement turc et le début du planning familial inexistant jusqu'à désormais dans cette région.

L'espérance de vie en 2009 est estimée en moyenne à 73, 7 années (71, 5 ans pour les hommes, et 76.1 ans pour les femmes) [10].

Année 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Espérance de Vie (H) 68.2 68.4 68.6 68.8 68.9 69.1 69.3 71.4 71.5
Espérance de Vie (F) 73.0 73.2 73.4 73.6 73.8 74.0 74.2 74.8 76.1

Le premier ministre Recep Tayyip Erdogan n'a de cesse d'encourager les femmes turques à mettre au monde au moins 3 enfants pour ne pas voir une Turquie vieillir comme les pays de l'Union européenne[11].

Langues

Article détaillé : Turc.

D'après l'article III de la Constitution de 1982[12], la Turquie a une seule langue officielle qui est le turc écrit en alphabet latin depuis 1928. Parmi les autres langues parlées, on trouve surtout l'arabe (dans le sud-est et dans la région de Hatay (Antakya, ex-Antioche et Siirt), le kurde (Kurmandji et zazaki) (est et sud-est de la Turquie), le laze (nord-est ), etc. On dénombre en Turquie une cinquantaine de langues et dialectes différents et neuf alphabets. Depuis 2002, d'autres langues minoritaires sont reconnues et autorisées, y compris à l'enseignement privé.

En raison d'une forte immigration en Allemagne et des rapports historiques entre les deux pays, l'allemand est sans aucun doute la langue occidentale la plus parlée. Certaines sources[Lesquelles ?] parlent d'un million de Germanophones sur tout le territoire, suivi de près par l'anglais[réf.  nécessaire].

Religions et spiritualité

Article détaillé : Religion en Turquie.
L'Islam
Articles connexes : Alévisme, Soufisme, Hanafisme et Sunnisme.

La religion de la population est en particulièrement large majorité l'islam, avec, suivant les références, 70 à 85 % musulmans sunnite hanafite et entre 15 et 25 % d'alévis. Il est complexe de quantifier le nombre de ceux-ci en Turquie : les responsables d'associations parlent de 25 millions, les démographes expriment les chiffres de 8 millions (soit 11 % de la population) à 12 millions (17 % de la population turque) [13], [14]. Si on se réfère aux divers pourcentages des différentes élections qui se sont déroulées en Turquie pour faire une estimation des alévis, et surtout à Sivas, la ville qui compte le plus de villages alévis dans toute la Turquie, les trois partis ayant une politique ouvertement pro-sunnite ou plus ou moins hostile aux alévis et par conséquent pour lesquels les alévis ne devraient pas voter, atteignent 63, 75 % en 1999, 72, 16 % en 2002 et 79, 96 % en 2007 avec des taux de participations dépassant les 85% à chaque fois[15].

Une enquête publiée en décembre 2004 dans le Wall Street Journal, version européenne, annonce que 95 % des Turcs se définissent comme musulmans et 72 % observent les prescriptions de l'islam. Deux tiers des femmes turques portent le voile islamique[16].

Les autres religions
Article connexe : Chrétiens de Turquie.

Au début du XXe siècle, des Arméniens chrétiens vivaient en Turquie orientale sur le haut-plateau arménien et des Grecs orthodoxes sur la côte de la mer Égée mais aussi sur les côtes septentrionales et méridionales (Trébizonde, Antalya, Smyrne... ). Au cours de la Première Guerre mondiale, la majorité des Arméniens ont été tués, déportés ou ont fui lors du génocide arménien. Les Grecs ont en premier lieu fui après l'incendie de leurs maisons par les forces turques[17], au cours de la guerre gréco-turque de 1920-1922, ensuite ont été sujet à un échange de populations entre la Grèce et la Turquie entre 1923 et 1927, avec un transfert de populations grecques d'Anatolie vers la Grèce et des populations turques de la Grèce vers la Turquie.

L'Asie mineure fait partie des berceaux du christianisme. Selon les actes des Apôtres, c'est à Antakya que les disciples reçurent pour la première fois le nom de chrétiens. Saint Paul est venant de Tarse et il voyagea énormément en Turquie : Antakya, Konya, Ankara (capitale des Galates), Éphèse. Cette dernière ville est attachée à la mémoire de saint Jean. Selon la tradition, la Vierge Marie passa ses dernières années près d'Éphèse, à Selçuk. La grotte des Sept Dormants d'Éphèse se situe près d'Éphèse comme son nom l'indique. Six des sept conciles œcuméniques se rassemblèrent en Turquie actuelle (Éphèse, Nicée, Constantinople, Chalcédoine). On trouve des vestiges du christianisme primitif en Cappadoce et dans la région de Trabzon.

Le nombre des chrétiens en Turquie ne dépasserait pas à ce jour les deux cent mille, quoique la plus grande ville du pays, Istanbul, soit le siège de deux patriarcats prestigieux : celui des Grecs et des Arméniens. Les Arméniens forment la plus grande communauté chrétienne du pays (60 000 dont 45 000 à Istanbul[18]), répartis en trois communautés : apostoliques (57 000), catholiques (3 000) et protestants (500) à Istanbul, Antakya et Kayseri). On peut aussi citer les Syriaques (15 000 dont 2 000 catholiques, à Istanbul et Mardin), les Chaldéens (10 000, pour la majorité de nationalité irakienne), les Latins (5 000, concentrés à Istanbul et Izmir ; de petites communautés à Bursa, Konya, Mersin, Tarsus, Antakya, Iskenderun, Samsun, Trabzon), les orthodoxes grecs (3 000, à Istanbul, Antakya, Gökçeada et Bozcaada). Il convient aussi d'ajouter les «nouveaux» protestants, soit les musulmans convertis au protestantisme évangélique, qui sont au nombre de 5 000[réf.  nécessaire].

Les juifs (25 000) sont concentrés à Istanbul (22 000), İzmir (2 500), Bursa (env. 500) et Çanakkale) [réf.  nécessaire].

Un autre groupe religieux, issu du judaïsme, est celui des Sabbatéens ou Dönme. (+/- 20 000)

On trouve aussi des bahaïs (dont Edirne est la ville sainte) et des yézidis (d'origine kurde) en nombre réduit.

Lieux de culte
Article détaillé : Liste des mosquées d'Istanbul.
La franc-maçonnerie

La laïcité en Turquie

Articles détaillés : Laïcité en Turquie et Réformes kémalistes.
İzmir est un bastion du laïcisme.

Tandis que la Constitution du 20 janvier 1921[19] ne mentionnait pas la religion, la loi constitutionnelle du 29 octobre 1923 modifie l'article 2 en indiquant que «la religion de l'État turc est l'islam» (Türkiye Devletinin dini, Dîn-i İslâmdır) . Cette mention est conservée dans la constitution du 20 avril 1924[20] (dont l'article 75 proclame néenmoins la liberté de conscience et de culte - à condition qu'elles ne s'opposent pas aux lois), supprimée le 11 avril 1928 et remplacée le 10 décembre 1937 par «l'État turc est républicain, nationaliste, populiste, étatiste, laïque et réformateur» (Türkiye Devleti, Cumhûriyetçi, Milliyetçi, Hâlkçı, Devletçi, Laik ve İnkılâpçı'dır) , les «six principes d'Atatürk».

Tout cela s'est traduit sous Atatürk par :

Certaines de ces mesures ont été abolies lors de l'accession au pouvoir du Demokrat Parti (Parti démocrate) d'Adnan Menderes en 1950, mais la religion est restée sous contrôle de l'État.

Bien que des réformes allant dans le sens de la laïcité aient été accomplies sous Atatürk (abolition du califat, etc. ), la Turquie n'est néenmoins pas un état strictement laïc dans le sens où il n'y a pas de séparation entre la religion et l'État, mais plutôt une mise sous tutelle de la religion par l'État ; chacun reste cependant libre de ses croyances.

C'est ainsi que la religion est mentionnée sur les papiers d'identité et qu'il existe une administration dite «Présidence des affaires religieuses»[21] (Diyanet) qui instrumentalise quelquefois l'islam pour légitimer l'État et qui gère les 77 500 mosquées du pays. Cet organisme étatique finance seulement le culte musulman sunnite, les cultes non-sunnites doivent assurer un fonctionnement financièrement autonome[22], lorsqu'il s ne rencontrent pas d'obstacle administratif à ce même fonctionnement. À certaines périodes de la République turque (sous Turgut Özal), l'enseignement religieux dans le secondaire est même devenu obligatoire. Malgré la mise en place de la politique laïque en Turquie, la proportion de la population chrétienne est passée de 10 % en 1920 à 0, 3 % au début du XXIe siècle et a déjà subi des agressions à cause de la religion[23]. En février 2008, le Parlement turc a voté une loi autorisant les femmes à porter le voile dans les universités[24] ; cette loi fut annulée par la Cour constitutionnelle en juin 2008.

Toute critique envers l'islam peut valoir à son auteur une condamnation en vertu de l'article 216 du code pénal turc qui punit d'une peine de six mois à un an de prison toute personne coupable d'avoir dénigré les valeurs religieuses de la population. C'est en vertu de ce principe que l'écrivain Nedim Gürsel est aujourd'hui poursuivi après la publication de son ouvrage Les Filles d'Allah[25].

Diaspora turc

Article détaillé : Diaspora turque.

Société

Nationalisme

Articles détaillés : Panturquisme et Kémalisme.

Éducation

Article connexe : Instituts de village (Turquie) .

Pour les écoles francophones voir : Lycée Français Charles-de-Gaulle, Lycée français Pierre-Loti, Lycée Saint-Benoît, Lycée Tevfik Fikret (un à Ankara et un à İzmir), Lycée Notre-Dame de Sion, Lycée Sainte-Pulchérie, Lycée Saint-Michel, Lycée Saint-Joseph (un à Istanbul et un autre à Izmir), Lycée de Galatasaray, l'Université Galatasaray et le Lycée Burak Bora.

Protection sociale

La protection sociale en Turquie s'articule entre différents mécanismes dont la totalité ne couvre pas l'intégralité de la population turque (67, 3 millions d'habitants en 2000). Quatre dispositifs publics de protection sociale cœxistent en Turquie : le Memur Saglik est destiné aux actifs de la fonction publique et leurs ayants droit directs ; l'Emekli Sandigi concerne les retraités de la fonction publique, mais aussi leurs ayants droit directs ; la SSK couvre les employés du secteur privés et les ouvriers du secteur public ; le Bag-Kur assure les artisans, les commerçants et les membres des professions libérales.

Il existe une forme d'assurance personnelle qui permet d'adhérer volontairement à la SSK. Cette adhésion est individuelle ou collective, volontaire ou obligatoire. Individuellement, toute personne peut volontairement adhérer à la SSK en échange du versement d'une prime d'assurance. Collectivement, l'assurance est soit volontaire, soit collective. Volontaire, elle concerne des groupes exclus du bénéfice automatique de la SSK et qui négocient librement leur affiliation contre versement d'une cotisation ; obligatoire, le système est semblable mais les groupes choisissent de contraindre leurs membres à l'affiliation.

On compte une trentaine de sociétés d'assurances privées comprenant 300 000 personnes ; elles offrent leurs services aux personnes ne disposant pas de couverture sociale et ne pouvant financièrement assumer le coût de l'adhésion. Le nombre de leurs adhérents a augmenté durant les années 1990.

Ces différents mécanismes ne couvrent pas la totalité de la population turque. Sont exclus, surtout, les agriculteurs et les pauvres urbains, dont le niveau de revenu exclut tout recours à des assurances complémentaires privées. La réforme de la SSK (qui couvre la moitié de la population turque), imposant une durée de cotisation minimale de 120 jours avant toute prise en charge, a renforcé cet état de fait. Pour pallier les carences de la couverture sociale, plusieurs systèmes ont été mis en place : la carte verte ; le fonds d'aide sociale ; les dispositifs municipaux ; les fondations[26].

Système hospitalier

Deux grandes catégories se distinguent : les hôpitaux privés et les hôpitaux publics, et – au sein de ces derniers – les hôpitaux d'État et ceux de la SSK. Les hôpitaux de l'État se répartissent à leur tour entre hôpitaux du ministère de la Santé, hôpitaux dépendant de tel ou tel ministère (Défense, Police, Intérieur... ), et hôpitaux universitaires.

Au total, la Turquie compte 1 256 établissements hospitaliers publics comprenant 176 121 lits, auxquels il faut ajouter le réseau des dispensaires. Ces derniers sont au nombre de 5 700 à peu près, ils couvrent une population de 7 500 personnes et contrôlent plusieurs sous-unités (trois à quatre en moyenne).

Les établissements publics de santé se répartissent entre :

L'étanchéité d'origine entre les hôpitaux publics – spécifiquement entre hôpitaux d'État et de la SSK – cède progressivement la place à une forme d'intégration, toujours particulièrement parcellaire et incomplète. À elle seule, la métropole d'Istanbul dispose de 39 hôpitaux du ministère de la Santé, 3 hôpitaux universitaires, 16 hôpitaux de la SSK ; elle regroupe 234 dispensaires, dont 220 reliés au ministère de la Santé.

On compte à peu près 150 hôpitaux privés qui regroupent 11 500 lits. Ce secteur de la santé est en plein développement, surtout à l'incitation des grands organismes financiers internationaux qui exigent des autorités turques une libéralisation de l'offre de soins. Comme exemples d'institutions privées, on peut citer la chaîne d'hôpitaux Acibadem, l'Universal Vatan (52 établissements). À Istanbul, les hôpitaux «nationaux» sont particulièrement présents : français, américain, allemand, italien, bulgare, arménien, grec…

Les hôpitaux privés sont fréquemment spécifiquement bien pourvus en personnel et tout à fait équipés : le premier TEP Scan installé dans le monde par la société Siemens l'a été dans un hôpital d'Acibadem. Ils disposent de la totalité des outils de diagnostic et de traitement : laboratoires, centre de transfusion sanguine, services d'urgence.

Sexualité

Culture

Orhan Pamuk, lauréat du Prix Nobel de littérature en 2006, est un des romanciers majeurs turcs aujourd'hui.
Une des portes principales du Palais de Dolmabahçe.

La Turquie a une culture particulièrement diverse qui est un mélange des éléments des cultures et traditions oghouzes, anatoliennes (arméniennes, grecques, kurdes, lazes... ), ottomanes (qui elles-mêmes sont une continuation des cultures gréco-romaines et islamiques) et occidentales, qui a commencé avec l'occidentalisation de l'Empire ottoman et continue toujours actuellement. Ce mélange a commencé par la rencontre des Turcs et leur culture avec celles des peuples qui étaient sur le chemin de leur migration d'Asie centrale vers l'ouest[27], [28]. Avec la transformation progressive d'un Empire ottoman fondé sur la religion en un état-nation moderne, avec une séparation forte de l'État et de la religion, les méthodes d'expression artistique se sont développées. Pendant les premières années de la république, le gouvernement investit énormément de ressources dans les beaux-arts, les musées, les théâtres, les opéras et l'architecture. Les différents facteurs historiques jouent un rôle important dans la définition de l'identité turque contemporaine et la culture turque est le produit des efforts pour être «moderne» et occidental avec l'obligation éprouvée de maintenir des valeurs respectant les traditions, religieuses et historiques[27].

Architecture

Musique

Article détaillé : Musique turque.

La musique pop de Turquie a fait une croissance après l'ouverture de nouvelles chaînes de télévision dès le début des années 1990. Pour citer quelques artistes turcs, il y a Sezen Aksu (très aimée pour les chansons qu'elle compose et chante elle-même), Tarkan (avec un album qui l'a rendu particulièrement célèbre en Europe), Sertab Erener qui a gagné le grand prix de l'Eurovision en 2003. Il existe plusieurs instruments typiquement turcs, tels que le saz, le ney qui sont toujours pratiqués dans la vie moderne turque. Le rap et le rock sont en particulier appréciés par les jeunes.

Les différentes influences culturelles que subit la Turquie se retrouvent au cœur de sa musique, mêlant sonorités respectant les traditions et occidentales.

Gastronomie

Article détaillé : Cuisine turque.

Littérature

Article détaillé : Littérature turque.

Médias

Radios

Télévision

Sports

Le football est sans doute le sport le plus populaire ; la vie s'arrête quasiment lors des rencontres entre Galatasaray, Fenerbahçe, Beşiktaş et Trabzonspor. La Turquie participe au Championnat d'Europe de football. Elle est aussi membre de l'UEFA (Union des associations européennes de football). Entre ces 4 équipes, l'équipe stambouliote du Galatasaray est l'unique à avoir remporté la Coupe d'Europe le 17 mai 2000 et la Supercoupe de l'UEFA 2000. L'équipe nationale quant à elle est arrivée 3e de la Coupe du Monde 2002 en Corée du Sud et au Japon[29], [30].

La Turquie a aussi de bons joueurs de basket-ball avec comme Mehmet Okur, 2003-04 Champion NBA avec Detroit Pistons premier turc choisi pour le All Star de la NBA en 2007, ou Hidayet Türkoglu meilleure 6e homme lors de sa deuxième saison, 2007-2008 réalisant deux triple double et meilleure progression NBA 2008 Most Improved Player. Au niveau européen, deux grands clubs turcs font partie du top européen : Efes Pilsen et ülker-Fenerbahce. Ces deux clubs sont constamment en Euroleague.

Le volley-ball et le beach-volley sont particulièrement appréciés par les femmes comme par les hommes. L'équipe de volley-ball féminine turque a fait de grands progrès depuis quelques années et est devenue l'une des équipes les plus fortes d'Europe, surtout grâce a Eylem Dağli particulièrement populaire à Istanbul.

En 2007, Kenan Sofuoglu est devenu le premier turc champion du monde d'un sport mécanique : il a remporté le championnat de Mondial Supersport, une compétition de moto réservée aux 600 cm³. La ville d'Istanbul organise aussi une course de Formule 1 chaque année depuis 2005.

La lutte gréco-romaine est le sport national en Turquie. Les combats principaux ont lieu durant le Kirpinar Yagli Guresi qui se déroule dans la province d'Edirne.

Le pays compte énormément de médailles et de records en haltérophilie, surtout grâce à Naim Süleymanoğlu et Halil Mutlu.

Semih Saygıner a apporté de nombreuses médailles en billard à la Turquie. Après ses performances, la Turquie s'est pourvu d'une fédération.

Équipes nationales
Évènements sportifs
Voir la catégorie : Événement sportif en Turquie.

Symboles nationaux

Drapeau

Article détaillé : Drapeau de la Turquie.

Devise

Blason

Article détaillé : Armoiries de la Turquie.

Fêtes et jours fériés

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local
1er janvier Jour de l'an Yılbaşı
23 avril Fête des enfants Milli Egemenlik ve Çocuk Bayramı
30 août Fête de la victoire Zafer Bayramı
29 octobre Fête nationale Cumhuriyet Bayramı
10 novembre minute de silence à 09h05 pour l'anniversaire de la mort de Mustafa Kemal Atatürk[31]
après le Ramadan (pendant 4 jours) Aïd el-Fitr Ramazan Bayramı
Aïd el-Kebir Kurban Bayramı

Politique

Article détaillé : Politique de la Turquie.

Politique intérieure

La Turquie est une république parlementaire.

Le président est le chef de l'État et le premier ministre est le chef du gouvernement. Le président est élu au suffrage universel pour un mandat de cinq ans. Le président choisit le premier ministre[32].

Le pouvoir législatif est exercé par la Grande assemblée nationale de Turquie composée de 550 sièges renouvelés l'ensemble des quatre ans.

La constitution en vigueur date de 1982. Elle sera prochainement modifiée suite au référendum du 12 septembre 2010.

Relations internationales

La Turquie est membre fondateur de l'ONU (1945), OCDE (1960), OSCE (1973), G-20 (1999) et membre (non fondateur) du Conseil de l'Europe (depuis le 9 août 1949) et l'OTAN (depuis le 18 février 1952). Elle abrite des bases américaines à İncirlik, Izmir et Ankara. La Turquie est un allié historique important des États-Unis depuis la guerre froide du fait de sa position comparé à l'URSS. Cette entente a néanmoins faibli durant la dernière guerre d'Irak, où les deux pays se sont opposés sur la question kurde, la Turquie craignant qu'un pouvoir kurde trop fort en Irak ne facilite les prétentions indépendantistes des Kurdes de Turquie. La Turquie tient une position proche de l'Iran sur cette question.

La Turquie est le premier pays à majorité musulmane à reconnaître l'État d'Israël dès 1949 et l'unique à entretenir avec de bonnes relations. Elle ravitaille Israël en eau. Les deux États ont ainsi signé un accord portant sur 50 millions de mètres cubes d'eau douce par an pendant vingt ans, pour une valeur d'environ un milliard d'euros. Une coopération militaire particulièrement étroite se développe entre Israël et la Turquie depuis 1996, avec plusieurs accords sur la défense et l'échange de haute technologie. Les deux États entreprennent aussi des manœuvres militaires conjointes, épaulées par les États-Unis. Mais depuis le mois de juin 2010 les relations entre la Turquie et Israël se sont fortement dégradées suite à l'assaut de Tsahal sur un convoi humanitaire turc à destination de gaza. La Turquie ne reconnaît pas la République de Chypre, dont elle a occupé la partie nord du territoire, mais est l'unique État à reconnaître la République Turque de Chypre du Nord créée après l'intervention en 1974 par l'armée turque. Des tensions apparaissent sporadiquement avec la Grèce au sujet de la mer Égée.

Après les premières victoires de l'armée arménienne sur l'armée azérie lors de la guerre du Haut-Karabagh, le président turc Süleyman Demirel décrète en 1993 un embargo contre l'Arménie. La Turquie est solidaire avec les Azéris, un peuple turc, et a toujours maintenu des relations houleuses avec les Arméniens (surtout la diaspora arménienne) sur la question du génocide. L'embargo est actuellement toujours en vigueur, les deux pays n'entretiennent aucune relation diplomatique officielle et la frontière reste fermée. La Turquie accueille le récent oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan conjointement avec l'Azerbaïdjan et la Géorgie. Ces trois pays sont les principales nations pro-occidentales dans le Caucase, opposées à l'axe Russie-Arménie. L'intérêt de cet oléoduc pour les occidentaux est d'accéder au pétrole de la mer Caspienne en contournant la Russie et l'Iran. Cependant, le 6 septembre 2008, à l'occasion d'une rencontre entre les deux équipes nationales de football comptant pour les éliminatoires de la coupe du monde 2010, le président turc se rend à Erevan pour assister au match au côté de son homologue arménien.

La Turquie est aujourd'hui candidate à l'adhésion à l'Union européenne.

La Turquie est aujourd'hui candidate à l'adhésion à l'Union européenne ; les négociations ont commencé en octobre 2005. La Turquie occupant une partie de la République de Chypre, pays membre de la zone européenne, les négociations trainent.

Les conditions à remplir les plus fréquemment évoquées constituant les critères de Copenhague sont adaptées à la situation de la Turquie :

Programme nucléaire

Article détaillé : Programme nucléaire de la Turquie.

Défense et géopolitique

Pendant des décennies, l'armée turque a pesé particulièrement lourd comme acteur de la vie politique. La séparation entre l'État démocratique et les généraux était floue, au point que la notion de démocratie pouvait s'effacer devant la tentation du nationalisme. À ce niveau, l'appartenance à l'OTAN et les longues négociations avec l'Union européenne ont permis une séparation plus nette, mais la guerre intérieure contre les rebelles du PKK et la frontière commune avec l'Irak n'ont pas permis un changement important.

Depuis la reprise des attaques kurdes autour de Diyarbakir et la multiplication d'interventions militaires dans la zone tampon du Nord de l'Irak, les généraux turcs tentent de multiplier les pressions pour obtenir des prérogatives extraordinaires dans le cadre de «luttes contre le terrorisme». Ces prérogatives seraient antidémocratiques :

Partis politiques

Article détaillé : Partis politiques turcs.

Élections

Personnalités politiques

Économie

Levent fait partie des principaux quartiers d'affaires d'Istanbul.

Quelques indicateurs statistiques[9] :

Monnaie

Article détaillé : Livre turque.

Agriculture

Article détaillé : Viticulture en Turquie.

Énergie

Transport

Article détaillé : Transport en Turquie.

Tourisme

Article détaillé : Tourisme en Turquie.

Droit

Codes

La Turquie a pour code :

Notes et références

  1. Le grand livre du monde 1992, page 679
  2. TÜIK
  3. (de) Information sur la Turquie sur le site du ministère allemand des affaires étrangères ; (en) idem sur le site infoplease. com
  4. François Surbezy, Les Affaires d'Arménie et l'intervention des puissances européennes (de 1894 à 1897) , Université de Montpellier  [  (page consultée le 31 mars 2008) ].
  5. . Ce chiffre est celui le plus souvent admis par la communauté des historiens ; mais du fait de leur caractère génocidaire, le bilan des massacres et déportations des Arméniens ne fait pas l'unanimité, les estimations allant de 400 000 à 2 millions de victimes arméniennes. Cette dernière estimation est avancée par les Arméniens eux-mêmes, lire «Ankara choqué par une loi française» dans Le Nouvel Observateur du 8 octobre 2006, [lire en ligne]
  6. Barbara Lefebvre, Sophie Ferhadjian, Comprendre les génocides du XXe siècle : comparer-enseigner, Bréal, 2007, 319 p. (ISBN 2749507227) [lire en ligne], p.  190 
  7. Un groupe de rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) s'est présenté à un poste frontière entre l'Irak et la Turquie, dans un geste de soutien aux efforts de paix du gouvernement
  8. Bibliothèque du Congrès, «Geography of Turkey».
  9. (en) The World Factbook, «Turkey», CIA, 2009. Consulté le 28.7.2009
  10. (tr) TUIK, «Turkey», 2009. Consulté le 24.10.2009
  11. Erdogan : Mettez au monde au moins 3 enfants (tr) Hürriyet
  12. Constitution de la République turque - traduction en français
  13. (tr) «Aleviyim» diyenlerin sayısı 4.5 milyon
  14. (tr) Alevi Haber Ajansý - AHA
  15. (tr) YerelNet
  16. «En Turquie, le Parlement autorise le port du voile à l'université», dans Le Monde du 7 février 2008, [lire en ligne]
  17. , George Horton
  18. Foreign Ministry : 89, 000 minorities live in Turkey; Turkish "Foreign Ministry : 89, 000 minorities live in Turkey Containing detailed statistics about the minority groups in Turkey, the report reveals that 45, 000 of approximately 60, 000 Armenians reside in İstanbul Todeys Zaman : Foreign Ministry : 89, 000 minorities live in Turkey  : Turkish "Foreign Ministry : 89, 000 minorities live in Turkey" "Containing detailed statistics about the minority groups in Turkey, the report reveals that 45, 000 of approximately 60, 000 Armenians reside in İstanbul.
  19. (tr) Constitution du 20 janvier 1921
  20. (tr) Constitution du 20 avril 1924
  21. (tr) ..  : : T. C. BAŞBAKANLIK DİYANET İŞLERİ BAŞKANLIĞI : :..
  22. Samim Akgönül, Religions de Turquie, religions des Turcs : nouveaux acteurs dans l'Europe élargie, L'Harmattan, 2005, 196 p. (ISBN 2747594890) [lire en ligne], p.  69 
  23. Dernière en date (Reuters, 18.04.2007, 17 :47)  : Trois personnes, dont un ressortissant allemand, ont été retrouvées égorgées, les pieds et les poings liés, dans une maison d'édition chrétienne à Malatya [... ] Les victimes étaient des évangélistes protestants [... ] Quatre personnes ont été arrêtées par la police suite à cette attaque, la dernière en date contre des minorités religieuses dans un pays en quasi-totalité musulman, mais officiellement laïc où la place de la religion suscite des tensions. Voir aussi (AFP / 18 avril 2007 15h04)  : Plusieurs attaques ont visé dans le passé des religieux chrétiens ou leurs lieux de culte en Turquie, officiellement à 99 % musulmane et qui abrite plusieurs petites minorités chrétiennes (syriaque, arménienne, orthodoxe, protestante et catholique). En juillet 2006, un prêtre français a été blessé à coups de poignard par un individu décrit comme mentalement instable à Samsun (nord, sur la mer Noire). Et en février de la même année, un prêtre catholique, le père Andrea Santoro, 61 ans, a été tué par balle à Trabzon, un bastion nationaliste localisé à une centaine de kilomètres plus à l'est .
  24. «En Turquie, le Parlement autorise le port du voile à l'université», dans Le Monde du 07-02-2008, [lire en ligne]
  25. Information de France-info du 5 mai 2009.
  26. Robert Holcman, «Atomisation de la protection sociale et fractionnement de l'offre hospitalière en Turquie», Revue internationale de Sécurité sociale, vol. 57, no 2, avril-juin 2004, p.  183-108, disponible sur [pdf]robertholcman. net.
  27. İbrahim Kaya, Social Theory and Later Modernities : The Turkish Experience, Liverpool University Press, 2003 (ISBN 0-8532-3898-7) [lire en ligne] [réf.  incomplète]
  28. Royal Academy of Arts, «Turks - A Journey of a Thousand Years : 600–1600», Royal Academy of Arts, 2005
  29. Coupe du monde 2002 sur http ://www. coupe-du-monde. pl/, 27. Consulté le 13 juillet 2010
  30. Allemagne-Uruguay, un festival de buts pour se consoler ? sur http ://www. lemonde. fr/, 10. Consulté le 13 juillet 2010. «En 2002, la Turquie et la Corée du Sud avaient ainsi offert un spectacle réjouissant (victoire 3-2 des Turcs), avec un match à rebondissements, et surtout l'objectif le plus rapide de l'histoire de la compétition marqué par Hakan Sukur en 11 secondes.»
  31. Minute de silence pour Atatürk, Libération 10 novembre 2006
  32. Article 109 de la Constitution : (en) «The Prime Minister shall be appointed by the President of the Republic from among the members of the Turkish Grand National Assembly.» Commission de l'intégration et de Statut de réfugié du canada : Exposés, réponses approfondies aux demandes d'information et documents d'information sur un pays. Exposé Turquie : Les Kurdes - Février 1996.2.2 Structure politique : …Le président appelle les hauts fonctionnaires du pouvoir judiciaire mais aussi le premier ministre, qui administre le gouvernement (ibid. ; Europa World Year Book 1994 1994, 2950)
  33. «Les nouvelles exigences des militaires inquiètent les Turcs», Le Figaro, 10 octobre 2008, avec surtout l'avis de Volkan Aytar

Voir aussi

Liens externes


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