Syrie

La Syrie, en forme longue la République arabe syrienne, en arabe as Suriyah, ????? et Al Jumhuriyah al Arabiyah as Suriyah, ????????? ??????? ???????, est un pays arabe du Proche-Orient localisé sur la côte orientale de la Méditerranée : le bassin Levantin.


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  • Le Ministère français des Affaires Etrangères présente ses renseignements sur les déplacements, la sécurité, les transports et la santé. (source : diplomatie.gouv)
?????????? ???????? ????????? (ar)
Al Jumhuriyah al Arabiyah as Suriyah (ar)
République arabe syrienne (fr)
Drapeau de la Syrie Armoiries de la Syrie
(Drapeau de la Syrie) (Armoiries de la Syrie)
Devise nationale  :

Arabe : Wahda, Houriya, Ishtirakiya
Français : Unité, Liberté, Socialisme

carte
Langues officielles Arabe
Capitale Damas
33° 30 N, 36° 18 E
Plus grande ville Damas
Forme de l'État République
 - {{{titres_dirigeants}}} Bachar el-Assad
Mohammed Naji al-Otari
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 86e
185 180 km2
0, 06 %
Population
 - Totale (2008)
 - Densité
Classé 55e
20 446 700 hab.
110 hab. /km2
Indépendance
 - Date
de la France
17 avril 1946
Gentilé Syrien (ne)


IDH (2009) Augmentation 0, 742 (moyen) (105eUNIQ231c718c17fe9a61-nowiki-00000002-QINU1UNIQ231c718c17fe9a61-nowiki-00000003-QINU)
Monnaie Livre syrienne (SYP)
Fuseau horaire UTC + 2 (hiver) + 3 (été)
Hymne national Homat el Diyar
Domaine internet . sy
Indicatif
téléphonique
+963


La Syrie, en forme longue la République arabe syrienne, en arabe as Suriyah, ????? et Al Jumhuriyah al Arabiyah as Suriyah, ????????? ??????? ???????, est un pays arabe du Proche-Orient localisé sur la côte orientale de la Méditerranée : le bassin Levantin.

La Syrie se nommait jusqu'au XIXe siècle Bilad al-Cham (???? ?????). Cette région fut un temps regroupée comprenant la Syrie actuelle, le Liban actuel, la Jordanie actuelle, la Palestine. Durant l'Antiquité, ces pays étaient nettement la Phénicie, la Palestine, l'Assyrie et une partie de la Mésopotamie occidentale.

Étymologie

L'origine du nom «Syrie» est incertaine. Il viendrait du grec ancien et désignerait à l'origine la terre d'Aram. Hérodote y voit plutôt une forme abrégée d'Assyrie. Mais les historiens modernes la font remonter à divers toponymes locaux.

Il apparaît pour la première fois en grec et n'a pas d'antécédents identifiables, ni dans la forme ni pour le contenu, dans les textes pré-hellénistiques. Bien établi dans l'usage officiel romain et byzantin, il disparaît au VIIe siècle avec la conquête musulmane, mais continue à être utilisé en Europe.

Dans le monde arabo-musulman, la région jadis nommée «Syrie» portait le nom de Sham (???) qui était aussi celui de sa capitale, Damas.

Le nom «Syrie», en arabe Souriya (?????), était inconnu jusque dans la seconde moitié du XIXe siècle où il ressurgit sous l'influence européenne.

En 1865, il devient le nom officiel d'une province, celle du vilayet de Damas. C'est après l'établissement du mandat français en 1920, qu'il sert à désigner l'État syrien actuel[2].

Histoire

Article détaillé : Histoire de la Syrie.

Les archéologues ont démontré que la Syrie accueillait l'une des plus anciennes civilisations et l'un des plus anciens peuples du monde antique.

Dans la ville excavée d'Ebla, dans le nord-est de la Syrie, les archéologues ont découvert en 1975 les vestiges d'un grand empire sémite, qui va du nord de la mer Rouge à la Turquie et jusqu'en Mésopotamie dans sa partie orientale.

Cet empire remontant à 2500 à 2400 ans av.  J. -C. fait de la langue d'Ebla la langue sémitique la plus ancienne. La Syrie compte d'autres grands sites archéologiques comme Mari, Ougarit et Doura Europos.

La Syrie fut occupée successivement par les Cananéens, les Phéniciens, les Hébreux, les Araméens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arméniens, les Romains, les Nabatéens, les Byzantins, les Arabes, et partiellement par les Croisés, par les Turcs Ottomans et enfin par les Français.

La Syrie est un pays significatif dans l'histoire du christianisme. Paul de Tarse, le futur saint Paul, a été converti au christianisme sur la route de Damas, et a établi une Église en premier lieu à Antioche en Syrie antique (aujourd'hui en Turquie). C'est de ce port qu'il est parti pour plusieurs de ses voyages de mission.

Damas a été fondée plus de 10 000 ans av.  J. -C.  ; c'est une des villes les plus anciennes du monde et elle a été habitée sans interruption dans le monde (comme Vârânasî et Jéricho). Après l'invasion de la Syrie par les musulmans, Damas est devenue la capitale de l'Empire omeyyade, et a atteint un prestige et une puissance toujours inégalés dans l'histoire syrienne. Cet empire s'étendait de l'Espagne à l'Asie centrale (661 à 750 apr.  J. -C. ). Après la chute des Omeyyades, un nouvel empire fut créé à Bagdad, l'Empire abbasside. En 1260, Damas est devenue la capitale provinciale de l'empire des Mamelouks. En 1400, la ville fut détruite en grande partie par Tamerlan : Damas a été presque entièrement incendiée, et les artisans Damascènes furent retirés pour travailler à Samarkand. Une fois reconstruite, Damas a servi de capitale jusqu'en 1516. En 1517, la ville et le pays tombent sous occupation ottomane. Les Ottomans ont régné sur le pays pendant plus de 400 ans jusqu'en 1918, excepté la brève période où l'Égyptien Ibrahim Pacha occupa le pays de 1832 à 1840.

Mandat français

Carte de la nouvelle Syrie
Article détaillé : Syrie mandataire.

Le pays se libéra de l'occupation ottomane après la Révolte arabe, les forces arabes entrèrent à Damas en 1918. Un royaume arabe syrien, indépendant fut alors créé, Fayçal, issu de la famille hachémite, frère d'Abd Allah ibn Hussein, en sera le premier et dernier roi.

En effet, l'indépendance du royaume cessera après l'occupation du pays par les forces françaises en 1920. Après la bataille de Maysaloun en juillet 1920, la colonne du général Goybet, entra à Damas. Les Français imposèrent leur mandat dans le pays, ce qui entraîna l'exil de Fayçal en Irak. La France et le Royaume-Uni, qui se disaient alliés des forces arabes de Fayçal, s'étaient mis d'accord pour se partager le Proche-Orient.

Après l'accord Sykes-Picot, les Français et les Britanniques purent se partager les territoires de l'Empire ottoman déchu et créer des pays à leur convenance. L'accord mit fin à la Syrie historique, Bilad al-Cham, qui comprenait la Syrie actuelle, le Liban, la Jordanie, la Palestine (actuels territoires palestiniens et israéliens). La période du mandat a été marquée par une montée du nationalisme et de la révolte contre l'armée française.

Après la chute de la France lors de la campagne de France en juin 1940, ce sont les Britanniques, et les Forces françaises libres, qui prirent le contrôle du pays (campagne de Syrie, juin-juillet 1941) redonnant le pouvoir à la France libre. Mais les Syriens continuèrent d'exiger le départ des Français, avec l'appui des Britanniques. Leur vœu fut exaucé en 1946, avec l'indépendance de la Syrie.

Indépendance

Président Hachem al-Atassi

Les premiers pourparlers entre Français et Syriens en vue de la rédaction d'un traité d'indépendance débutèrent en septembre 1936. Mohammad Al-Abid fut le premier président syrien du mandat français, il incarna alors dans le pays la volonté de la France. Mais la France refusa de continuer la négociation du traité et maintint sa présence dans le pays jusqu'en 1946. Lorsque une semi indépendance fut accordée aux syriens ainsi qu'aux libanais, en 1943 sous la conduite du général Catroux, Haut-commissaire au Levant appelé par le général de Gaulle en 1941, Shukri al-Kuwatli fur élu Président de la République. Après l'indépendance définitive du pays en 1946, Hachem al-Atassi devint le premier Président de la République Syrienne.

Coup d'État de Chichakli

Le président Adib Chichakli

Après la guerre israélo-arabe de 1948, le colonel Husni al-Za'im procède à un coup d'État en 1949, mettant fin au dispositif parlementaire syrien. Antoun Saadé, le président-fondateur du PSNS doit fuir le Liban où il a été condamné à mort et se réfugie en Syrie où le colonel Zaim lui promet protection. Cependant, quelques mois plus tard Zaim livre Saadé aux autorités libanaises et ce dernier est fusillé. Après sa trahison, Zaim est lui même victime d'un coup d'État. Le colonel Sami al-Hinnawi, membre du PSNS, voulant venger la mort de Saadé, il arrête le colonel Zaim et le fait exécuter. La femme de Saadé reçoit une lettre d'al-Hinnawi lui indiquant que la mort de son mari a été vengée. Il s'auto-proclame Président de la République en 1951, et dissout le Parlement la même année. Les États-Unis et le Royaume-Uni portent un intérêt énorme à Chichakli ; les Britanniques espèrent même l'amener à adhérer au Pacte de Bagdad. Les Américains, dans l'espoir qu'il signe un traité de paix avec Israël, lui offrent d'autre part une aide étrangère énorme.

Mais en contrepartie, les États-Unis voudraient que le gouvernement syrien fasse des réfugiés palestiniens des Syriens à part entière : durant les négociations entre les États-Unis et la Syrie en 1952, le gouvernement américain va jusqu'à proposer la somme de 400 millions de dollars pour intégrer dans le pays - dans les plaines fertiles de Djézireh - 500 000 Palestiniens.

Or certains partis politiques syriens - le Parti socialiste arabe d'Akram Hourani, ou encore le parti Baas de Michel Aflaq - s'en prennent violemment à cette proposition, qui représente à leurs yeux, purement et simplement, la vente du droit au retour des Palestiniens. Avec l'alliance entre le Parti socialiste d'Hourani et le parti Baas d'Aflak, le nouveau parti Baas arabe socialiste tente ainsi, en 1952, de renverser Chichakli. Devant l'agitation, Chichakli refuse l'accord avec les États-Unis.

République arabe unie

Nasser et le président syrien, Shukri al-Kuwatli

Les civils reprennent le pouvoir en 1954, après le renversement du président Chichakli. Mais une grande instabilité politique régnait alors dans le pays, le parallélisme des politiques syriennes et égyptiennes et l'appel à l'union du président égyptien Gamal Abdel Nasser suite à la crise du canal de Suez en 1956 a créé des conditions favorables à l'union entre l'Égypte et la Syrie.

Le 1er février 1958, l'Égypte et la Syrie s'unissent, créant la République arabe unie, ce qui entraîne, de facto, l'interdiction des partis politiques syriens.

Mais l'union cesse rapidement d'exister. Le général Haydar al-Kouzbari fait un coup d'État le 28 septembre 1961, la Syrie faisant sécession, et rétablit la République arabe syrienne. Les dix-huit mois suivants seront marqués par une grande instabilité politique, avec divers coups ou tentatives de coup d'État.

Le 8 mars 1963, un nouveau coup d'État a lieu, installant le Conseil national de commande révolutionnaire au pouvoir. Ce conseil était constitué d'un groupe de militaires et de civils, tous socialistes, qui ont assumé les fonctions exécutives et législatives. Le coup d'État est l'œuvre du parti Baas, et la majorité des membres de ce conseil étaient membres du Baas.

Gouvernement baassiste

Salah Jedid, instigateur du coup d'État du 23 février 1966

À quelques mois d'intervalle, le Baas procèda aussi à un coup d'État en Irak. Le gouvernement syrien réfléchit, à nouveau, à l'éventualité d'une union entre l'Égypte, l'Irak et la Syrie. Un accord fut signé au Caire le 17 avril 1963, pour mettre en œuvre un référendum sur l'union qui devait se tenir en septembre 1963. Mais des désaccords sérieux entre les trois partis apparurent rapidement, et finalement le projet d'union fut abandonné. En mai 1964, le président Amin al-Hafez promulgue une constitution temporaire prévoyant l'établissement d'un Conseil national de la révolution (CNR), des parlementaires désignés composés de travailleurs, de paysans et de syndicalistes.

Le 23 février 1966, un groupe de militaires, toujours issus du Baas, avec à leur tête Salah Jedid, réussit à renverser le gouvernement d'Amin al-Hafez. Ce dernier est emprisonné. Le nouveau gouvernement dissout le CNR, abroge la Constitution, et chasse les fondateurs historiques du parti Baas de Syrie (Michel Aflaq, Salah al-Din al-Bitar et Akram Hourani), ce qui leur permet d'avoir une politique régionaliste et non plus panarabe comme le voulait le Baas. Les chefs du coup parlent de «rectification» des principes du parti. Mais la guerre des Six Jours, perdue par les Égyptiens et les Syriens, affaiblit du même coup le gouvernement de Salah Jedid. Le 13 novembre 1970, le ministre de la Défense Hafez el-Assad procéda à un coup d'État. Déposant Salah Jedid, il devient grâce à sa «révolution corrective» le nouveau premier ministre, et l'homme fort de la Syrie, qui est , depuis cette date, toujours une dictature héréditaire.

Politique

Bachar el-Assad, président de la Syrie
Article détaillé : Politique de la Syrie.

Le pouvoir syrien est fondé sur deux piliers : l'idéologie socialiste ba'athiste et sur les liens entre membres de la communauté musulmane alaouite.

Officiellement, la Syrie est une république parlementaire. Les Syriens sont régulièrement nommés aux urnes. L'ancien président syrien, Hafez el-Assad, chef de l'État de 1970 à sa mort en 2000, a été confirmé dans ses fonctions de chef de l'État par cinq référendums successifs. Le président actuel est Bachar el-Assad, qui a succédé à son père le 17 juillet 2000. Lui aussi a été élu par référendum en 2000.

Hafez el-Assad a pris le pouvoir après un coup d'État en 1970, après avoir déposé Salah Jedid, il devient l'homme fort de la Syrie. Hafez el-Assad est , après le roi Hassan II du Maroc, le chef d'État arabe qui est resté le plus longtemps au pouvoir. Cette longévité provient principalement du fait qu'il était soutenu par des minorités religieuses, dont la minorité religieuse alaouite. Il est aussi soutenu par énormément de fermiers et par les syriens vivants dans les milieux ruraux. L'expansion de la bureaucratie a créé une classe moyenne qui reste fidèle au gouvernement. Mais la majeure partie de sa puissance venait de l'armée syrienne et de son appareil de sécurité. Un autre facteur de son maintien au pouvoir est le nationalisme, dont entre autres les conflits qui l'opposait et qui oppose la Syrie aux États-Unis, à Israël ainsi qu'à l'Irak de Saddam Hussein.

Chacune des trois branches du gouvernement est guidée par les objectifs du parti Baas, dont l'importance dans les institutions d'État est assurée par la constitution. 8 partis politiques ont été légalisés dans le pays, ils font tous partie du Front national progressiste. Le FNP est dominé par le parti Baas. En plus de ce dernier, en sont membres : le Mouvement des socialistes arabes, le Parti communiste tendance Bagdash, le parti communiste tendance Faysal, le Parti social-nationaliste syrien (Grand-syrien), l'Union socialiste arabe (nassérienne), l'Union démocratique arabe (nassérienne), Le Parti unioniste socialiste (nassérien) et le parti unioniste socialiste démocratique (nassérien). C'est la même chose pour le parlement, le Conseil du peuple (Majlis al-Sha'ab). Les députés sont élus pour une durée de quatre ans, mais le Conseil n'a aucune autorité indépendante. Quoique les parlementaires puissent critiquer des lois et modifier des projets de loi, ils ne peuvent pas faire de proposition de loi, et les décisions finales sont prises par la branche exécutive.

Avec l'arrivée de Bachar el-Assad au pouvoir en juillet 2000, les Syriens et surtout les militants pour les droits de l'homme ont espéré une certaine libéralisation du pays ; c'est ce qu'on nomme le plus souvent le printemps de Damas.

Ce printemps n'a pas duré longtemps, il est terminé en février 2001, quand les services de sécurité gèlent l'activité des forums intellectuels, culturels et politiques, par la poursuite des militants pour les droits de l'homme et les emprisonner. Dans la courte période de 6 mois, le printemps de Damas a vu des débats politiques et sociaux intenses, d'une part, et d'autre part il a conservé un écho qui sonne toujours dans les débats politiques, culturels et intellectuels jusqu'à actuellement en Syrie.

D'après le site de statistiques Nationmaster, la Syrie se trouve au 13e rang mondial pour les effectifs militaires et au 5e rang mondial[3] pour les effectifs militaires par tête (2008).

Gouvernement

La Constitution syrienne investit le parti Baas des fonctions nécessaires pour conduire l'État et la société. Elle donne d'autre part de larges compétences au président. Le président est élu après un référendum pour un mandat de sept ans. En plus d'exercer la charge de chef de l'État, il est le secrétaire général du parti Baas et le chef du Front national progressiste, qui regroupe l'ensemble des organisations politiques légales. Le président peut nommer les ministres, déclarer la guerre, et déclarer l'état d'urgence. Il a aussi le pouvoir d'amnistie, il peut modifier la Constitution et nommer les fonctionnaires et le personnel militaire.

C'est avec le Front national progressiste que le président peut décider des questions de relations internationales, c'est aussi le FNP qui approuve la politique économique de l'État. Le FNP est aussi un forum d'idées dans lequel la politique économique et l'orientation du pays sont débattues.

Subdivisions

Article détaillé : Subdivisions de la Syrie.

La Syrie est divisée en quatorze gouvernorats, ou muhafazat (singulier : muhafazah), portant chacun le nom de leur chef-lieu. Les gouverneurs sont proposés par le ministère de l'Intérieur au gouvernement, lequel annonce leur nomination par décret exécutif. Dans ses fonctions, le gouverneur est assisté par un conseil provincial élu. Une partie du gouvernorat de Quneitra est sous occupation israélienne depuis 1967 (voir Golan). Le Golan est un des principaux sujets de discorde entre Israël et la Syrie. Ce dernier le considère comme territoire syrien occupé, tandis qu'Israël le considère comme annexé.

Géographie

Article détaillé : Géographie de la Syrie.

L'essentiel du territoire syrien est constitué par un vaste plateau calcaire (hamada) surmonté de quelques anciens reliefs volcaniques (djebel druze), et traversé au nord-est par le fleuve Euphrate.

La Syrie est un pays surtout aride, surtout à l'intérieur et dans la partie orientale. Le niveau de pluviométrie moyen est de 318 mm par an mais tombe à moins de 150 mm dans le Nord-Ouest , contre plus de 800 mm à proximité de la côte et près de 1 400 dans les montagnes. Le pays est en dessous du niveau du seuil de pénurie puisque la ressource par habitant s'établit à 947 m³ par an (le seuil de stress hydrique est le plus souvent fixé à 1 700 m³ par an et par habitant et le seuil de pénurie à 1 000 m³) . La Syrie reçoit de plus son eau des pays voisins : 50 % des réserves proviennent de Turquie, 20 % du Liban. Autre facteur inquiétant, l'exploitation des nappes phréatiques dépasse leur capacité de renouvellement. La Syrie exploite ainsi actuellement plus de 50 % des ressources renouvelables, tandis que le seuil maximum couramment admis est de 30 %. Le nord-est du pays («Djézireh») et le sud («Hawran») sont des zones agricoles importantes.

Les principales villes du pays incluent Damas dans le Sud-Ouest , Alep dans le Nord, et Homs. Les autres villes importantes sont localisées pour la majorité sur la côte. La Syrie connaît un climat tempéré composé de quatre saisons. La température moyenne estivale atteint les 32 °C et la température moyenne hivernale est de 10 °C. Au printemps et en automne la moyenne des températures est de 22 °C. L'horaire d'hiver prend effet du mois de novembre au mois de mars (+ 2 heures GMT). L'horaire d'été est appliqué du mois d'avril au mois d'octobre (+ 3 heures GMT).

Économie

Article détaillé : Économie de la Syrie.

La monnaie officielle est la livre syrienne, symbole (£S), couramment nommée lira. Elle est égale à 100 piastres syriennes. Les billets en circulation valent : 50, 100, 200, 500 et 1 000 £S, alors que les pièces de monnaie valent : 1, 2, 5, 10 et 25 £S.

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Article détaillé : Démographie de la Syrie.

La plupart des Syriens vivent non loin de l'Euphrate et le long de la côte, une bande de terre fertile entre les montagnes côtières et le désert. L'éducation est libre et obligatoire de l'âge de 6 ans à l'âge de 15 ans, soit de la première à la neuvième classe (réforme de 2002). La scolarité se compose de six années d'études primaires, de quatre années d'études préparatoires (équivalent du collège français), puis d'une formation générale ou professionnelle de trois ans (lycée). La durée des études supérieures est variable : deux ans pour les instituts moyens (études professionnelles ou techniques), quatre ans pour une licence générale, cinq ans pour un diplôme d'ingénieur, etc. Le nombre d'inscrits dans les établissements d'études supérieures est de plus de 150 000 élèves. L'alphabétisation chez les Syriens est de 89 % chez les garçons et de 64 % chez les filles.

Ethniquement, les Syriens font partie du peuple sémitique venant du Levant. Actuellement les Syriens sont beaucoup reconnus comme des Arabes en vertu de leur langue, et de leur lien culturel et historique avec les Arabes. Un plus petit nombre de Syriens sont d'origines non sémitiques (Tcherkesses, Kurdes, Turcs, Grecs).

La population de la Syrie compte 90 % de musulmans et 10 % de chrétiens.

Parmi les musulmans, 78 % sont sunnites, les 22 % restants se répartissent entre d'autres groupes musulmans, essentiellement les alaouites et les druzes, mais également, en moindre nombre, les ismaéliens et les chiites.

Les chrétiens sont répartis en plusieurs confessions : les grecs-orthodoxes sont de loin les plus nombreux (chrétiens de rite byzantin, à peu près 800 000), viennent ensuite les grecs-catholiques nommés aussi melkites (environ 200 000, chrétiens de rite byzantin issus d'une scission d'avec les grecs-orthodoxes et d'un rattachement à Rome en 1724), les syriaques (appelés syrian en arabe, ou suryoyo en syriaque moderne), les maronites, les assyro-chaldéens, les latins (chrétiens de rite catholique-romain) et quelques protestants; il existe aussi une importante communauté arménienne vivant essentiellement à Alep. Il est important de préciser qu'à part les Arméniens (pour énormément issus des populations vivant en Turquie et ayant survécu au génocide en 1915) l'ensemble des chrétiens sont d'origine autochtone, issus des premières communautés chrétiennes et que les différents rites s'expliquent par les scissions au sein de l'église originelle survenues au cours de l'Histoire (rite grec/byzantin à l'origine, rite syriaque, rite maronite, rite chaldéen puis rite romain et protestant). Les chrétiens de Syrie forment une communauté globalement prospère et éduquée. Les élites chrétiennes urbaines sont fréquemment francophones et occidentalisées, surtout la bourgeoisie grecque-orthodoxe, grecque-catholique et arménienne, particulièrement présents dans les professions libérales et les affaires à Damas ou à Alep.

Les yézidis représentent à peu près 150 000 personnes ; ils sont installés sur la frontière irakienne, et presque tous d'ethnie kurde.

Il existe une minorité juive en Syrie. Leur nombre était estimé à 40 000, mais la majorité ont émigré vers Israël dans les années 1990. Il reste actuellement une petite minorité juive à Damas ainsi qu'à Alep. Les juifs israéliens originaires de Syrie conservent pour la majorité des liens avec leur pays d'origine.

Les Arabes (en comptant les 400 000 réfugiés palestiniens) représentent 90 % de la population. Les Kurdes, qui sont linguistiquement un peuple indo-iranien, représentent la plus grosse minorité ethnique du pays, avec 10 % de la population. La majorité des Kurdes vivent dans le nord-est de la Syrie, et énormément parlent toujours la langue kurde. Énormément de Kurdes vivent aussi dans les grandes villes syriennes. Les chrétiens assyriens sont aussi nombreux, ils vivent pour la majorité dans le nord et le nord-est du pays. Plus de 12 000 israéliens (sur 28 000 habitants) sont installés dans le Golan, occupé par l'armée israélienne depuis la guerre des Six Jours (1967), puis annexé par l'État hébreu, annexion non internationalement reconnue pour l'heure. Les Arméniens étaient à peu près 250 000 en Syrie au début des années 1960, ils sont désormais (2010) 190 000.

La langue arabe est la langue officielle du pays, la grande majorité des Syriens parlent l'arabe syrien, variante dialectale de l'arabe classique. De nombreux Syriens instruits parlent l'anglais et/ou le français (1 million de francophones, surtout chez les chrétiens), mais l'anglais est plus largementcompris. L'arménien, le kurde, le tcherkesse et le turkmène sont aussi parlés dans le pays. L'araméen (la langue biblique, celle de Jésus-Christ) est parlé par les Syriaques à Maaloula ainsi qu'à Seidnaya, mais également dans de petits villages localisés dans la région de Homs comme par exemple Sadad ou Fairouzeh, ainsi qu'à Damas.

(Ces chiffres sont en partie dus aux 1 200 000 réfugiés de guerre dans le pays. )

Culture

Article détaillé : Culture de la Syrie.

Les premières traces d'agriculture ou d'élevage furent trouvées en Syrie. Le premier alphabet du monde fut découvert en Syrie, à Ougarit.

Les réalisations artistiques et culturelles de la Syrie antique sont nombreuses. Les archéologues ont découvert que la culture syrienne rivalisait avec celles de la Mésopotamie et de l'Égypte, en particulier autour d'Ebla. Qui plus est , énormément d'artistes syriens ont contribué à la pensée ainsi qu'à la culture hellénistique romaine. Cicéron était un élève d'Antiochos d'Ascalon à Athènes. Et les livres de Poseidonios ont énormément influencé Tite-Live et Plutarque.

Les Syriens ont aussi contribué à la littérature ainsi qu'à la musique arabe et ont une grande tradition de la poésie orale et écrite. Les intellectuels syriens émigrés en Égypte ont joué un rôle essentiel dans la nahda, la renaissance culturelle et littéraire des Arabes au XIVe siècle. Les auteurs syriens les plus célèbres sont Adonis, Haidar Haidar, Ghada al-Samman, Nizar Kabbani et Zakariyya Tamer.

Les artistes syriens les plus célèbres sont Fateh Al-Moudaress, Louay Kayali, Nahed Koussa, Alfred Bakhach, et Saad Yagan.

La Syrie possède une petite industrie cinématographique, dont la production est entièrement contrôlée par l'Organisation nationale du cinéma d'État, qui emploie des réalisateurs de films sous le statut de fonctionnaires. Il n'y a qu'un seul film qui peut sortir par an, et la majorité du temps, le film est censuré mais il est néanmoins fréquemment salué par les festivals internationaux. La série télévisée syrienne de Bab el Hara, particulièrement connue dans le monde arabe, a eu un énorme succès.

La numération utilise les chiffres indiens : ? (0) , ? (1) , ? (2) , ? (3) , ? (4) , ? (5) , ? (6) , ? (7) , ? (8) et ? (9) .

Damas, la capitale de la Syrie, a été élue capitale culturelle du monde arabe en 2008.

Fêtes et jours fériés

Date Nom français Nom local Remarque
1er janvier Jour de l'an ??? ??? ????? ?????????
Īd Ra's as-Sanät al-Mīlādīyä
 
8 mars Révolution du 8 mars ???? ?????? ?? ????
Ṯaurät aṯ-Ṯāmin Āḏār
 
21 mars Fête des mères ??? ????
‘Īd al-'Umm
 
17 avril Journée d'Indépendance ??? ??????
‘Īd al-Ğalā'
Célébration de l'indépendance de la Syrie vis-à-vis de la France
variable Pâques Grégorienne ??? ????? ???????
‘Īd al-Fiṣḥ Ġrīġūrī
Selon le calendrier grégorien
variable Pâques julienne ??? ????? ?????????
‘Īd al-Fiṣḥ al-Yūliyūsī
Selon le calendrier julien
1er mai Fête du travail ??? ??????
‘Īd al-‘Ummāl
 
6 mai Journée des martyrs ??? ???????
‘Īd aš-Šuhadā'
 
25 décembre Noël ??? ??????? ??????
‘Īd al-Mīlād al-Mağīd
 
Dates selon le calendrier musulman
Dhou al Hijja 10 Aïd el-Kebir ??? ??????
‘Īd al-'Aḍḥà
 
Chawwal 1 Aïd el-Fitr ??? ?????
‘Īd al-Fiṭr
 
Rabia al Awal 12 Mawlid ?????? ??????
al-Maulid an-Nabawī
Anniversaire de Mahomet

Foires et festivals

Festival/Foire Ville Mois
Festival des fleurs Lattaquié Avril
Festival traditionnel Palmyre Mai
Foire internationale des fleurs Damas Mai
Festival de la vigne As-Suwayda Septembre
Festival du coton Alep Septembre
Foire internationale de Damas Damas Septembre
Festival de l'amour Lattaquié Septembre
Festival de Bosra Bosra Septembre
Festival des films et du théâtre Damas Novembre

Sports

Football

La vie sportive syrienne est rythmée par son championnat semi-professionnel de football, le Championnat de Syrie de football, mais aussi par sa coupe, la Coupe de Syrie de football l'Équipe de Syrie de football

Basketball

C'est le deuxième sport national en Syrie. Le niveau de ce sport s'est perfectionné après les années 2000 à l'entrer de la professionnalisme des sports par le présidant Bachar Al Assad la Syrie a des particulièrement bonnes équipes comme Aljalaa, Alitihad, Aljaych et Alwahda...

Autres sports collectifs

Handball, Volleyball..

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