Tuvalu

Les Tuvalu, en tuvaluan Tuvalu, en anglais Tuvalu et State of Tuvalu, sont un État et un archipel polynésien, au centre de l'océan Pacifique, au sud de l'équateur et proche des Kiribati, indépendantes depuis 1978.


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Tuvalu (tvl)
State of Tuvalu (en)
État des Tuvalu (fr)
Drapeau des Tuvalu Armoiries des Tuvalu
(Drapeau des Tuvalu) (Armoiries des Tuvalu)
Devise nationale  : Tuvalu mo te Atua
(en Tuvaluan : «Tuvalu avec Dieu»)
carte
Langues officielles Tuvaluan, anglais
Capitale Funafuti 1
8°31′S 179°13′E / -8.517, 179.217
Atoll de Funafuti
Forme de l'État Monarchie constitutionnelle
 - Reine
 - Gouverneur général
 - Premier ministre
Élisabeth II
Iakoba Italeli
Maatia Toafa
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 189e
26 km2
Négligeable
Population
 - Totale (2008)
 - Densité
Classé 193e
12 177 hab.
468 hab. /km2
Indépendance
 - Date
du Royaume-Uni
1er octobre 1978
Gentilé Tuvaluan



Monnaie Dollar australien (AUD)
Fuseau horaire UTC +12
Hymne national Tuvalu mo te Atua
(Tuvalu avec Dieu)
Domaine internet . tv
Indicatif
téléphonique
+688

1 Tuvalu ne possède pas à proprement parler de capitale; les institutions se situent sur l'atoll de Funafuti, au lieu-dit de Vaiaku.

Les Tuvalu[1], en tuvaluan Tuvalu, en anglais Tuvalu et State of Tuvalu, sont un État et un archipel polynésien, au centre de l'océan Pacifique, au sud de l'équateur et proche des Kiribati, indépendantes depuis 1978.

C'est un archipel constitué de neuf atolls coralliens dont huit sont habités. Vaiaku, le village principal, sur l'atoll de Funafuti se trouve sur l'îlot de Fongafale qui fait 12 kilomètres de long. L'endroit le plus large de l'île, abritant la piste d'aéroport, avoisine les 400 mètres. C'est là que vit la moitié de la population du royaume sur 2, 6 km2.

Après le Vatican, c'est l'État indéau cours du moins peuplé au monde.

Histoire

Costume tuvalu, 1841
Article détaillé : Histoire des Tuvalu.

Installation des populations austronésiennes de l'Asie continentale au Pacifique

Article détaillé : Peuplement de l'Océanie.

Il y a 5 000 ans (3 000 av. J. -C. ), des Austronésiens habitant le littoral de l'actuelle Chine du Sud, cultivateurs de millet et de riz, commencèrent à traverser le détroit pour s'installer à Taïwan. Vers 2 000 avant J. -C., des migrations ont lieu de Taïwan vers le Japon méridional et les Philippines. De nouvelles migrations suivirent des Philippines vers Célèbes et Timor et de là, vers les autres îles de l'archipel indonésien. Vers 1 500 av. J. -C., un autre mouvement mène des Philippines vers les îles du Pacifique. Les Austronésiens sont parmi les plus anciens navigateurs pélagiques de l'histoire de l'humanité.

Avant le XIXe siècle

Les Tuvalu sont habités depuis le début du Ier millénaire av.  J. -C. . Ils semblent avoir été peuplés par des populations polynésiennes (branche océanique des populations austronésiennes) en provenance de Samoa, qui était un centre de diffusion de cette culture.

Vers le milieu du XIIIe siècle, les Tuvalu furent visités par des Tongiens, mais il n'est pas certain que ceux-ci s'y soient installés. Les Tuvalu demeurèrent néanmoins dans la zone d'influence culturelle, politique et militaire tongienne, et il y eut de nombreux contacts entre les deux ensembles d'îles[2].

Les étroits et habituels contacts maintenus avec les voisins gilbertins (I-Kiribati), de langue micronésienne, expliquent la population actuelle de Nui.

Les îles furent visitées pour la première fois par un Européen en 1568, avec l'arrivée de l'Espagnol Alvaro de Mendaña y Neyra.

Du XIXe siècle à actuellement

Dans les années 1860, des missionnaires samoans de la London Missionary Society s'installèrent sur l'île de Vaitupu. Ils y apportèrent le christianisme, mais aussi l'alphabétisation à travers des Bibles en langue samoane[3].

Bien qu'aucune colonisation ne fût établie avant 1892, les marchands d'esclaves et les baleiniers venaient quelquefois dans ces îles avant le protectorat britannique, pour en razzier la population ou en piller les ressources.

En 1892, les îles deviennent le protectorat britannique des îles Ellice. Le protectorat devint la colonie des îles Gilbert et Ellice en 1916 par réunion avec le protectorat des îles Gilbert.

En 1974, les différences ethniques et de développement dans la colonie poussèrent les Polynésiens des îles Ellice à voter pour la séparation avec les Micronésiens des îles Gilbert (appelés désormais les Kiribati).

L'année suivante, le 1er octobre, les îles Ellice devinrent la colonie britannique des Tuvalu.

L'indépendance fut accordée en 1978 sous la forme d'un dominion, le chef de l'État restant la reine britannique (comme reine des Tuvalu, titre différent pour le monarque d'un nouvel État souverain) [4]. Formellement, les Tuvalu sont par conséquent un royaume, avec pour chef d'État Élisabeth II des Tuvalu.

L'actuel premier ministre, Apisai Ielemia, fut élu en août 2006.

Politique

Article détaillé : Politique des Tuvalu.

Les Tuvalu sont une démocratie et une monarchie parlementaire. La reine Élisabeth II des Tuvalu est le chef de l'État, représentée sur place par un gouverneur général tuvaluan, Filoimea Telito. Les députés sont élus au suffrage universel et le premier ministre, chef du gouvernement, est issu de la majorité parlementaire.

Le 4 juillet 2005, le Premier ministre Maatia Toafa a annoncé la fin d'un long processus de consultation et l'organisation d'un référendum pour ou contre le maintien d'Élisabeth II comme chef de l'État. Le référendum eut lieu en avril 2008. Le taux de participation fut faible (à peine plus de 20%)  ; 1260 électeurs optèrent pour le statu quo, et 679 pour une république. En conséquence, Élisabeth II demeure reine des Tuvalu[5].

Géographie

Article détaillé : Géographie des Tuvalu.

L'eau potable est rare : l'eau douce provenant de la lentille (une sorte de nappe d'eau) des atolls est fréquemment impropre à la consommation à cause de la pollution (élevage de porcs), et l'eau potable doit être importée.

Sur cette terre peu fertile, le compost est l'engrais naturel parfait mais la collecte des feuilles de cocotier ou de pandanus, utilisées surtout pour des plats pour les repas de fête reste à organiser. De nombreux potagers sont installés devant les maisons.

La culture des légumes respectant les traditions, pulaka et taro géant des marais (Cyrtosperma), est devenue plus compliquée. Leurs racines qui s'enfouissent profondément dans le sol supportent mal les infiltrations d'eau salée dans les terres suite à l'élévation du niveau des eaux.

Îles

Article détaillé : Îles des Tuvalu.

Bien que les Tuvalu n'aient pas de subdivision administrative, le pays peut être divisé en 9 îles ou plutôt atolls (certains atolls se subdivisent à leur tour en «îles» ou «îlots»).

Au départ uniquement huit de ces îles étaient habitées d'où le nom Tuvalu, qui veut dire huit (îles) ensemble en tuvaluan.

Les neufs îles sont : Funafuti, Nanumea, Nanumaga, Niutao, Nui, Niulakita, Nukufetau, Nukulælæ, Vaitupu.

Diminution de la surface des îles

Il a été constaté une avancée de la mer sur les terres, réduisant la surface des îles. Au cours de la dernière décennie, les îles ont vu disparaître trois mètres de front de mer[réf.  nécessaire].

Ce phénomène est quelquefois présenté dans les médias comme dû à une montée des eaux, liée au réchauffement climatique. En fait[6] aucune étude scientifique n'a pu démontrer une montée significative de l'océan autour des Tuvalu. Les études montrent que c'est une érosion des côtes, aggravée par les activités humaines, qui en est à l'origine, ainsi qu'à cause des tempêtes.

En 2001, le gouvernement des Tuvalu a annoncé que les îles, dont le point le plus élevé est de 5 m au-dessus du niveau de la mer, devraient être évacuées en cas d'augmentation du niveau de l'océan, montée des eaux envisageables si le réchauffement climatique général de la planète se poursuit. Mais il se peut que l'affaissement des atolls soit aussi un facteur secondaire de l'envahissement progressif par les eaux de l'océan.

Le plan de sauvetage des atolls par rehaussement artificiel du niveau, proposé en 2007.

Comme îles basses sans plateau océanique, les communautés insulaires des Tuvalu sont spécifiquement sensibles aux changements du niveau de la mer ainsi qu'aux tempêtes qui frappent l'île. La fréquence et la violence des tempêtes ont augmenté. À plusieurs reprises les Tuvaluans ont dû évacuer momentanément leurs îles lors des marées de fortes eaux. Un plan de sauvetage, décrit par Laure Verhæghe, a été proposé, mais il nécessiterait un va-et-vient de vraquiers depuis un pays continental capable d'apporter de quoi construire des digues et rehausser le niveau du sol, et il coûterait des centaines de millions de dollars, dont les Tuvalu ne disposent pas, et que personne n'est disposé à offrir.

Discours d'une jeune femme Tuvalu lors d'une manifestation contre le réchauffement climatique (Melbourne, 2009)

Les Tuvaluans s'inquiètent de la submersion des îles et un nombre croissant d'entre eux a quitté l'archipel. En 2002, le premier ministre de l'époque, Koloa Talake, annonça son intention d'amener les États-Unis et l'Australie devant la Cour internationale de justice de La Haye du fait de leurs émissions disproportionnées de dioxyde de carbone. Ceci ne fut jamais effectué, car Talake ne fut pas réélu plus tard dans l'année, mais la controverse quant à ce jugement eut un grand retentissement médiatique.

Bien qu'attirer l'attention sur les effets du changement climatique ait permis d'apporter une certaine visibilité internationale aux problèmes des îles, d'autres facteurs doivent être pris en compte, dont l'explosion démographique sur une île aux ressources limitées, source de dégâts environnementaux. Depuis 1980, la population de Funafuti a plus que doublé, passant de 2 000 à 4 500, soit près de la moitié de la population des Tuvalu. Une autre cause majeure de l'engloutissement de l'île et de la salinisation de ses sources d'eau fraîche est la construction d'un aéroport (construit par les Américains au cours de la seconde Guerre Mondiale), qui a mis une part notable de l'île à quelques centimètres du niveau de la mer, et a causé des dégâts notables à la base corallienne de l'île. Cependant, il paraît indéniable que le changement climatique pourrait accentuer ce phénomène, au vu de son impact sur les autres îles du Pacifique, surtout (mais pas uniquement) aux Kiribati et en Papouasie-Nouvelle-Guinée[7].

Les plages et végétations se font rares, le goudron ne protège plus le sol des remontées aquatiques qui inondent les cultures 5 mois par an. L'émigration [8] est essentiellement causée pour des raisons sociales liées à une explosion démographique récente. Un millier d'habitants a déjà fui en Nouvelle Zélande, aux Fidji ou en Polynésie française[réf.  nécessaire].

Lors de la conférence de Copenhague en décembre 2009, le premier ministre des Tuvalu a rappelé que les Tuvalu étaient menacées par la montée des eaux, due entre autres au réchauffement climatique, lui-même entraîné pour partie par l'activité humaine[9]

Économie

Article détaillé : Économie des Tuvalu.

Les Tuvalu n'ont presque aucune ressource naturelle et leur principale source de revenus est l'aide étrangère.
Les activités principales sont la pêche et le tourisme; mais, à cause de l'éloignement des îles, un nombre restreint de touristes visitent l'archipel chaque année.

Le dollar des Tuvalu, la devise locale, est couplé au dollar australien : seules des pièces de monnaie sont émises localement.

Le domaine national de premier niveau . tv

. tv est le domaine national de premier niveau réservé aux Tuvalu.

Le nom de domaine . tv a été ouvert à l'ensemble des compagnies de l'ensemble des pays par le gouvernement des Tuvalu. Ce nom de domaine est particulièrement populaire. TV étant l'abréviation de télévision dans plusieurs langues, le nom de domaine intéresse les chaînes de télévision, mais également les sites pornographiques.

En 2000, la gestion et la revente du nom de domaine ont été cédées par le gouvernement des Tuvalu à la société dotTV , une filiale de VeriSign, pour 12 ans en échange de 50 millions de dollars américains. Cette vente a apporté d'importants revenus au micro-État, qui était, avant la vente du domaine, l'un des pays les plus pauvres au monde. La société dotTV est détenue à 20 % par le gouvernement des Tuvalu.

La manne financière génèrée par cette vente est un sujet de controverses dans le pays. Une partie de la population locale s'élève contre cette pratique, car de nombreux sites du domaine sont des sites à caractère pornographique. La majorité de la population étant de confession chrétienne, cet argent est reconnu comme étant impur.

Malgré les controverses, l'argent récolté a permis de perfectionner les infrastructures routières[10].

Démographie

Article détaillé : Démographie des Tuvalu.

La population des Tuvalu est presque entièrement composée de Polynésiens, mais les habitants de Nui sont en fait des Gilbertins qui parlent par conséquent le gilbertin ou kiribati (mâtiné de tuvaluan).

Environ 97 % des Tuvaluans sont membres de l'église des Tuvalu, une église chrétienne protestante. La religion a été mélangée à quelques éléments ancestraux des croyances autochtones.

La langue vernaculaire, le tuvaluan, est parlée par quasiment n'importe qui ; le gilbertin ou kiribati est parlé par la majorité des habitants de Nui. L'anglais est aussi langue officielle, mais n'est pas parlé fréquemment.

Culture

Les langues parlées sont l'anglais et le tuvaluan. Le gilbertin est parlé à Nui.

Le dispositif communautaire respectant les traditions se maintient toujours sur les Tuvalu. Chaque famille a sa propre tâche, ou salanga, à exécuter pour la communauté, telle que la pêche, la construction de maisons ou la défense.

Les qualifications d'une famille sont transmises de père en fils.

Codes

Les Tuvalu ont pour codes :

Notes et références

  1. L'usage hésite entre le féminin pluriel (par ellipse de «îles Tuvalu») et le masculin singulier. L'Institut géographique national de France (IGN) préconise le pluriel dans sa référence Pays et capitales du monde : Pays indépendants (2006) , alors que d'autres ouvrages comme le Petit Larousse entérinent la tendance populaire vers le singulier. L'étymologie du nom («huit ensemble») et son caractère d'État-archipel donnent des arguments pour une forme plurielle. Somme toute, le nom est en fait à la fois féminin pluriel et masculin singulier, tout comme le sont la majorité des noms de villes, par exemple : «Tous les noms de ville généralement [sont masculins] […] Néanmoins, lorsque on personnifie une ville, on en met généralement le nom au féminin […] Dans ce cas il y a ellipse du mot ville».
  2. Donald G. Kennedy, "Field Notes on the Culture of Vaitupu, Ellice Islands", Journal of the Polynesian Society, vol. 38, 1929, pp. 2-5
  3. Donald G. Kennedy, "Field Notes on the Culture of Vaitupu, Ellice Islands", Journal of the Polynesian Society, vol. 38, 1929, pp. 5-6
  4. Plus exactement, la reine du Royaume-Uni n'est pas reine aux Tuvalu. C'est la reine des Tuvalu qui y est reine. Il s'agit bien de la même personne, mais les prérogatives de la reine Elisabeth comme reine du Royaume-Uni ne s'exercent pas aux Tuvalu. Ses fonctions sont définies et limitées par la Constitution tuvaluane. Les Tuvalu sont un royaume du Commonwealth, tout comme la Canada par exemple.
  5. (en) "Tuvalu votes to maintain monarchy", Radio Australia, 17 juin 2008
  6. Xue Chunting (Qingdao Institute of Marine Geology)  : Causes of land loss in Tuvalu, a small island nation in the pacific Journal of Ocean University of China, 2005
  7. "Pacific Islanders could be New Class of Refugees", Solomon Times, 14 avril 2008
  8. Laure Verhæghe, Les réfugiés environnementaux : obstacles à la reconnaissance anticipée d'un statut juridique. Le cas de Tuvalu. , mémoire de recherche de quatrième année, IEP Lille, section Politique, Economie, Société, mai 2007
  9. http ://www. publicsenat. fr/emissions/le-docu/copenhague, -la-guerre-du-climat/64356
  10. Horner, C., & Le Gallic, G., Nuages au Paradis, European Television Center, 2004 (75mn)

Voir aussi

Bibliographie

Filmographie

Article connexe

Liens externes


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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/11/2010.
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