Roumanie

La Roumanie, en roumain România, est un État d'Europe de l'Est, membre de l'Union européenne et de l'OTAN.


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45° N 25° E / 45, 25

România (ro)
Roumanie (fr)
Drapeau de la Roumanie Armoiries de la Roumanie
(Drapeau de la Roumanie) (Armoiries de la Roumanie)
carte
Langue officielle Roumain
Capitale Bucarest
44° 25'N; 26° 06'E
Plus grande ville Bucarest - 2 082 000 (2003)
Forme de l'État République semi-présidentielle
 - Président
 - Premier ministre
Traian Băsescu
Emil Boc
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 78e
238 391 km2
3, 0 %
Population
 - Totale (2008)
 - Densité
Classé 49e
22 246 862 hab.
94 hab. /km2
Indépendance
 - Date
De l'Empire ottoman
9 mai 1877
Gentilé Roumains, Roumaines


IDH (2010) Augmentation 0, 875 (élevé) (45e)
Monnaie Nouveau leu roumain
(lei au pluriel) (RON)
Fuseau horaire UTC +2
Hymne national Deşteaptă-te, române! (Éveille-toi, Roumain!)
Domaine internet . ro
Indicatif
téléphonique
+40


La Roumanie, en roumain România, est un État d'Europe de l'Est, membre de l'Union européenne et de l'OTAN.

Possédant un héritage latin, le pays est entouré par des pays slaves comme la Bulgarie, la Serbie et l'Ukraine, mais aussi par la Hongrie. Il est bordé par la mer Noire au sud-est . Au nord-est , un petit pays aussi à majorité roumanophone, la République de Moldavie, qui ne fait plus partie de la Roumanie depuis 1944. La Roumanie, le 7e pays le plus peuplé de l'Union européenne et le 9e par sa superficie, est aussi un pays stratégique pour l'Union européenne de par ses relations étroites avec les pays de la mer Noire.

La création de l'État roumain moderne date du XIXe siècle, son territoire actuel du XXe siècle, et résulte de la réunion des anciennes principautés médiévales : Valachie, Moldavie (1859) et Transylvanie (1918). Mais les Roumains s'identifient en particulier par leur langue latine et se considèrent volontiers comme les héritiers de l'ancienne Dacie (pays des Thraces du nord, conquis par l'empereur romain Trajan en 106) et de l'Empire romain.

Une autre composante de l'identité roumaine dérive de l'Empire byzantin, dont les Roumains ont hérité leur foi, orthodoxe à plus de 85%. À l'époque moderne, c'est la France des Lumières qui a inspiré, en 1859, la création de la Roumanie avec ses idéaux d'émancipation et de progrès. La monarchie constitutionnelle d'origine a évolué en démocratie parlementaire entre 1918 et 1938, puis un régime autocratique s'installa, bientôt suivi par deux totalitarismes qui ont lourdement marqué le pays : fascisme des années 1940, et communisme originellement imposé par l'Union soviétique dans la seconde moitié du XXe siècle jusqu'en 1989 (chute de la République socialiste de Roumanie).

Au cours de la période de transition qui a abouti à son adhésion à l'Union européenne le 1er janvier 2007, la Roumanie est devenue l'une des alliés des États-Unis dans la lutte contre le "terrorisme". Pendant cette période de contradictions, la société roumaine a été bouleversée dans les domaines politique, économique et culturel entre des courants respectant les traditions et des courants modernes. La période a vu la naissance d'un nombre important d'entreprises et d'entrepreneurs, qui ne sont pas tous issus de l'ancienne nomenklatura communiste. Même si ces entreprises ne sont pas particulièrement compétitives sur le plan international, le développement est visible : le commerce prospère, la construction explose (mais aussi le nombre de voitures), les voies de communication se perfectionnent (bien que le choix du tout-routier au détriment du rail se traduise par des encombrements chroniques), l'équipement des ménages se modernise…

Toponymie

Article détaillé : Étymologie du nom «Roumanie».

România, le nom du pays, est relié à Rome, ancienne capitale de l'Empire romain ainsi qu'à l'Empire byzantin dont le nom officiel était Ρωμανία (Romania). On sait que les Grecs jusqu'au XIXe siècle se définissaient eux-mêmes comme Ρωμαίοι (Roméi) ou Ρωμιοί (Romii) [1] et non Έλληνες (Hellènes, mot qui ne désignait tandis que les grecs antiques) et toujours moins Βυζαντινοί (Byzantins, mot découvert en 1557). En fait l'ensemble des habitants de l'Empire romain d'orient se définissaient comme Ρωμαίοι (Romées), qu'ils fussent Albanais, Arméniens, Aroumains, Grecs ou Roumains. Ce n'est que peu avant la guerre d'indépendance que les Grecs, toujours qualifiés de «Roumis» par les Turcs, vont commencer à se désigner comme Έλληνες (Hellènes), alors que Roumains et Aroumains continuent à être désignés par l'exonyme de «Valaques».

L'endonyme români par lequel s'identifiaient les Roumains, ne désignait pas au Moyen Âge une nationalité, mais simplement une origine et une langue communes (limba românească) [2]. Les roumanophones s'identifiaient par leur origine géographique : moldovean (Moldave), ardelean (Transylvain), muntean (de Valachie centrale), oltean (d'Olténie), maramureşean (du Maramureş), bănăţean (du Banat) ou dobrogean (de Dobrogée). Ce sont Émile Ollivier, Élisée Reclus et Edgar Quinet, inventeurs du principe selon lequel on doit désigner un peuple par le nom qu'il se donne lui-même, qui ont imposé dans les langues étrangères le terme de «Roumains» à la place de «Valaques», «Moldo-valaques», «Moldaves», «Moldaviens», «Vlachs», «Volokhs», «Wallachiens» et autres «Romounes» devenus d'ailleurs flous et quelquefois péjoratifs (voir Origine des roumanophones).

Données spatiales et physiques

Article détaillé : Géographie de la Roumanie.
Roumanie
Géographie de la Roumanie
Continent Europe
Région Europe de l'Est
Coordonnées 45°00'N, 25°00'E
Superficie 79e rang mondial
238 391 km2
Terres : 97 %
Eau : 3 %
Côtes 225 km
Frontières Total : 2 508 km
Bulgarie 608 km, Ukraine 531 km, Hongrie 443 km, Moldavie 450 km, Serbie 476 km
Altitude maximale 2 544 m (Moldoveanu)
Altitude minimale 0 m (Mer Noire)
Plus long cours d'eau Danube (1 075 km)
Plus importante étendue d'eau Bicaz

Site et situation

Située au sud-est de l'Europe, la Roumanie a des frontières avec (dans le sens horaire) la Bulgarie au sud, la Serbie au sud-ouest , la Hongrie à l'ouest , l'Ukraine au nord, la Moldavie au nord-est , de nouveau l'Ukraine au nord-est et ouverture sur la mer Noire à l'est .

Le bassin central transylvain est scindé de la plaine de Moldavie à l'est par les Carpates et de la plaine de Valachie au sud par les Alpes de Transylvanie.

Les Carpates

Pays limitrophes

Bulgarie, Hongrie, Serbie, Moldavie et Ukraine

Possessions maritimes

La Roumanie a 24 milles nautiques de zone contiguë et 12 milles nautiques de mer territoriale.

Frontière avec l'Ukraine

Concernant l'extrémité orientale de leur frontière commune, la Roumanie et Ukraine ont porté devant la Cour internationale de justice de La Haye un conflit qui les oppose sur cinq îles du bras danubien de Chilia et sur le partage du plateau continental autour et au sud de l'Île des Serpents, dont les 12 200 km² contestés pourraient receler 100 milliards de mètres cubes de gaz[3]. Il s'agit de territoires occupés par l'URSS en 1948, après le Traité de Paix de Paris de 1947. Concernant le plateau continental, la Cour a rendu son arrêt le 3 février 2009, attribuant 2 500 km à l'Ukraine, et 9 500 km à la Roumanie[4].

Régions respectant les traditions

Article détaillé : Régions historiques de Roumanie.

La Roumanie moderne couvre sur plusieurs régions historiques, héritées de la géographie médiévale, dont certaines appartiennent pour partie à ses voisins.

Régions historiques de la Roumanie et de ses voisins

S'il arrive quelquefois que des partis nationalistes agitent le passé roumain de ces régions, la Roumanie n'a aucune revendication territoriale et a reconnu par des traités avec ses voisins toutes ses frontières, à l'exception de quelques petites îles en litige avec l'Ukraine le long du Bras de Chilia des Bouches du Danube.

Topographie et hydrographie

Carte topographique de la Roumanie
Article détaillé : Cours d'eau de Roumanie.

Couvrant une grande aire elliptique de 237 499 kilomètres carrés, la Roumanie est à la 79e place mondiale ainsi qu'à la 12e européenne par sa superficie. Localisée au nord-est des Balkans, elle occupe la plus grande partie du bassin inférieur du Danube et les régions montagneuses du bassin moyen du même fleuve. Le pays s'étale sur les deux versants des Carpates, qui forment la barrière naturelle entre les deux bassins du Danube.

Géologie et pédologie

Géologie de la Roumanie et de ses voisins.
Article détaillé : Géologie de la Roumanie.

La position de la Roumanie aux confins des boucliers pannonique, mésique et scythique détermine sa structure géologique articulée autour de l'orogénèse alpine, dont les Carpates sont un prolongement, et dont la boucle sud-est est fréquemment l'épicentre de séismes. Au sein de cette boucle, le plateau transylvain est surélevé (altitude moyenne 220 m) comparé aux plaines moldave et valaque. La première est vallonnée par une érosion accentuée au Messinien, tandis que le niveau hydrologique de base était particulièrement bas et que les cours d'eau ont profondément entaillé le substrat. Ultérieurement, le fond de ces entailles a été en partie comblé. La seconde, comblée plus généreusement au Cénozoïque par les alluvions fluviatiles du Danube, est plus plate. Les roches les plus anciennes, d'âge hercynien, affleurent au sud-est , en Dobrogée. Au Néozoïque des sédiments récents, continentaux, ou alors éoliens, se sont déposés sur les alluvions fluviatiles et sur les plateaux, avant d'être remaniés par la fonte post-Würmienne. La plaine valaque est souvent recouverte de dépôts de lœss.

Risques géologiques

De forts tremblements de terre cycliques supérieurs à 7 degrés sur l'échelle ouverte de Richter ont lieu dans la région de Vrancea (à raison de deux, trois ou quatre fois par siècle) et causent de lourds dégâts et des victimes, en particulier dans le sud et le nord-est du pays sur l'axe Bucarest - Iasi. Les tremblements de terre qui ont précédé de 1908 (6 octobre), 1940 (10 novembre) et 1977 (4 mars) ont eu des effets en Bulgarie, Moldavie (Republique de ), Ukraine et même en Russie.

Parmi les plus forts tremblements de terre connus ceux de 1620, 1681, 1701, 1738, 1790 (tous ces tremblements de terre avaient entre 7 et 8 degrés sur l'échelle de Richter), 1802 (7, 9 degrés), 1829 (7, 3), 1838 (7, 5), 1894 (7, 0), 1908 (7, 1), 1940 (7, 7), 1977 (7, 4), 1986 (7, 1), le dernier a produit des dommages et victimes surtout en Moldavie (des bâtiments se sont effondrés à Chisinau).

Les tremblements de terre de moins de 7 degrés sont les plus habituels mais n'ont causé ni dommages importants ni blessés ces dernières années : en 1990 (6, 9), en 1990 (réplique, 6, 4), en 2004 (6, 0), en 2009 (5, 5), en 2009 (5, 8).

Météorologie et climat

La position de la Roumanie lui confère un climat continental, surtout en Valachie et en Moldavie, et dans une moindre mesure en Transylvanie, où le climat est plus modéré. Des hivers longs et quelquefois sévères (de décembre au début mars), des étés chauds (juin - début septembre), et un automne prolongé (septembre à novembre) sont les saisons principales, avec une transition rapide entre le printemps et l'été. À Bucarest, la température minimale en janvier est le plus souvent de -5 °C, et la température maximale en juillet est de 29 °C.

Biogéographie

Faune

Flore

Réseaux de communication et de transport

Article principal : Transports en Roumanie.

Par sa situation géographique, la Roumanie se trouve à l'intersection de plusieurs principales lignes de transport reliant l'Europe du nord au sud et de l'ouest à l'est , ce qui est potentiellement une situation économiquement favorable. En outre, le réseau de transport en Roumanie fait la liaison entre le réseau communautaire des transports et celui d'États non limitrophes d'Europe et d'Asie. [5] Cependant les infrastructures de transport existantes ne répondent pas aux besoins de l'économie d'aujourd'hui et sont loin derrière celles d'Europe de l'Ouest, en raison d'une part du manque d'investissements publics (réparations et entretien corrects), d'autre part de choix logistiques déséquilibrés (tout-routier, diminution des transports alternatifs, abandon des voies ferrées et des infrastructures fluviales fréquemment vétustes, perte quasi-totale de la flotte maritime) [6], [7].

Routes

L'A3 à proximité de Cluj.
Article principal : Réseau routier roumain.

Dernièrement, des efforts ont été faits pour raccorder les routes principales de la Roumanie au réseau des couloirs européens[8]. Plusieurs projets visant à moderniser le réseau de corridors européens ont été lancés, financés par l'ISPA[9] et garantis par des prêts des institutions financières internationales. Le gouvernement est aussi à la recherche de sources de financement externes ou de partenariats public-privé pour poursuivre la modernisation du réseau routier, surtout des autoroutes[10]. En janvier 2010, la Roumanie en avait terminé 321, 9 km[11].

Les seules autoroutes de Roumanie sont l'A1 de Bucarest à Pitesti et l'A2 de Bucarest à Cernavoda[12]. La construction de l'A3, ou Autoroute de Transylvanie, reliant Brasov à Oradea, a commencé en juin 2004 et devrait être finalisée en 2013[13]. Les autres tronçons à divers stades d'avancement sont Bucarest - Brasov, Cernavoda - Constanta, Nadlac - Arad - Timisoara, Bucarest - Roşiori de Vede - Craiova[14][15].

Transport ferroviaire

Article détaillé : Căile Ferate Române.

Aéroports

Carte des principaux aéroports Roumains.

La Roumanie dispose de 62 aéroports, dont 25 aéroports avec des pistes en dur (en béton, en bitume ou en asphalte) et 37 aérodromes avec des pistes en terre battue. Principaux aéroports du pays sont ceux de Bucarest (OTP et BBU), de Cluj (CLJ) et de Timişoara (TSR). En 2008, les 17 aéroports civils du pays ont enregistré un trafic de 9, 1 millions passagers[16].

Télécommunications et Internet

Histoire

Article détaillé : Histoire de la Roumanie.
Le château de Peleş, ancienne résidence des rois de Roumanie

Les historiens distinguent quatre périodes dans l'histoire de la Roumanie :


L'histoire des populations dont sont issus les Roumains est bien documentée depuis la naissance des Thraces et des premiers Daces (Thraces du nord), conquis par l'Empire romain, dont la domination va durer six siècles au sud du Danube et 150 ans au nord d'où Rome s'est retirée au milieu du IIIe siècle. Les populations latinophones du bassin danubien et des Balkans, sujettes ou bien de l'Empire romain d'orient (au sud du Danube) ou bien des royaumes «barbares» (au nord du Danube), n'auront pas d'État à elles avant 1186, date de la fondation du Regnum Bulgarorum et Valachorum (Royaume des Bulgares et des Valaques) par les dynasties Deleanu, Caloianu et Asen. Peuplé pour moitié de Bulgares, ce royaume localisé à cheval sur les deux rives du bas-Danube ne dure que 63 ans avant d'être remplacé par des Tzarats bulgares (au sud du Danube) et par des banats roumains vassaux de la Hongrie (au nord du Danube). La fusion et l'indépendance des banats nord-danubiens donne au XIVe siècle les principautés de Moldavie et Valachie qui, après quatre siècles d'autonomie sous l'influence ottomane, fusionnent à leur tour en 1859 pour former le Vieux Royaume de Roumanie, dont l'indépendance totale comparé à l'Empire ottoman sera reconnue en 1878. Le Royaume de Roumanie naît officiellement en 1881.

La fin de la Première Guerre mondiale voit la la Bessarabie, la Transylvanie (hongroise depuis 1867 au sein de la monarchie austro-hongroise), la Bucovine et une partie du Banat voter leur rattachement à la grande Roumanie qui remplace le Vieux Royaume. Au début de la Deuxième Guerre mondiale la Roumanie est pro-Alliée avec son roi anglophile Charles II qui fait tirer sur les fascistes de la Garde de fer, juger et exécuter leur chef Corneliu Zelea Codreanu, et garantir les frontières du royaume par le Royaume-Uni et la France. Par la mer Noire, la Roumanie transfère l'armée et le gouvernement polonais en territoire britannique, à Alexandrie, sur la flotte du SMR sous escorte de la marine de guerre. Allié avec Staline par le Pacte germano-soviétique de 1939, Hitler considère par conséquent la Roumanie, à juste titre, comme une puissance hostile, et l'été 1940, après l'effondrement de la France, le contraint à céder la Bessarabie à l'URSS, la Transylvanie du nord à la Hongrie et la Dobrogée méridionale à la Bulgarie. La Roumanie ne conserve que la moitié de son territoire de 1918.

Par la suite, Hitler et la Garde de fer renversent le roi et le remplacent par le maréchal Ion Antonescu (qui est jugé et exécuté à la fin de la guerre). Lors de l'Opération Barbarossa, Antonescu engage la Roumanie aux côtés de l'Allemagne en juin 1941 pour récupérer la Bessarabie. Mais il ne se contente pas de cela : il fait occuper par l'armée roumaine la "Transnistrie" (une partie de la Podolie ukrainienne), il s'y livre à des atrocités et il envoie l'armée roumaine au massacre jusqu'à Stalingrad. Un Conseil national de la Résistance se forme entre les mouvements de partisans, les leaders des partis politiques démocrates interdits, et le roi Michel, qui renversent Antonescu en août 1944 : la Roumanie déclare la guerre à l'Axe, engageant 550 000 soldats contre l'Allemagne.

Le 6 mars 1945, un premier coup d'État communiste soutenu par l'URSS met fin au gouvernement issu de la Résistance, et le roi Michel est contraint d'accepter au pouvoir le Parti communiste roumain puis d'abdiquer fin 1947 : la dictature communiste s'abat alors sur le pays. La République socialiste de Roumanie durera jusqu'en décembre 1989, faisant 2 millions de morts civils (chiffre officiel) en 45 ans[17]. Après un second coup d'État, qui le 22 décembre 1989 met fin à un demi-siècle de dictature, de pénuries et d'étouffement de la société civile, le président communiste Nicolæ Ceauşescu et sa femme sont condamnés à mort et exécutés suite à un "procès" particulièrement controversé, le jour de Noël 1989[18].

Depuis, la Roumanie évolue dans un contexte international complexe marqué par la transition compliquée vers l'économie de marché. Dans ce contexte et sans aucun Plan Marshall, la Roumanie met 17 ans à se reconstruire suffisamment pour répondre aux conditions léonines posées par l'Union européenne pour l'intégrer, en même temps que la Bulgarie, en janvier 2007[19].

Chronologie

Politique et administration

Article détaillé : Politique de la Roumanie.

Principes constitutionnels

La Constitution roumaine a été adoptée par référendum en 1991, et fait de la Roumanie une République parlementaire avec une orientation présidentielle qui rappelle la Constitution française de 1958. Elle fut révisée en 2003.

Symboles

L'organisation des pouvoirs

La Constitution révisée de 2003 prévoit l'élection du Président de la République au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans (il était de 4 ans plus tôt). Ce dernier appelle le Premier ministre qui dirige l'action gouvernementale. Il peut être renversé par une motion de censure par le Parlement. Ce dernier se compose de la Chambre des Députés et du Sénat conformément à la tradition bicamérale que la Roumanie a connue avant l'instauration du régime communiste. Les deux Chambres sont élues pour un mandat de 4 ans au suffrage universel direct et disposent des mêmes pouvoirs en ce qui concerne la responsabilité politique du Gouvernement. La Cour constitutionnelle contrôle la constitutionnalité des lois, et juge de l'élection des parlementaires comme de l'élection du président de la République. Enfin elle peut être saisie par tout citoyen lors d'un procès ou par tout juge par une question préjudicielle de constitutionnalité.

Découpage administratif

Paysage transylvain : Cheile Turzii près de Cluj.

Subdivisions administratives

Article détaillé : Subdivisions de la Roumanie.

Les subdivisions administratives utilisées actuellement sont les 41 județe (judeţ au singulier du latin judicium, ou «juge») qui sont détaillés dans l'article de fond. La capitale, Bucarest, forme une subdivision administrative autonome au sein du județ d'Ilfov : le «municipe de Bucarest» (municipiul Bucureşti du latin municipium).

Principales villes

Article détaillé : Villes de Roumanie.

Tendances politiques, partis et élections

La position géographique aux marges des grands empires (romain, byzantin, mongol, ottoman, austro-hongrois, russe) et de l'URSS a depuis leur origine déterminé les Roumains à pratiquer une politique de survie en jouant sur les intérêts contradictoires de ces puissances. En fin de compte, c'est ce qui a permis leur émergence comme état.

Tandis que le pays avait commencé sa modernisation et sa démocratisation sous divers gouvernements parlementaires entre 1856 et 1938, un régime autoritaire se met en place en 1938, puis une dictature en 1940, et enfin un totalitarisme en 1945. Successivement pro-Allié en 1938, pro-nazi en 1940 et communiste en 1945, le régime est devenu de plus en plus répressif et sanglant (avec cependant un "desserrement" dans les années 1965-1972). La société civile a tenté de résister au totalitarisme, de manière de plus en plus feutrée et passive à mesure que les résistants étaient exterminés. Le communisme en Roumanie a connu trois périodes, correspondant à trois générations de communistes :

  1. la «revanche» (sur la société démocratique bourgeoise antérieure, mais également sur le fascisme), phase violente de terreur, d'arrestations massives, où les minorités du pays étaient majoritaires au Parti ;
  2. la «normalisation», phase de développement de la nomenklatura, où les opportunistes issus de la majorité orthodoxe rurale font carrière, marginalisent les camarades issus des minorités (dont énormément quittent le pays, ou alors sont purgés par les nouveaux dirigeants) et portent le Parti à trois millions de membres ;
  3. le «national-communisme» - un régime à la fois répressif et ultranationaliste d'inspiration néostalinienne et nord-coréenne qui se traduit par une accentuation de la misère populaire, un refus de la perestroïka et une coupure entre les «conservateurs» du régime et les «réformateurs», qui aspirent à en finir avec le communisme et s'appuient sur Gorbatchev et la France pour renverser Ceauşescu en 1989. Après quoi, «conservateurs» et «réformateurs» font à nouveau bloc au sein du FSN (Frontul Salvării Nationale) et gardent le pouvoir jusqu'en 1996[20].

Les élections de 1996 ont provisoirement écarté la nomenklatura du pouvoir politique (mais pas du pouvoir économique), au profit d'une coalition des partis démocratiques (CDR ou Convention démocrate roumaine et USD, Union sociale-démocrate). Le président Emil Constantinescu a été alors le premier président roumain à condamner officiellement les crimes commis par le régime d'Ion Antonescu contre les Juifs et les Roms. Le FSN, rebaptisé PSD (Parti social-démocrate), revient au pouvoir en 2000, mais subit une nouvelle défaite en 2004 face à l'Alliance D. A. (composée principalement des successeurs de la CDR, le Parti démocrate et le Parti national libéral).

En décembre 2006, quelques jours après la cérémonie d'entrée dans l'Union européenne, le président Traian Băsescu a été le premier président roumain à condamner officiellement les crimes commis par le régime communiste. En 2007, les historiens de la commission présidentielle pour l'analyse de la dictature en Roumanie, ont officiellement évalué les victimes civiles du fascisme roumain à un demi-million de personnes, et celles du communisme à deux millions, soit à peu près 10% de la population[21].

Le président Traian Băsescu du parti démocrate a été élu président en 2004 face au candidat socialiste Adrian Năstase. Au parlement, l'alliance D. A. (O. U. I. en roumain - Dreptate Adevăr voulant dire Droitesse/Justice Vérité) entre le Parti démocrate et le Parti national libéral a pu se maintenir en place avec l'objectif affiché de faire adhérer la Roumanie à l'Union européenne.

Depuis l'été 2006, les confrontations entre Călin Popescu Tăriceanu, premier ministre libéral, et le président ont abouti en avril 2007 à l'éclatement de l'alliance, quand le premier ministre a exclu du gouvernement le Parti démocrate. Selon lui, l'alliance ne pouvait plus fonctionner «à cause des démocrates» et d'un «président qui a fait passer ses intérêts politiques personnels devant les intérêts des Roumains.»

Le 3 avril 2007, le Parlement a voté d'urgence [22], avec 302 votes pour et 27 votes contre[23], un gouvernement minoritaire représentant 22% des parlementaires et constitué entre les libéraux et les représentants de la minorité hongroise. Le Parti social-démocrate, dans l'opposition, a soutenu ce gouvernement pour une durée limitée et uniquement pour permettre la sortie de la crise politique. Le Parti de la grande Roumanie a annoncé voter contre à cause de la présence de l'alliance hongroise dans le nouveau gouvernement. Le grand perdant à court terme est le Parti démocrate, qui devrait entrer en opposition et qui depuis 2006 fait appel aux élections anticipées.

En parallèle, le Parlement a lancé une procédure de destitution du président Băsescu pour violation de la Constitution. Le 20 avril, le Parlement a voté la suspension du président[24], qui est confirmée par la Cour constitutionnelle. Lors du référendum du 19 mai 2007, les Roumains choisissent à 75% de maintenir Băsescu dans ses fonctions.

Dirigeants actuels

Voir la page Chefs d'État roumains

Justice

Ordre public et défense

Système de protection sociale et de santé

Éducation

Santé

Fiscalité et budget de l'État

Appartenance à des organisations internationales

Relations extérieures et diplomatie

Politique relative à l'OTAN

La nomenklatura a toujours entretenu de bonnes relations avec l'ensemble des états du tiers monde, y compris avec ceux que les États-Unis classent comme «États-voyous». Les gouvernements successifs de la Roumanie n'avaient aucune raison de changer de politique, mais l'inquiétude suscitée par l'impérialisme russe et ukrainien en mer Noire ont poussé la Roumanie à rejoindre l'OTAN en 2004.

Les intérêts de la Roumanie ne sont pas forcément les mêmes que ceux des partenaires historiques comme la France et cette implication en Irak avait fait réagir la France. Selon le président Traian Băsescu, «la démocratie ne peut pas être protégée sans l'OTAN et l'UE» et l'alliance avec les États-Unis ne remet pas en cause l'engagement européen de la Roumanie. Il a aussi déclaré que l'OTAN resterait, après l'adhésion du pays à l'UE, le principal moyen de maintenir la sécurité du pays.

Politique dans l'Union européenne

La Roumanie est le premier pays de l'Europe centrale et de l'est qui a établi des relations avec la Communauté européenne, depuis 1974. Après son adhésion à l'Union européenne le 1er janvier 2007, en même temps que la Bulgarie, la majorité de ses parlementaires ont rejoint le groupe des libéraux européens (qui voient ainsi leur nombre augmenter de 17%) et les partis de centre-droite; un moindre nombre a rejoint le groupe socialiste, et quelques-uns, l'extrême-droite européenne qui a ainsi pu se former en groupe. La majorité de ces euro-députés, quel que soit leur engagement actuel, ont un passé communiste.

Selon le président roumain, l'extension et l'approfondissement de l'UE peuvent se dérouler simultanément, et la Roumanie soutiendra particulièrement fortement les partenariats avec la République de Moldavie et avec les États des Balkans de l'Ouest (Albanie, pays de l'ex-Yougoslavie) [25]. La Roumanie va donner des visas gratuits pour les citoyens de République de Moldavie et pour ceux de la Serbie.

Le premier ministre italien Romano Prodi et son homologue roumain Calin Popescu-Tariceanu ont signé le 16 janvier 2007 à Bucarest une déclaration politique commune. Compte tenu des relations excellentes entre ces deux pays, ils s'engagent à ce que leurs gouvernements coordonnent les démarches dans le cadre de l'Union européenne, surtout en ce qui concerne la constitution et l'intégration des pays de l'ouest des Balkans. Cette déclaration se fait tandis que les deux pays fêtent 10 ans depuis la signature du Partenariat stratégique commun. L'Italie est la destination préférée des Roumains (devant l'Espagne), à peu près 300 000 Roumains ont travaillé en Italie en octobre 2006, sans compter les travailleurs clandestins. L'Italie est le principal investisseur en Roumanie et le plus grand importateur (19, 4% des importations) et exportateur (15, 6% des exportations).

La Roumanie souhaite être au cœur de la stratégie énergétique de l'Union européenne[26]. Désormais, des pays pétroliers comme le Kazakhstan et l'Azerbaïdjan sont à proximité de la frontière maritime de l'UE. La mer Noire est vue à Bucarest comme une priorité qui peut permettre de diminuer la dépendance énergétique de l'Union européenne, des Balkans occidentaux et de la République de Moldavie à l'égard de la Russie. Par conséquent, la Roumanie devrait permettre à l'UE de mieux négocier le futur accord énergétique avec la Russie dont les discussions ont débuté en 2006.

La Roumanie se propose d'être leader régional, a déclaré le président Traian Băsescu au cours du débat «La Roumanie européenne, la Roumanie euro-atlantique, la Roumanie dans la sphère des relations internationales» organisé par l'Association George C. Marshall et l'Administration présidentielle.

Les premières élections pour élire les 35 euro-députés ont eu lieu le 13 mai 2007. Le premier ministre Calin Popescu-Tariceanu, qui néenmoins avait soutenu cette date au début, proposa un report de l'élection. Son opposant politique, le président, pensa qu'il n'était plus envisageable de la retarder vu que l'argent pour l'organiser avait déjà été dépensé.

Réponse aux défis globaux

La Roumanie, où est née la géonomie sous les auspices de Grigore Antipa au début du XX-ème siècle, est le premier pays du monde à avoir signé le protocole de Kyoto. Mais, dans la seconde moitié du XX-ème siècle, l'idéologie productiviste de la "lutte de l'homme civilisé contre la nature sauvage" promue tant par le régime communiste des années 1945-1989, que par le régime libéral qui lui a succédé, a imprégné les décideurs et l'opinion, si bien que l'aspect environnemental est toujours peu pris en compte dans le mode de développement actuel de la Roumanie, malgré les efforts du Ministère de l'Environnement. A titre d'exemple, malgré le climat continental contrasté du pays, les villes ont néanmoins subi la prolifération de l'automobile, la réduction des transports électriques et sur rail, la diminution des espaces verts et les arbres isolés, mais aussi la multiplication des constructions de béton et de verre : pour compenser les effets négatifs de cette évolution, on abuse du chauffage l'hiver, et de la climatisation l'été. Les citadins, respirant un air vicié et soumis à des contrastes thermiques accrus, développement de plus en plus de maladies infectieuses et d'allergies[27].

Développement

Article détaillé : Développement de la Roumanie.

En octobre 2008, le salaire moyen mensuel net était de 1 327 RON (350€ à la même date) [28]. Le salaire minimum garanti par la loi ou par les conventions collectives du travail est de 1 200 RON (298 €) pour les cadres et de 600 RON (149 €) pour les autres catégories [29]. L'impôt sur le revenu est de type proportionnel (aussi nommé impôt à taux unique) à 16%, et le montant moyen des retraites est d'environ 700 RON (175€) au 22 octobre 2008 (hors retraites des agriculteurs) [30].

La décennie 1990 - 1999 est extrêmement complexe et marquée par une crise économique (chute de 48% du PIB industriel, inflation comprise entre 50% et 300%, l'écroulement de la monnaie nationale - en 1999 le leu vaut 1 000 fois moins qu'en 1990, de nouvelles coupures sont émises l'ensemble des ans, le chômage passe de 2% à 12% et provoque des mouvements syndicaux quelquefois particulièrement violents - en 1990 et 1991 des dizaines de milliers de mineurs envahissent Bucarest , saccagent le siège du gouvernement et provoquent des dizaines de morts et des blessés ; en 1999 le mouvement se répète mais les gendarmes parviennent à gagner la "bataille" (selon une expression utilisée à l'époque). L'année 2000 marque un progrès de la situation et l'économie roumaine est en particulièrement forte croissance depuis l'année 2001 (4 à 9% par an). L'économie roumaine a été déclarée économie de marché fonctionnelle par la Commission européenne en octobre 2004. Son PIB en parité de pouvoir d'achat (247 milliards de dollars) place la Roumanie au 45e rang mondial fin 2007, au niveau du PIB tchèque[31].

La majorité au pouvoir entre 2004 et 2008 a mis en place une politique économique d'inspiration libérale, visant à diminuer le nombre des entreprises d'État (encore autour de 30% du PIB en 2006 selon une estimation de Deutsche Bank), attirer plus d'investissements étrangers (7e destination en Europe en 2006 selon Financial Times), diminuer la fiscalité et le chômage (4, 3% janvier 2008 et 1, 8% à Bucarest [32], mais avec un taux de chômage de jeunes nettement plus élévé à 21, 4% fin 2006 [33]) pour pouvoir faire face à la concurrence au sein de l'Union européenne.

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Article détaillé : Démographie de la Roumanie.
Évolution de la population (recensements)

Monnaie

La monnaie roumaine est le leu roumain (l'appellatif technique est RON, 1€ = 4, 2655 RON au 1er octobre 2010).

Ressources naturelles

La Roumanie possède plusieurs sortes de ressources naturelles :

  • pétrole ;
  • gaz naturel ;
  • charbon ;
  • minerais de fer ;
  • sel ;
  • terres arables ;
  • ressources hydrauliques.

Revenus de la population, salaires et développement humain

Emploi

Entreprises

Principaux secteurs de l'activité économique

Article détaillé : Économie de la Roumanie.

Agriculture et agro-alimentaire

Industrie

Commerce

Finances

Tourisme

Le jugement dernier, peinture en style orthodoxe byzantin sur les murs du monastère Voroneţ (construit en 1488). On y voit à gauche le Paradis, à droite les Enfers, et en haut l'image contemplative du Christ tout-puissant avec les signes du zodiaque[34]. On peut voir, en bas à gauche, l'Arbre de la Vie et la Croix de Lorraine.

Stations touristiques de la mer Noire

Les stations du littoral s'étalent sur une frange côtière allant du sud de la ville de Constanţa jusqu'à la frontière bulgare. Elles bénéficient d'un long ensoleillement et d'une chaleur tempérée, la moyenne étant de 25 °C en été. 250 254 touristes les ont fréquentées en 2006.

Stations touristiques de montagne

Le delta du Danube

Vlad Ţepeş

Le delta du Danube est un lieu unique en Europe, déclaré réserve naturelle par l'UNESCO.

Châteaux

Les châteaux et les places fortes.

Dracula

Il est complexe de parler de la Roumanie, sans évoquer la célèbre figure du comte Dracula popularisé par l'écrivain irlandais Bram Stoker et des dizaines d'œuvres de l'industrie cinématographique américaine. Grâce à lui, l'image de la Roumanie est associée aux mythes des vampires et de ce personnage fictif inspiré par le nom et les vies de deux princes de Valachie : Vlad II le Dragon (Vlad Dracul, membre de l'ordre du Dragon initié par Sigismond de Luxembourg) et son fils Vlad III l'Empaleur (Vlad Ţepeş). Sa légende associe aussi (sur des critères non-historiques) la ville médiévale de Sighişoara et le château de Bran, qui sont devenus des destinations touristiques importantes, au détriment d'autres richesses plus authentiques comme la tour de Chindia à Târgovişte, moins spectaculaire mais réellement bâtie sous le règne de Vlad Ţepeş.

La Transylvanie

Place de la Roumanie dans l'économie mondiale

Le PIB de la Roumanie (121, 3 milliards d'euros fin 2007) [35] dépend des services pour 55, 2%, de l'industrie pour 34, 7% et de l'agriculture pour 10, 1% pour une population quasi-égale dans les trois secteurs. Le rythme de croissance économique a été de 7, 7% en 2006 et de 6, 7% en 2007. L'inflation en rythme annuel en janvier 2008 est à 7, 26% [36], le déficit budgétaire en 2007 de 2, 3% du PIB et l'endettement de l'État est à 25% du PIB.

Le classement publié le 16 septembre 2006 par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement situe la Roumanie à la 24e place (sur 141 pays) au regard de l'attractivité pour les IDE et la dette publique représente moins de 20% du PIB. Cinq compagnies de Roumanie ont un chiffre d'affaires supérieur à un milliard d'euros : Petrom (groupe OMV), Rompetrol, Mittal Steel (ancien Sidex, groupe Arcelor-Mittal), Metro Romania (groupe Metro AG) et Automobile Dacia (groupe Renault).

Le journal Le Monde remarque qu'en 2005 et 2006, «la Roumanie a attiré 15 milliards d'euros d'investissement (étranger), plus que les 14 milliards d'euros que le pays avait attirés de 1990 à 2004». En 2007, le pays a attiré près de 7 milliards d'euros de IDE[37].

Codes internationaux

La Roumanie a pour codes :

Culture et société

Article détaillé : Culture de la Roumanie.

Les Roumains décrivent fréquemment leur pays comme une «île de latinité dans un océan slave». Cette expression isolationniste a été popularisée par Nicolæ Iorga, historien et homme politique de l'entre-deux-guerres. Cependant il faut mettre un bémol sur la Hongrie qui ne fait pas partie des pays slaves. Mais en particulier, la latinité est principalement linguistique : sur les autres plans de la culture respectant les traditions, la Roumanie se situe bien au carrefour de l'Europe centrale à laquelle elle appartient par la Transylvanie, de l'Europe orientale à laquelle elle appartient par la Moldavie, et des Balkans auxquels elle appartient par la Valachie et la Dobrogée. D'autre part, depuis l'époque des "Lumières", la Roumanie a subi une très forte influence occidentale et surtout française, combattue jadis par des partisans de l'"autochtonisme orthodoxe" tels le philosphe Næ Ionescu ou l'essayiste Nichifor Crainic, et actuellement par les polémistes tels Adrian Păunescu ou Corneliu Vadim Tudor.

Patrimoine linguistique

Le roumain, de structure grammaticale latine, compte à peu près 18% de mots venus des langues slaves voisines, mais 75 % du lexique est d'origine latine. Les Roumains comprennent avec une relative facilité l'italien (et toujours plus le napolitain) même sans l'avoir appris, et plus d'un quart de la population roumaine comprend et parle le français. La Roumanie est par conséquent un pays francophone important[38]. Elle a d'ailleurs accueilli le XIe Sommet de la francophonie en 2006[39].

Il y a en tout 25 millions de roumanophones, dont 19, 3 millions en Roumanie (sur 22, 3 millions d'habitants) et 3 millions en République de Moldavie (sur 4, 5 millions d'habitants). Approximativement, deux millions de citoyens roumains ont une autre langue maternelle que le roumain : hongrois (1 434 377 citoyens), romani (535 250 citoyens) www. recensamant. ro, allemand, russe, turc, grec, arménien... Un million et demi de citoyens moldaves aussi : russe, ukrainien, turc, bulgare. Et deux millions de roumanophones ne sont ni citoyens roumains ni citoyens moldaves : ils peuvent être citoyens ukrainiens, serbes (principaux pays à minorités roumanophones historiques), russes (suite à la déportation), italiens, espagnols, français, canadiens, américains, australiens, allemands, suisses ou belges (principaux pays de la diaspora).

Cultes

Parmi les Roumains et autres ethnies qui vivent en Roumanie, 87% sont orthodoxes, 6% catholiques et 7% protestants. L'Église orthodoxe a fait un retour en force depuis la chute du communisme, les fêtes religieuses sont suivies avec assiduité et plus de mille nouvelles églises ont été construites dans le pays. Cependant des contestations se font jour à ce sujet, surtout au sujet du prix particulièrement élevé des baptêmes, mariages et enterrements, et ce d'autant que les prêtres sont (modestement il est vrai) rémunérés par l'État, en dépit de l'inscription dans la Constitution du principe de laïcité.

Patrimoine architectural

Patrimoine artistique et événements culturels

Fêtes et jours fériés

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er et 2 janvier Jour de l'An / Nouvel An Anul Nou
en avril ou en mai Pâques Paşte (singulier) ou Paşti (pluriel) Pâques orthodoxe
1er mai Jour du travail Ziua muncii
le premier dimanche de mai La fête de la mère[40] Sărbătoarea mamei
le second dimanche de mai La fête du père[40] Sărbătoarea tatălui
en mai ou en juin Pentecôte Rusalii / Pogorârea Sfântului Duh / Pogorârea Sfântului Spirit[41] 50 jours après Pâques orthodoxe
15 août Assomption Adormirea Maicii Domnului
1er décembre Jour de l'Union Ziua Unirii C'est le jour de la fête nationale roumaine. Il célèbre l'Union de la Transylvanie à l'ancien Royaume de la Roumanie, le 1er décembre 1918.
25 - 26 décembre Noël Naşterea Domnului (Crăciun)

Médias

Presse locale
Télévision locale
Blogs et sites d'information locaux

Littérature

Architecture

Peinture

Sculpture

Musique

Article détaillé : Musique roumaine.
Taraf

La musique roumaine est spécifique au sein de l'Europe de l'Est car la population roumaine n'est pas slave mais en majorité latine, tout comme celle de Moldavie dont la musique partage bien des aspects d'ailleurs. Qui plus est , il existe une grande minorité tsigane spécifiquement versée dans la musique et nommée les Lăutari qui accompagnent habituellement les fêtes et banquets (mariages... ).

La musique folklorique respectant les traditions est particulièrement ancienne et se reflète actuellement jusqu'au sein des autres styles de musique - même les plus modernes ou populaires (manele) - joués dans le pays. Un musicien comme Gheorghe Zamfir a été l'ambassadeur de cette musique grâce à son succès de par le monde avec sa flûte de Pan (naï).

La musique religieuse inspirée de la musique byzantine s'est aussi adaptée à cette spécificité folklorique et s'est développée au sein de monastères orthodoxes au cours du XVe siècle. La polyphonie qui s'y est implantée au XVIIIe siècle vient elle de l'influence russe et européenne.

Photographie

Cinéma

Arts de la scène

Gastronomie

Sport

Article détaillé : Sport en Roumanie.

La gymnastique roumaine a pris une dimension internationale après la victoire historique de Nadia Comăneci aux Jeux olympiques de 1976, au cours desquels elle fut la première gymnaste à obtenir la note maximale de 10. Énormément d'autres gymnastes roumains se sont depuis illustrés sur la scène mondiale, comme par exemple Andreea Răducan ou Marian Drăgulescu.

En rugby à XV, la Roumanie a fréquemment mis en difficulté le XV de France. Le football est aussi un sport populaire en Roumanie.

Depuis la fin du régime communiste, le pays connaît une période d'effacement de sa présence sur la scène sportive internationale, peut-être due à ses difficultés économiques.

Sur le plan interne, la scène sportive est dominée par quelques personnes particulièrement médiatisées, comme Nadia Comăneci, Gheorghe Hagi et aussi Adrian Mutu.

Personnalités liées à la Roumanie

Quelques Roumains internationalement connus :

Autres Roumains :

Rayonnement culturel international

Francophonie

La Roumanie fait partie de l'Organisation internationale de la francophonie. Environ l'ensemble des Roumains ayant dépassé l'école primaire, comprenaient et parlaient le français avant 1989, en partie grâce à l'héritage latin commun aux deux langues, mais en particulier à cause de la francophilie héritée de l'influence des Lumières au XVIIIe siècle, et de l'aide française à l'unité roumaine durant le XIXe siècle. Jusqu'en 1945, la Roumanie et la France avaient gardé des relations culturelles et politiques étroites, et partagé les mêmes orientations politiques. En 1968 toujours, lors de sa visite à Bucarest en mai, Charles de Gaulle était spontanément ovationné à Bucarest , tandis qu'il était conspué à Paris[42]. Mais après 1989, les Roumains découvrent une nouvelle France aux yeux de laquelle la Roumanie n'est plus une petite sœur des Balkans, ni une alliée, alors que Bucarest n'est plus un petit Paris[43]. Aux yeux de cette nouvelle France, la Roumanie paraît être une sorte de Syldavie[44] quelque peu sordide (le sort des orphelins et des Roms occupe l'espace médiatique), une Syldavie suspecte de fascisme, de xénophobie et d'antisémitisme atavique[45]. Mortifiés par cette image de la Roumanie en France, de nombreux Roumains se tournent vers d'autres horizons culturels, et le français est depuis lors en perte de vitesse. Qui plus est , auprès de jeunes, l'omniprésence de l'anglais, surtout dans le monde économique, et la quasi-disparition des productions en français à la télévision roumaine jouent un rôle tout aussi important.

Notes et références

(ro) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article en roumain intitulé «România» (voir la liste des auteurs)

  1. (el) http ://www. megarevma. net/ellin_i_romios. htm
  2. L'expression de Roumain (pour roumanophone) n'apparaît pas avec la Roumanie moderne, mais la précède. Les premières attestations des Roumains se désignant eux-mêmes avec le nom de «Romains» datent du XVIe siècle, tandis que des humanistes italiens commencent à rendre des récits écrits sur leurs voyages en Transylvanie, Valachie et Moldavie. Ainsi, Tranquillo Andronico écrit en 1534 que les Roumains («Valachi») «se nomment eux-mêmes Romains». En 1532, Francesco della Valle, accompagnant le gouverneur Aloisio Gritti à travers la Transylvanie, la Valachie et la Moldavie, note que les Roumains ont préservé leur nom de Romains et qu'«ils se nomment eux-mêmes Roumains (Romei) dans leur langue». Il cite même une phrase en roumain : «Sti rominest ?» («Connais-tu le roumain ?», en roumain correct «Ştii româneşte ?»), Ferrante Capeci écrit vers 1575 que les habitants de ces provinces se nomment eux-mêmes Roumains (romanesci), alors que Pierre Lescalopier remarque en 1574 que «Tout ce pays la Wallachie et Moldavie et la plus part de la Transilvanie a esté peuplé des colonies romaines du temps de Trajan l'empereur… Ceux du pays se disent vrais successeurs des Romains et nomment leur parler romanechte, c'est-à-dire romain …» D'autres témoignages sur le nom que les Roumains se donnaient eux-mêmes viennent des intellectuels ayant vécu dans les pays roumains ou les ayant connus de très près. Ainsi le Saxon transylvain Johann Lebel note en 1542 que les Roumains se désignent eux-mêmes sous le nom de «Romuini», tandis que le chroniqueur polonais Orichovius (Stanisław Orzechowski) observe en 1554 qu'«en leur langue, les Roumains se nomment «romin», selon les Romains, et «Valaques» en polonais, selon les Italiens». Le Croate Antun Vrančić remarque vers 1570 que les Roumains vivant en Transylvanie, Moldavie et Valachie s'appellent eux-mêmes Romains (Roumains) et le Hongrois transylvain Márton Szentiványi cite en 1699 les expressions roumaines «Sie noi sentem Rumeni» («Nous aussi, nous sommes Roumains», correctement en roumain «Şi noi suntem români») et «Noi sentem di sange Rumena» («Nous sommes de sang roumain», en roumain correct «Noi suntem de sânge român»).
  3. Les rivières roumaines sont menacées par un "désastre écologique", Le Monde, 31 juillet 2008, page 7.
  4. Dépêche sur le site du Tageblatt
  5. (ro) Centrul Logistic - Localizare România - Coridorul IV Pan European
  6. (ro) Transport - Business - Infrastructura rutieră ne ţine în loc
  7. (ro) Rompres - România nu are infrastructura rutieră necesară dezvoltării economice
  8. Dezvoltarea şi modernizarea infrastructurii de transport, Ministerul Transporturilor şi Infrastructurii [lire en ligne] 
  9. (ro) Euractiv - Ritmul d'absorbţie a fondurilor ISPA trebuie accelerat
  10. (fr) Guvernul României - Capitolul 13 - Infrastructura de transport
  11. http ://www. cnadnr. ro/pagina. php?idg=20
  12. (ro) Infrastructură - Info
  13. http ://cnadnr. ro/proiecte. php?tip=98
  14. (ro) Programul de construcţie autostrăzi, Ministerul Transporturilor şi Infrastructurii [lire en ligne] 
  15. (ro) Strategia pentru România, Document al Băncii Europene Pentru Reconstrucţie şi Dezvoltare [lire en ligne] 
  16. http ://www. financiarul. ro/2009/10/29/traficul-ærian-in-romania-va-scadea-in-2009-sub-media-europeana/
  17. Dennis Deletant, Ceausescu and the Securitate, Hurst 1995, ISBN 973-28-0882-9
  18. Le Canard enchaîné du mercredi 27 décembre 1989 : "Ceausescu finit l'année particulièrement abattu"
  19. Citation de Simone Veil à Orvault en 2008 dans Philosophie Magazine n° 25, Déc. 08/Jan. 09, préparé par Martin Duru : Espace Pédagogique - Simone Weil, L'Engagement du philosophe
  20. Catherine Durandin, Histoire des Roumains, Fayard
    • Jim Compton, U-Md. Teacher Heads Inquiry in Romania. Probe of Communist Past Stirs Backlash, Washington Post, Jul 28, 2006.
    • Vladimir Tismăneanu, Archéologie de la Terreur, ALL Politic, Bucarest
    • Vladimir Tismăneanu, The Crisis of marxist ideology in Eastern Europe : the Poverty of Utopia, Routledge, 1988
    • Vladimir Tismăneanu, Dorin Dobrincu, Cristian Vasile, Rapport final de la commission présidentielle pour l'analyse de la dictature en Roumanie (Bucarest , Humanitas, 2007)
  21. La Roumanie se dote d'un gouvernement minoritaire
  22. Le gouvernement restructuré du Premier ministre Calin Tăriceanu a été accepté
  23. Le président Traian Băsescu suspendu de ses fonctions sur roumanie. com.
  24. La Roumanie plaide en faveur de la poursuite par l'UE de la politique des portes ouvertes
  25. Roumanie : projets énergétiques pour la région de la mer Noire
  26. Source : Revista Medicală Română - Romanian Medical Journal (Ro Med J. ) sur [1]
  27. [pdf] [http ://www. financiarul. com/articol_18501/salariul-mediu-net-in-octombrie :-1.327-lei-mai-mare-cu-224. html
  28. http ://www. zf. ro/eveniment/1-200-de-lei-salariul-minim-brut-pentru-angajatii-cu-facultate-3702781/
  29. Cele mai importante stiri business- Business. rol. ro
  30. CIA - The World Factbook - Rank Order - GDP (purchasing power parity)
  31. Rata somajului, in ianuarie, a crescut cu 0, 2% fata de decembrie si a ajuns la 4, 3%
  32. [pdf] http ://www. dnet. at/elis/Arbeitsmarkt/aminter_ALQJugendinter_Jahr_en. pdf
  33. Photographies plus détaillées
  34. Economia a crescut cu 6% anul trecut, peste asteptari. Leul a recuperat teren - Stiri din Economie pe Wall-Street
  35. Bloombiz : Business : Inflatia anuala s-a accentuat in ianuarie la 7 26 nivel maxim pentru ultimele 20 de
  36. Investitiile straine directe in Romania au depasit 7 mld. euro in 2007 - Stiri din Economie pe Wall-Street
  37. http ://fr. wikipedia. org/wiki/Image :Knowledge_French_EU_map. png
  38. Sommet de la Francophonie 2006
  39. Conformément à la Loi N• 319/2009, depuis 2010
  40. Conformément à la loi N•202/2008
  41. Sanda Stolojan, Avec De Gaulle en Roumanie, L'Herne, Paris 1991, ISBN 2-85197-283-9
  42. Paul Morand, Bucarest , Plon, Paris 1935
  43. Hergé, Le sceptre d'Ottokar, série Tintin, Casterman
  44. Décrivant le fascisme roumain et ses crimes, les historiens Carol Iancu (français, Université de Montpellier) et Radu Ioanid (américain) parmi bien d'autres, pensent et écrivent que ces courants xénophobes et antisémites font partie intégrante de l'identité roumaine.

Voir aussi

Liens externes


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