Algérie

L'Algérie, en forme longue la République algérienne démocratique et populaire abrégée en RADP, en arabe ???????, en tamazight Lezzayer, en tifinagh, est un État d'Afrique du Nord qui est membre du Maghreb.


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République algérienne démocratique et populaire (fr)
Drapeau de l'Algérie Armoiries de l'Algérie
(Drapeau de l'Algérie) (Armoiries de l'Algérie)
Devise nationale  : "Par le peuple et pour le peuple"[1]
carte
Langues officielles Arabe classique[2]

Le tamazight est langue nationale depuis 2002[3].

Capitale Alger
36°46'N, 03°03'E
Plus grande ville Alger
Forme de l'État République
 - Président de la République
 - Premier ministre
Abdelaziz Bouteflika
Ahmed Ouyahia
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 11e
2 381 741 km2
Chiffre inconnu. L'Algérie mise sur les stations de dessalement d'eau de mer
Population
 - Totale (Janvier 2010)
 - Densité
Classé 35e
35 600 000 (2) hab.
14, 0 hab. /km2
Indépendance
 - Date
De la France
5 juillet 1962
Gentilé Algérien, Algérienne


IDH (2008) Augmentation 0, 787[4] (moyen) (100e)
Monnaie Dinar algérien (DZD)
Fuseau horaire UTC +1
Hymne national Kassaman
Domaine internet . dz
Indicatif
téléphonique
+213

Notes : L'arabe algérien (ou darja) est la langue utilisée par la majorité de la population. Même si le français n'a pas de statut officiel, l'Algérie est le deuxième pays francophone au monde en termes de locuteurs[5]. L'espagnol est en 1992 parlé par près de 60000 personnes à Oran[6].

L'Algérie, en forme longue la République algérienne démocratique et populaire abrégée en RADP, en arabe ???????, en tamazight Lezzayer, en tifinagh 2D37.png2D63.png2D30.png2D62.png2D3B.png2D54.png, est un État d'Afrique du Nord qui est membre du Maghreb. Sa capitale, Alger, est localisée au nord, sur la côte méditerranéenne. Avec une superficie de 2 381 741 km², c'est le plus grand pays bordant la Méditerranée et le deuxième plus étendu d'Afrique et du monde arabe après le Soudan. Il partage des frontières terrestres au nord-est avec la Tunisie, à l'est avec la Libye, au sud avec le Niger et le Mali, au sud-ouest avec la Mauritanie et le territoire contesté du Sahara occidental, et enfin à l'ouest avec le Maroc. Après 132 ans de colonisation française, l'Algérie obtient son indépendance le 5 juillet 1962.

L'Algérie est membre de l'Organisation des Nations unies (ONU), de l'Union africaine (UA) et de la Ligue des États arabes quasiment depuis son indépendance, en 1962. Elle a intégré l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en 1969. En février 1989, l'Algérie a pris part, avec les autres États maghrébins, à la création de l'organisation de l'Union du Maghreb arabe (UMA). Le pays a aussi rejoint l'Union pour la Méditerranée en 2008.

La Constitution algérienne définit «l'islam, l'arabité et l'amazighité» comme «composantes principales» de l'identité du peuple algérien et le pays comme «terre d'Islam, partie intégrante du Grand Maghreb, pays arabe, méditerranéen et africain»[7].

Toponymie et étymologie

Article détaillé : Alger.
Vue de la capitale Alger (Icosium, puis Al Jazair qui donnera le nom Algérie).

L'appellation Algérie provient du nom de la ville d'Alger. Le nom d'«Alger» dérive du catalan Aldjère[8], lui-même tiré de Al-Djaza'ir, nom donné par Bologhine ibn Ziri[8], fils du fondateur de la dynastie Ziride, quand il bâtit la ville en 960 sur les ruines de l'ancienne ville au nom romain Icosium ; Djaza'ir Beni Mezghenna[9]. Le nom en français, Algérie, utilisé pour la première fois en 1686 par Fontenelle dans Entretiens sur la pluralité des mondes pour qualifier la Régence d'Alger, est officiellement adopté le 14 octobre 1839 par Antoine Virgile Schneider[10] pour désigner ce territoire faisant partie de la Côte des Barbaresques.

L'étymologie du nom en arabe, «Al-Djaza'ir» (???????), rattache le nom aux îles qui faisaient face au port d'Alger à l'époque et qui furent rattachées à sa jetée actuelle ; en arabe Al-Djaza'ir (???????), «Les Îles»[8], en français «Les Îles des Beni Mezghenna» (?????? ??? ?????? Djezaïr Beni Mezghanna). Le terme d'île pourrait selon des géographes musulmans du Moyen Âge désigner la côte fertile de l'actuelle Algérie, coincée entre le vaste Sahara et la Méditerranée, apparaissant alors comme une île de vie, Al-Jaza'ir (???????). En ce qui concerne Mezghenna, Tassadit Yacine rapporte l'hypothèse d'une forme arabisée d'Imazighen, ou «Berbères», donnant au pays le nom originel Tiziri n At Imezghan, «Ziri des Berbères»[11].

Une autre étymologie situe son origine dans le nom de Ziri ibn Menad : Djezaïr alors de Dziri, du berbère Tiziri qui veut dire «clair de lune»[11]. Les Algérois se désignent eux-mêmes sous le terme de Dziri, et le langage populaire a conservé d'autre part la formule Dzayer pour désigner Alger et l'Algérie.

Géographie

Article détaillé : Géographie de l'Algérie.
Carte topographique de l'Algérie
Données synthétiques
Indicateur Valeur
Superficie 2 381 741 km²
Extrémités d'altitude 40 m chott Elmerhir dans l'oranie < +3 003 m mont Tahat au Tassili
Littoral 1 622 km
Longueur des frontières terrestres 6 343 km
Liste des frontières terrestres 1 601 km avec le Maroc
1 376 km avec le Mali
982 km avec la Libye
965 km avec la Tunisie
956 km avec le Niger
463 km avec la Mauritanie
42 km avec le Sahara occidental
Source : CIA World Factbook[12], [13].

L'Algérie est de par sa superficie, le plus grand pays du pourtour méditerranéen et le second au niveau africain, après le Soudan. Dans sa partie Sud, il comprend une part notable du Sahara.

Au nord, l'Atlas tellien forme avec l'Atlas saharien, plus au sud, deux ensembles de reliefs parallèles se rapprochant en allant vers l'est , et entre lesquels s'intercalent de vastes plaines et hauts plateaux. Les deux Atlas tendent à se confondre dans l'est de l'Algérie. les vastes chaines montagneuses des Aurès (Batna, Khenchela, Oum-El-Bouaghi, Aïn M'lila, Souk-Ahras, Guelma, Biskra) et de la Nememcha (Tebessa) occupent la totalité de l'est algérien et sont délimitées par la frontière tunisienne. Les Aurès occupent une surface 500 000 km². Le point culminant est le mont Chélia (2 328 mètres). La terre la plus fertile au monde se trouve dans les Aurès[14].

La bande du Tell, large de 80 km à 190 km, couvre sur près de 1 622 km de côte méditerranéenne. Elle est constituée de chaînes de montagnes (l'Ouarsenis, le Chenoua, le Djurdjura, les Babors et les Bibans) longeant le littoral et fréquemment scindées par des vallées, riches par leur flore et leur faune, abritant des cours d'eau comme la vallée du Chelif ou la vallée de la Soummam. Le mont Lalla-Khadîdja, en Kabylie où les montagnes sont recouvertes de neige en hiver, en est le point culminant et s'élève à 2 308 mètres d'altitude. Les plaines du Tell abritent avec les vallées adjacentes la grande majorité des terres fertiles du pays.

Montagnes enneigées de Kabylie

Entre les massifs de Tell et l'Atlas saharien, un grand ensemble de plaines et de hauts plateaux semi-arides sont creusés par de nombreuses étendues d'eau salée, les chotts, asséchés suivant les saisons. Le point le plus bas d'Algérie, atteint au Chott Melrhir, descend à –40 m. La totalité court depuis les frontières marocaines à l'Ouest jusque dans la vallée du Hodna dont les monts relient quelquefois les Atlas tellien et saharien.
L'Atlas saharien, relie le Haut Atlas marocain jusqu'à la frontière tunisienne en passant, d'ouest en est , par les massifs du Ksour, Djebel Amour, des Ouled-Naïl, des Zibans et les monts Hodna, qui rejoint la bande du Tell, et continue dans la partie sud des Aurès. Il est limité au sud par plusieurs oasis constituant ce qui est fréquemment nommé «la porte du désert».

La partie saharienne qui couvre plus de 80 % de la superficie de l'Algérie soit à peu près 2 millions de km², est constituée essentiellement de regs, d'ergs, d'oasis et de massif montagneux.

Cirque dunaire de Moul n'Aga, dans la Tadrart (parc national du Tassili)

Au nord du Sahara algérien, les grands ergs, Occidental à l'ouest , et Oriental à l'est , scindés par des plateaux rocheux tels que la région du Mzab et bordés au sud par le plateau de Tademaït, forment d'immenses mers de sable ponctuées d'oasis donnant quelquefois vie à d'importantes palmeraies. Au sud-ouest , s'étendent les ergs Iguidi et Chech, immensité de dunes sableuses linéaires beaucoup espacées les unes des autres.
Plus au sud, au cœur du Sahara, le massif du Hoggar, dont le point culminant est le plus haut sommet de l'Algérie avec 3 003 mètres au mont Tahat[15], est constitué de roches volcaniques formant des pics, des «aiguilles volcaniques» et de hauts plateaux désertiques. À l'est du Hoggar, dans le Tassili n'Ajjer, haut plateau aride perché à plus de 1 000 mètres d'altitude, se dressent des formations rocheuses fortement érodées émergeant des dunes, donnant quelquefois au relief un aspect de paysage lunaire.

Climat

Article détaillé : Climat en Algérie.
(température et précipitations de l'année)
Relevé météorologique de la côte approximatif pendant les années de sécheresse
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0, 1 3 5 9 12 15 17 19 14 11 6 -1, 3 11, 5
Température maximale moyenne (°C) 12 13 16 18 23 26 27 29 26 23 16 10 17, 2
Précipitations (mm) 112 84 74 41 46 15 1 5 41 79 130 137 764
Record de froid (°C) -11 -8 -5 3, 8 3, 8 9, 4 13, 4 13, 8 11, 6 7, 2 -4 -10 -9
Record de chaleur (°C) 24, 4 30 28, 8 37, 2 38, 8 41, 6 41, 1 47, 2 44, 4 37, 7 31, 1 24, 4 47, 2
Source : ADH. org, Météo France et Climate zone



Le centre de climatologie de l'Algérie est sous la responsabilité de l'Office national de météorologie [16]. Un climat méditerranéen couvre le Nord, tandis qu'un climat désertique règne sur le Sud. Durant l'été, le mois le plus chaud, à Alger, est août[17]. Au sud, le climat est sec. Le Sahara est une région particulièrement ventée et aride. Les amplitudes thermiques sont le plus souvent énormes à cause de la sécheresse de l'air. En Algérie, le temps est le plus souvent ensoleillé, il avoisine 3 650 heures de soleil par année [18].

Les vents sont particulièrement variables au Nord et au Sud. Les forces éoliennes ne dépassent pas les 120 km/h. Au Sud, ils déplacent chaque année entre 60 et 200 millions de tonnes de poussières dans l'air. Ils soulèvent de (10 à 20 millions de tonnes de sable[19]. En été, le Sirocco, un vent particulièrement sec et particulièrement chaud (dit le Chehili ou chili), se dirige du sud vers le nord.


Températures

diagramme des températures au nord

Les températures sont variables entre le jour et la nuit dans le Sahara au Sud. Le thermomètre indique des variations entre 40 °C le jour et 5 °C la nuit. Par contre, le Nord a un climat méditerranéen. En été, les températures sont élevées[17]. Les températures moyennes estivales et hivernales se situent entre 25 °C et 11 °C[20].

Au nord, dans les villes côtières, les températures hivernales fluctuent entre 8 °C et 15 °C. Elles grimpent à 25 °C au mois de mai pour atteindre une moyenne de 28 °C à 30 °C en juillet et août (28 °C à Skikda, 29, 5 °C à Alger). Toujours au Nord, dans les montagnes de Kabylie, la température avoisine les 3 °C ou alors −7 °C en hiver. La neige y est fréquente en hiver. La région de la Kabylie comporte plusieurs zones climatiques. Le littoral et la Kabylie maritime sont de climat méditerranéen. L'hiver y est plutôt doux comparé au reste de la région, avec une température de 15 °C en moyenne. La période estivale, rafraîchie par les vents marins, présente une température moyenne de 35 °C environ[21]. Sur les hauteurs le climat est bien plus rude, avec quelquefois des températures au dessous de zéro et une neige abondante l'hiver ; et des étés particulièrement chauds, particulièrement secs, surtout vers le sud où la pluviométrie est moindre. Cependant dans les parties les plus hautes la température estivale est modérée par l'altitude. Sur les hauteurs le climat est bien plus rude, avec quelquefois des températures au dessous de zéro et une neige abondante l'hiver ; et des étés particulièrement chauds, particulièrement secs, surtout vers le sud où la pluviométrie est moindre. Cependant dans les parties les plus hautes la température estivale est modérée par l'altitude.

Sur les plateaux et dans les vallées intérieures, l'hiver est sensiblement semblable à celui des hauteurs. Mais en été, du fait de l'enclavement et de l'exposition aux vents du sud, les températures sont spécifiquement élevées : c'est le cas à Medjana, sur les hauts plateaux, comme à Akbou, dans la vallée de la Soummam, couloir parfait pour le passage du sirocco. Dans la ville de Tizi-Ouzou la température peut atteindre les 46 °C lorsqu'elle est de 35 °C à Dellys.

Au centre ainsi qu'à l'ouest , dans les hauts plateaux de la région de Djelfa, la température estivale fluctue de 30 °C à 38 °C.

Dans l'est , la zone des Aurès, les hivers sont particulièrement froids, la température atteint quelquefois les -18 °C sans facteur humidex. Les étés sont particulièrement chauds. Le baromètre affiche quelquefois 50 °C à l'ombre. Les variations de température sont particulièrement importantes dans cette région. La température estivale fluctue de 30 °C à 38 °C.

Le nord ouest , comme Oran, Tlemcen, Mostaganem, etc., bénéficie d'un climat méditerranéen classique marqué par une sécheresse estivale, des hivers doux, un ciel lumineux et dégagé.

Quant au sud, dans le Sahara, la température est de 15 à 28 °C en hiver, pour atteindre 40 à 45 °C, ou alors plus en été.

Précipitations

La forêt de Bouhmama (Chélia), Aurès

Le Tell, au nord du pays, possède un climat méditerranéen, les étés sont chauds et secs et les hivers sont doux et pluvieux et quelquefois enneigés. Cette zone est la plus humide d'Algérie, elle est caractérisée par des précipitations annuelles qui fluctuent entre 400 et 1 000 mm d'eau[22].

La Kabylie bénéficie d'une pluviométrie assez abondante qui a facilité le développement d'une agriculture typique. En Grande Kabylie, les régions intérieures sont plus arrosées à cause de l'ascension et de la décompression des vents humides : ainsi à Larbaâ Nath Irathen, la pluviométrie est de 1 059 mm contre 833 mm à Tizi Ouzou[21]. Une ligne de crête qui traverse la région en joignant l'Atlas blidéen, le Djurdjura, les Babors, le massif de Collo et l'Edough, sépare une zone nord particulièrement pluvieuse (plus de 800 mm de précipitations par an) et une zone sud moins arrosée. Cette différence de pluviosité aurait eu pour conséquence une végétation naturelle plus ou moins dense : aux versants Nord, originellement couverts d'une forêt peu hospitalière, devenus plus tard terres de vergers, s'opposeraient ainsi des versants Sud plus aisément et probablement plus précocement peuplés, car plus immédiatement propices à la culture ainsi qu'à l'élevage. Ce facteur introduit un élément supplémentaire de distinction entre Grande Kabylie et Petite Kabylie. En effet la première, si on en exclut le versant sud du Djurdjura (comme le fait d'ailleurs le tracé de l'actuelle wilaya de Tizi-Ouzou), se trouve entièrement en zone de forte pluviosité. Au contraire, en Petite Kabylie les orientations combinées du littoral et du relief ne laissent que peu de profondeur aux versants Nord. Elles font plus de place aux zones moins humides, comme le Guergour et le Ferdjioua qui s'étendent entre Babors et Hauts-Plateaux[23].

Dans les Aurès, la quantité de pluie indique 100 mm de moyenne annuelle. Cependant, des pluies diluviennes sont constatées dans les Aurès. Les dégâts causés par des crues peuvent être énormes en particulier dans la wilaya de Batna.

Au Nord-Ouest de l'Algérie, pendant les mois d'été, les précipitations deviennent rares ou alors inexistantes, et le ciel est lumineux et dégagé. L'anticyclone subtropical recouvre la région oranaise pendant près de quatre mois. Par contre la région est bien arrosée pendant l'hiver. Les faibles précipitations (294 mm de pluie) et leur fréquence 72 9 jours par an) sont aussi caractéristiques de ce climat.

Les régions du Sahara sont caractérisées par un climat aride et sec. Au Nord, la quantité de pluie indique 100 mm de moyenne annuelle et au Sud, elle est de 20 mm. Dans les régions côtières, la moyenne annuelle est 200 mm. Cependant, des pluies diluviennes sont constatées en Algérie dans plusieurs villes. Les dégâts sont énormes. En 2008, la ville de Ghardaïa, qui est membre du patrimoine mondial, a été inondée par une grande quantité de pluie. Alger a subi aussi une grande inondation en 2001[24].

Les précipitations annuelles enregistrées dans les Hauts-Plateaux et dans l'Atlas saharien ne dépassent pas la quantité 200 à 400 mm de pluie. Mais, la hauteur des pluies annuelles est fréquemment inférieure à (130 mm dans la totalité du Sahara algérien.

Séismes et risques sismiques

La faille entre les plaques tectoniques africaine et eurasienne passe par tout le littoral algérien

Une importante activité sismique se trouve située dans les zones côtières algériennes et la mer Méditerranée. La compression tectonique entre les plaques africaine et eurasienne génère de nombreuses failles actives provoquant des séismes plus ou moindres sur toute la côte Nord de l'Algérie. «cette côte est traversée par une limite de plaques lithosphériques continentales convergentes : la plaque eurasienne, au nord, chevauche la plaque africaine au sud. C'est dans cette faille de chevauchement que se déclenchent les séismes de la région»[25].

L'Algérie est divisée en deux plaques tectoniques scindées par la faille sud-atlasique. Au Nord se trouve la tectonique alpine et au Sud, la plate-forme saharienne, qui est assez stable[26]. Historiquement, elle est réputée pour être une zone sismique particulièrement active. Les investigations effectuées après le séisme d'El Asnam (Chlef aujourd'hui) en 1980 ont permis de révéler l'existence de traces d'anciens séismes qui auraient affecté cette région. Selon le CRAAG (Centre de recherche astronomie astrophysique et géophysique), l'activité sismique au nord d'Algérie connue remonte au 2 janvier 1356, date à laquelle s'est produit le séisme d'Alger. Depuis de nombreux séismes se sont produits.

Parmi les séismes violents qu'on peut citer, Al Asnam (Chlef aujourd'hui) en septembre 1954 et en octobre 1980, Constantine en octobre 1985, Tipasa en octobre 1989, Mascara en août 1994, Alger en septembre 1996, Aïn Témouchent en décembre 1999, Beni Ourtilane en novembre 2000 et Boumerdes-Alger en mai 2003. Le dernier séisme meurtrier qu'a connu l'Algérie est celui de M'sila en mai 2010.

Les séismes les plus meurtriers qui ont marqué l'Algérie ces dernières années sont : le tremblement de terre d'Al Asnam en octobre 1980[27], il fait 3 000 morts, détruit 80 % de la ville de Chlef[27] et cause des dégâts estimés à 10 milliards de dinars algériens[27] ; ensuite, le séisme de mai 2003 à Boumerdès-Alger fait plus de 2 000 morts et plusieurs milliers de blessés et de sans-abri[28], ce séisme fait 1 400 victimes dans la wilaya de Boumerdès et provoque des dégâts estimés à 5 milliards de dollars américains[29].

Hydrographie

Soummam

Il existe quelques cours d'eau côtiers ou au centre ou à l'est comme Aïn El Hammam, Soummam, Medjerda, Rhummel, Sebaou, Aïn El Hammam, Hamiz, Macta, Mazafran. Cependant le Chelif ou Chéliff reste le plus long fleuve d'Algérie et sa longueur est de 725 km[30]. Ce fleuve est localisé au nord-ouest de l'Algérie, il prend sa source dans l'Atlas tellien et se jette dans la Méditerranée. Son débit, dans les périodes accrues, atteint 1 500 m³ par seconde.

Au sud de la région du Tell, les cours d'eau ne sont pas permanents. Il existe de nombreux lacs dans les régions désertiques, mais ce sont des lacs temporaires et salés pour la majorité comme Chott ech Chergui et Chott el Hodna. Les courts d'eau du Tell se déversent dans la Méditerranée. Mais, ceux qui descendent vers l'Atlas saharien font partie de la plus grande réserve d'eau au Monde. Ils forment une nappe phréatique dite la nappe de l'Albien. Cette nappe est la plus grande réserve au Monde d'eau douce[31], elle est enfouie sous le sable du désert algérien et elle a une superficie de 900 000 km²[32]. Elle longe presque tout le Sahara algérien ce qui rend facile l'accès à l'eau pour les cinq pays voisins de l'Algérie d'ici quelques années. Adrar a de grandes réserves hydriques constituées de la nappe du continental intercalaire.

Parmi les oasis, qui font partie du réseau hydrique du pays, on peut citer Djanet, Ghardaïa, Ouargla, Oued Righ, Tabelbala, Tamanghasset, Timimoun, Touggourt, Tolga, Filiach, Zaatcha. L'oasis de Tolga et le Ziban sont alimentés par les réseaux souterrains des Aurès. Enfin, Igharghar contient aussi une grande quantité d'eau sous terre, elle alimente une grande partie des palmeraies du Sud et oued R'hir. Des forages importants de la nappe phréatique seront réalisés pour apporter plus d'eau dans les régions arides de l'Algérie.

Dans les Aurès et l'Est , les rivières importantes d'eau sont Oued Abiod, Oued Abdi, Oued el ahmer, Oued Taga, marais de Medghassen, marais de Draâ Boultif, Chott Djendli, Chott Tincilt, Oued El Madher, Rhummel à Constantine. Les oasis dans les Aurès sont El Kantara et Ghoufi. La région possède aussi des sources thermales comme la Fontaine chaude Hammam Essalihine de Khenchela, Hammam el Knif, source de Batna (Kasrou), source de Biskra, source de Guelma (hamam Maskhoutine), Oued Charef dans la wilaya de Souk Ahras.

Au nord-est , Seybouse est une rivière constituée près de Guelma par l'oued Cheref et l'oued Zenati, son bassin est le plus entendu d'Algérie, et ses terres sont des plus fertiles, il rejoint la Méditerranée prés d'Annaba.

En Kabylie et le centre, Chabet el akhra, gorges de Palestro, Chiffa, Soummam, sont alimentés par Chéliff.


Barrages hydriques

Vue sur le barrage Taqsebt et la ville de Tizi-Ouzou

Selon le ministère des Ressources en eau : «l'Algérie compte 50 barrages en exploitation, 11 sont en cours de réalisation et 50 autres barrages à l'étude». Ces derniers devraient être réalisés avant 2020[33].

L'Algérie doit rattraper le retard constaté. Le pays perd 50 % d'eau dans les fuites. Le dessalement est favorisé par l'État. En effet, le gouvernement a installé quelques stations de dessalement à Alger et Tipasa. Plusieurs centres importants, comme à Arzew qui apporte 90 000 m³ ou le centre de Beni Saf, ont perfectionné la situation du manque d'eau dans certaines villes.

Les barrages en Algérie sont Hamiz, localisé à 35 kilomètres d'Alger, Béni Haroun dans la wilaya de Mila, barrage de Timgad, Taqsebt, Tichy-haf, Tilesdit, Koudiat Acerdoun, barrage Ourkis, barrage de Kherrata dans la Wilaya de Béjaïa.

À l'ouest , de nombreux barrages alimentent les villes comme Beni Bahdel, Sikkak Bekkhedda, Dahmouni, Bentaïba, Ghrib, Bougara, barrage de Sidi M'Hamed Bénaouda[34]. Il existe aussi des stations d'épuration d'eau comme à El Kerma.

Faune et flore

Dromadaire en déplacement
Cartographie des parcs

Il y a plusieurs parcs protégés en Algérie dont Chréa, parc national de Belzma, parc national de l'Ahaggar, parc national de Chréa, parc national du Tassili, parc national de Gouraya, parc national du Djurdjura, la réserve naturelle du lac des oiseaux d'El Taref. Aussi, le pays dispose d'énormes variétés animales et végétales.

L'espèce végétale est constituée de plusieurs catégories dont 314 genres assez rares, 30 rares, 330 particulièrement rares et 600 endémiques, dont 64 se trouvent au Sahara. En tout, 226 espèces sont menacées d'extinction[35].

L'Algérie compte 107 espèces de mammifères dont 47 sont protégées et 30 menacées de disparition. Elle dénombre aussi 336 oiseaux dont 107 sont protégés[35].

Le Sud algérien abrite une faune composée pour la majeure partie de fennecs, gazelles, gerboises, chats des sables, guépards, porcs-épics et lézards. Sur les hauteurs, dans les escarpements du Hoggar, on peut retrouver le mouflon à manchette. Au Nord du pays, les campagnes sont peuplées de hyènes rayées, de renards, de belettes, de chats sauvages, de lièvres, de chacals et de sangliers. Le singe macaque préfère quant à lui les zones forestières. En hiver, l'Algérie devient la terre d'accueil de certains oiseaux migrateurs européens, dont les cigognes. Enfin, les animaux qu'on croise le plus fréquemment en Algérie sont le dromadaire, localement nommé baâir ou maheri, le mouton, la chèvre et le cheval.

Il existe au Sud un poisson de sable dont le nom est Cherchmana, il vit au Sahara.

Ressources naturelles et gisements

Carte des bassins producteurs en Algérie

Les principaux gisements en Algérie sont parmi principaux dans le monde. Le plus souvent ils sont situés dans le Sud. Selon Sonatrach, les 67 % de réserves en hydrocarbures sont localisés dans les régions de Oued Mya et de Hassi Messaoud. Gaz à Hassi R'mel et le pétrole à Hassi Messaoud (huile). Illizi contient 14 % des réserves. Enfin, Rhourde Nouss renferme 9 % et Ahnet Timimoun 4 % et Berkine[36]. Les sites exploités pour pomper l'huile ou pour rechercher les hydrocarbures, aujourd'hui, en Algérie, sont : Hassi Messaoud, Ain Amenas, Hassi R'mel, Stah, Rourde Nouss, Tin Fouyé Tabankort, Gassi Touil, Ohanet, Haoud Berkaoui, Hassi Berkine, Ourhoud, Mensel Lejmet Nord et satellites, Rhourde Ouled Djemaa, Touat, El Gassi, Ain Salah, Rhourde El Baguel[37].

Une quantité de gaz a été située dans les régions de Tabankort, de Béchar, de Timimoun et de Reggane en 2009[38].

L'activité minière en Algérie est particulièrement diversifiée, on observe plus d'une trentaine de minerais qui sont exploités parmi elles : fer, sel, zinc, plomb, baryte, marbre, or, tungstène, diamant, terres rares, métaux rares et pierres précieuses et semi-précieuses. Le fer se trouve à Ghare Djébilet ainsi qu'à Mecheri Abdlaziz à l'Est de Tindouf (35 milliards de tonnes à 57 % de Fe), Ouenza et Boukhadra, Djsbel Hanini à Sétif. Au Hoggar, il y a 730 000 tonnes de minerai d'or au gisement Tirek, Amessmessa en contient 3, 34 millions de tonnes, les deux à teneur moyenne de 18 g/t, soit à peu près 2, 4 millions d'onces d'or. Enfin, deux autres gisements sont à Tiririne ainsi qu'à In Abgui. La baryte représente 40 000 tonnes ; le plomb-zinc est exploité au nord du pays et le potentiel est de 150 millions de tonnes. La bentonite se situe dans les régions de l'Ouest à Maghnia et Mostaganem. L'Algérie a une grande quantité de sel soit en gemme (un milliard de tonnes) ou lagunaire dans les chotts ainsi qu'à l'est . Le gisement de phosphate se trouve à Tebessa (Djabel Onk), il renferme deux millions de tonnes. l'uranium est situé au Hoggar[39].

Le pays recèle plusieurs gisements aussi surtout de gypse, de calcaire, de sable, d'argile, de dolomie, des carrières d'agrégats, des gîtes pour la fabrication de ciments.

Agriculture et pêche

Champ d'agriculture à Adrar


Selon, le ministère de l'Agriculture et du Développement Rural[40], la part de la valeur ajoutée agricole dans le PIB est de 10, 1 %. Les surfaces irriguées représentent 835 197 ha en 2006. De nombreux arbres furent plantés pour ralentir l'avancée du désert comme le barrage vert. La superficie totale de forêts ravagée par le feu pendant l'année 2006 a été estimée à 16 916 ha. Près de 900 millions de m³ d'eaux de crues sont conçus pour l'irrigation par épandage de 498 000 ha pour la production fourragère. Le potentiel de production arboricole et viticole compte prés d'un million d'hectares en 2006. Les superficies récoltées en toutes espèces confondues est de 2 671 140 ha, le blé dur représente 1 162 882 ha, le blé tendre 620 945 ha, l'orge 812 280 ha et l'avoine 75 035 ha. La culture fourragère totalise 788 542 ha. Les légumes secs sont étalés sur 66 866 ha et la culture de pommes de terre est de 58 632 ha.

Les superficies des cultures maraîchères représente 372 096 ha. Les cultures industrielles dont les tomates, le tabac et les arachides forment 10 569 ha. L'arboriculture fruitière à noyaux et pépins est de 280 387 ha et les agrumes utilisent 57 064 ha. Les deux entreprises Ifri ou N'Gaous produisent du jus à partir de la récolte. La viticulture renferme 97 063 ha et l'ONCV s'occupe de la fabrication du vin à partir des vignobles. L'oléiculture englobe 263 352 ha, la région la plus connue est la Kabylie pour l'olivier et l'huile d'olive. La phœniciculture est basée principalement au Sud. Le nombre de palmiers dattiers est estimé à 17 1 millions. Chaque palmier produit chaque année entre 45 et 51 kg de dattes. L'élevage ovin a un effectif de 19, 6 millions de têtes, ensuite la caprin avec 3, 7 millions de têtes. Quant aux bovins, ils comptent 1.6 millions de têtes et en dernier la camelin est estimé à 0, 3 millions de têtes. Enfin, l'effectif apicole détient 964 026 ruches. Pour le sous-secteur des forêts, une superficie de 34 593 ha de plantation forestière a été réalisée en 2006.

Plusieurs projets de lutte contre la désertification et du développement du pastoralisme ont été engagés. L'État prévoit la régénération de 2 817 194 ha ; la réhabilitation de 25 891 ha par la plantation pastorale dans les zones particulièrement arides ; la réalisation de 526 532 m³ de correction torrentielle ; l'irrigation de 22 053 ha par épandage des eaux de crues grâce à la construction de 282 ceds de dérivation ; la réalisation de 631 points d'eau d'abreuvement (djoubs, puits, sources, forages et mares) et la réalisation de 206 253 millions de litre de seguias et enfin d'abreuvement (djoubs, puits, sources, forages et mares) [41].

La côte algérienne longe 1 200 km, partagée en quatorze wilayas maritimes. Chaque wilaya possède un certain nombre de ports, d'abris de pêche et de plages d'échouage. 64 sites de débarquements longent la côte algérienne : 32 ports ; 23 plages d'échouage ; 4 sites d'abris aménagés ; 5 sites d'abris naturels[42]. Les espèces halieutiques les plus consommées sont : poissons démersaux, petits pélagiques, grands pélagiques, requins et squales, crustacés et mollusques. L'Algérie pêche presque 230 000 tonnes par an, selon le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. Le corail est réglementé en Algérie, il se trouve dans la côte est , El Kala dans la wilaya d'El-Tarf.

Géographie humaine et administrative

Article détaillé : Wilayas d'Algérie.
Carte des peuplades d'Algérie
Carte des wilayas d'Algérie

La wilaya d'Alger compte 2 947 446 habitants en 2008[Pop 1], ce qui fait d'elle la wilaya la plus peuplée en Algérie. En 1997, le gouvernorat du Grand Alger comportait Tipaza, Blida et Boumerdès[43]. L'augmentation de la population urbaine est due à l'exode rural, causé essentiellement par le terrorisme et la situation économique du pays dans les dernières années.

Les wilayas du Sud attirent de plus en plus les habitants du Nord, en particulier dans les villes d'industrie pétrolière et gazière, comme Hassi Messaoud et Hassi R'mel. Il existe aussi une population nomade, le plus souvent installée au Sud : les Sahari au Nord du Sahara, les Touaregs au Sud. Leur recensement est complexe à réaliser à cause de leur déplacement saisonnier et de la complexité de leur situation géographique.

Sur le plan administratif, l'Algérie est divisée en 48 wilayas. La wilaya forme une circonscription administrative, sorte de préfecture, pourvue d'une assemblée élue, l'Assemblée populaire de wilaya (APW), et positionnée sous l'autorité d'un wali (préfet) [44] appelé par le président de la République. Elles sont divisées en daïras, lesquelles sont divisées à leur tour en communes (1541). Chaque commune possède sa propre instance délibérante, l'Assemblée populaire communale (APC), qui élit elle-même son président, jouant le rôle de maire. Chaque wilaya et daïra porte le nom de son chef-lieu et a un budget indépendant, collecté au niveau local. Le dernier découpage administratif algérien date de 1985. Les wilayas, classées par leur indicatif, sont :

Villes principales

Oran, la 2ème ville d'Algérie
Constantine, pont suspendu, construit au XIXe siècle

Le taux d'urbanisation de l'Algérie avoisine les 60 %[46], et continue d'augmenter (avec une croissance plus soutenue dans le Sud algérien) en dépit des efforts du gouvernement pour freiner la migration vers les villes. L'Algérie compte plus d'une trentaine d'agglomérations urbaines de plus de 100 000 habitants, presque toutes concentrées dans le nord du pays. La plus grande ville est Alger, mégapole de plus de six millions d'habitants[47], soit plus du dixième de la population globale, ce qui en fait la première agglomération du Maghreb.

Les autres grandes villes algériennes, en termes de population, d'influence culturelle ou d'importance économique sont : Oran, Constantine, Annaba, Tizi-Ouzou, capitale de la Haute Kabylie, Tamanghasset, capitale du Hoggar, Ghardaïa, capitale du Mzab, Batna, capitale des Aurès, Béjaïa, Sétif, capitale des Hauts plateaux, Biskra, capitale du Ziban, Ouargla, capitale des Oasis.

Histoire

Article détaillé : Histoire de l'Algérie.
Le Medracen, à Batna, l'un des plus anciens monuments d'Algérie (300 av. J. -C. )  ; il porte le nom de l'ancêtre de l'ensemble des Berbères
Mausolée de Massinissa

L'Algérie, en raison sa tradition de terre d'accueil et les multiples civilisations qui l'ont traversée, a hérité d'une histoire particulièrement riche qui s'exprime par des vestiges d'époques variées. C'est ainsi que l'Afrique, la Méditerranée, l'Europe et l'Orient marquèrent de leurs influences spécifiques le cheminement historique de l'Algérie.

Les Berbères ont laissé les premiers vestiges archéologiques notables, comme le parc national du Tassili, qu'on considère comme le plus grand musée naturel au monde. Plus tard, ils ont construit plusieurs sites berbères comme Medracen, Mausolée royal de Maurétanie, Mausolée de Béni Rehnane à Siga dans la Wilaya d'Aïn Témouchent, ou encore le site de Sauma (El-Khroub) près de Cirta qui se trouve dans la ville de Constantine. Qui plus est , plusieurs tumuli, dolmens, grottes, tombeaux (les Djedars à Frenda), etc., attestent les pratiques funéraires berbères[48].

L'époque romaine a laissé un nombre impressionnant de vestiges, dont principaux se trouvent à Tipaza, Timgad, Lambèse, N'Gaous, Zana, Calama, M'daourouch, Thagaste, Djemila, Cherchell, Tamentfoust, Djemila, Tiddis, Tigzirt, Hippone, theveste. Qui plus est , Apulée ou Saint Augustin ont été des penseurs de renom[49].

L'influence de la religion en Algérie a bouleversé la région maghrebine pendant l'Antiquité et au Moyen Âge. Plusieurs villes importantes en Algérie comme Hippone, Baghaï, Tobna, M'sila, Tlemcen, Béjaïa, Alger, etc., se sont développées. Plusieurs dynasties aussi se sont succédé, à travers le temps, pour prendre le pouvoir dans les diverses régions de l'Algérie.

Enfin, l'Algérie fut prise par les Ottomans en 1515, ensuite par les Français en 1830. L'Algérie recouvre son indépendance en 1962.

«Les monuments historiques ont été bien préservés malgré tout le long de l'histoire algérienne, mais dès l'arrivée des Français, la dégradation fut désastreuse. Plusieurs décrets ont fait que des prisons ou des villes aient été construites sur d'anciennes villes romaines, à l'exemple de Lambèse» [50]. «Lors de l'indépendance, la même politique est menée, ce qui fait que plusieurs sites sont pillés, délaissés, abandonnés et même détruits à l'exemple de la ville Zianides, Tlemcen[51]

Préhistoire

Article détaillé : Préhistoire de l'Algérie.
Localisation du noyau à l'origine de la culture capsienne

Des sites archéologiques ont livré des ossements d'hominidés datés par archéomagnétisme de 2 millions d'années. Les chercheurs y ont vu la présence d'Homo habilis et d'Homo erectus (appelé jusque là Atlanthrope) et d'Acheuléen au début du Paléolithique à Mostaganem (site Errayah) [52], à Tighennif[53], [54], à Tabelbala-Tachenghit[55], à N'Gaous[56]. Le site de Aïn El Ahnech («la source du serpent») à El Eulma dans la Wilaya de Sétif a livré des industries particulièrement anciennes[57].

Au Paléolithique moyen, les industries lithiques atériennes sont caractérisées par la présence de pièces à pédoncule. L'évolution des formes humaines depuis l'Homo erectus a abouti à la naissance de l'Homo sapiens de type archaïque, ancêtre de la forme humaine actuelle.

Le Paléolithique se termine avec l'Ibéromaurusien, connu surtout à la suite des fouilles menées dans la grotte d'Afalou, en Kabylie, qui ont révélé l'existence à cette période (il y a 20 000 ans à 10 000 ans à peu près) d'un art mobilier (petites statuettes zoomorphes) et d'enterrement.

Les derniers chasseurs-cueilleurs sont représentés dans le Nord-Est de l'Algérie par les Capsiens, attestés jusqu'à il y a 8 000 ans. Les modalités de passage à l'économie de production (et par conséquent au Néolithique) sont particulièrement mal connues dans le Nord.

Dans le Sud, au Sahara, le Néolithique est une période florissante en raison d'un climat globalement plus humide que l'actuel et par conséquent d'une flore et d'une faune bien plus riches. Les êtres humains de cette période ont gravé et peint les parois de leurs abris. La chronologie exacte de cet art est particulièrement discutée et surtout la date de son apparition (il n'existe pas de moyen de le dater directement). Certains chercheurs pensent qu'il est apparu dès la fin du Pléniglaciaire, au Paléolithique, alors que d'autres ne le pensent pas antérieur au Néolithique.

Les Aurès comprennent plusieurs sites datant de l'ère préhistorique à la période protohistorique[58]. Plusieurs recherches anthropologiques ont été entreprises dans les régions des Aurès [59], puisque de nombreuses grottes troglodytes étaient habitées par des Hommes à Maafa, Takarbourst dans les Aurès[60] et Ghoufi[61].

Antiquité

Timgad, vue d'ensemble, construite en 100 ap. J. -C par les Romains
Extension du territoire carthaginois avant la Première Guerre punique vers 264 av. J. -C.

Les Berbères, constitués de plusieurs confédérations dont les Gétules, les Garamantes, les Libyens, etc., dispersées dans le vaste territoire de l'actuelle Algérie avec les Haratins depuis les temps anciens, vont nouer des relations culturelles avec les Phéniciens (ce qui donnera la civilisation carthaginoise), l'Afrique noire, l'Égypte ancienne, la Grèce antique, l'empire romain.

Le monument Madracen date de 300 av. J-C en témoigne[62]. Il appartiendrait par conséquent à la riche archéologie méditerranéenne de l'époque hellénistique, se manifestant par un goût archaïsant mais également une très bonne connaissance du vocabulaire architectural le plus récent comme en témoigne la présence d'une gorge égyptienne[63]. Sous les Phéniciens, plusieurs ports sont fabriqués dont Icosium, Iol, Ténès.

Durant l'ère préromaine, plusieurs États indépendants se succédèrent Massæsyles, Massyles et Gétules. La rivalité entre Rome et la ville phénicienne de Carthage se traduit par trois guerres puniques. C'est tandis que Massinissa forme la Numidie. Après sa mort, il y aura plusieurs royaumes Maurétanie Tingitane (à l'ouest ), Maurétanie Césarienne (au centre-ouest ), Numidie (au centre-est ), Gétulie au Sud et Africa (à l'est ). Par la suite, les Romains pénètrent dans l'actuelle Algérie. Lambèse fut la première capitale romaine, avant Timgad construite au temps de Trajan. L'agriculture se développe grâce à la plantation de plusieurs milliers d'oliviers pour faire de l'huile d'olive en Algérie. La civilisation berbère est à son apogée ; plusieurs grandes villes sont construites au Nord et au Sud dans le désert. La nationalité romaine est offerte aux Berbères, ce qui favorise leur intégration dans le monde romain[64]. Des mariages mixtes entre Romains et Berbères naturalisés sont célébrés dans les grandes villes. La pratique des cultes berbères est représentée dans les fresques romaines. De même, les jeux romains sont source de distraction pour la majorité des berbères et les bains publics sont un luxe accessible à tous. À Timgad, on dénombrait vingt-sept bains[64]. Il n'y avait pas de remparts autour des villes. Les arts sont développés par les artisans berbères comme la céramique et la poterie. Plusieurs amphithéâtres sont fabriqués. Le théâtre de Timgad pouvait contenir 4000 personnes de l'Aurès[64]. La population globale de l'Aurès relevant de Rome était estimée entre huit et dix-mille habitants, pendant les premières années de l'Empire romain en Afrique du Nord[64]. Après la crise de Rome, les chrétiens sont au pouvoir. Les Vandales puis les Byzantins prendront le pouvoir d'une partie de l'Algérie à la fin.

Numidie

Article détaillé : Numidie.
Maurétanie Tingitane (à l'ouest ), Maurétanie Césarienne (au centre-ouest ), Numidie (au centre-est ), Gétulie au Sud et Africa (à l'est ) au premier siècle de notre ère

Les États indépendants de la Numidie débutent avec l'émergence des deux confédérations massyles et massæssyles. La première est à l'origine de la Numidie Orientale, la seconde de l'Occidentale. Ces deux tribus s'affrontèrent durant la seconde Guerre punique, où Massinissa, chef des Massyles, contribua de façon décisive à la victoire de l'Empire romain sur Carthage.

Le roi berbère Massinissa, fondateur du royaume de Numidie (vers 201 av. J. -C. )

Durant le règne de Massinissa, il parvint à unifier la Numidie, qui s'étendit alors du fleuve Moulouya à l'Ouest jusqu'à la Cyrénaïque à l'Est[65]. Après avoir capturé et vaincu Syphax, Massinissa réussit à préserver l'indépendance de son royaume en jouant habilement de la rivalité régionale qui prévalait à l'époque, tout en lui garantissant une prospérité économique certaine, grâce au remarquable développement de l'agriculture et de l'élevage.

Par la suite, Hannibal s'allia à Vermina, le fils et successeur de Syphax pour envahir le royaume des Massyles. Massinissa et Scipion les rejoignirent à Zama, où ils les vainquirent dans une grande bataille (202 av. J. -C. ).

Sur le plan de l'organisation politique, Massinissa plaça à la tête de chaque province un gouverneur ainsi qu'à la tête de chaque tribu un «Amokrane» (le chef). Son conseil, constitué de dix personnes, le seconda efficacement dans sa politique et son administration générale. Au nombre de ces dix conseillers il avait trois de ses fils : Micipsa qui le suppléait en plusieurs affaires, Gulussa, chargé de la conduite des armées et Mastanabal chargé du trésor royal. Il mit en circulation une monnaie frappée à son effigie, «avec des traits réguliers, un œil beaucoup ouvert sous un sourcil assez épais, des cheveux abondants et bouclés, une barbe allongée et bien taillée». Massinissa régna jusqu'à sa mort en 148 av. J. -C. .

Syphax reçoit Scipion l'Africain. Fresque d'Alessandro Allori
L'effigie de Jugurtha

Après la mort de Massinissa

Une crise de succession, vue d'un bon œil par Rome, provoqua des troubles en Numidie. Micipsa, fils de Massinissa, succéda finalement à son père sur le trône 148 av. J. -C. . Pour l'éloigner du pouvoir, Micipsa fit envoyer le très populaire Jugurtha, petit-fils de Massinissa[66], comme représentant en Ibérie, où il se distingua aux côtés des Romains au siège de Numance. Après le règne de Micipsa, ses deux fils Adherbal et Hiempsal anéantirent le travail d'unification de leur grand-père en divisant à nouveau la Numidie en Numidie orientale et occidentale. La crise politique larvée entre Rome et la Numidie finit par éclater quand Jugurtha revint en Numidie et se saisit du pouvoir en 117 av. J. -C. en tuant Hiempsal et en expulsant Adherbal, qui s'enfuit à Rome. La Numidie était à nouveau unifiée.

Rome, qui ne voit pas d'un bon œil la reconstitution d'un état puissant, lui offre la reconnaissance diplomatique sur la Numidie occidentale, à condition de remettre Adherbal sur le trône de Numidie orientale. Jugurtha accepte cet arrangement, mais envahit à nouveau la Numidie orientale en 112 av. J. -C. , faisant exécuter plusieurs commerçants romains qui y opéraient. Après l'exécution d'Adherbal, Rome engage finalement les hostilités en envoyant le consul Quintus Cæcilius Metellus Numidicus en Numidie à la tête de plusieurs légions. Jugurtha parvint à résister plusieurs années, en combinant des manœuvres et politiques avec son beau-père, le roi BocchusIer de Maurétanie, jusqu'au remplacement de Metellus par son adjoint, Caius Marius, élu consul à sa place. Le questeur de ce dernier, Lucius Cornelius Sulla, réussit à convaincre Bocchus Ier de trahir Jugurtha[67] : il aide les Romains à le capturer dans un guet-apens. Envoyé à Rome, Jugurtha est enfermé dans le Tullianum, où il est exécuté tout de suite après la cérémonie du triomphe en 104 av. J. -C. . Par conséquent, la Numidie est partagée : sa partie occidentale est attribuée à Bocchus, roi de Maurétanie, le reste étant laissé sous l'autorité d'un roi vassal de Rome.

Pièce de monnaie à l'effigie de Juba II

La situation dure jusqu'à la guerre civile entre Jules César et Pompée. Juba Ier, partisan de Pompée[68], perd son royaume en -46 après la défaite de Thapsus contre César. César accorde à Sittius un territoire vaste autour de Cirta (Constantine). La Numidie devient alors la province d'Africa nova, jusqu'à ce qu'Auguste réunisse les deux provinces en un seul ensemble, l'Afrique proconsulaire. Cette dernière est dirigée par un proconsul, qui conduisit un moment l'armée d'Afrique. Auguste rend son royaume à Juba II, fils du précédent, après la bataille d'Actium (-31). En -25, Juba II reçoit le trône de Maurétanie, et la Numidie est partagée entre la Maurétanie et la province d'Afrique. La partie intégrée à la province d'Afrique en forme une région. Mais en principe elle n'a pas d'autonomie administrative, dans la mesure où elle dépend du proconsul assisté de légats.


Les populations se rebellent de nombreuses fois, en particulier les Zénètes, vers le début du premier siècle. Les Maghraoua auraient été particulièrement nombreux dans les environs d'Icosium (Alger) et Ptolémée de Maurétanie devait les contenir. Il fait transférer une partie d'eux vers le chlef [69], ce qui provoque une succession d'actions militaires de Rome, soldées quelquefois par de graves défaites romaines. Sept ans durant, Tacfarinas résiste aux Romains, malgré Tibère qui transfère une seconde légion pour appuyer la troisième légion Auguste (seule ensuite). Dès 39 apr. J. -C., Caligula confie la conduite de la région de Numidie à un représentant personnel — «légat de l'empereur» — chargé de commander la troisième légion Auguste. C'est ainsi qu'il met fin à une exception politique : celle d'une armée importante positionnée sous les ordres d'un proconsul et non d'un légat. Le Sénat perd la dernière légion qui était sous ses ordres.

Bien que toujours officiellement intégrée à la province d'Afrique proconsulaire, la Numidie en forme une région à part, positionnée sous l'autorité de son légat qui dirige la troisième légion Auguste et ne rend de comptes qu'à l'empereur. C'est une province de fait, mais non de droit, statut assez unique dans l'empire. Après 193, sous Septime Sévère, la Numidie est officiellement détachée de la province d'Afrique et forme une province à part entière, gouvernée par un légat impérial. Sous Dioclétien, elle forme une simple province dans la réorganisation tétrarchique, puis est brièvement divisée en deux : Numidie militaire et Numidie cirtéenne.

Christianisme et les Vandales

Articles détaillés : Augustin d'Hippone, Vandale et Baghaï.
«Saint Augustin d'Hippone et sainte Monique» (1846), par Ary Scheffer.
Invasion vandales

Le christianisme fait son entrée en l'an 256. Durant le siècle suivant, dans une atmosphère de déclin grandissant, les populations des villes côtières algériennes et tunisiennes, ainsi qu'une minorité de la population des campagnes se convertissent à la nouvelle religion. En 313, avec les crises politiques et économiques romaines qui s'éternisent, la nouvelle religion devient l'alibi d'une nouvelle révolte qui sera encore une fois amazigh. En effet, le culte donatiste se développa en Algérie à Baghaï[70] dans les Aurès et en Tunisie comme un défi politique à Rome. Les donatistes, refusant d'accepter l'autorité religieuse de l'Empereur, exigent la séparation de l'État et de la religion. Ainsi ils finiront par déclarer que l'empereur représente le diable, et non pas la religion de Jésus. Ils rejetèrent aussi le rite catholique. L'empereur envoie ses troupes pour les diminuer, dans ce qui est couramment nommé la première persécution des chrétiens par d'autres chrétiens. La répression ne fit qu'accroître le soutien populaire aux donatistes. En 321, les légions romaines venues réprimer les donatistes se retirèrent.

Cependant, vers l'an 340, l'idéologie donatiste donne naissance à une secte populaire, celle des circoncellions, littéralement ceux qui encerclent les fermes. Comme le culte donatiste célébrait les vertus du martyre, les circoncellions devinrent des extrémistes qui considéraient le martyre comme étant la véritable vertu chrétienne et laissèrent de côté l'ensemble des autres valeurs de leur religion telles que l'humilité et la charité. Ils se pourvurent de matraques de bois, refusant de porter des armes en fer, car dans les Évangiles Jésus avait demandé à Pierre de poser son épée. Ainsi, pourvus de leurs matraques, ils se mirent à attaquer les voyageurs sur les routes de l'ensemble des régions+, puis les fermes des propriétaires terriens. L'objectif des circoncellions était de mourir au combat en martyrs. Ces extrémistes tuèrent, violèrent, volèrent les voyageurs et les propriétaires terriens. Quand ils n'arrivaient pas à se faire tuer, ils finissaient par se suicider en sautant du haut des falaises. La secte des circoncellions, violemment réprimée, finit par disparaître vers le IVe siècle. Ce dérapage du culte donatiste eut pour conséquence de noircir toujours plus leur réputation à Rome.

Tandis qu'en l'an 395 l'Empire romain fait face à de sérieux problèmes internes, qui diminuent le contrôle qu'exerçait Rome sur l'Afrique du Nord, les donatistes saisissent cette conjoncture favorable pour tenter à nouveau de dominer la scène politique et religieuse. Finalement, excédé, l'empereur les déclare hérétiques en 409 et leur enjoint de restituer l'ensemble des églises en leur possession en Afrique du Nord. Il envoie plusieurs légions qui sont d'une férocité terrible envers les responsables religieux du culte, quelquefois même envers la population locale. Saint Augustin, qui était alors l'évêque catholique d'Hippone (actuelle Annaba), essaya de calmer la colère de l'administration romaine, en plaidant pour un traitement plus humain des donatistes. Malgré les appels pressants de plusieurs parties, les donatistes disparurent presque totalement de la scène religieuse, une minuscule communauté survit dans la clandestinité jusqu'au VIe siècle. Quelques années plus tard, en 430, c'est tout l'Empire romain qui se retire de l'Algérie sous la pression des Vandales qui envahissent le pays. Le 28 août 430, Saint Augustin, l'un des derniers symboles de l'intégration de la population au sein de l'Empire romain, trouve la mort durant le siège d'Hippone par les Vandales. Une partie de l'Algérie suivit le mouvement arien, l'arianisme était bien implanté par les Vandales [71].

Byzantins

Articles détaillés : Byzantins, Berbères et Histoire des Juifs en Algérie.
L'apogée de l'Empire Romain
Fort byzantin sur les contreforts du massif montagneux de Belezma

Solomon fut appelé en 534 par Justinien comme gouverneur de l'Afrique, tout juste reconquise par le général Bélisaire sur les Vandales de Gélimer. Il est remplacé deux ans plus tard (en 536), avant de retrouver son poste en 539. Il doit faire face aux rebelles berbères, surtout ceux du chef Antalas. Il est cependant battu par ces derniers dans une bataille près de la cité de Theveste en 544, trouvant la mort au combat. Yabdas se révolte à son tour contre l'autorité des Byzantins et se proclame roi des Aurès[72], mais Il fut vaincu par Solomon en 542.

Mais deux chefs berbères des Aurès, Ifisdias et Cutzinas, sont aussi remarquables dans leur lutte contre les Byzantins, au cours du commandement de Jean Troglita, quand ce dernier veut attaquer les Berbères du Sud après que les Aurès et le Zab sont dominés par les Byzantins grâce à Solomon. Par contre Mastigas, roi berbère de la Maurétanie Césarienne, après les Vandales, prend en main une partie de cette province, quoique les Byzantins soient arrivés jusqu'à Frenda, car des inscriptions byzantines ont été retrouvées sur place en Algérie.


En 544, les Byzantins exerceront un pouvoir jusque dans la province de Constantine. Cependant, l'émergence d'insurrection berbère contre les Byzantins provoque l'organisation de plusieurs États puissants dont les Djerawa, les Banou Ifren, les Maghraouas, les Awarbas, et les Zénètes[73].

À la veille de la conquête musulmane du Maghreb, quelques tribus berbères pratiquaient le judaïsme, selon Ibn Khaldoun, mais aussi le christianisme. Le reste de la population demeure païen comme le cas des Banou Ifren[74].

Moyen Âge

Islamisation de l'Algérie

Article détaillé : Conquête musulmane du Maghreb.


La ville de Tlemcen ex-Agadir fut fondée par les Banou Ifren au VIIIe siècle
Statue de Dihya à Khenchela

La chute de Rome, puis des Vandales, et l'instabilité durant la période byzantine entraine la reconstitution de plusieurs principautés berbères. Certaines, surtout dans les Aurès, vont résister à l'arrivée des musulmans entre 665 et 708.

De 644 à 656, la première tribu berbère algérienne à se convertir à l'islam fut les Maghraoua. Leur chef, Ouezmar Ibn Saclab, fut sollicité par le calife Uthman ben Affan à embrasser la religion musulmane, selon l'historien du Moyen Âge, Ibn Khaldoun. Les Maghraouas se convertissent en masse à la nouvelle religion lors du retour de leur chef. En 665, les Omeyades lancent leur première attaque sur le Maghreb. C'est en 683 que Oqba Ibn Nafaa entreprend la conquête. Si la résistance des Byzantins les arrête peu, il en va différemment de celle des Berbères. Par contre, les Maghraoua s'allient au tour des Omeyades dès le début.

L'unité politique et administrative de la Berbérie orientale et centrale, les Aurès, était en grande partie réalisée par Kusayla, allié des Omeyades. Le conflit entre Kusayla et Oqba Ibn Nafaa amène une autre guerre. Et au décès de Kusayla en 688, Dihya, dite la Kahina, prend la tête de la résistance.

De 688 à 708, Dihya procéda ainsi à la réunification de nombreuses tribus de l'Afrique du Nord orientale et du Sud. Dihya défait par deux fois la grande armée des Omeyades grâce à l'apport des cavaliers Banou Ifren et des autres confédérations. Elle règnera sur tout l'Ifriqiya pendant cinq années. Dihia sera vaincue dans la dernière bataille contre les Omeyyades. Hassan Ibn en Nu'man des Omeyyades demande, en contrepartie, aux différentes tribus alliées à Dihia de faire partie de l'armée Omeyades. Et ensuite, Musa ben Nusayr appelle son affranchi Tariq ibn Ziyad gouverneur de Tanger et le plaça à la tête de l'armée berbère du Maghreb.

En 708, les Omeyyades restent les maîtres de l'Algérie. La période préislamique se termine. L'Algérie s'islamise, alors que les langues latine et punique disparaissent. Après la conquête musulmane, les citadins adoptèrent progressivement la langue arabe. Berbère, phénicien, latin, arabe, espagnol, turc, français : le brassage des langues, le «métissage linguistique», est intense, donnant lieu à un arabe algérien particulièrement hétérogène, variant sensiblement d'une région à une autre, et qui s'est perpétué jusqu'à nos jours.
En 711, la première partie de la conquête musulmane de l'Espagne fut menée par un contingent arabo-berbère sous le commandement de Tariq ibn Ziyad, d'où le nom de la colline de Gibraltar (arabe : ??? ????, «Djebel Tariq»).

Dynasties islamiques

Article détaillé : Histoire de l'Algérie.
Minaret de la Kalâa des Béni Hammad près de M'Sila
Mosquée Zianide à Tlemcen

Vers le VIIIe siècle, les Omeyyades étendront leur empire jusqu'au Maghreb. Il s'ensuit une importante révolte des sufrites berbères sous le commandement d'Abou Qurra. Cette révolte durera presque un siècle, plusieurs groupes ou dynasties kharidjites comme Nekkarites, Ibadites, Rostémides, se rassemblent pour se rebeller contre le pouvoir Abbassides et Omeyades.

Ibn Rustom fonde en 761[75] un royaume ibadite dans le nord du Maghreb avec Tahert pour capitale[76]. Ce dernier, comme l'émirat de Cordoue depuis sa création en 756[77], conserve son indépendance du califat des Abbassides, malgré les pressions diplomatiques et militaires mais aussi les pertes de territoires[75]. Par la suite, les Idrissides mais aussi les Soulimanides prennent le pouvoir sur une partie de l'Algérie de l'Ouest . Au IXe siècle, les Aghlabides alliés des Abbassides, prendront le pouvoir sur une partie de l'Algérie.
Au Xe siècle, le dai ismaélien Ubayd Allah al-Mahdi fonda la dynastie Fatimide, en Basse Kabylie où il trouva un écho favorable à ses prêches millénaristes. Les Fatimides établirent leur autorité en Afrique du Nord entre 909 et 1171 et fondèrent un califat dissident des Abbassides de Bagdad. Leur règne est marqué par de nombreuses révoltes kharijites, surtout celle d'Abu Yezid, en 944, à la tête de tribus berbères Zénètes, qui infligèrent la plus sévère défaite à l'armée Fatimide, affaiblie et rendue vulnérable, en prenant Kairouan. Les Fatimides transfèreront alors leur capitale de Kairouan à Mahdia puis vers l'Égypte. Les Zirides s'allient avec les Fatimides et lancent une attaque contre les Zénètes. Mais, les Omeyades les repoussent, ainsi les Zénètes regagnent leurs territoires. Les Hammadides fondent une dynastie après une divergence entre les souverains Zirides. Ainsi, la révolte kharidjite fut vaincue par Ziri ibn Manad, à la tête de tribus Sanhadjas, qui en sauvant l'empire reçut le poste de gouverneur du Maghreb central. Ainsi en 972, quand les Fatimides, après l'annexion égyptienne, eurent moins d'intérêt pour le Maghreb, c'est son fils, Bologhine ibn Ziri, qui hérita du contrôle de l'Ifriqiya. Les Zirides y règneront pendant à peu près deux siècles.
Hammad Ibn Bologhine, le fils de Bologhine, gouvernera indépendamment des Zirides. Son État comprend la ville d'Achir, le Nord-Est de l'actuelle Algérie. À partir de 1014, les Hammadides reconnaissent comme califes légitimes les Abbassides sunnites de Bagdad, ils fondent ainsi la dynastie des Hammadides. Les Zirides reconnaîtront, à leur tour, en 1046, les califes Abbassides, montrant ouvertement aux Fatimides leur abandon du chiisme. Tandis que les Ifrenides et les Maghraouides gouverneront dans l'Ouest algérien et sur une partie du sud d'Algérie et au Maroc actuel. Ces derniers rejettent l'autorité des Fatimides et des Omeyyades à la fois, selon l'historien Ibn Khaldoun.

Minaret de Mansourah à Tlemcen, mosquée bâtie sous le sultan mérinide Abu Yaqub Yusuf an-Nasr

C'est à partir de 1048, dans certaines régions du Sud, que des tribus arabes, essentiellement les Banû Hilâl et les Banu Sulaym, immigrent en Afrique du Nord. Ces «terribles bédouins» hilaliens furent envoyés par le pouvoir fatimide pour réprimer les Zirides et les Hammadides. Par vagues successives, Les Hilaliens menaient des incursions et des batailles dans les grandes villes, pillant puis détruisant tout sur leur passage. À la fin, ils s'imposeront.

Pour l'Algérie, leur nombre ne dépassant pas quelques dizaines de milliers de personnes, l'immigration arabe en Afrique du Nord fut peu importante, sauf dans deux régions extérieures à l'Algérie, celles de Kairouan et de Tanger. Si quoiqu'au total, le peuplement de l'Algérie n'a reçu qu'une contribution démographique arabe limitée, et qu'une grande partie des populations arabophones est berbère. L'Algérie est alors, sur une petite partie à l'ouest , sous le contrôle des Almoravides, après avoir évincé les Banou Ifren et les Maghraouas. Les Hammadides sont au centre et seront chassés partiellement du sud par les Hilaliens. Les Zirides restent en Ifriqiya et sont cernés par les Hilaliens au sud.

En 1152, l'ensemble des forces locales sont définitivement vaincues par une nouvelle dynastie berbère, les Almohades, dirigés par Abdelmoumen Ibn Ali et dont le chef spirituel est Muhammad ibn Tumart. Les Almohades formeront un des plus puissants empires méditerranéens, unifiant le Maghreb et le pays d'Al-Andalus jusqu'en 1269. Avec les grandes villes du littoral, à l'exemple de Béjaïa, d'Annaba et d'Alger, le Maghreb central s'ouvre à l'Occident chrétien en entretenant un commerce actif, apportant surtout les fameux chevaux barbes, de la cire[78] ou encore du cuir de qualité.

La chute des Almohades marque un tournant dans les relations avec les puissances chrétiennes du nord, qui s'organisent pour la Reconquista tandis que le mythe de l'invincibilité musulmane prend fin. Au Maghreb, des dynasties Zénètes s'imposent, comme les Mérinides de Fès dans le Maghreb occidental, les Abdelwadides de Tlemcen du Maghreb central. Les Hafsides s'imposent en Tunisie ainsi qu'à l'est de l'Algérie. Ces dynasties, qui rayonnent sur l'Afrique du Nord en premier lieu entre le XIIIe siècle et le XIVe siècle, subissent de plus en plus, vers la fin du XVe siècle, la pression de l'essor des puissances espagnole et portugaise, ce qui, conjugué aux luttes intestines pour l'accès au trône, conduit alors à des reculs successifs de leur pouvoir ainsi qu'à l'émiettement de leur empire.

Les Mérinides prennent la Tunisie et font tomber les Hafsides. En effet, Abou el Hassen souverain Mérinide de Constantine et de Béjaïa s'empare de la Tunisie. Ibrahim abou Fadhel sera le souverain de la Tunisie, mais l'histoire ne révèlera pas l'ensemble des noms des souverains mérinides en Tunisie[79].

Plusieurs juifs de l'Andalousie sont envoyés vers l'Algérie en 1492. Dans cet état de fait, la dynastie Zianides résiste fortement jusqu'à l'attaque décisive des Ottomans. Ces derniers prennent la ville de Tlemcen en 1554[80]. Ainsi s'achèvent les dynasties autochtones en Algérie.

Effet de la Reconquista

Débarquement des Morisques au port d'Oran (1613, Vicente Mestre), Fundación Bancaja de Valencia

Les Rois Catholiques vont achever la Reconquista en 1492, suite à quoi, les Juifs seront refoulés vers l'Afrique du Nord. L'arrivée des Andalous et des Mudéjars coïncidera. Après 1502, l'ensemble des musulmans qui arriveront en Algérie seront nommés Morisques (des Andalous et des Mudéjars), ces derniers seront définitivement expulsés de la péninsule Ibérique entre 1609 et 1614 sous Philippe III d'Espagne, à la suite du décret d'expulsion des Morisques[81].

Ainsi, des milliers de familles d'Espagne s'exilent en Algérie, ils viennent en masse dans les villes de nord du pays, dont : Oran, Tlemcen, Nedroma, Blida, Alger, Mostaganem, Cherchell. Ces grandes familles, qui ont fait tout ce qu'elles pouvaient pour rester dans leur pays d'origine, sont forcées à vivre dans une terre qui leur est particulièrement inconnue. Leur apport sera particulièrement important dans la société, la culture sera en premier plan, mais aussi la construction des villes et l'économie. Ces familles vont changer pour énormément le décor de la scène sociale de l'époque[82].

Époque moderne

Présides espagnols au XVIe siècle

Articles détaillés : Histoire de l'Espagne et préside.


À l'ouest , au mois de juillet 1501, les Portugais lancent une expédition pour tenter d'accoster sur la plage des Andalouses. Il faudra attendre le débarquement de Mers-el-Kébir, en 1505, pour voir l'Espagne s'engager dans la première expédition organisée contre Oran. La prise de la ville par l'armée du cardinal Francisco Jiménez de Cisneros, commandée par Pedro Navarro, eut lieu le 17 mai 1509. Après l'occupation du port de Mers-el-Kébir (1505), et celui de la ville d'Oran (1509), la ville fut désertée, puis complètement occupée par les troupes espagnoles. Dès 1509, le Cardinal Ximenes entreprit la construction, sur les ruines de la mosquée Ibn El Beitar, l'église Saint-Louis, qui domine la vieille ville des deux côtés. En 1554, le gouverneur comte d'Alcaudete fit alliance avec le sultan marocain Mohammed ech-Cheikh contre les Ottomans alors installés à Alger, et parvint à maintenir toujours la présence espagnole. Les Espagnols font ainsi d'Oran une place forte. Les juifs furent expulsés hors d'Oran par les Espagnols en 1669[83]. Sous le roi d'Espagne, Carlos III et les partisans de la conservation de la ville s'affrontent. Entre 1780 et 1783, le ministre Floridablanca proposa a l'Angleterre d'échanger Oran contre Gibraltar.

Fort espagnol de Yemma Gouraya


Au centre, en 1510, Ferdinand le Catholique attaque la ville d'Alger. Les Espagnols l'assiégèrent et bâtissent sur un îlot de la baie d'Alger une forteresse, le Peñón d'Alger, conçue pour bombarder la ville ainsi qu'à empêcher son approvisionnement. Salem ben Toumi chef des Beni Mezghenna demande l'aide des Turcs[84].

Au nord est , Pedro Navarro prend Béjaia en 1510[85] à 1555. Il y arrive le 5 janvier 1510 avec 5 000 hommes et attaque la ville. Abderrahmane oppose 10 000 soldats, qu'il lance immédiatement contre les Espagnols en cours de débarquement. En même temps, il les bombarde de la ville. L'assaut est néanmoins repoussé, grâce surtout à l'artillerie de marine. La riposte espagnole débute immédiatement, avec des bombardements maritimes et terrestres. La majeure partie de la bataille se déroule dans la ville. À la fin, Abderrahmane réussit à prendre la fuite et il y aura plusieurs morts. La renommée de Navarro et le récit de ses exploits militaires incitent les rois d'Alger, de Tunis et de Tlemcen à prêter l'hommage au roi d'Espagne ainsi qu'à libérer tous leurs prisonniers chrétiens. Cependant en 1514, grâce a une attaque combinée des Kabyles menée par Sidi Ahmed ou el Kadhi à la tête de 20 000 hommes et des Turcs par la mer la ville de Bejaia sera libérée de la présence espagnole provisoirement. Les Espagnols en seront ensuite définitivement expulsés en 1555 par les Ottomans dirigé par Salah Raïs pacha.

Régence d'Alger

Articles détaillés : Empire ottoman, Régence d'Alger, Espagne, Koukou et Zianides.
Mosquée Ketchaoua, reconstruite en 1794 sous le gouvernement de Hasan Pacha
Palais des raïs, Alger

Après les tensions entre chrétiens et musulmans en Europe, les Portugais partent en expédition en Afrique du Nord occidentale, suivis des Espagnols qui occupent des ports méditerranéens (Mers el Kebir, Oran, Béjaïa). L'Espagne décide d'assiéger le port d'Alger. Les Algérois font alors appel aux corsaires turcs. Les frères Barberousse, forts de plusieurs succès dans la navigation, parviennent en 1518, après plusieurs échecs, à chasser les Espagnols d'Alger (en partie avec l'appui des tribus kabyles) et a étendre progressivement leur état sur le reste du pays (Cherchell, Ténès, Tlemcen).

En 1556, les Ottomans attaquent les Zianides et prennent Tlemcen [86]. Le frère aîné de Khayr ad-Din Barberousse tue les derniers rois Zianides en les noyant dans l'eau au XVIe siècle[87]. Par la suite, les Espagnols lancèrent depuis leur possession d'Oran une offensive victorieuse contre les troupes de Barberousse à Tlemcen dans laquelle Aroudj perdit la vie.

C'est dans ce contexte que Khayr ad-Din Barberousse, qui se trouvait à Alger quand il apprit la mort de son frère, sollicita le soutien du Sultan Soliman le Magnifique et plaça son nouvel État sous la protection de l'empire ottoman, recevant le titre de beylerbey (gouverneur de province) ainsi qu'un contingent de 2 000 janissaires.

Cet état nouvellement fondé prendra le nom de Régence d'Alger. Cette dernière fut successivement gouvernée par des beylerbeys de 1518 à 1587, des pachas de 1587 à 1659, des aghas de 1659 à 1671 et des deys de 1671 à 1830. En 1609, les musulmans d'Andalousie sont envoyés vers les côtes algériennes. La Régence d'Alger a une large indépendance vis-à-vis du Sultan Ottoman. La région de l'Algérois, nommée Dar el Sultan, était positionnée sous autorité directe du chef de la Régence. Le reste du pays était divisé en 3 provinces appelées «beylics» administrées chacune de manière autonome par un bey appelé par le Dey d'Alger. On distinguait : le Beylic de l'Ouest (capitale basée à Mazouna, Mascara puis déplacée à Oran après le départ des Espagnols)  ; le Beylic du Titeri au centre (capitale basée à Médéa) et le Beylic de l‘Est (capitale basée à Constantine), le plus puissant des trois. Chaque Beylic était divisé en «outan» (cantons) avec à sa tête un caïd, relevant directement du bey. Pour administrer l'intérieur du pays, les Turcs s'appuyaient sur les tribus Makhzen. Ces tribus étaient chargées d'assurer l'ordre et de lever l'impôt sur les régions tributaires du pays[88]. C'est par ce dispositif que durant trois siècles l'État ottoman d'Alger étendit son autorité sur le Nord de l'Algérie actuelle. Mais dans les faits, plusieurs régions du pays bravaient de manière régulière l'autorité des Beys.

Les relations extérieures de la Régence d'Alger étaient tendues et complexes, surtout avec la Grande-Bretagne, les États-Unis, la France, l'Espagne. En 1815, Rais Hamidou rencontre une puissante escadre américaine qui venait demander raison au dey Omar. Au début du combat, un boulet tua le Raïs Hamidou. Il s'en suit alors plusieurs défaites de la Régence d'Alger face aux autres nations dans les batailles navales.

Révoltes et sultanats

Ksours lors des cérémonies religieusesAdrar, pratique courante qui remonte au XVe siècle
Ghardaia, ville des Mozabites


En Kabylie, le contrôle territorial direct des gouverneurs d'Alger était limité aux grands centres urbains de la région (Tizi Ouzou, Bouira, Boghni) dans lesquels ils y édifièrent des bordjs (forts) et y stationnaient en permanence un nombre limité de troupes. L'administration de l'arrière-pays se faisait par conséquent indirectement par le biais d'alliés, personnages ou tribus[89]. Cependant, deux royaumes tribaux s'opposeront régulièrement aux ottomans : ceux de Koukou allié aux Espagnols[90] et des Ait Abbas. Dans la Haute Kabylie, le royaume de Koukou est fondé au XVIe siècle par Sidi Ahmed ou el Kadhi. Ce dernier, en premier lieu allié aux ottomans surtout lors de la résistance face aux Espagnols, deviendra ensuite un rival pour le contrôle du nord de l'Algérie. En 1520, Khayr ad-Din Barberousse décide de mener une expédition contre Sidi Ahmed ou el Kadhi. La bataille aura lieu dans la plaine des Issers. La victoire des Kabyles sera sans équivoque et c'est avec énormément de chance que Khayr ad-Din Barberousse aura la vie sauve en ayant pris la fuite au bon moment. Victorieux, Sidi Ahmed ou el Kadhi s'empare d'Alger et règnera sans difficulté jusqu'en 1527, date à laquelle Khayr ad-Din Barberousse le défait et rétablit son autorité à Alger avec l'aide Abd-el-Aziz, chef kabyle des Aït Abbas et rival de Sidi Ahmed ou el Kadhi. Le royaume de Koukou perdurera plus de deux siècles, jusqu'à son extinction vers 1750[91].

En Basse Kabylie, les Aït Abbas, eux aussi se soulevèrent souvent contre l'autorité ottomane. En 1823, ils entrèrent en révolte contre l'autorité de la Régence et coupèrent les voies de communication entre Alger et Constantine. Ce n'est qu'après plusieurs mois de combats que l'agha Yahia put négocier la soumission des tribus révoltées[92]. Le royaume de Aït Abbas survivra à l'époque ottomane et ne tombera qu'en 1871 lors de la conquête française. Les beys connurent d'énormes difficultés à gouverner ainsi qu'à faire rentrer les impôts, certains d'entre eux qui osèrent pénétrer dans les massifs montagneux ou à travers le désert y laissèrent leur vie[93].

Dans les Aurès, plusieurs tribus s'unissent et déclenchent des luttes contre les Ottomans. Cependant, plusieurs luttes internes entre fractions Chaouis s'enflamment dans les zones montagneuses des Aurès. Les Ouled Daoud mais aussi plusieurs tribus empêcheront les Ottomans à pénétrer dans leurs territoires [94]. Saleh Bey tenta sans y parvenir de les soumettre en dirigeant contre eux une expédition [94]. En somme, la grande union des Chabias se divise, cela provoque l'indépendance de plusieurs tribus à l'égard des Ottomans entre le XVIIe siècle et le XVIIIe siècle[95].

Dans la partie méridionale de l'Algérie entre 1515 à 1830, les Ottomans n'étaient pas en mesure d'étendre leur autorité aux régions sahariennes du pays. Le Sahara était l'axe principal aux échanges commerciaux entre l'Afrique noire et le Nord. La relation entre les Saadiens et les Ottomans se dégradait. Cela a amené Ahmad al Mansour à contrôler Gourara et Touat (région) [96]. Par la suite, Mulay M'hammed prend le pays de la Gourara avec l'aide des tribus locales. Par la suite, il rattache Tlemcen, Laghouat et plusieurs villes de l'Ouest et du Sahara à son autorité[96]. Et, il se déclare indépendant. Mais, ensuite Tlemcen et plusieurs villes furent rattachées à la Régence d'Alger. À l'arrivée du pouvoir des Alaouites, ces derniers abandonnent les régions du Sahara Gourara, Touat. Alors, les émirs locaux prennent en charge la gouvernance de leurs territoires. L'impôt était prélevé par les Caïds envoyés par les Alaouites, et celui qui ne voulait pas payer était emmené comme esclave[96]. À Ouargla, les habitants étaient gouvernés par l'autorité des Zaouïas [96]. Les mouvements des Marabouts étaient fort implantés dans l'ensemble des régions du Sud et dans une partie des Aurès. Par contre, le Mzab a gardé la pratique du dogme Ibadites.

Au sud le Sultanat de Touggourt pris son indépendance en 1414. À la constitution du Beylic de Constantine, Touggourt devient rapidement tributaire de ce dernier. Les refus récurrents des Sultans de Touggourt de s'acquitter du tribut imposé par les turcs provoquèrent de nombreuses expéditions des autorités de la Régence à leur encontre. Enfin dans l'extrême sud, une confédération targuie, les Kel Ahaggar, fut constituée dans le Sahara algérien vers l'année 1750.

Contemporain

Occupation française

Raison de la conquête
L'Affaire de l'éventail entre le pacha Turc Hussein Dey et le consul Français Pierre Deval est le casus belli qui provoque le blocus maritime d'Alger par la marine royale française en 1827.

La conquête de l'Algérie fut longue et spécifiquement violente dans la mesure où elle s'est traduite par la disparition de près du tiers de la population algérienne en utilisant des méthodes comme les enfumades, les massacres de prisonniers et de civils, les razzias, les destructions de cultures et de villages[97]. L'armée française l'a conquise village après village, mais il faut préciser que la colonisation de l'Algérie est une colonie de peuplement.

Dans un premier temps, les relations française et Régence d'Alger étaient bonnes, puisque on peut lire en juin 1793 «tandis que l'Europe se coalise contre la France libre, une puissance africaine (Alger) plus loyale et fidèle ; reconnaît la république et lui jure amitié» et il y avait aussi le Bastion de France qui exploitait le corail à El Kala.

En 1794, la France révolutionnaire est attaquée par les puissances européennes coalisées, et éprouve des difficultés à nourrir sa population et ses soldats. Le dey d'Alger Hussein offre alors à la Convention toutes facilités pour faire ses achats de blé, consentant aussi ensuite sous le directoire un prêt d'argent sans intérêts. La guerre terminée, les régimes qui se succèdent n'honorent pas la dette, et lorsque la France redevient royaliste la dette est revue à la baisse et payée, mais à Paris, à la Caisse des Dépôts et Consignations. Cependant, un nombre important de créanciers vrais ou supposés, des commerçants livournais qui avaient servi d'intermédiaires se manifestent alors. Ainsi, sous couvert de satisfaire leurs réclamations, on avait «rendu légale sa spoliation»[98]. Le dey est par conséquent en froid avec le consul de France, car il comprend qu'il ne récupèrera pas son argent, et que les livraisons de blé ne lui seront jamais payées.

En 1827, le dey d'Alger découvre que la France avait fortifié, à l'extrémité de la Régence à la Calle, un entrepôt dont elle avait la concession pour faire du commerce, et qu'elle s'était engagée à ne pas fortifier[98]. N'obtenant pas d'explications de la part du gouvernement français, le 30 avril 1827, le dey en demanda verbalement au consul de France. Le consul ignorant ouvertement sa demande, ce dernier s'emporta alors, injuria, et finalement donna au «représentant de la France» un coup de son éventail. Si on s'en réfère à Robert Louzon, militant anticolonialiste engagé, c'est par conséquent bien l'affaire des fortifications de La Calle et non simplement la dette restée impayée qui était à l'origine de la colère du dey d'Alger[99], [100]. Le gouvernement de la Restauration et Charles X, soucieux de redorer l'image de la France à l'étranger et de renforcer l'autorité royale en France, trouvèrent alors dans cet incident – un outrage à la France par le biais de son «représentant», le consul – un prétexte pour intervenir militairement[101].

Conquête
Abd-El-Kader Ben Muhieddine à Damas, portant le grand cordon de la Légion d'honneur, 1860.
Lalla Fatma N'Soumer, figure de la résistance à l'armée coloniale française

Entre le 11 et le 18 mai 1830, quelques 37 000 hommes répartis dans 675 bâtiments affrétés par l'entreprise Seillière, c'est-à-dire toute la marine française de l'époque, embarquèrent pour conquérir la bande côtière de l'ancienne régence, ensuite unifiée sous le nom d'Algérie. Le débarquement eut lieu le 14 juin 1830 à Sidi-Ferruch et , le 5 juillet, les troupes françaises commandées par Louis Auguste Victor de Ghaisne de Bourmont, général en chef de l'expédition, firent leur entrée dans la forteresse d'Alger, le dey capitula le jour même.

Mais, la France se heurte à l'ouest à l'émir Abd el-Kader ainsi qu'à l'est aux tribus berbères dont celles de Kabylie menées par Lalla Fatma N'Soumer. La France entame des négociations avec l'émir Abd el-Kader en 1834 et en 1837, date à laquelle est signé le traité de Tafna. Mais en 1839, Abd el-Kader déclare la guerre à la France, considérant l'expédition aux «Portes de fer» (dans la chaîne des Bibans en Kabylie) par l'armée française comme une violation de traité. En mai 1843, la smala et le fameux trésor d'Abd el-Kader sont aux mains des Français. Il est à noter que les différentes tribus du Rif Oriental ont toujours soutenu de manière indéfectible l'Émir Abd el-Kader, les liens entre les tribus algériennes de l'Ouest et celle du Rif Oriental étant particulièrement solides et anciennes. Le 10 septembre 1844, le sultan marocain Abd Ar-Rahman, battu lors de la bataille d'Isly par le général Bugeaud, signe avec la France le traité de Tanger, qualifiant l'émir de «hors la loi»[102]. Un an plus tard, en 1845, le Sultan Marocain signera un autre traité avec la France, le traité de Lalla Maghnia qui marquera les frontières entre le Maroc et l'Algérie. Suite à ce traité, les tribus rifaines qui soutiendront l'émir Abd el-Kader, alors symbole de la résistance algérienne, subiront des massacres de la part du sultan marocain[103].

En 1847, Abd el-Kader, attaqué au Nord ainsi qu'à l'Est par les troupes françaises ainsi qu'à l'Ouest par les troupes marocaines, déposa les armes et se rendit. L'armée française d'Afrique contrôle alors tout le nord-ouest de l'Algérie. À l'issue de la bataille de Zaatcha, dans les Aurès, en 1848, le Constantinois est conquis. Entre 1849 et 1852, la domination couvre à la Petite Kabylie. En juillet 1857, les tribus de Grande Kabylie se rendent, et la capture de Lalla Fatma N'Soumer met un terme à la résistance ; mais les Kabyles se soulèveront toujours jusqu'au début des années 1870. La conquête du nord de l'Algérie est alors achevée. Dans le sud, la prise de Laghouat et de Touggourt, la capitulation des Beni-M'zab du Mzab (1852) et celle du Souf reculent les limites de l'Algérie jusqu'au grand désert.

Ce n'est qu'après un ultime soulèvement, en 1871, des tribus de Kabylie, lors de la Révolte des Mokrani, que la mission de «pacification» s'achève. Elle a fait près d'un million de morts, civils pour la majorité, la perte démographique se concentrant surtout sur les six dernières années de la conquête comme le fait remarquer le démographe R. Ricoux[104].

Il s'en suit une grande guerre entre l'Armée française et les troupes du Cheikh Bouamama et des Ouled Sidi Cheikh.

Implantation et statuts
Carte de l'Algérie française
Port d'Alger à la fin du XIXe siècle.

Au début de la conquête en 1830, l'Algérie rencontra un afflux important de colons européens (essentiellement français et espagnols) qu'on appellera bientôt Pieds noirs En 1834, l'Algérie est annexée à la France, les autochtones deviennent des «sujets français» par l'ordonnance royale du 24 février 1834 (la qualité de «sujet» s'applique à une monarchie ainsi les Français métropolitains sont aussi des sujets) qui leur confère la «qualité de Français»[105]. En 1848, suite à la «soumission d'Abd-el-Kader à la France» le 23 décembre 1847, les trois provinces d'Algérie (le Sahara, indépendant de l'ex-régence d'Alger, n'est conquis qu'en 1902) deviennent les départements français d'Algérie (il y aura plus tard les départements français du Sahara), disposant d'une organisation administrative et judiciaire calquée sur celle de la métropole par exemple les arrondissements, les communes et les tribunaux.

L'article premier du Sénatus-consulte du 14 juillet 1865 proclame que : L'autochtone musulman est français, néanmoins il continuera à être régi par la loi musulmane. Il peut être admis à servir dans les armées de terre et de mer. Il peut être nommé à des fonctions et emplois civils en Algérie. Il peut, sur sa demande, être admis à jouir des droits de citoyen français ; dans ce cas, il est régi par les lois civiles et politiques de la France. Cette possibilité restait néanmoins purement théorique, puisqu'en en pratique il leur était plus complexe d'accéder à la citoyenneté française qu'à un étranger et que même quand elle leur était accordée les droits y afférents étaient de toutes façons remis en cause. Les autochtones israélites bénéficièrent de dispositions spéciales du décret Crémieux N°136 du 24 octobre 1870, (caractère automatique de la citoyenneté française) à la différence des autochtones musulmans, mais également des colons européens étrangers auxquelles populations s'appliquèrent le décret Crémieux N°137 dont l'article 2 titre III stipule que : L'autochtone musulman qui veut être admis à jouir des droits de citoyen français doit se présenter en personne devant le chef du bureau arabe de la circonscription dans laquelle il réside, à l'effet de former sa demande et de déclarer qu'il entend être régi par les lois civiles et politiques de la France. Sous le régime de Vichy les juifs d'Algérie furent à nouveau discriminés par la loi comme l'étaient les Algériens issus d'une culture musulmane en Algérie de 1940 à 1942 (Chantiers de la jeunesse française) [106]. Descendant direct de l'émir Abd el Kader, l'émir Khaled mis sa prestance personnelle qui lui donnait auprès des masses musulmanes un formidable prestige au service d'un programme principalement moderniste ; son programme lui a valu l'exil : représentation au Parlement à proportion égale avec les Européens algériens ; suppression pleine et entière des lois et mesures d'exception des tribunaux répressifs, des cours criminelles, de la surveillance administrative, avec retour pur et simple au droit commun ; mêmes charges et mêmes droits que les Français en ce qui concerne le service militaire ; accession pour les autochtones algériens à l'ensemble des grades civils et militaires, sans d'autres distinctions que le mérite et les capacités personnelles ; application intégrale aux autochtones de la loi sur l'instruction publique obligatoire avec liberté de l'enseignement ; liberté de presse et d'association ; application au culte musulman de la loi de séparation des églises et de l'État ; amnistie générale ; application aux autochtones des lois sociales et ouvrières ; liberté absolue pour les ouvriers autochtones de se rendre en France.

Dès l'issue de la Deuxième Guerre mondiale, en 1945 ainsi qu'à la suite de l'apparition d'un mouvement nationaliste, les partis (FLN, MNA) et (PCA, Mouvement libéral algérien, etc. ), revendiquent l'indépendance de l'Algérie comparé à la France, alors que la (FAF, l'OAS) et les (Harkis, les Moghaznis) demandent le maintien de l'Algérie dans le territoire français ; s'en suivit une guerre de 1954 à 1962.

Nationalisme et droit


Messali Hadj, père du nationalisme algérien et président fondateur du Parti du peuple algérien

Au début du XXe siècle, plusieurs leaders algériens revendiquent à la France le droit à l'égalité ou à l'indépendance. Plusieurs partis vont être créés et plusieurs pamphlets seront écrits pour défendre le droit pour les Algériens. Plusieurs penseurs algériens vont vilipender principales personnalités du régime colonial français. La majorité des figures du mouvement algérien vont être surveillées de près par les services policiers français, d'autres seront exilées vers d'autres pays comme l'a été l'émir Khaled El-Hassani Ben El-Hachemi en Égypte, puis en Syrie. L'émir Khaled préside le premier partie algérien l'association de l'Étoile nord-africaine de 1926 jusqu'à sa mort en 1936. Son rôle fut symbolique dans la mesure où il fut exilé.

Messali Hadj[107], Malek Bennabi[108], Mohamed Hamouda Bensai, Saleh Bensai, Ben Badis[109], Mohamed Bachir El Ibrahimi, Fodil El Ouartilani, Larbi Tébessi, Ferhat Abbas, Chérif Saâdane[110], Omar Ouzeggane, etc., tous vont diverger entre eux sur la question algérienne, cela provoquera l'émergence de plusieurs associations et partis algériens : Parti de la réforme ou mouvement pour l'égalité, Association des oulémas musulmans algériens, le Parti du peuple algérien, Amis du Manifeste des Libertés fondé par Ferhat Abbas et dont Chérif Saâdane est membre du comité directeur[111], Parti communiste algérien.

Après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, la Charte de l'Atlantique, la première charte de l'ONU, le plan Marshall, la Ligue arabe, la conférence de San Francisco, etc., tout cela a contribué à l'indépendance de l'Algérie. Lors du congrès de mars de 1945 que les AML ont tenu, les délégués ont proclamé la nation algérienne constituée[112], Messali hadj fut élu comme chef du peuple algérien.

Le 8 mai 1945 ont lieu des manifestations d'Algériens dans plusieurs villes de l'Est du pays (Sétif, et le Constantinois), qui devaient permettre de rappeler leurs revendications nationalistes, de manière concomitante avec la liesse de la victoire. À Sétif, après des heurts entre policiers et nationalistes, la manifestation tourne à l'émeute et la colère des manifestants se retourne contre les «Français» : une centaine trouveront la mort dans les jours suivants[113]. La répression de l'armée française est brutale. Officiellement, elle fait 1 500 morts parmi les Algériens, chiffre potentiellement sous-estimé et certainement plus proche des 20 000 à 30 000 selon l'historien Benjamin Stora. Le Parti du peuple algérien (PPA) estime qu'il y a eu 45 000 morts[114]. De par la radicalisation qu'ils ont génèrée dans les milieux nationalistes algériens, certains historiens considèrent ces massacres comme le véritable début de la guerre d'Algérie[115].

À la suite de ces massacres de Sétif et Guelma, le jour même et tandis qu'ils venaient présenter leurs vœux à Yves Chataigneau à l'occasion de la défaite de l'Allemagne nazie ; Mohamed Bachir El Ibrahimi, Ferhat Abbas et Hadj Ahmed Chérif Saâdane seront arrêtés à 10h30, car accusés d'avoir «porté atteinte à la souveraineté française» par fomentation des sanglants événements de Sétif. Ils seront incarcérés à la maison d'arrêt d'Alger puis transférés à celle de Constantine.

À la suite de l'emprisonnement de Messali Hadj et l'interdiction du Parti du peuple algérien, le parti Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques revendique après le statut de l'égalité ou de l'indépendance des Algériens en 1948. Aussi, l'Association des oulémas musulmans algériens fut interdite. Alors, l'Organisation spéciale apparaît et elle a pour but de rassembler les armes pour le combat. Mohamed Belouizdad fut le premier chef de l'organisation clandestine. Par la suite, Hocine Aït Ahmed prend la tête de l'Organisation et continua à œuvrer pour l'achat des armes. La Poste d'Oran fut attaquée par les membres de l'OS.

Ferhat Abbas et Chérif Saâdane, à leur sortie de prison en avril 1946 de Constantine, créent l'UDMA (Union démocratique du manifeste algérien) [110]. Ahmed Ben Bella [116] prend la place de Hocine Aït Ahmed en 1949. Le plan de l'organisation est dévoilé et une chaine d'arrestations est entamée par les autorités françaises en 1950. Le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques niait toute relation avec l'Organisation spéciale.

Le CRUA est fondé en mars 1954, il organisera la lutte armée. Le parti du Mouvement national algérien est fondé en juillet 1954 par les messalistes[117]. Par la suite, le Front de libération nationale est fondé en octobre 1954 par la branche du CRUA (Comité révolutionnaire d'unité et d'action).

Le Front de libération nationale (Algérie) et le Mouvement national algérien seront rivaux pour le contrôle du pouvoir. Messali Hadj sera libéré de la prison en 1958 et il sera assigné à une résidence surveillée en France.

Conflit armée et politique
Articles détaillés : Guerre d'Algérie et Histoire de l'Algérie.
«Groupe des six», chefs du FLN. Photo prise juste avant le déclenchement des hostilités le 1er novembre 1954. Debout, de gauche à droite : Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Didouche Mourad et Mohamed Boudiaf. Assis : Krim Belkacem à gauche, et Larbi Ben M'Hidi à droite.
Remarque historiographique

Les archives officielles de la guerre d'Algérie ne sont toujours que partiellement disponibles et accessibles[118] aux chercheurs en France ; elles sont inaccessibles en Algérie[119]. La loi française du 15 juillet 2008 relative aux archives[120] a raccourci les délais de communication des archives publiques, y compris pour certaines archives classifiées «secret défense» communicables après un délai de 50 ans[121]. En 2008, au cours de la discussion de ce texte au Parlement, un amendement adopté par le Sénat français visait à prescrire un délai de 75 ans concernant les pièces «susceptibles de porter atteinte à la vie privée»[122]. Cette disposition, vivement critiquée par des historiens car elle aurait accru les délais de communicabilité des archives relatives à la guerre d'Algérie[123], a finalement été retirée du texte au cours de son examen à l'Assemblée nationale.

Le conflit

En 1954, l'Algérie compte huit millions d'autochtones et un million de «Français d'Algérie» (Pieds-Noirs et Juifs d'Algérie naturalisés).

Après la crise au sein des mouvements nationalistes algériens et les autorités française, un groupe de jeunes se démarque et envisage de faire une guerre armée en vue de l'indépendance.

La guerre se déclenche ainsi le 1er novembre 1954, après la réunion à Alger des six chefs du Front de libération nationale (Algérie) et anciens membres de l'Organisation spéciale, bras armé du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques et aussi responsables du Comité révolutionnaire d'unité et d'action, et après la déclaration du 1er novembre 1954.

L'action armée a été proclamée au cours de la nuit dite de la Toussaint Rouge. Le déclenchement des attentats a été signalé à travers le pays et les premiers attentats furent dans les Aurès[124]. Les six partagent l'Algérie en 6 Wilayas et le ministre de l'Intérieur François Mitterrand est dépêché dans la région des Aurès pour dénoncer les attentats dans le même mois.

Il s'ensuit une guérilla, des maquis et des affrontements. l'Armée française, qui comprend des unités de supplétifs «musulmans» nommés «Harkis», la Direction de la surveillance du territoire et la police française s'attaquent au FLN ainsi qu'à ses proches. Le FLN organise alors son combat sur deux fronts. Sur le plan interne, il met en place une résistance à travers sa branche armée, l'Armée de libération nationale qui au début fait face au Mouvement national algérien ainsi qu'à de multiples crises internes. Le Congrès de la Soummam organise le mouvement insurrectionnel et dégage les propriétés de la Révolution. L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et l'Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) sont crées pour organiser des révoltes en 1956. Alors que sur le front diplomatique, il engage ses activités sous la supervision du gouvernement provisoire de la République algérienne, qui plaide la cause algérienne et aussi vécut plusieurs crises ; il réussit néanmoins en 1958 à introduire pour la première fois dans l'agenda des Nations unies la question algérienne, ce qui représenta un franc succès pour la diplomatie algérienne.

Délégation des principaux dirigeants du FLN (de gauche à droite : Mohamed Khider, Mostefa Lacheraf, Hocine Aït Ahmed, Mohamed Boudiaf et Ahmed Ben Bella) après leur arrestation à la suite du détournement, le 22 octobre 1956 par l'armée française, de leur avion civil marocain, entre Rabat et Tunis, en direction du Caire

Le conflit fut inscrit dans le cadre du processus de décolonisation qui se déroule après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pour la France, cela concerne entre autres l'Indochine française, Madagascar, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, l'Afrique-Équatoriale française et l'Afrique-Occidentale française. Le cas de l'Algérie se différencie des autres en ce sens qu'elle appartenait officiellement au territoire français, avec un million de citoyens dits «du Premier Collège» (les «Pieds-Noirs»), dont certains, les Juifs d'Algérie et de huit millions de citoyens du Deuxième Collège (dit les musulmans), avant l'arrivée du général de Gaulle. Ce dernier négociera directement avec les chefs du FLN lors des accords d'Évian. De Gaule réussit à sauver la république après le putsch des généraux à Alger 1961.

Le 19 mars 1962, prend officiellement la fin de la guerre, après la signature du cessez-le-feu, cela met fin à huit ans de guerre en Algérie. Un double référendum est organisé, 8 janvier 1961 et le 8 avril 1962, le référendum sur l'autodétermination en Algérie, les Français de métropole se prononcent pour le choix du général de Gaulle pour les deux.

Le 1er juillet 1962, les Algériens votent massivement pour l'indépendance, le taux est de 99, 72 % en faveur du oui[125]. L'indépendance de l'Algérie est officiellement proclamée le 3 juillet 1962.

Les évènements de la guerre d'Algérie, la déclaration d'indépendance - qui consomme la décolonisation -, le climat de violence générale qui régnait dans les derniers mois de la guerre[126] ou encore des évènements traumatisants comme le massacre d'Oran[127] amèneront la majorité des pieds-noirs à quitter le pays : sur près d'un million[128], cent cinquante mille partent avant 1962, six cent cinquante et un mille au cours de cette année. L'histoire des deux-cent mille pieds noirs toujours présent après 1962 reste à écrire, selon l'historien Benjamin Stora[129]. L'Organisation armée secrète se prononce contre l'indépendance de l'Algérie et commet, à la fin de la guerre, plusieurs attentats meurtriers en Algérie[130] dont 7 000 au plastic contre les biens et 2 000 contre les individus[131].

Bilan des pertes

Si le bilan de la guerre reste controversé au début du XXIe siècle, il est clair que la guerre d'Algérie a été «extragénéralement meurtrière et cruelle»[132].

Suivant l'historien Benjamin Stora[133], le total des pertes militaires françaises avoisine les 25 000 morts[134], dont près de 8 000 morts dans des accidents et un millier de maladies. Les pertes des soldats algériens enrôlés au sein des troupes françaises s'élèvent à à peu près 4 500 morts et 600 disparus. Les historiens évaluent d'autre part entre 15 000 et 30 000[135] le nombre de harkis exécutés au lendemain de la proclamation de l'indépendance[136]. Du côté algérien, on a longtemps avancé le nombre d'un million et demi de combattants morts ; en se fiant aux pensions versées aux familles des moujahidines civils ou militaires décédés durant le conflit, Benjamin Stora avance le chiffre d'environ 150 000 morts, soit un combattant sur deux. Il faut y ajouter à peu près 12 000 victimes des purges internes et des combats fratricides entre le Mouvement national algérien et le Front de libération nationale[136].

Du côté civil et suivant le procédé comparatif de pyramides des âges, les historiens estiment entre 300 000 et 400 000 - soit 3 % de la population - le nombre d'Algériens morts durant le conflit[136]. Certaines sources algériennes ont avancé le chiffre de 1 million à 1 million et demi de morts - contesté par des historiens[137] - et 3 millions d'Algériens déplacés dans des camps de regroupement[138]. En outre, la torture au cours de la guerre d'Algérie a été pratiquée par l'armée française et par la police française dans des proportions qui concerneraient des centaines de milliers d'Algériens[139]. Du côté des civils «européens», le nombre de morts s'élève à à peu près 4 500 personnes[136].

Au bilan humain, on peut ajouter les 8 000 villages incendiés, quatre millions de têtes de bétail anéantis entre 1954 et 1962 - sur un cheptel de six millions en 1954 - et des dizaines de milliers d'hectares de forêts incendiés avec le napalm[138].

Algérie indépendante

Article détaillé : Histoire de l'Algérie depuis 1962.

Crise du GPRA et Ben Bella

Population en liesse après la proclamation officielle de l'indépendance (5 juillet 1962)
La grande poste, Alger

L'Algérie est par conséquent devenue indépendante à l'issue d'une guerre longue et coûteuse contre la présence coloniale, une présence qui dura 132 ans, et qui prit fin officiellement le 5 juillet 1962. Cette indépendance a été acquise politiquement à la faveur du référendum d'autodétermination prévu par les accords d'Évian, et par le biais duquel les Algériens se prononcèrent massivement pour l'indépendance de l'Algérie[140]. Les revendications culturelles ont donné naissance à un slogan politique : Tahya el Djazaïr, «vive l'Algérie». Ferhat Abbas préside l'Algérie du 25 septembre 1962 au 15 septembre 1963. Il est contre l'OAS, car il voit que c'est une formation militaire de l'armée française. Il sera pour le maintien des Pieds-Noirs (Européens et Juifs) en Algérie et il les considère comme Algériens. Selon lui, l'Organisation armée secrète est responsable du départ massif des Français d'Algérie[141].

Une discorde éclate entre les chefs du FLN. Ahmed Ben Bella et Houari Boumedienne aidé par la Wilaya I (Aurès), la Wilaya II (Constantinois), la Wilaya V (Oran), la Wilaya VI (Sud), font la guerre contre Mohamed Boudiaf et Krim Belkacem de la Wilaya (III) et (IV) [142]. Mais, des pourparlers ensuite sont entamés pour régler la crise interne. Ahmed Ben Bella et Houari Boumedienne prennent Alger le 4 septembre 1962[142], après avoir fait des compromis avec les colonels de l'Armée de libération nationale. Plusieurs partis d'opposition ont été interdits comme le FFS (Front des forces socialistes), le PRS (Parti de la révolution socialiste), le CNDR (Comité National de la défense de la révolution), le MDRA (Mouvement démocratique pour la révolution algérienne), le GCR (Groupe communiste révolutionnaire), le CNRA (Conseil national de la révolution algérienne) (devenu en opposition), l'OCRA (Oraganisation clandestine de la révolution algérienne), RNDR (Rassemblement national pour la démocratie et la révolution), le PAPS (Parti de l'Armée Prétendu Saines) et enfin le RUR (Rassemblement unitaire des révolutionnaire) [143].

Socialisme


Ahmed Ben Bella dirige le pays de 1963 à 1965 en premier lieu par la charte de Tripoli et puis par la constitution de 1963 dite charte d'Alger. Vue le pourcentage élevé d'analphabétisme chez la population qui vennait de sortir de la guerre, il entreprend une politique d'arabisation de l'enseignement et fait appel à des contingents d'Égyptiens dont l'unique compétence est de parler l'arabe égyptien. Cela provoque une crise entre la minorité francophone et les dirigents algériens. Plusieurs conflits surgissent comme le déclenchement de la guerre des sables avec le Maroc et la révolte des Kabyles et d'une partie des Touareg soutenue par le parti de Hocine Ait Ahmed. De 1963 à 1966, la France fait quatre essais atmosphériques et treize essais nucléaire souterrains au Sahara algérien à Reggane dans la base B2-Namous[144] et la compagnie française Total a 90 % des ressources pétrolières algériennes, selon l'entente algéro-française.

Ahmed Ben Bella renforce les liens d'amitiés avec les pays socialistes, arabes et africains qui ont soutenu l'indépendance algérienne militairement et politiquement. Il effectue au début de son mandat la première visite officiele d'un chef d'état algérien au président John Fitzgerald Kennedy aux États-Unis. Cependant, Ben Bella facilite les camps d'entrainemment des révolutionnaires de l'Amérique latine. Ahmed Ben Bella est destitué de ses fonctions et emprisonné suite à un putsch de l'armée et le peuple ne se prononce pas. Selon Houari Boumédiène, c'est un correctif du Conseil de la révolution algérienne[145] qui a décidé de renverser Ahmed Ben Bella. Houari Boumédiène prend le pouvoir et continue avec le dispositif du parti unique. Houari Boumédiène engage le pouvoir à œuvrer pour un changement radical de la politique entreprise par Ahmed Ben Bella. Il devient président du Conseil de la Révolution algérienne et dirige le pays en s'inspirant de deux fondements de la révolution, le renforcement de l'indépendance nationale et le développement de l'économie. Cela dit, il édifie un état fort et une construction d'une société moderne. Initialement, il fait d'une nation un état et entreprend des réalisations dans le secteur de l'éducation, de la formation, de la planification, de l'industrialisation, du développement. La politique de nationalisation menée par le conseil de la révolution algérienne provoque la remise en cause des accords d'Évian[146]. Il lance la nationalisation du gaz et du pétrole [147] et développe Sonatrach. Cette nationalisation provoque une retomber mondiale sur le prix du pétrole ensuite. L'Algérie influence Mouammar Kadhafi a nationnalisé son pétrole dont l'objectif était le droit au développement des pays sous développés. Par la suite, cette nationalisation provoque le premier choc pétrolier en 1973[148]. Le secteur de l'agriculture est modifié par plusieurs réformes dont la construction des villages socialistes et la réalistaion du barrage vert, 1 500 km de long, 20 km de large et constitué de 3 millions d'héctares [149]. Cependant Krim Belkacem s'oppose ouvertement à la politique de Boumédienne, le pouvoir l'accuse d'avoir organisé un coup d'état et le comdamne à mort par contumace[150]. Krim Belgacem sera assassiné à Francfort en 1970. Ferhat Abbas aussi dénoncera le dispositif unique en 1976, il sera assigné à résidence surveillée jusqu'à 1978 [151].

Sur le plan extérieur, l'Algérie négocie avec le Vietnam pour libérer les derniers otages américains et ensuite, elle déclare la guerre à Israël, elle envoie des troupes en Égypte lors de la guerre du Kippour en 1973. L'Algérie fut la première puissance militaire[152] sur le front égyptien et sa force était composée d'escadrons et de blindés. Yasser Arafat réussit à ouvrir un bureau à Alger en 1965[153]. L'année 1974 forme, aussi pour Yasser Arafat, une année importante d'avancées en faveur d'un règlement politique. Les autorités algérienness décident de l'emener pour la première fois aux Nations unies sous escorte algérienne[154].

Par la suite, l'Algérie organisera le traité de paix entre l'Iran et l'Irak, elle intervient aussi pour règler la crise du Liban. Mais, le conflit entre le Maroc et l'Algérie s'intensifie à cause du Sahara occidental. l'Algérie investira au sein de l'Union africaine, de la Ligue arabe et avec le Mouvement des non-alignés. Elle sera contre l'Apartheid en Afrique du Sud.

Sur le plan interne, le pouvoir continue la nationalisation et démarre les trois révolutions : industrielle, agraire et culturelle. Une charte et une constitution sont adoptées[147]. L'arabisation des institutions est décrétée. Le président Français Valéry Giscard d'Estaing est reçu à Alger. En 1978, la base secrète française B2-Namous sera fermée. Houari Boumedienne meurt en 1978 et Rabah Bitat est chargé de l'intérim de l'État. Chadli Bendjedid est désigné pour être élu par le peuple.

Démocratisation

Chadli Bendjedid, son mandat a duré de 1979 à 1992

Chadli Bendjedid prend la tête de l'État algérien, le 9 février 1979. Il fait sortir l'ensemble des prisonniers politiques. Le secteur économique devient libéral. La politique de l'arabisation continue[155] malgré le Printemps berbère en 1980 et les revendications des élites francophones.

Sur le plan diplomatique, l'Algérie a contribué avec succès au règlement d'un certain nombre de crises comme la libération des otages américains en 1981 de Téhéran à Alger[156]. La diplomatie algérienne a pu ouvrir les portes au dialogue avec les autres chefs d'État du Maghreb et le président français. Chadli est le premier président algérien qui fera une visite officielle en France, lors du mandant de François Mitterrand. Le roi Hassan II a été reçu à Alger en vue de signer des accords bilatéraux. Qui plus est , l'Algérie a permis au Conseil national palestinien de proclamer l'indépendance d'un État de Palestine le 15 novembre 1988 à Alger. Avant la guerre du Golfe, la diplomatie algérienne a été particulièrement active pour essayer de convaincre le président Saddam Hussein de libérer les otages et le Koweït. La visite du président Nelson Mandela, juste après sa libération, marquera les relations entre l'Algérie et les pays d'Afrique.

Sur le plan interne, après plusieurs années de gestion autocratique des affaires de l'État, l'Algérie se lance à partir de l'année 1988, dans une expérience inédite de démocratisation, suite surtout aux Événements du 5 octobre 1988 en Algérie. Cette ouverture s'accompagne en juin 1990 de l'entrée des islamistes du FIS dans le champ politique, qui remportent des élections locales. Le FIS arrive aussi en tête du premier tour des élections législatives du 26 décembre 1991, avec 47 % des voix exprimées (le taux d'abstention étant de 41 %), ce qui provoque l'intervention de l'armée, qui interrompt le processus électoral au début de l'année 1992, selon les opposants de la démission de Chadli. Mais, officiellement, le président Chadli Bendjedid annonce sa démission le 11 janvier et un Haut Comité d'État est mis en place le 14 janvier à cause du vide constitutionnel, selon la constitution algérienne. Cette évolution entraîne l'Algérie dans une vague de violence et de terrorisme qui durera une décennie de guerre civile algérienne.

Transition

Abdelaziz Bouteflika, président de la République algérienne.

Mohamed Boudiaf prend la tête du Haut Comité d'État, après 28 ans d'exil. Un des chefs historiques de la guerre d'Algérie et fondateur du parti du FLN souhaitait une Algérie démocratique tournée vers la modernité, il disait vouloir mettre fin à la corruption qui gangrenait l'État. Il sera assassiné après six mois à Annaba en plein discours, le 29 juin 1992.

Ali Kafi est désigné alors à la présidence de l'État. En 1994, Liamine Zeroual remplace Ali Kafi. Le 15 janvier 1995, il doit faire face à des nouvelles pressions diplomatiques internationales génèrées surtout par le contrat de Rome, dans l'église de Saint Egidio, signé par les leaders politiques de l'opposition dénonçant la main mise militaire de l'État. Ainsi, dans l'objectif de restaurer la légitimité perdue des institutions de l'État, il organise une élection présidentielle en 1995, la première à scrutin pluraliste en Algérie[157]. Liamine Zeroual remporte l'élection, il est élu Président de la République le 16 novembre 1995. En 1999, Liamine Zeroual décide de mettre fin à son mandat présidentiel qui devait s'achever en 2000. Des élections présidentielles anticipées sont alors organisées au mois d'avril 1999. Huit candidats se présentent au premier tour parmi lesquels figure Abdelaziz Bouteflika. Au début du scrutin, sept candidats décident d'un commun accord de se retirer suite à cas de fraudes qu'ils déclarent avoir observées. Abdelaziz Bouteflika décide de maintenir sa candidature en remportant les élections présidentielles avec un taux de 74 %. Il s'engage par conséquent à appliquer son programme qui s'articule autour de trois axes principaux : le retour de la paix à travers l'application de la concorde nationale, la réactivation de l'économie et le retour de l'Algérie sur la scène internationale. Son premier mandat s'achève en 2004. De nouvelles élections sont organisées au mois d'avril, le principal concurrent du président sortant étant son ancien Premier ministre Ali Benflis. Abdelaziz Bouteflika est réélu avec un taux de 85 %. Son programme pour le deuxième mandat prévoit un plan quinquennal pour la relance de l'économie, au profit duquel il consacre une enveloppe financière de 150 milliards de dollars. Pendant les mois de mars et d'avril de l'année 2009, la campagne électorale pour les présidentiels se déclenche suite à un nouvel amendement constitutionnel. Abdelaziz Bouteflika est réélu pour un troisième mandat le 9 avril 2009.

Politique

Articles détaillés : Politique de l'Algérie et Histoire de l'Algérie.

Politique intérieure

Ahmed Ouyahia, chef du gouvernement depuis 2008.

Sur le plan politique, l'Algérie a adopté un régime républicain depuis l'avènement de son indépendance en 1962[158]. La Constitution actuelle confère au chef de l'État un rôle central dans la gestion des affaires du pays, c'est ainsi qu'en vertu de ses articles, le président de la République est le chef de l'exécutif, chef suprême des forces armées et ministre de la Défense. Le chef de l'État détient aussi le pouvoir de nommer son premier ministre et les membres du gouvernement sur proposition de ce dernier[158]. L'élection du président de la République se fait au suffrage universel direct, l'ensemble des cinq ans. L'actuel président en exercice est Abdelaziz Bouteflika. Élu pour un premier mandat de 1999 à 2004, il est réélu la même année pour un second mandat qui s'achèvera en 2009. En 2008 les parlementaires algériens ont voté massivement pour la révision de la loi ils ont dit oui à 5 modifications de la loi principale, la principale étant la levée de la limitation du nombre de mandats présidentiels[158].

D'autre part, le pouvoir législatif est de type bicaméral depuis la réforme constitutionnelle de 1996[158]. Il est à noter cependant que les pouvoirs qui lui sont attribués sont fortement diminués par la prééminence du pouvoir exécutif. La répartition des différents élus au niveau des deux chambres du Parlement révèle la composition suivante : le Conseil de la Nation (Chambre haute)  : composé de 144 membres dont le tiers est désigné par le président de la République[158]; l'Assemblée populaire nationale (Chambre basse)  : Composée de 389 membres élus au suffrage universel direct pour une mandature de cinq ans[158].

La Constitution algérienne a été adoptée le 10 septembre 1963[158]. Elle a ensuite été révisée à trois reprises. Initialement en 1976, cette première révision constitutionnelle fut initiée sous l'impulsion de Houari Boumediène, elle visait en premier lieu le parachèvement des institutions de l'État algérien en le dotant d'une Assemblée législative, et en créant aussi le poste de Président de la République, soumis au suffrage universel direct et ce, à la place de la fonction de Président du Conseil de la Révolution. La seconde révision de la Constitution fut menée le 28 février 1989[158], date à laquelle le multipartisme et la liberté d'expression furent instaurés, c'est par conséquent dans le sillage de cette réforme que le régime du parti unique fut dissous et que énormément de partis politiques furent créés par la même occasion. La troisième et dernière révision constitutionnelle fut menée en 1996 avec comme principal objectif l'instauration d'un Parlement bicaméral. Ces institutions furent élues le 5 juin 1997, et forment le premier Parlement pluraliste de l'Algérie indépendante. Le Conseil constitutionnel (Algérie) est la magistrature suprême de la république, il se compose d'un président et de membres[158].

Actuellement l'Algérie compte plus de 40 partis politiques en activité[158]. Cependant, ces mêmes partis ne peuvent en vertu de l'article 42 de la Constitution «être fondés sur une base religieuse, linguistique, raciale, de sexe, corporatiste ou régionale»[158], ils doivent aussi recevoir l'agrément du ministère de l'Intérieur et des collectivités locales pour être en mesure de se présenter aux différentes échéances électorales. Principaux d'entre eux demeurent ceux de l'alliance présidentielle qui se compose de trois partis majoritaires à l'Assemblée et au Sénat, il s'agit du Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement national démocratique (RND) et le Mouvement de la société pour la paix (MSP) [159] , [160]. Les principaux partis d'opposition sont le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Mouvement pour la réforme nationale (MRN), le Parti des travailleurs (PT) et le Front des forces socialistes (FFS).

La bureaucratie algérienne demeure problématique et cause d'énorme soucis aux citoyens[161]. La lutte antiterroriste reste en vigueur contre le Groupe salafiste pour la prédication et le combat et le Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie demande l'autonomie de la Kabylie dans le sol français et un mandat d'amener d'Alger est en vigueur pour son président [162].

Politique extérieure

Abdelaziz Bouteflika en compagnie de George W. Bush, le 7 juillet 2008.

Sur le plan extérieur, l'Algérie inscrit son positionnement actuel comparé aux différentes questions internationales sur la base de la doctrine qu'elle a puisée du combat libérateur qui a permis à son peuple de recouvrer sa pleine souveraineté. C'est aussi au nom de cette morale que ce pays soutient durant les années soixante et soixante-dix un nombre important de mouvements révolutionnaires de par le monde, ce qui lui valut d'être reconnu comme «le phare du tiers monde» et au même «le phare de tiers monde arabe» [163]. Par extension et grâce à ses richesses sur le plan énergétique ainsi qu'à sa position spécifiquement privilégiée dans le flanc sud de la Méditerranée, l'Algérie jouit d'une influence certaine au niveau des ensembles régionaux auxquels elle appartient (Union africaine, Ligue arabe, dialogue euro-méditerranéen). Aussi, l'Algérie a su montrer son importante puissance d'influence quelquefois supérieure à son «potentiel propre» (économique, militaire, population) [164]. En 2000, la diplomatie algérienne a joué un rôle important dans la signature de l'accord de paix entre l'Érythrée et l'Éthiopie. L'Algérie adhère à l'Union pour la Méditerranée en 2008. En 2009, la France accepte d'indemniser les victimes estimées entre 20 000 et 30 000 personnes[165] lors des essais nucléaires français en Algérie pendant les années 1960 [144].


Les organisations internationales auxquelles participe l'Algérie sont recensées dans le tableau ci-dessous :


Drapeau algérien Relations internationales de l'Algérie Drapeau algérien

Puissance militaire

Article détaillé : Armée nationale populaire.
Insigne de l'armée nationale populaire
Corvette lance-missiles de fabrication algérienne

L'Armée algérienne est nommée Armée nationale populaire (ANP). Elle se compose des commandements des forces terrestres, navales, aériennes et de la Défense aérienne du territoire (DAT). Le sommet de la hiérarchie militaire aboutit au chef de l'État, constitutionnellement chef suprême des Forces armées et ministre de la Défense nationale. La composition de l'armée algérienne révèle un effectif d'environ 150 000 hommes (appelés au service militaire) et d'actifs [166]. Elle est aussi assistée par le corps de la gendarmerie nationale composé de 60 000 membres, mais aussi d'un corps d'élite de 5 000 gardes républicain, dépendant du ministère de la Défense.

En 2006, le budget algérien de la défense occupait 3, 3 % du PIB, soit à peu près 3, 8 milliards USD. Son principal fournisseur d'armes depuis l'indépendance a été l'Union soviétique. Cependant, depuis la chute de cette dernière à l'issue de la guerre froide, l'Algérie a procédé à une diversification de ses approvisionnements en armes, en se tournant surtout vers des pays comme les États-Unis d'Amérique, la Chine et l'Afrique du Sud. Mais il reste que le matériel russe occupe toujours une place prépondérante au sein du parc militaire algérien, cette position a été davantage renforcée par la signature en 2006 d'un contrat particulièrement important de livraisons militaires[167].

D'autre part, l'armée algérienne construit certains types d'armements, cela va des patrouilleurs et corvettes pour la Marine de guerre, jusqu'aux véhicules blindés de transport de troupes pour l'armée de Terre. Elle s'est en outre lancée depuis l'année 2000 dans un processus de professionnalisation, qui vise à terme à adapter l'organisation de cette institution aux standards internationaux (surtout ceux de l'OTAN), le corollaire de cette transformation étant l'intégration de l'Algérie au sein du dispositif de l'OTAN en Méditerranée.

Économie

Article détaillé : Économie de l'Algérie.

Présentation

À partir de 1962, le gouvernement algérien a opté pour une économie planifiée fortement centralisée, les premiers objectifs consistaient à donner à l'Algérie une indépendance sur le plan économique par la récupération surtout des richesses nationales. Une série de nationalisations est menée à ce titre, touchant surtout des entreprises étrangères. Par la suite un effort énorme d'industrialisation est déployé. Mais cette politique est aussitôt contredite par la nouvelle donne qu'introduit le choc pétrolier de 1986, l'État ne pouvant plus supporter durant cette période l'investissement financier qu'il consentait au profit des entreprises nationales, et n'était pas non plus en mesure de répondre favorablement à la nouvelle vague des demandes d'emploi qui ont beaucoup crû avec l'augmentation démographique, que le pays a connue depuis l'indépendance. L'Algérie recourt à partir de 1988 au FMI pour réaliser un ajustement structurel, un vaste programme de réformes est engagé afin d'assurer une transition de l'économie socialiste vers une économie de marché.

Aujourd'hui l'Algérie présente une situation économique extrêmement favorable tant sur le plan interne qu'au niveau externe, suite surtout à l'augmentation particulièrement soutenue des prix du pétrole, la croissance économique du pays a suivi une progression constante et stable, passant de 2, 1 % en 2001 à 5, 3 % en 2005, avec un pic de 6, 8 % en 2003, les projections pluriannuelles associées à la loi de finances 2005 tablent sur un taux moyen de croissance de 5, 3 % par an pour la période 2005-2009. Malgré la présence de surliquidités liée à l'abondance des ressources pétrolières, l'inflation est maîtrisée grâce au strict contrôle qu'exerce la Banque d'Algérie, le taux d'inflation à la fin 2005 était de 1, 5 % contre 3, 6 % pour 2004. Sur le plan externe, l'Algérie est la troisième puissance économique du continent africain avec un PIB de 171, 3 milliards USD, derrière l'Afrique du Sud avec 300, 4 milliards USD et le Nigeria avec 220, 3 milliards USD, le montant du PIB par tête d'habitant est estimé en 2008 à 5, 073 USD. Selon The World Factbook, le classement de 2008 par produit intérieur brut (PIB) des principales puissances économiques du continent africain révèle l'ordre suivant :

Ministère des Finances à Alger
Classement du CIA World Factbook des pays par PIB
État PIB
Afrique du Sud Afrique du Sud 277, 400 milliards de dollars US
Nigeria Nigeria 207, 116 milliards de dollars US
Algérie Algérie 170, 230 milliards de dollars US
Égypte Égypte 158, 300 milliards de dollars US
Maroc Maroc 90, 780 milliards de dollars US
Angola Angola 60, 610 milliards de dollars US
Source : Dernier classement CIA World Factbook des pays par PIB (2008) .

Production et investissement

Anciens et actuels pays membres de l'OPEP
Légende :
Vert : Pays membres
Orange : Ancien pays membres

L'Algérie est un important producteur et exportateur de gaz naturel (5e producteur et 4e exportateur[168]) et de pétrole (13e producteur et 9e exportateur[169]), et dispose aussi de réserves importantes de fer au Sud-Ouest , mais aussi d'or, d'uranium et de zinc à l'extrême Sud. Le pétrole et le gaz naturel, exploités par la société nationale Sonatrach, sont les principales sources de revenus. L'Algérie a su diversifier son économie en réformant son dispositif agraire et en modernisant son industrie lourde, mais les hydrocarbures forment toujours la quasi-totalité des exportations. En outre, même si parmi les productions agricoles de l'Algérie, le pays est dans le monde le 1er producteur de fève verte, 5e de figue, 6e de datte, 9e d'abricot ou encore 10e d'amande[170], il est le 5e pays qui exporte le moins sa production agricole[171]. La dette extérieure de l'Algérie s'élevait en décembre 2007 à 880 millions USD contre 4, 7 milliards USD en 2006 – le pays est en train de rembourser par anticipation de vastes parts de ses dettes, utilisant ainsi l'afflux de devises inattendues liées à la hausse du prix du pétrole avant la chute de fin 2008 (voir : Pic pétrolier).

Parts des différents secteurs dans le PIB (2006)

Avec la libéralisation progressive de son économie[172], l'Algérie commence à séduire de plus en plus d'investisseurs étrangers, surtout après la promulgation de la loi n° 02-01 du 5 février 2002 qui pose les principes de base de la libéralisation des marchés de l'électricité et de la distribution du gaz par canalisations et la création de la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (CREG).

L'Algérie vient en tête de la région MEDA en termes de «flux d'investissements», souligne une étude sur l'investissement direct étranger en 2004 dans la région MEDA, du réseau euro-méditerranéen des agences de promotion des investissements (Anima) [173]. Le document précise que la reprise «très nette» observée en 2004 est beaucoup due au secteur de l'énergie. Les IDE débutent cependant à s'élargir à d'autres domaines que les hydrocarbures tels que les télécommunications, le tourisme, l'industrie. Tout autant de projets qui font qu'aujourd'hui, note le document d'Anima, l'Algérie devient une destination pour les IDE, malgré un climat d'investissement qui reste à perfectionner. Le montant des investissements annoncé par le Mediterranean Investiment Project Observatory (MIPO) pour l'Algérie est de 5, 857 milliards d'euros pour 59 projets contre 2, 519 milliards d'euros en 2003 pour 31 projets.

La croissance économique a été obtenue en premier lieu par le secteur du bâtiment et des travaux publics (+7, 1 %), suivi de celui des hydrocarbures (+5, 8 %) et des services (+5, 6 %), tandis que l'agriculture n'a progressé que de 1, 9 %.

L'Algérie possède principales réserves de lithium au monde. Cette matière étant le combustible indispensable à la composition des moteurs de voitures électriques futures. Les réserves sont localisées dans le Bassin sédimentaire Méditerranéen et risquent de poser des problèmes de concurrences et de conflits entre les différents pays avoisinants pendant l'après-pétrole[174], [175], [176]. Qui plus est , l'Algérie possède aussi de nombreux grands lacs salés. Surtout des Chotts et des Sebkhas (de superficie plus petite).

Principaux indicateurs économiques
Indicateur Valeur
PIB 171, 3 milliards USD (2008)
PIB/habitant nominal 5, 073 USD (2008)
PIB/habitant PPA 7, 952 USD (2008)
Croissance hors hydrocarbure 6, 5 % (2007)
Inflation 3, 5 % (2007)
Chômage 11.3 % (quatrième trimestre 2008) [177]
Réserves de change 168.1 milliards USD (fin novembre 2010) [178]
Dette extérieure 3, 92 milliards USD (2009) [179]
Dette publique 483, 8 millions USD (fin septembre 2009) [180]
Solde budgétaire +3, 9 % du PIB (2003)
Exportations 63, 3 milliards USD (2007) ) [181]
Importations 26, 13 milliards USD (2007)
Production pétrolière 1, 450 million de barils par jour (2004)
Réserves pétrolières 43 milliards bep (2006)
Réserves de gaz 4 500 milliards de mètres cubes
Investissements directs étrangers : 5, 25 milliard USD (2008)
Source : présidence de la République algérienne[182]

Commerce extérieur

Évolution du commerce extérieur de l'Algérie de 1999 à 2006

La balance commerciale de l'Algérie demeure fortement tributaire des revenus que génère la vente du pétrole et du gaz qui forment à eux seuls plus de 97 % du volume global des exportations en 2007[183]. Ainsi, à la faveur de l'envolée des prix des matières premières depuis le début du XXIe siècle, l'Algérie, à l'instar des autres pays producteurs de pétrole et de gaz, a dû enregistrer un renflouement exceptionnel de ses recettes en devises, donnant la possibilité d'ainsi une très nette amélioration des indicateurs macro-économiques. En 2007, le volume des exportations s'élève à 63, 3 milliards de dollars contre 26, 13 milliards pour les importations, donnant la possibilité d'ainsi de totaliser un excédent commercial record de 37, 17 milliards de dollars. Le principal partenaire commercial de l'Algérie est l'Union européenne, avec qui elle réalise plus de la moitié de son commerce extérieur ; parmi les clients, les États-Unis viennent en tête avec un volume d'échanges de 19 milliards de dollars, suivis par l'Italie et l'Espagne.

Les échanges entre la Chine et l'Algérie s'élèvent à plus de 3, 8 milliards de dollars[184].

L'Alliance d'Affaires Canada-Algérie (AACA) s'occupe des investissements. Le taux d'échange dépasse les 3 milliards de dollars[185].

Finances

Évolution des réserves de change de 1999 à 2007

À partir de 1966, l'ensemble des banques ont été nationalisées. Les fonctions monétaires et bancaires du gouvernement algérien sont centralisées dans le cadre de la Banque d'Algérie, qui procède à partir de 1986, à la libéralisation du secteur bancaire ainsi qu'à la constitution de banques privées. Soutenu dans cette entreprise par le FMI et la Banque mondiale, l'État algérien a entrepris des efforts d'assainissement de ses finances et a vu sa dette extérieure diminuer à partir de la fin des années 1990. L'Algérie a achevé à ce titre le remboursement anticipé de la totalité de sa dette rééchelonnée. En effet, des accords ont été signés sur le remboursement par anticipation de dettes surtout avec la Pologne, l'Arabie saoudite, la Turquie, l'Inde, la Slovénie et le Portugal, selon la presse locale. Avec ses créanciers publics du Club de Paris, l'Algérie a clos à la mi-novembre tout le processus de remboursement anticipé pour un montant global de 7, 75 milliards de dollars. Elle avait aussi remboursé par anticipation sa dette rééchelonnée avec le Club de Londres en septembre dernier pour un montant de 800 millions de dollars. L'encours de la dette extérieure est passé de plus de 33 milliards de dollars en 1996 à moins de 4, 5 milliards de dollars en 2007. Le service de la dette en pourcentage des exportations de biens et de services est en outre passé de 73, 9 % en 1991 contre uniquement 500 millions de dollars sur un volume global de 63, 3 milliards de dollars. Les réserves en devises sont passées quant à elles de moins de 5 milliards de dollars en 1999 à plus de 110, 18 milliards de dollars en 2007[186].

Télécommunication

Le réseau des télécommunications en Algérie était peu développé, et l'inégalité des services suivant les régions était particulièrement importante. En dehors des zones urbanisées du nord de l'Algérie, le réseau était toujours beaucoup sous-développé, et les téléphones fixes et les ordinateurs y étaient particulièrement limités. Mais, depuis 2000 avec la privatisation du marché des télécommunications, le secteur est cependant en nette amélioration[187]. Dans le cadre de cette libéralisation des marchés, une Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), assurant la régulation du secteur, a été créée. Le gouvernement a engagé en outre de nombreuses mesures dans l'objectif de développer et de perfectionner les technologies et le réseau des télécommunications. Mais, les problèmes de surfacturation demeurent en Algérie[188].

Ainsi, le secteur de la téléphonie mobile est passé pour la période 2001-2006 de 100 000 à plus de 20 millions d'abonnées, et connaît de 2005 à 2006 un taux de pénétration de 67, 8 %[189]. L'évolution du marché de téléphone fixe est cependant assez stagnante et l'accès à Internet est toujours peu répandu malgré l'important déploiement de nouvelles technologies (dont le réseau de fibre optique de 23 457 km). Selon la Banque mondiale, en 2005, l'Algérie avait en moyenne 494 lignes téléphoniques pour 1 000 personnes et à peu près 58 pour les utilisateurs Internet. En Algérie, l'opérateur privé Djezzy, en partenariat avec RIM, a lancé en avant-première au Maghreb, le 15 novembre 2006, la première offre BlackBerry. L'opérateur Djezzy (Orascom Télécom Algérie) a lancé le BlackBerry en 2007 suivi par l'opérateur historique Mobilis (Algérie Télécom).

Indicateur Valeur
Téléphonie mobile 28 millions d'abonnés (février 2008)
Lignes de téléphone 5 millions (2007)
Connexions Internet 6, 80 millions d'utilisateurs (2006)
Source : Autorité de régulation (ARPT) (Algérie) [187].

Transport

Article détaillé : Transport en Algérie.
Métro d'Alger
Bœing 737-800 de la compagnie Air Algérie

Même si quelques régions algériennes demeurent toujours isolées à cause de l'absence d'infrastructure routière, le réseau routier algérien est le plus dense du continent africain[190], sa longueur est estimée à 108 302 km de routes (dont 76 028 km goudronnées) et plus de 3 756 ouvrages d'art. Ce réseau devrait être complété par un important tronçon de 1 216 km qui est en voie de réalisation, et qui devrait à terme relier la ville d'Annaba de l'extrême Est jusqu'à la ville de Tlemcen à l'extrême Ouest [191]. Le réseau ferroviaire est quant à lui estimé à 4 200 km, il connaît depuis peu une électrification au niveau de certains tronçons, ce qui doit conduire incessamment à l'installation de trains à grande vitesse qui devraient relier les villes principales du pays[192]. L'ouverture attendue pour fin 2010 du métro d'Alger, d'une longueur de 14 km et desservant 16 stations, fera d'Alger la première ville du Maghreb à être équipée d'un métro souterrain (Tunis disposant depuis 1985 d'un métro léger). Pour l'activité portuaire, elle est essentiellement dominée par les exportations d'hydrocarbures. Le premier port d'Algérie est de loin celui d'Arzew, par lequel transite la plus grande part des exportations de pétrole brut d'Algérie, et avec un trafic annuel de 40 millions de tonnes de cargaisons.

L'Algérie compte 35 aéroports, dont 13 internationaux. Principal est l'Aéroport d'Alger avec une capacité, depuis 2006, de 6 millions de passagers par an. Air Algérie, la compagnie aérienne nationale, domine quant à elle le marché du transport aérien qui compte depuis son ouverture à la concurrence 8 autres compagnies privées. Elle s'occupe de plusieurs lignes vers l'Europe, l'Afrique, le Canada, la Chine, le Moyen-Orient. Plusieurs compagnies aériennes étrangères ont des vols vers l'Algérie (Tunisair, Royal Air Maroc, Air France, Alitalia, Aigle Azur, Lufthansa, Turkish Airlines, British Airways).

Rocade Sud d'Alger au niveau de la sortie d'El Harrach

L'Algérie est traversée du Nord au Sud par la route transsaharienne, qui est désormais goudronnée sur sa quasi-totalité et est même une autoroute sur le début de sa partie Nord. Cette route est poussée en avant par le gouvernement pour accroître le commerce entre les six pays traversés par la route transsaharienne (Algérie, Mali, Niger, Nigeria, Tchad et Tunisie).

La Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN) et l'Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs sont des acteurs du transport maritime en Algérie. Plusieurs transbordeurs (navire traversier) font la liaison des passagers vers les côtes européennes mais aussi le transport de marchandises à travers le monde[193]. En Algérie, les ports principaux sont 17 : port d'Alger, port de Annaba, port d'Arzew, port d'Arzew El-Djedid, port de Béjaïa, port de Beni Saf, port de Cherchell, port de Collo, port de Dellys, port de Djen Djen, port de Ghazaouet, port de Jijel, port de Mostaganem, port d'Oran, port Methanier, port de Skikda et port de Ténès[194].

Plusieurs grandes villes (Alger, Batna, Constantine, Oran, etc. ) se doteront du tramway [195].

Dans la majorité des villes, les bus privés et de l'État possèdent des lignes qui desservent la majorité des quartiers. Ainsi à Alger la compagnie nationale Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger éprouve des difficultés face à la demande des citoyens[196]. Les mégabus ont été ajoutés au transport pour perfectionner les services[197]. Mais, la modernisation des trains de banlieue et l'ouverture de nouveaux téléfériques favoriseront le déplacement des gens dans la capitale et aussi dans certaines villes.

Avec 4314 morts sur 16 282 accidents de la route recensés par la Direction générale de la Sûreté nationale en 2003, l'Algérie serait le quatrième pays le plus dangereux au niveau mondial en ce qui concerne la circulation automobile[198]. La raison principale est «l'extraordinaire banalisation d'une conduite suicidaire sur les routes du pays»[198].

Voir express d'Alger au niveau de la gare routière de Caroubier
Indicateur Valeur
Routes 22 000 km (dont 42 000 km routes secondaires) (2010)
Nombre d'aéroports 35 (dont 13 internationaux) (2005)
Voies ferrées 4 500 km (dont 299 km électrifiées) (2010)
Nombre de ports 40 ports, 11 mixtes, 2 destinés aux hydrocarbures
Nombre de voitures 5, 5 millions de véhicules (2009)
Source : Présidence de la République algérienne[199] et CIA World Factbook.

Sciences

Université Abderrahmane Mira de Béjaïa

L'Algérie a fait des pas dans la recherche dans le domaine énergétique et spatial. L'énergie solaire et éolienne a fait un bond en avant depuis les dernières années. En effet, l'Algérie possède le potentiel solaire principal de tout le pourtour du bassin méditerranéen. Ce potentiel est ainsi estimé à 169, 440 térawatts heure/an (TWH/an) pour le solaire thermique, et de 13, 9 TWH/an pour le solaire photovoltaïque. L'Algérie lance plusieurs projets dans la création d'un technopôle solaire à Hassi R'Mel, doué d'une capacité de 150 MW/an, et opérationnel à la fin de l'année 2008. Ce projet aura une capacité de production 6 000 MW d'électricité d'ici 2015, soit 5 % de la production globale d'électricité d'ici 2010. L'Algérie se classe comme le futur premier fournisseur de l'Europe en énergie solaire[200]. Dans le domaine spatial et satellitaire, l'Agence spatiale algérienne s'occupe de l'ensemble des programmes pour satisfaire la demande de la population surtout dans les télécommunications. Principal projet fut le Programme Alsat. Le nucléaire algérien a un but pacifique. Depuis les années 1980, le réacteur de Aïn Oussara et de Draria produisent de l'énergie atomique. Le réacteur nucléaire NUR (lumière) localisé à Draria près d'Alger, est d'une puissance de 1 mégawatt, fonctionnant à l'eau légère. C'est un réacteur de recherche. Construit en collaboration avec l'Argentine, il a été inauguré officiellement en 1989 [201]. Mais la première centrale nucléaire verra le jour en 2020, un accord a été signé avec la France, les États-Unis[202] , [203]. Aujourd'hui, l'Algérie développe l'énergie durable après le pétrole et le gaz à l'exemple de la Centrale électrique mixte de Hassi R'mel.

Société

Article détaillé : Société algérienne (population) .
Vue de la wilaya d'Alger.

La société algérienne est en majorité composée de jeunes, 50 % de la population est célibataire[204]. Plusieurs associations caritatives et organismes sont présidés par des femmes, elles travaillent pour donner des soins et pour aider les gens en particulier dans les régions rurales et dans les hôpitaux [205].

l'Algérie a enregistré des progrès ces dernières années en matière des droits des femmes, le pourcentage des Algériennes travailleuses est de 38%. [206]. la Constitution garantit l'ensemble des droits politiques, économiques, sociaux et culturels de la femme algérienne. L'écart masculin/féminin dans le taux de scolarisation se soit assez rétréci, passant de 20% en 1966 à 3, 6% en 2002. A ce sujet, 55, 4% des inscrits à l'université en 2003 sont des filles contre 39, 5% en 1991 (quadruplement du nombre des étudiantes). Concernant la main-d'œuvre féminine, il est indiqué dans le rapport du CNES que «une augmentation de près de 5 fois comparée à la période 1977/2003 et de près de 2, 5 fois sur la période 1987/2003»[207].

Cependant, tout comme ailleurs dans le Maghreb. la femme demeure reconnue comme inférieure par certaines catégories de la population, surtout dans les milieux non-instruits. Ainsi, Souad Belhaddad[208], écrivain, journaliste et interprète franco-algérienne écrit : «En Algérie, lorsque une femme est agressée, lynchée, on dit qu'elle est prostituée. Lorsqu'elle dépose plainte, on dit qu'elle est manipulée. Lorsqu'elle suscite la solidarité internationale, on la trouve carrément suspecte»[209]

Au cours d'une enquête entre 2006 et 2007, la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM) a découvert que 38, 3 des mariages du pays sont consanguins[210]. Bir el-Ater près de Tébessa vient en tête du classement avec un taux de 88 % de cas de consanguinité, tandis que le taux le plus faible est enregistré à Oran avec 18, 5 %[211].

Une enquête algérienne à indicateurs multiples (MICS3) de l'Office national des statistiques en collaboration avec le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière et financée par l'Unicef, a, entre autres, dévoilé que 67, 9 % de femmes algériennes acceptent que leurs maris les battent[212].

Une étude récente dévoile qu'entre 2007 et 2008, 36 % de garçons et 15 % de filles ont subi une violence physique à l'école, 35 % de garçons et 12 % de filles ont été agressés dans la rue. 26 % d'adolescents ont été battus au sein de leur famille[213].

Depuis 2006, l'IDH algérienne est croissante. Ainsi, en 2010, l'indice atteint 0, 787. Passant de 0, 754 en 2007 à 0, 787 par conséquent en 2010[214].

Le gouvernement accorde 1, 5 milliard d'euros pour la rénovation de 320 hôpitaux et il prévoit 20 milliards d'euros pour perfectionner les infrastructures sanitaires jusqu'à 2025[215].

Le nombre de la diaspora algérienne est inconnu, des millions d'Algériens vivent hors du pays. Cependant, la commission des affaires étrangères de l'APN a été chargée du recensement général de la population (RGPH 2008) pour connaitre le poids des migrants[216].

En 2008, les garde-côtes algériens ont repêché près d'une cinquantaine de corps à l'ouest de l'Algérie. La majorité des morts avaient entre 20 à 30 ans ans. Les Algériens les nomment les Harragas. Le mythe du harrag se répand vite à travers le pays et il est devenu à la mode. En particulier à l'Ouest , les jeunes fredonnent «C'est la dernière année pendant laquelle je suis là» [217].

Chaque année, il y a plus de 15 000 fumeurs qui meurent des effets du tabagisme, presque la moitié des hommes sont des fumeurs, selon les statistiques officielles. 80% des habitants de la capitale développeront des maladies causées par le tabac dans les prochaines années, selon les spécialistes [218].

Au cours du premier trimestre 2009, 9 005 accidents corporels ont été enregistrés. Le bilan est lourd, on rapporte 13 814 blessés et 951 morts. Les conducteurs sont en grande partie responsables de ces accidents [219].

Chaque année, il y a presque 10 000 personnes qui tentent de se suicider, selon une estimation de 2005[220]. La gendarmerie déclare 203 cas de suicides en 2009. Le taux des hommes est supérieur aux femmes et plusieurs facteurs sont en cause[221].

Malgré les sacs plastiques qui pulluent, certaines eaux uséees déversées dans les cours d'eau, l'Algérie est le pays arabe le plus écologiquement propre de la planète surtout à cause des progrès réalisés récemment au niveau des énergies renouvellables et au vu de son potentiel énergétique[222].

Démographie

Article détaillé : Démographie de l'Algérie.
Structure de la population de l'Algérie
Évolution démographique
Population 33 800 000 habitants
Densité de la population 13, 8 hab. /km²
Taux de croissance de la population 1, 69 %
Âge médian (population totale)
 - Hommes
 - Femmes
24, 9 ans
24, 7 ans
25, 1 ans
Structure par âge
 - 0-14 ans
 - 15-64 ans
 - 65 ans et plus

28, 1 %
67, 1 %
4, 8 %
Rapport de masculinité (population totale)
 - À l'apparition
- Moins de 15 ans
- 15-64 ans
- 65 ans et plus
1, 02 homme/femme
1, 05 homme/femme
1, 04 homme/femme
1, 02 homme/femme
0, 88 homme/femme
Part de la population urbaine 59 %
Sources : The World Factbook, CIA[223]; ONU[224]; FAO; Office National des Statistiques algériennes
Jeunes Algérois dans les rues de la Casbah
Plage du Club des pins à Alger

L'Algérie comptait 33, 8 millions d'habitants en janvier 2007 avec un taux de croissance annuel de 1, 21 % contre 7, 4 %[225] durant les années 1970. Cette baisse sensible de la natalité s'explique en partie par le recul de l'âge du mariage ainsi qu'à le perfectionnement du niveau d'instruction des filles. Cependant, avec 50 millions d'habitants en 2050, les prévisions démographiques placent l'Algérie parmi les 40 pays les plus peuplés du monde[226]. À peu près 90 % des Algériens vivent sur légèrement plus de 10 % du territoire, concentrés le long des côtes méditerranéennes. La densité de la population moyenne du pays est de 14 habitants/km². Cependant, ce chiffre reflète mal une répartition inégale, elle dépasse en effet les 100 habitants/km² pour les régions du nord, principales régions peuplées de l'Algérie.

Près de la moitié des Algériens a moins de 19 ans. Le pays connaît aussi un taux important d'émigration. La France abrite principale communauté algérienne à l'étranger, estimée à 900 000 personnes, dont près de 450 000 binationaux[227]. Le taux de migration est négatif (-0, 33‰), car le taux d'émigration n'est qu'en partie compensé par l'immigration de populations venues des pays du sud. L'Algérie abrite surtout dans la région de Tindouf près de 165 000 réfugiés sahraouis[228] ayant fui le Sahara occidental en 1975.

Les Algériens sont essentiellement berbère (amazigh). Mais historiquement les Haratins étaient établis avant les Berbères en Algérie, les Berbères les ont refoulés vers les oasis du Sahara algérien [229]. Les différentes vagues de peuplement sont composées de Phéniciens, de Juifs, de Romains, de Grecs, de Vandales, de Byzantins, d'Arabes, d'Espagnoles, d'Italiens, de Portugais, de Turcs (Kouloughlis), de Persans, de Français, etc., se sont succédé au cours de l'histoire.

Les musulmans orientaux ont converti la totalité du Maghreb à l'islam au VIIe siècle et y ont établi leur religion et la langue arabe, langue liturgique. L'apport démographique arabe n'a été significatif en Algérie qu'à partir du XIe siècle, surtout par l'arrivée de tribus d'Hilaliens, estimées cependant à quelques dizaines de milliers[230] et à peu près 250 000 sur la totalité de l'Ifriqiya[231]. Aussi selon ces estimations, la principale souche particulièrement majoritaire des Algériens est berbère[232], [233]. L'arrivée des hilaliens fut par conséquent un facteur essentiellement important dans l'arabisation linguistique de la Berbérie[234]. Selon l'historien Charles-Robert Ageron[235], en 1886, l'Algérie comptait à peu près 1, 2 million de berbérophones (Chaouis, Kabyles, Touaregs, Mozabites, etc. ) contre à peu près 1, 1 million d'«Arabes». L'arabisation plus massive de l'Algérie est par conséquent assez récente et s'est en particulier accélérée, paradoxalement, durant la colonisation française entre 1850 et 1950. Parmi les régions restées berbérophones, surtout à cause de leur enclavement géographique (montagnes, oasis) ou religieux[236], les Kabyles et les Chaouis sont les plus nombreux.

À travers le temps, plusieurs populations furent décimées à la suite des épidémies ainsi qu'aux guerres fratricides ainsi qu'aux causes naturelles (sécheresse, tremblement de terre). Après l'indépendance, l'Algérie était parmi les pays à plus forts taux de fécondité au monde. Il y avait un faible de taux de femmes au travail pendant les années 70. La transition démographique fut en 2000. Le pays se situe dans les pays à fécondité modérée avec un taux de 20 pour mille. L'introduction de la contraception, l'émancipation des femmes dans le monde du travail et la situation socioéconomique (crise de logement, avancée de l'âge du mariage, l'inflation, le chômage, etc. ) des familles sont les causes principales de la baisse[237]. Selon des chiffres officiels, à peu près 4 000 enfants, dont 3 000 illégitimes, sont abandonnés chaque année dans le pays[238], [239].

Natalité en Algérie
Taux brut de natalité 21, 36 
Indice synthétique de fécondité 1, 90 enfant (s) /femme
Source : Statistiques Algérie[240]; The World Factbook, CIA[223]; INED


Mortalité en Algérie
Taux brut de mortalité 4, 61 
Taux de mortalité infantile (population totale)
- Hommes
- Femmes
29, 87 
33, 62 
25, 94 
Espérance de vie à l'apparition (population totale)
 - Hommes
 - Femmes
73, 26 ans
71, 68 ans
74, 92 ans
Source : The World Factbook, CIA[223]
Autres indicateurs sociaux
 en Algérie
Taux d'alphabétisation (population totale)
- Hommes
- Femmes
70, 0 %
78, 8 %
61, 0 %
Nombre moyen d'années passées à l'école 11 ans
Taux de séropositivité au VIH/SIDA
(chez les adultes)
0, 1 %
Taux d'accès à l'eau potable 89 %
Taux de chômage 17, 1 %
Sources : The World Factbook, CIA[223]; ONU[241], [242]

Fêtes

Fêtes légales
Date Nom Indication
1er janvier Jour de l'an Premier jour de l'année du calendrier grégorien
1er mai Fête du Travail Jour férié à l'occasion duquel plusieurs manifestations syndicales sont organisées, surtout par l'UGTA.
5 juillet Fête de l'Indépendance et de la Jeunesse Proclamée le jeudi 5 juillet 1962
1er novembre Anniversaire de la Révolution algérienne Déclenchement de la Révolution le lundi 1er novembre 1954
Fêtes religieuses pour l'année 2007[243]
Date Nom Indication
20 janvier Awal muharram Premier jour de l'année musulmane (Hégire)
29 janvier Achoura Fête
31 mars al-Mawlid an-nabaoui Jour de l'apparition du prophète Mahomet (cette fête est reconnue comme d'essence non-religieuse par la majorité des théologiens)
13 octobre Aïd el-Fitr (ou Aïd es-Seghir) Fin du ramadan, mois de jeûne et de prières pour les musulmans (2 jours)
20 décembre Aïd El Adha (ou Aïd el-Kebir) «la fête du sacrifice», commémoration de la soumission d'Abraham à Dieu, marque la fin du pèlerinage à La Mecque (2 jours)

L'Algérie a adopté le weekend semi-universel (vendredi/samedi) en août 2009 pour s'adapter à l'économie des pays occidentaux. Le repos hebdomadaire était fixé depuis 1976 au jeudi et vendredi, à la différence de la majorité des pays de tradition islamique qui avaient déjà choisi le weekend universel (samedi/dimanche) ou semi-universel. Les jours fériés algériens sont inscrits dans la loi no 63/278 du 26 juillet 1963, modifiée et complétée des ordonnances no 66/153 et no 68/149[244]. Cependant, d'autres fêtes non-officielles, islamiques, berbères ou nationalistes, sont aussi célébrées. Les quatre principales fêtes berbères sont : Yennayer (Nouvel an du calendrier berbère, 12-13 janvier), Tafsut Imazighen («Printemps berbère», 20 avril), Amenzu n tfsut (27 juillet), et Amenzu n tyerza (29 octobre). Parmi les fêtes nationalistes sont commémorés les massacres de Sétif du 8 mai 1945 ou encore la date anniversaire du congrès de la Soummam, tenu en 1956 et qui organisa la lutte des Algériens pour leur indépendance.

Religions

La mosquée et université islamique de la ville de Constantine
L'abside. Saint Augustin et les Cardinaux d'Alger

L'islam sunnite est la religion d'État[245] et celle de 99 % des Algériens[246]. Ceux-ci sont surtout de rite malékite, mais on trouve aussi des communautés ibadites comme dans le Mzab.

Il existe aussi plusieurs confréries soufies ou autres, les zaouïas. Ces derniers ont un grand rôle dans la société algérienne.

Le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs gère tout ce qui est relié à la religion (calendrier musulman, les horaires de prières, les jours de fête religieuse, l'annonce du ramadan, le pèlerinage à La Mecque, l'entretien des mosquées) [247]. Le Haut conseil islamique s'occupe des affaires religieuses dans le pays et il est constitué d'un président et de membres[248]. Son rôle est dicté par la constitution algérienne.

Plusieurs cérémonies religieuses célèbrent l'apparition du prophète de l'islam Mahomet depuis des siècles. À ces occasions, l'usage de pétards provoque des hospitalisations chaque année.

Les récitants du Coran et les enfants circoncis reçoivent des cadeaux de la part des différents ministères et associations comme Ihssan lors des fêtes religieuses.

La constitution garantit à l'ensemble des citoyens une liberté du culte, et l'État en assure la protection. Les imams, les prêtres et les rabbins dépendent du ministère des Cultes et sont rémunérés par l'État. Le gouvernement contribue au financement des mosquées, des imams et de l'étude de l'islam dans les établissements scolaires. L'enseignement de la charia (les lois de la religion islamique) est devenu depuis septembre 2005 obligatoire dans l'ensemble des filières du secondaire. En outre, le gouvernement a intensifié le contrôle de l'enseignement religieux scolaire, des prêches dans les établissements religieux et l'interdiction de la distribution d'ouvrages religieux faisant la promotion de la violence.

Les Églises protestantes d'Algérie avançant le chiffre de 50 000 fidèles en 2008[249], le ministère des Affaires religieuses reconnaît 11 000 chrétiens dans le pays, principalement catholiques[250]. Roger Saïd est un algérien de confession juive représentant depuis 2009 les intérêts de la communauté juive en Algérie[251].

La liberté de culte, pleinement applicable à l'islam, s'accompagne de restrictions pour les autres religions, comme la prohibition du prosélytisme ou encore l'obligation pour tout prêche d'être effectuée par une personne agréée par les autorités [252]. L'ordonnance no 06.03 du 28 février 2006 fixant les conditions et règles d'exercice des cultes autres que musulman, acceptée par la loi no 06.09 du 17 avril 2006[253], prévoit la condamnation à une peine de 2 à 5 ans de prison et d'une amende de 500 000 à 1 000 000 DA quiconque utilise des «moyens de séduction tendant à convertir un musulman à une autre religion» ou «qui visent à ébranler la foi d'un musulman»[252]. Ces changements juridiques ont conduit à de nombreux procès et condamnations[254]. Cette législation est en contradiction manifeste avec la constitution algérienne qui proclame la liberté d'expression, la liberté de conscience et la liberté de culte.


Selon une instruction du ministère de l'Intérieur, sur les photos du passeport, les oreilles doivent être apparentes pour les femmes et la tête découverte mais aussi la barbe rasée pour les hommes[255]. Depuis que les autorités saoudiennes exigent le passeport pour le pèlerinage musulman à La Mecque (le hajj), ces exigences embêtent ou alors font renoncer des personnes désireuses de le faire[255].

Média

Article détaillé : Média en Algérie.
Logo de l'ENTV

Dans l'audio visuel, l'État garde le monopole depuis 1962. La télévision algérienne s'est démocratisée au cours de la nouvelle constitution de 1989. Entreprise nationale de télévision (ENTV) est l'entreprise nationale algérienne qui assure le service public de télévision. Elle gère la chaîne de télévision du même nom, le Canal Algérie, l'Algérie 3, l'Amazigh tv 4 en tamazight et le Coran tv 5 qui diffuse le Coran[256]. Elle achète plusieurs émissions du privé pour les diffuser. Le Canal Algérie est diffusé sur le Web en direct sans interruption [257].

La Radio Algérienne est l'organisme public algérien de radiodiffusion. Il dispose de trois stations nationales, de deux stations thématiques et de 32 stations régionales. Cet organisme, qui revendique 20 millions d'auditeurs en Algérie, diffuse en arabe, berbère et français.

La presse écrite algérienne comprend deux langues : l'arabe et le français. La majorité de la presse écrite est privée. Cette presse est publiée sur le Net quotidiennement sauf pour le vendredi (jour férié).

Algérie Presse Service est l'agence de presse nationale algérienne. Elle est née le 1er décembre 1961, dans le sillage de la Guerre de libération nationale, pour en être le porte-drapeau sur la scène médiatique mondiale. Ses évolutions successives dès ses origines en font une agence de presse moderne proposant des services en ligne et par satellite.

La population en majorité préfère regarder les chaînes satellitaires (françaises ou arabes). Le nombre de paraboles serait de 20 millions[258]. Un projet de loi est en train d'être à l'étude pour interdire les paraboles sur les façades de maison qui donnent sur les rues et les boulevards[258]. Plusieurs opérateurs sont sur place, Camagraph, Stream System, Magenta, Condor. Canal+ vient de signer un accord spécial avec l'Algérie[259].

Les journalistes algériens sont représentés par le Syndicat national des journalistes algériens (SNJ) et travaillent dans plusieurs quotidiens algériens. Aussi, plusieurs journalistes travaillent dans les chaînes arabes et ailleurs. Lors de la décennie noire, plus de 70 journalistes ont été assassinés et plusieurs arrestations dans le milieu journalistique[260].

Ali Dilem est un dessinateur de la presse algérienne. Il publie ses caricatures dans le quotidien privée algérien Liberté (Algérie) et dans l'émission de télévision Kiosque de TV5Monde sur la chaîne francophone TV5.

Langue

Article détaillé : Langues d'Algérie.
Pancarte de bienvenue multilingue de la commune d'Isser (Boumerdès) transcrit en arabe, en berbère (tifinagh), et en français.
carte approximative des berbérophones

L'arabe classique est la langue officielle du pays, et depuis avril 2002 le berbère s'est vu consacré langue nationale[261]. Dans la vie courante, les Algériens arabophones parlent généralement un arabe dialectal, le dardja, proche de l'arabe classique de par son vocabulaire, il en est aussi assez proche syntaxiquement et grammaticalement. Le dardja a conservé certains mots et structures syntaxiques berbères[262] et a emprunté certains termes au français.

Le berbère ou tamazight se décline en plusieurs variantes régionales : chaoui dans les Aurès, chenoui dans la région du Chenoua, kabyle en Kabylie, mozabit dans le Mzab, le touareg au Sahara, le Zénètes, le chleuh à la frontière marocaine. L'Algérie grâce aux populations touarègues a conservé aussi le dispositif d'écriture du berbère : le tifinagh qui fut ensuite réintroduit chez les autres communautés berbérophones.

Il est complexe de connaître le nombre exact d'arabophones et de berbérophones. Cependant, selon certaines estimations, le chiffre fluctue de 70 à 85 % pour les Algériens arabophones, et de 35 à 50 % pour les berbérophones[263], [262]. Le français est aussi extrêmement répandu : avec près de 22 millions de locuteurs francophones, l'Algérie est le troisième pays francophone au monde, en nombre de locuteurs[264] après la France. Le français est reconnu comme langue étrangère. L'État algérien n'adhère pas à la Francophonie, mais il assiste aux réunions organisées par les pays membres.

Les colonisations ont eu une certaine influence linguistique. En effet, certains mots employés par les Algériens sont d'origine française, tandis que ces mêmes mots ont leur équivalent berbère ou arabe, en usage avant la colonisation de l'Algérie par la France. Aussi depuis l'indépendance de l'Algérie, le gouvernement algérien a entamé une politique d'arabisation systématique du pays, consistant à imposer à la population, et dans l'ensemble des domaines, l'arabe classique au détriment du dardja et du berbère[265].
Les langues étrangères comme l'anglais, l'espagnol, le russe et l'allemand sont enseignées dans les écoles ainsi qu'aux universités depuis les arrêtés du 4/08/75 et 13/02/76. Plusieurs réformes des différents gouvernements ont apporté des rectifications dans le volume horaire à enseigner[266].

Système éducatif

La future faculté de médecine d'Alger à Châteauneuf

Depuis les années 1970, s'inscrivant dans un dispositif centralisé qui avait pour objectif de diminuer sensiblement le taux d'analphabétisme, le gouvernement algérien a instauré un décret par lequel l'enseignement à l'école est devenu obligatoire pour l'ensemble des enfants âgés entre 6 et 15 ans, qui ont la possibilité de suivre leur apprentissage scolaire à travers les 20 262 établissements fabriqués depuis l'indépendance, désormais le taux d'alphabétisation avoisine les 78, 7 % [267]. L'arabe est utilisé comme langue d'enseignement durant les neuf premières années d'école, et ce depuis 1972. À partir de la 3e année, le français est enseigné et c'est aussi la langue d'enseignement pour les cours de sciences. Les élèves peuvent d'autre part apprendre à partir du moyen, l'anglais, l'italien, l'espagnol et l'allemand. En 2008, des nouveaux programmes au primaire font apparition, donc la scolarité obligatoire démarre non plus à 6 ans, mais à 5 ans.

En dehors des 122 établissements privés[268], l'apprentissage à l'école ainsi qu'à l'université de l'État se fait gratuitement. Après les neuf années de l'école primaire, les élèves peuvent aller au lycée (secondaire) ou dans une institution d'enseignement professionnel. Le lycée propose deux programmes : général ou technique. À la fin de la troisième année du secondaire, les élèves passent l'examen du baccalauréat, qui permet une fois qu'il est réussi de poursuivre les études supérieures au sein des universités et instituts.

L'Algérie dispose d'autre part de 26 universités et de 67 établissements d'enseignement supérieur, qui doivent accueillir en 2008 un million d'étudiants Algériens et 80 000 étudiants étrangers. L'université d'Alger, fondée en 1879 est la plus ancienne, elle offre un enseignement dans plusieurs disciplines (droit, médecine, sciences et lettres). 25 de ces universités et la quasi-totalité des établissements spécialisés de l'enseignement supérieur ont été fondés après l'indépendance du pays.

Même si un certain nombre d'entre elles proposent un enseignement en langue arabe à l'instar des filières du droit et de l'économie. La majorité des autres filières comme les sciences et la médecine continuent à être dispensées en langue française. Parmi les universités principales, il y a l'université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene, l'université de Mentouri Constantine, l'université d'Oran Es-Senia. Les meilleures universités de qualités demeurent l'université de Tlemcen et de Batna Hadj Lakhder, elles occupent respectivement le 26e et le 45e rang en Afrique[269].

Culture

Article détaillé : Culture algérienne.

Patrimoine et tourisme

L'Algérie compte 7 sites classés au patrimoine de l'Unesco. Cependant, l'Algérie ne respecte pas ses engagements vis à vis de l'Unesco. En effet, les sites en question ne sont pas entretenus. En plus de cette indifférence, cetains sites classés même au patrimoine mondial de l'Unesco sont dégradés ou alors occasionnellement détruits. C'est le cas de Timgad surtout. Si les sites classés au Patrimoine mondial sont déjà pour la majorité en danger, les sites classés au patrimoine national sont quant à eux totalement ignorés. Ainsi de nombreux sites sont dégradés, pour certains détruits ou tout simplement laissés à l'abandon tels que Madaure, Tebessa, Lambèse, Medracen, la Mansourah… pour n'en citer que quelques uns. C'est ainsi que l'Unesco prévoit de déclasser tout bonnement les sites algériens classés au patrimoine mondial [270]. Certains monuments algériens figurant sur la liste indicative de l'Unesco au classement ont dans ce contexte peu de chance d'être classés. La politique touristique en Algérie est quant à elle presque inexistante, le pays comptant davantage sur ses ressources pétrolières et gazières. Ainsi, le célèbre guide touristique et de voyage le Petit Futé dresse un tableau édifiant sur les infrastructures touristiques du pays et sur les conditions d'accueil en Algérie[271]. C'est pourquoi de nombreux algériens préfèrent passés leur vacances en Tunisie au détriment de l'Algérie malgrè la manne financière que ce tourisme représente[272]. Les monuments en Algérie étant sacagés et les conditions d'hébergement loin des normes internationales, cette situation semble durable[273].


Toile de l'artiste peintre M'hamed Issiakhem


Nation algérienne

Riche des différents apports qui la composent, la culture algérienne aura été façonnée par les diverses influences inhérentes à l'espace géographique auquel l'Algérie appartient, et qui fait d'elle un véritable carrefour de rencontres entre les cultures berbère, arabo-islamique, méditerranéenne, africaine et occidentale. Cependant, quoiqu'elle revendique la totalité de ces influences, la culture algérienne se démarque par une forte spécificité, qui trouve son ancrage dans le cheminement spécifique qui caractérise l'histoire de l'Algérie comparé à sa sous-région. Dans le rayonnement qu'elle a pu avoir sur le monde, probablement il est envisageable de citer de grands noms tels que saint Augustin, Juba II, l'Émir Abdelkader, Ibn Badis, Malek Bennabi ou encore Kateb Yacine et Mohammed Dib.

Littérature

Article détaillé : Littérature algérienne.

L'Algérie recèle, au sein de son paysage littéraire, de grands noms ayant non seulement marqué la littérature algérienne, mais également le patrimoine littéraire universel dans trois langues : l'arabe, le berbère et le français.

Tout d'abord, la littérature algérienne est marquée par des ouvrages dont la préoccupation était l'affirmation de l'entité nationale algérienne par la description d'une réalité socioculturelle qui allait à l'encontre des clichés habituels de l'exotisme, c'est à ce titre qu'on assiste à la publication de romans tels que la trilogie de Mohammed Dib, avec ses trois volets que sont la Grande Maison, l'Incendie et le Métier à tisser, ou encore le roman Nedjma de Kateb Yacine[274] qui est fréquemment reconnu comme une œuvre monumentale et majeure. D'autres écrivains connus contribueront à l'émergence de la littérature algérienne parmi lesquels on peut citer Mouloud Feraoun[275] , [276], Moufdi Zakaria, Mouloud Mammeri, Frantz Fanon, Jean Amrouche et Assia Djebar. Au lendemain de l'indépendance plusieurs nouveaux auteurs émergent sur la scène littéraire algérienne, ils s'imposeront surtout sur plusieurs registres comme la poésie, les essais mais aussi les nouvelles, ils tenteront par le biais de leurs œuvres de dénoncer un certain nombre de tabous sociaux et religieux, parmi eux il y a Rachid Boudjedra[277], Rachid Mimouni, Tahar Djaout, Leila Sebbar, Abdelhamid Benhadouga, Yamina Mecharka et Tahar Ouettar.

Actuellement, une partie des auteurs algériens a tendance à se définir dans une littérature d'expression bouleversante, en raison surtout du terrorisme qui a sévi durant les années 1990, l'autre partie se définit dans un autre style de littérature qui met en scène une conception individualiste de l'aventure humaine. Parmi les œuvres récentes les plus remarquées, il y a L'Écrivain, Les Hirondelles de Kaboul et L'Attentat de Yasmina Khadra, Le Serment des Barbares de Boualem Sansal, Mémoire de la chair de l'écrivain d'expression arabe Ahlam Mosteghanemi et enfin le dernier roman d'Assia Djebar Nulle part dans la maison de mon père.


Théâtre

Article détaillé : Théâtre en Algérie.
Théâtre de la ville de Batna

Les origines du théâtre algérien remontent au début du XXe siècle. Selon Mahboub Stambouli, la première pièce fut jouée en 1910[278]. Les premières pièces algériennes, à cette époque étaient sans rayonnement important à cause de la censure qu'exerçait la tutelle coloniale, qui craignait surtout que les pièces ne dérivent vers des sujets d'ordre subversif, donc les éternelles questions domestiques formaient les thèmes principaux, mais qui étaient cependant loin de refléter la réalité socioculturelle des Algériens. À partir des années quarante, de grands noms du théâtre émergent tels que Mahiedine Bachtarzi, Rachid Ksentini[279], Bach Djarah, Mme Keltoum, ces figures allaient former le premier noyau de dramaturges algériens qui allaient accompagner de façon soutenue, le mouvement d'affranchissement qui s'est saisi du peuple algérien, puisque durant la Révolution algérienne, des troupes théâtrales faisaient des tournées à travers plusieurs pays du monde, dans l'objectif de faire connaître le combat que menaient les Algériens contre la domination coloniale. Après l'indépendance, le théâtre va suivre la même trajectoire que le cinéma. Cependant, l'avantage du théâtre a été d'être plus critique à l'égard de certaines transformations sociales, politiques et culturelles que connaissait la société algérienne ; animées par des dramaturges de talent à l'image de Kateb Yacine, ces pièces avaient pour thèmes dominants les principales préoccupations des Algériens face au changement de statuts et de mœurs. Par la suite, une nouvelle vague de jeunes comédiens et de dramaturges font leur apparition sur la scène théâtrale, cette épopée fut menée par des figures telles que Abdelkader Alloula[280], Azeddine Madjoubi, Benguettaf et Slimane Benaïssa. Leurs créations ont été nombreuses et fréquemment de bonne qualité, parmi les pièces connues, il y a Bab El-Foutouh brillamment interprétée par Madjoubi et Lejouad, écrite et interprétée par Alloula. Actuellement, l'activité théâtrale est marquée par des programmes de création locale et d'adaptation de pièces de grande renommée, l'Algérie dispose à ce titre d'un théâtre national, de sept théâtres régionaux et de nombreuses troupes dites de «théâtre amateur».

Cinéma

Article détaillé : Cinéma algérien.
Acteurs algériens. Hassan El-Hassani, à droite, a joué dans le film Le vent des Aurès

L'apparition du cinéma algérien remonte principalement à l'indépendance de l'Algérie en 1962, se voulant en rupture avec le cinéma colonial qui présentait fréquemment «l'autochtone» comme un être muet et évoluant dans des décors exotiques, c'est tout naturellement que le cinéma algérien de l'après-indépendance devait s'inscrire dans un registre où l'affirmation de l'existence de l'État nation, formait le sujet principal des différentes productions cinématographiques de l'époque, de là on assiste à la réalisation de films tels que Le Vent des Aurès[281] (1965) de Lakhdar Hamina, Patrouilles à l'Est (1972) d'Amar Laskri, Zone interdite d'Ahmed Lallem, (1972), L'Opium et le bâton, d'Ahmed Rachedi, ou encore La bataille d'Alger (1966) qui est une production algéro-italienne qui fut à trois reprises choisie aux oscars à Hollywood, mais le film qui allait créer la plus grande consécration du cinéma algérien est probablement celui du réalisateur Lakhdar Hamina dans Chronique des années de braise, qui obtient la palme d'or au festival de Cannes au courant de l'année 1975, l'Algérie demeure d'ailleurs à ce jour, l'unique nation d'Afrique et du monde arabe à avoir obtenu une telle distinction. Par la suite d'autres thèmes seront explorés à l'occasion de films tels que Omar Guetlato du réalisateur Merzak Allouache, cette production qui a eu un succès appréciable, se veut comme une chronique des difficultés que peut rencontrer la jeunesse citadine. Sur le registre de la comédie, plusieurs acteurs émergent à l'image du particulièrement populaire Rouiched qui s'illustre dans plusieurs films comme Hassan terro ou Hassan Taxi, ou encore l'acteur Hadj Abderrahmane plus connu sous le pseudonyme de l'inspecteur Tahar qui s'impose largement en 1973 dans une comédie délirante Les Vacances de l'inspecteur Tahar du réalisateur Moussa Haddad. À partir du milieu des années 1980, le cinéma algérien s'apprête à traverser une longue période de léthargie où les grandes productions se font rares, cette situation s'explique largement par le désengagement progressif de l'État, qui trouve énormément de mal à subventionner les réalisations cinématographiques. Quelques productions enregistrent cependant un grand succès comme Carnaval fi Dachra produit par Mohamed Oukassi et Athmane Ariouat[282] l'acteur principal en 1994 ou comme Salut cousin (1996) du producteur Marzak Allouache ou plus récemment avec Rachida de la réalisatrice Yamina Bachir-Chouikh. Aujourd'hui le cinéma algérien se trouve dans une phase de restructuration, à ce titre plusieurs films ont été tournés durant les années 2000, parmi lesquels il y a Viva Laldjérie du réalisateur Nadir Moknèche, En hammam de rêve du réalisateur Mohamed Chichi, Ayrouwen du réalisateur Brahim Tsaki ou encore Autochtones du réalisateur Rachid Bouchareb, le dernier succès du cinéma algérien revient au film Mascarades du réalisateur Lyes Salem.

Biyouna, elle , joue dans le dernier film de Nadir Moknèche, Délice Paloma, où elle tient le rôle principal (une mafieuse qui répond au nom de madame Aldjeria) en 2006 et elle s'apprête à répéter le rôle du Coryphée dans Électre de Sophocle aux côtés de Jane Birkin dans une mise en scène de Philippe Calvario. Son tout récent film est la Célestine en 2009[283]. Le dernier film, Hors-la-loi de Rachid Bouchareb, décrit les massacres de Sétif et Guelma.

Art plastique

Article détaillé : Peinture algérienne contemporaine.
Scène de campagne en Kabylie, Bachir Yellès (2005).

L'Algérie aura toujours été une source d'inspiration intarissable pour les différents peintres qui ont tenté d'immortaliser la prodigieuse diversité des sites qu'elle offre et la profusion des facettes que transmet sa population, ce qui offre par exemple aux Orientalistes entre le XIXe siècle et le XXe siècle, une saisissante inspiration pour une très riche création artistique à l'image d'Eugène Delacroix avec son fameux tableau Femmes d'Alger dans leur appartement ou Étienne Dinet[284] ou encore d'autres peintres de renommée mondiale à l'image de Pablo Picasso avec son tableau femmes d'Alger, ou des peintres dits de l'École d'Alger tels ceux de la Villa Abd-el-Tif. De leur côté les peintres algériens à l'image de Mohamed Racim ou encore Baya ont tenté de faire revivre le prestigieux passé antérieur à la colonisation française, en même temps qu'ils ont contribué à la sauvegarde des valeurs authentiques de l'Algérie. Dans cette lignée, Mohamed Temam, Abdelkhader Houamel, etc., ont aussi restitué à travers cet art, des scènes de l'histoire du pays, les us et coutumes de jadis et la vie du terroir. De nouveaux courants artistiques emmenés surtout par M'hamed Issiakhem, Mohammed Khadda et Bachir Yellès[285] sont apparus aussi sur le paysage de la peinture algérienne, délaissant la peinture figurative classique pour aller à la recherche de nouvelles voies picturales, avec le souci d'adapter la peinture algérienne aux nouvelles réalités du pays à travers son combat et ses aspirations.

Artisanat

Article détaillé : Artisanat algérien.
Bijou de Kabylie
Bijoux Chaouis, Musée de l'Homme, lors d'une exposition dédiée à Germaine Tillion

Le ministère du Tourisme et de l'Artisanat s'occupe de gérer le budget lié à la promotion du secteur artisanal[286].

L'artisanat algérien, à l'instar des artisanats des autres pays, est d'une incontestable richesse et d'une surprenante variété[286], tant dans les formes, que dans les techniques et les décors. Cette richesse est rehaussée par la modestie des matériaux dont sont constituées les œuvres artisanales. Nécessaires à la vie quotidienne, elles sont conçues dans un but utilitaire et fréquemment comportent des motifs dont la signification, suivant les croyances locales, leur confère des vertus protectrices. La diversité des conditions climatiques, des ressources naturelles et les différentes civilisations de l'Algérie expliquent la présence d'une vaste gamme de spécialités artisanales.

Les tapis : points noués de Tébessa, Guelma, Annaba, Skikda, des Nemencha et du Hodna, du Guergour, de Laghouat, de Biskra, de El-Oued, du Mzab, de Cherchell, de Sour El-Ghozlane, de Mascara, de Tlemcen, du Djebel Amour des Aurès[287], tissés en poil de chèvre et laine, décorés de simples bandes transversales ou somptueusement, parés de motifs losangiques en points multicolores.

Dragga ou tapis tissés faits autour des Babors servent de séparation au sein des Khaimas (tente), surprenantes compositions issues de la conjonction des décors respectant les traditions berbères et des apports d'Orient.

Tapis Amazigh de Kabylie

Vanneries : du Touat Ouest Saharien, du Hoggar, de Kabylie, délicates dans leurs gammes de verts et jaunes, blanche de Dellys, colorée d'Oued Rhiou. La Vannerie fine de raphia dont la décoration est fréquemment empruntée aux motifs relevés sur les poteries.

La poterie : modelées, dont la décoration surgie du fond des âges, la technique, la forme, le décor sont semblables à ceux extraits des dolmens, reliques vivantes des premières civilisations, poteries dont les plus modestes sont susceptibles d'être exposées dans les vitrines de collectionneurs.

Les bijoux : Kabylie, Aurès, Sud algérois, Ghardaïa, Tamanrasset, des techniques multiples sont à la disposition des artisans. En grande Kabylie, surtout, par dizaines et jusque dans les moindres villages, les bijoutiers produisent les bijoux faits de plans d'argent, cloisonnés de fils ou filigranes, sertis de corail ou émaillés dans les nuances bleu foncé, vert et jaune, dont les principaux sont les bracelets de bras ou de chevilles, les boîtes d'allumettes, bagues, colliers, broches, fibules, croix du Sud.

La Broderie : à fil compté sur tissu, où les arabesques se déroulent dans un mouvement sans fin, des volutes entrelacées de fleurs en forment la décoration. Les dentelles : délicates, finement travaillées, à l'aiguille, qu'on rencontre essentiellement à Alger, Miliana, Cherchell, Skikda et ailleurs.

La dinanderie : d'Alger, de Constantine, de Tlemcen, de Ghardaïa, avec, surtout, ces plateaux artistement ouvragés, aux ciselures délicates, ou rehaussés de filigrane d'argent incrusté. La ferronnerie, la céramique et l'ébénisterie occupant une place non négligeable dans cette diversité d'objets tous exécutés à la main.

Musique

Article détaillé : Musique algérienne.

La musique algérienne est un parfait reflet de la grande diversité culturelle qui caractérise ce vaste pays, les répertoires musicaux se distinguent par une profusion de plusieurs styles.

La musique chaâbi est un genre musical typiquement algérois qu'on a dérivé de la musique andalouse durant les années 1920. Le style se définit par des rythmes spécifiques et des Kacidate en arabe dialectal qui sont de longs poèmes tirés du terroir algérien. Le maître incontesté de cette musique demeure El Hadj M'Hamed El Anka. Le style Malouf constantinois est sauvegardé, Mohamed Tahar Fergani est un des meilleurs chanteurs dans ce style. Le Malouf de Annaba est un autre style joué par Hamdi Benani.

La musique classique algérienne dite andalouse est un style musical qui a été rapporté en Algérie par les réfugiés andalous ayant fui l'inquisition des rois chrétiens à partir du XIe siècle, elle se développera énormément dans les villes du nord de l'Algérie. Cette musique se définit par une grande recherche technique et s'articule essentiellement sur douze longues Noubate «suite», ses principaux instruments sont la mandoline, le violon, le luth, la guitare, la cithare, la flûte de roseau et le piano. Parmi les interprètes les plus remarqués, il y a Bahdja Rahal, Cheikh El Hadj Mohamed El Ghafour, Nasserdine Chaouli, Cheikh Larbi Bensari, Nouri El Koufi mais aussi des troupes musicales comme El Mouahidia, El Mossilia, El Fakhardjia, Es Sendoussia et El-Andalous.

La musique folklorique se distingue essentiellement par plusieurs styles. La musique bédouine est caractérisée par les chants poétiques qu'interprètent les pasteurs nomades dans la région des hauts plateaux. Elle repose sur de longues kacida (poèmes) à rime unique et au son monocorde de la flûte. Généralement cette musique s'articule sur des thèmes amoureux, religieux et épiques. Parmi les grands interprètes, il y a Khelifi Ahmed, Abdelhamid Ababsa et Rahab Tahar. La musique kabyle repose sur un riche répertoire qui est fait de poésie et de très vieux contes transmis à travers des générations, grâce surtout à une tradition orale ancestrale. Certaines chansons abordent le thème de l'exil, de l'amour et de la politique, entre autres. Les grands interprètes sont : Cheikh El Hasnaoui, Slimane Azem, Kamel Hamadi, Cherif Kheddam, Aït Menguellet, Idir, Kamel Messaoudi, Lounès Matoub, Massa Bouchafa ou encore Takfarinas. La musique chaouie est un folklore diversifié dans les régions des Aurès. La musique respectant les traditions est bien représentée par nombreux chanteurs Aurassiens. Les premiers chanteurs qui ont connu un succès international sont Aissa Jermouni (il chantera à l'Olympia en 1937) [288] et Ali Khencheli[289]. Le style de musique Rahaba est propre à toute la région des Aurès. Qui plus est , plusieurs styles de musique existent comme le style arabo-andalous, l'un des chanteurs chaouis connu est Salim Hallali. Plusieurs chanteurs des Aurès se sont inspirés de ce style comme Youcef Boukhantech. La musique tergui est chantée en tergui le plus souvent. Enfin, la musique staïfi est venant de Sétif et demeure un style unique du genre.

La musique moderne se décline sous plusieurs facettes : la musique raï est un style typiquement de l'ouest algérien avec ses deux fiefs que sont Oran et Sidi-bel-Abbès. Son évolution moderne fut amorcée durant les années 1970 quand il s'enrichit d'une instrumentation moderne à l'image de la guitare électrique, du synthétiseur et de la batterie. Ce style fut aussi influencé par des musiques occidentales telles que le rock, le reggæ et la funk. Mais ce qui allait lui donner un essor spécifique, c'était l'arrivée sur la scène musicale d'interprètes de talent tels que Hadj Brahim, dit Khaled, Cheb Mami, Cheb Hasni, Faudel, Rachid Taha, Raïna Raï, ou encore Cheba Zahouania. La musique rap, style assez récent en Algérie, connaît un essor appréciable avec l'émergence de groupes tels que MBS, Double canon, Intik ou encore Hamma Boys. Tes thèmes de cette musique s'articulent le plus souvent autour des fléaux sociaux et de l'amour. La musique kabyle présente aussi un répertoire chansons récentes.

D'autre part, plusieurs chanteurs préfèrent jouer le style classique arabe comme la vedette Warda Al Jazairia.

Gastronomie

Article détaillé : Cuisine algérienne.
Plat de Rechta typique de Blida

La gastronomie algérienne est riche et diversifiée. Elle est intimement liée aux productions de la terre et de la mer. Le pays est déjà reconnu depuis, la plus haute antiquité «grenier de Rome», offre une composante de plats et de mets variés, selon les régions et selon les saisons. Cette gastronomie qui fait appel à de nombreux produits, reste tout de même celle des céréales, depuis toujours produits avec abondance dans le pays. Il n'existe pas un plat où ces céréales ne sont pas présents. La cuisine algérienne fluctue d'une région à une autre, selon les légumes de saison. Elle peut être préparée en utilisant la viande, le poisson. Elle peut être aussi végétarienne. Parmi les plats les plus connus, le couscous, la chorba, la rechta, la chakhchoukha[290], le berkoukes, la Tchoutchouka, le mthewem, la chtitha, le mderbel, la dolma, le brik ou bourek, la Karantika, Lham hlou (tajine hlou), etc. La saucisse merguez est particulièrement consommée en Algérie, mais elle change, selon les régions et les épices rajoutées. La recette reste un secret bien gardé chez les bouchers.

La pâtisserie algérienne est diversifiée, selon les régions. Les trois régions connues pour leurs bonnes recettes sont Constantine, Alger, Tlemcen, Médéa, Miliana, Béjaïa. Les gâteaux sont commercialisés et on peut les rétrouver dans les grandes villes soit en Algérie ou en Europe ou au Canada. Par contre, les gâteaux respectant les traditions faits à la maison présentent un vaste répertoire de recettes, selon les us et coutumes de chaque famille. Parmi ces gâteaux, il y a Tamina, Chrik, Cornes de gazelles, Dziriette, Griouech, Kelb el louz, Makroud, Mbardja, Mchewek, Samsa, Tcharak, Baghrir, Khfaf, Zlabia, Aarayech, Ghroubiya, Mghergchette. La patisserie algérienne contient aussi des gâteaux tunisiens ou français et elle est commercialisée.

Le pain est aussi varié, selon les Wilayas, il peut être sous forme de galettes comme Kessra ou Khmira ou Harchaya, de baguettes et de rondelles dites Khoubz dar ou Matlou.

Sport

Article détaillé : Sport en Algérie.

Le jeu existait déjà pendant l'Antiquité. Dans les Aurès, les gens jouent à plusieurs jeux dont El kherdba ou El khergueba. Les jeux de cartes, mais aussi le jeu de dames et les jeux d'échecs font partie de la culture algérienne[291], [292]. Les courses de chevaux (fantasia) et le tir au fusil font partie des loisirs culturels de certains Algériens.

L'équipe d'Algérie de volley-ball féminin championne d'Afrique en 2009

Le sport en Algérie le plus pratiqué et le plus populaire reste le football. Plusieurs clubs de football ont vu le jour durant les premières décennies du XXe siècle. l'Association des oulémas musulmans algériens encourageait fortement l'initiative de créer les Scouts musulmans algériens. Plusieurs activités sportives se sont déroulées au cours de la vie de cette association, puis le parti populaire algérien s'engage à gérer les scouts et les clubs sportifs. Plusieurs Algériens ont participé à diverses manifestations sportives au XXe siècle (Jeux olympiques, Jeux panafricains, Jeux panarabes, Jeux méditerranéens).

L'équipe de football du FLN à son jubilé au stade du 5 juillet 1962 en 1974. De gauche à droite :
Debout : A. Sellami - Doudou - Zouba - Rouai - Amara - Zitouni - M. Soukane - Bouricha - Oudjani - Boubekeur
Assis : Mazouz - Kerroum - Benfadah - Bouchouk - A. Soukane - Kermali - Mekhloufi - Oualiken

Au cours de la Guerre d'Algérie, l'Équipe de football du FLN a participé à plusieurs tournois et événements sportifs. Plusieurs complexes sportifs algériens ont été fabriqués aussi.

À l'indépendance, les stades de football en Algérie sont tenus par les clubs de football algériens ou les municipalités. Le Ministère de la Jeunesse et des Sports en Algérie gère l'ensemble des activités liées au sport. Plusieurs activités sportives nationales ou internationales sont organisées autour des diverses disciplines sportives en Algérie. Il existe plusieurs fédérations de sport qui contribuent au développement des disciplines sportives. Principale est la Fédération algérienne de football (FAF). Cette dernière est une association comprenant les clubs de football d'Algérie et organisant les compétitions nationales et les matchs internationaux de la sélection d'Algérie (Équipe d'Algérie de football).

En 1977, face aux résultats en dent de scie des sélections algériennes dans l'ensemble des sports[293], et tandis que les clubs algériens échouaient aux premiers tours des compétitions à cause d'un manque de structures[293], tout ceci est surtout est dû au fait que la pratique du sport en Algérie se faisait en masse, ce qui est un des principes du socialisme, et résulte de cela l'amateurisme du sport algérien[294]. En rajoutant à cela que l'hymne national algérien est sifflé pour la première fois depuis l'indépendance devant un président de la république lors de la finale de la Coupe d'Algérie 1977 opposant la JS Kabylie au NA Hussein Dey par des supporters kabyles[294], le président de l'époque Houari Boumedienne décide alors d'appliquer une réforme sportive visant à introduire les principaux clubs algériens dans les sociétés nationales[294], avec l'exemple du MC Alger qui devient Mouloudia Pétroliers d'Alger puisque aspiré dans Sonatrach, et la JS Kabylie (JS Kawakibi entre 1974 et 1977) qui devient Jeunesse Électronique de Tizi-Ouzou parce qu'aspiré chez l'ENIEM[295]. Cette réforme permettra à la sélection algérienne de football d'atteindre en premier lieu les demies-finales des Jeux méditerranéens 1979 de Yougoslavie, et ensuite de se qualifier pour sa première Coupe du monde de football en 1982.

Le premier Algérien et Africain médaillé d'or est El Ouafi Boughera en 1928 lors des Jeux olympiques d'Amsterdam au Marathon. Plusieurs hommes et femmes ont été des champions en athlétisme dans les années 1990 dont Hassiba Boulmerka, Noureddine Morceli, Nouria Mérah-Benida.

Dans la discipline du football, la fédération de football algérienne organise les rencontres du Championnat d'Algérie de football et la Coupe d'Algérie de football. Plusieurs noms sont gravés dans l'histoire du sport en Algérie comme Lakhdar Belloumi, Rachid Mekhloufi, Hassen Lalmas, Rabah Madjer, Salah Assad. L'équipe d'Algérie de football accède aux éliminatoires de la Coupe du monde de football de 1982 ainsi qu'à la Coupe du monde de football de 1986. Par la suite, en 2010, elle est qualifiée à la Coupe du monde de football de 2010, après sa victoire au Soudan. Qui plus est , plusieurs clubs de football ont remporté des trophées comme le club Jeunesse sportive de Kabylie. Ce dernier a la particularité d'être l'unique club algérien, à n'avoir jamais connu la relégation en division inférieure, car depuis 1969, il évolue en nationale une. Il a gagné aussi de nombreuses fois la Coupe des champions, la coupe des coupes et la coupe de la CAF. Comme grands clubs on note aussi l'Entente de Sétif, Mouloudia d'Alger, Mouloudia d'Oran, Chabab Belouizdad et l'USM Alger.

En boxe anglaise, il y a plusieurs noms comme Mohamed Benguesmia champion du Monde, catégorie mi-lourds ; Loucif Hamani fut champion d'Afrique ; Hocine Soltani champion olympique 2002 ; Mustapha Moussa médaillé de Bronze olympique en 1984 (le premier médaillé Olympique Algérien toutes disciplines confondues).

L'Algérie est l'une des meilleures équipes africaines masculines de handball. Si au niveau national, les équipes rencontres quelques difficultés en finale des compétitions majeures, en compétitions internationales des clubs par contre, la domination de l'Algérie est nettement supérieure. L'équipe nationale masculine de handball a remporté plusieurs titres surtout au Championnat d'Afrique des nations de handball masculin en 1981, 1983, 1985, 1987, 1989 et 1996. L'équipe nationale féminine de handball a aussi triomphé lors des tournois des Championnats d'Afrique des nations et des Jeux panarabes.

En judo, Amar Benikhlef et Ali Idir ont gagné plusieurs fois le Championnat d'Afrique des nations de judo masculin. Aussi plusieurs femmes comme Soraya Haddad, Salima Souakri, ont eu des trophées lors du Championnat d'Afrique des nations de judo féminin.

En Natation, on note Salim Iles le grand champion d'Afrique et Arabe et qui a eu de grandes performances au niveau Mondial.

Au volley-ball, l'Équipe d'Algérie de volley-ball féminin est qualifiée au Championnat du monde de volley-ball féminin de 2010. Elle obtenu plusieurs titres lors de plusieurs compétitions internationales par le passé.

Le cyclisme a connu plusieurs grands noms dont Hamza Madjid qui a remporté plusieurs fois le maillot jaune dans les années 70 et début 80, lors de compétitions nationales. Aussi, il y a plusieurs noms dans les années 80 jusqu'à actuellement, à l'exemple de Hichem Chaabane, Redouane Chabaane, Abdelbasset Hannachi, Azedine Lagab, Eddy Lembo. Ce dernier évolue en France.

La course automobile fait aussi partie des sports pratiqués au niveau mondial par l'Algérie avec Nassim Sidi Saïd (pilote de F3000 et membre de l'écurie de Formule 1 Minardi). Actuellement, c'est Lyes Kaidi (champion de karting et pilote de Formule 2 qui maintient cette représentation internationale de l'Algérie.

Codes

L'Algérie a pour codes :

Notes et références

Population depuis le site du ministère de l'intérieur et des collectivités locales
  1. Palmarès : Les grandes villes du monde
  2. Présentation de la Wilaya Adrar
  3. Présentation de la Wilaya Constantine
  4. Présentation de la Wilaya Chlef
  5. Présentation de la Wilaya Médéa
  6. Présentation de la Wilaya Laghouat
  7. Présentation de la Wilaya Mostaganem
  8. Présentation de la Wilaya Oum-El-Bouaghi
  9. Présentation de la Wilaya M'Sila
  10. Présentation de la Wilaya Batna
  11. Présentation de la Wilaya Mascara
  12. Présentation de la Wilaya Béjaïa
  13. Présentation de la Wilaya Ouargla
  14. Présentation de la Wilaya Biskra
  15. Présentation de la Wilaya Oran
  16. Présentation de la Wilaya Béchar
  17. Présentation de la Wilaya El-Bayadh
  18. Présentation de la Wilaya Blida
  19. Présentation de la Wilaya Illizi
  20. Présentation de la Wilaya Bouira
  21. Présentation de la Wilaya Bordj-Bou-Arreridj
  22. Présentation de la Wilaya Tamanrasset
  23. Présentation de la Wilaya Boumerdès
  24. Présentation de la Wilaya Tébessa
  25. Présentation de la Wilaya El-Taref
  26. Présentation de la Wilaya Tlemcen
  27. Présentation de la Wilaya Tindouf
  28. Présentation de la Wilaya Tiaret
  29. Présentation de la Wilaya Tissemsilt
  30. Présentation de la Wilaya Tizi-Ouzou
  31. Présentation de la Wilaya El Oued
  32. Présentation de la Wilaya Khenchela
  33. Présentation de la Wilaya Djelfa
  34. Présentation de la Wilaya Souk Ahras
  35. Présentation de la Wilaya Jijel
  36. Présentation de la Wilaya Tipaza
  37. Présentation de la Wilaya Sétif
  38. Présentation de la Wilaya Mila
  39. Présentation de la Wilaya Saida
  40. Présentation de la Wilaya Aïn Defla
  41. Présentation de la Wilaya Skikda
  42. Présentation de la Wilaya Naâma
  43. Présentation de la Wilaya Sidi Bel Abbès
  44. Présentation de la Wilaya Aïn Témouchent
  45. Présentation de la Wilaya Annaba
  46. Présentation de la Wilaya Ghardaïa
  47. Présentation de la Wilaya Guelma
  48. Présentation de la Wilaya Relizane
  1. Constitution Algérienne en francais
  2. Présentation de l'Algérie - ministère des Affaires étrangères
  3. L'Algérie crée une académie de la langue amazigh
  4. Indicateur de développement humain (IDH) Algérie sur Université de Sherbrooke
  5. La mondialisation, une chance pour la francophonie
  6. Sociolingüística del español en el Norte de África, Isabel Molina Martos, 2006, P 19 [1]
  7. «La Constitution du 28 novembre 1996». Les précédentes constitutions : 1963, 1976 et 1989
  8. Origines d'Alger par Louis Leschi, conférence faite le 16 juin 1941 publié dans Feuillets d'El-Djezair, juillet 1941 [ (fr)  lire en ligne].
  9. Beni, pluriel de Ben qui veut dire «fils», et suivi du nom de la tribus, est la forme pour désigner les gens d'une même tribu. Les Mezghenna étaient, selon certains, un ensemble de tribus berbères qui habitaient la région d'Alger.
  10. Virgile Scheiner, Ministre de la Guerre : «Le pays occupé par les Français dans le nord de l'Afrique sera, à l'avenir, désigné sous le nom d'Algérie» décrète-t-il le 14 octobre 1839.
  11. «Aux origines des cultures du peuple», par Tassadit Yacine, revue Awal, n°9.
  12. (en) - http ://www. cia. gov/, Algeria : Geography du CIA World Factbook.
  13. Site du ministère de l'Aménagement du Territoire, de l'Environnement et du Tourisme algérien
  14. Alger roi
  15. (en) - Tahat Peakware - World mountain encyclopedia
  16. Office nationale de météorologie Algérie
  17. Routard
  18. Météo ENTV, Algérie
  19. bourlingueurs
  20. El Mouradia, présidence algérienne, partie géographie
  21. R. Lespès, «Le Climat de la Kabylie du Djurdjura», Annales de géographie, 1909, vol. 18, n° 97, pp. 24-33, sur Persée.
  22. El Mouradia partie Géographie
  23. Jean Morizot, op. cit. , p. 26-35.
  24. RFI Myriam Berber, 2001
  25. Université de Laval
  26. L'Agence nationale du patrimoine minier, partie géologie de l'Algérie
  27. G. Rancinan, «Tremblement de terre à El Asnam» sur www. lexpress. fr, L'Express, 31 décembre 1998. Consulté le 13 mai 2010
  28. Stephen Smith, «Un tremblement de terre meurtrier dévaste Alger et sa région» sur www. algeria-watch. org, Le Monde, 23 mai 2003. Consulté le 13 mai 2010
  29. Madjid T., «L'autre réplique du séisme de Boumerdès» sur www. algeria-watch. de, Liberté, 26 juin 2007. Consulté le 13 mai 2010
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  31. Africom, article de La Tribune du 28/04/2010, par S. A
  32. Allafrica, Ziad Abdelhadi, 14 février 2010
  33. La Tribune (AllAfrica), 12 mars 2003
  34. El Waten, Hadj Sahraoui, 8 avril 2010
  35. Algérie Strabon
  36. Sonatarch
  37. Sonatarch, selon la carte
  38. Le Figaro, AFP, 26/01/2009
  39. L'Agence nationale du patrimoine minier
  40. ministère de l'Agriculture et du Développement rural
  41. ministère de l'Agriculture et du Développement rural, partie Lute contre la désertification
  42. L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)
  43. Journal officiel n 28, Secrétariat Général du Gouvernement
  44. (fr) - «Loi n° 90-08 du 7 avril 1990 portant code de la Wilaya» sur Lexalgeria, site mettant en ligne des textes juridiques relatifs à l'Algérie.
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  46. (fr) - «Rapport national sur les objectifs du Millénaire pour le développement», établie par le gouvernement algérien (juillet 2005).
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  51. Allafrica 17 avril 2008
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  53. Balout, L., Biberson, P. et Tixier, J. (1967) - «L'Acheuléen de Ternifine (Algérie), gisement de l'Atlanthrope», L'Anthropologie, t. 71, n° 3-4, p. 217-237.
  54. Geraads, D., Hublin, J-J., Jæger, J-J., Tong, H., Sen, S. et Toubeau, P. (1986) - «The Pleistocene Hominid site of Ternifine, Algeria : new results on the environment, age, and human industries», Quaternary Research, 25, p. 380-386.
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  274. Kateb Yacine, Nedjma, roman, Paris, Éditions du Seuil, 1956, p. 256
  275. Mouloud Feraoun, Le Fils du pauvre, Menrad instituteur kabyle, Le Puy, Cahiers du nouvel humanisme, 1950, p. 206
  276. Christiane Achour, Mouloud Feraoun, Une voix en contre point, Paris, Silex, 1986, p. 104
  277. Voir : Anthologie de la littérature algérienne (1950-1987), introduction, choix, notices et commentaires de Charles Bonn, Le Livre de Poche, Paris, 1990, (ISBN 2-253-05309-0)
  278. Ahmed Cheniki Université de Annaba
  279. voir : Éléments d'histoire culturelle algérienne. Par Abdelkader Djeghloul. Publié par ENAL, 1984
  280. En mémoire du futur : pour Abdelkader Alloula. Par Chowki Abdelamir, Abdelkader Alloula. Collaborateur Abdelkader Alloula Publié par Sindbad, 1997 (ISBN 2-7427-1390-5)
  281. L'Afrique littéraire et artistique. Publié par Société africaine d'édition, 1968. Notes sur l'article : nos. 1-10, p. 69-70
  282. La Presse, Nour Abed
  283. Algeriades, Biyouna
  284. Les deux vies d'Étienne Dinet, peintre en Islam : l'Algérie et l'héritage colonial. Par François Pouillon, Étienne Dinet. Publié par Balland, 1998 (ISBN 978-2-7158-1142-3)
  285. Des palais en Espagne : l'École des hautes études hispaniques et la Casa de Velázquez au cœur des relations franco-espagnoles du XXe siècle (1898-1979. Par Jean-Marc Delaunay. Publié par Casa de Velázquez, 1994 (ISBN 84-86839-51-3) , p. 534
  286. ministère du Tourisme et de l'Artisanat Algérie
  287. El Waten, par Ahcène Tahraoui
  288. Aïssa El-Djarmouni chantre de la chanson auressienne, M. Nacer, 1er décembre 2001, l'expression
  289. Algérie. Par Dominique Auzias, Marie-Hélène Martin, Jean-Paul Labourdette Collaborateur Collectif. Publié par Nouvelles Éditions de l'Université, 2006. (ISBN 2-7469-1772-6) livre en ligne
  290. Cuisine algérienne, Fatima Zohra Bouayed, édition Enag, 1994
  291. Actualité Annaba, selon APS, Algérie : Dominos, cartes... passions des hommes durant le mois de ramadan, 29 septembre 2006
  292. Histoire d'Alger : et du bombardement de cette ville en 1816 ; description de ce royaume et des révolutions qui y sont arrivées [etc. ]. Par Laugier de Tassy. Publié par Piltan, 1830, pp 352
  293. Omar Kharoum, «Lorsque Boumediène confisqua le ballon... » sur www. algerie-dz. com. Mis en ligne le 14 février 2009, consulté le 11 mai 2010
  294. Omar Kherroum, «La réforme sportive (1977) », dans [ : 3GZh2UYAxAkJ :www. elwatan. com/IMG/pdf/SuppHistoire27122008. pdf+La+r%C3%A9forme+sportive+Omar+Kharoum+site : elwatan. com&hl=fr&pid=bl&srcid=ADGEESgv1T7kDCeaveOC8GjUaQ9RFs0IOGNdyssqngft4grYlOR1x_KAsPgzja_LkUXQ5pmIBs0kgo8LhbPCl-iUO62pfVq-F6_-QjNepa3CJ2mtEsL5KRbzAqYMocJlufZBxVt5Mpy0&sig=AHIEtbSPuQDyearUhHag-1kvDc2nls3LCQ|El Watan], no spécial, 27 décembre 2008, p.  24 texte intégral ] , consulté le 11 mai 2010
  295. Voir les articles Mouloudia club d'Alger et Jeunesse sportive de Kabylie.

Voir aussi

Bibliographie


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