Guatemala
Le Guatemala ou Guatémala, en forme longue la République du Guatemala ou la République du Guatémala, en espagnol República de Guatemala, est un pays d'Amérique centrale entouré par le Mexique, le Belize, la mer des Caraïbes, le Honduras, le Salvador...
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República de Guatemala (es) | |||||
Guatemala (fr) | |||||
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Devise nationale : Libertad | |||||
Langue officielle | Espagnol | ||||
Capitale | Guatemala |
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Plus grande ville | Guatemala | ||||
Forme de l'État | République | ||||
- Président | Álvaro Colom, centre-gauche | ||||
Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 104e 108 890 km2 0, 4% |
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Population - Totale (2008) - Densité |
Classé 62e 14 075 112 hab. 119 hab. /km2 |
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Indépendance - Date |
De l'Espagne 15 septembre 1821 |
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Gentilé | Guatémaltèque
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IDH (2004) | 0, 673 (moyen) (117e) | ||||
Monnaie | Quetzal 1 (GTQ ) |
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Fuseau horaire | UTC -6 | ||||
Hymne national | Guatemala Feliz | ||||
Domaine internet | . gt | ||||
Indicatif téléphonique |
+502 |
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1 le dollar US a aussi valeur légale |
Le Guatemala ou Guatémala, en forme longue la République du Guatemala ou la République du Guatémala, en espagnol República de Guatemala, est un pays d'Amérique centrale entouré par le Mexique, le Belize, la mer des Caraïbes, le Honduras, le Salvador et l'océan Pacifique. Il fait partie de l'Amérique latine (la langue officielle est l'espagnol). Son nom viendrait du mot nahuatl Coactlmoctl-lan, qui veut dire «le pays de l'oiseau qui mange des serpents» ou même du mot Quauhtlemallan, aussi du nahuatl, qui veut dire «lieu avec énormément d'arbres[1]». Sa monnaie nationale est le quetzal, faisant référence à l'oiseau sacré dont les Mayas utilisaient les longues plumes de la queue comme objets de luxe.
Histoire
La civilisation maya est apparue à peu près 1 000 ans avant l'ère chrétienne. Elle s'est développée dans presque tout le Guatemala actuel. Pedro de Alvarado, un conquistador espagnol, détruisit et soumit brutalement les peuples mayas d'Amérique centrale entre 1523 et 1527.
Le Guatemala s'émancipa de l'autorité espagnole en 1821, faisant alors partie du Mexique. Particulièrement vite, il se sépara du Mexique pour former avec d'autres régions les provinces unies d'Amérique centrale. Une guerre éclata en 1838 et s'acheva en 1840, à travers laquelle le Guatemala acquit son territoire actuel.
Durant près d'un siècle, nombre de dictateurs se succèderent et favorisèrent les immigrants européens et les intérêts nord-américains. Les Amérindiens se virent spoliés de leurs exploitations et durent se réfugier vers les terres arides du nord.
Le Guatemala était le premier producteur de bananes et de fruits tropicaux des Caraïbes, son unique ressource, mais toutes ses terres, toute son économie, furent aux mains de la United Fruit Company qui s'intalla en 1901 dans le pays. [réf. nécessaire]
En 1945, Juan José Arévalo, le président nouvellement élu, instaure une nouvelle ère d'investissements sociaux, ainsi qu'un code du travail et le droit de grève. En juin 1954, son successeur Jacobo Arbenz Guzmán instaure une taxe sur les exportations et décide une réforme agraire (le Décret 900) qui oblige entre autres la United Fruit Company à céder une partie importante de ses terres en friche.
En réponse, un véritable coup d'État est alors mis sur pied lors d'une réunion entre le Président Eisenhower et les frères Dulles, qui occupent au gouvernement américain les deux postes les plus importants : Allen Dulles est le numéro un de la CIA et siège au conseil d'administration de United Fruit, son frère John Foster Dulles dirige le Département d'Etat. D'autre part, les frères Dulles possèdent principal cabinet juridique de Wall Street et ont pour client United Fruit. Ainsi, la CIA renverse Arbenz Guzman et installe à sa place une junte militaire dirigée par le Général Carlos Castillo Armas.
Durant les années suivantes, la résistance paysanne tentera tant quoique mal de s'organiser. Dans les années 1960, un mouvement de guérilla parviendra à s'organiser, comprenant idéologues de gauche, plusieurs officiers rebelles mais aussi de nombreux paysans.
En 1982, le général Efraín Ríos Montt fait un coup d'État. Peu de temps après son entrée au pouvoir, il met en place, les Patrouilles d'autodéfense civiles (PAC), miliciens recrutés de force par l'armée et ayant comme objectif d'éradiquer la guérilla. Le général met en action sa politique de la "terre brûlée" : ainsi, 440 villages seront totalement rasés, près de 200 000 mayas seront massacrés ou encore jetés par hélicoptère dans l'Océan Pacifique. 40 000 réfugiés fuient vers le Mexique. La guérilla réagit en fondant un mouvement armé, l'URNG (Union révolutionnaire nationale guatémaltèque). Le conflit prend alors des allures de guerre civile. Il est renversé par un autre militaire, Óscar Humberto Mejía Victores en 1983.
En 1985, l'élection du président démocrate-chrétien Vinicio Cerezo Arévalo remet le pouvoir aux mains des citoyens. Son successeur, Jorge Serrano, fomente un nouveau coup d'État mais est finalement destitué peu de temps après et remplacé par Ramiro de León Carpio, qui à ce moment-là occupait le charge d'ombudsman et qui a été appelé par le Parlement pour compléter la période présidentielle de M. Serrano. Cette procédure n'était pas 100% constitutionnelle, mais le pays était tombé dans un vide juridique car la Constitution ne prévoyait pas la situation dans laquelle ni le président ni le vice-président (tous les deux se sont enfuis du pays après l'échec du coup en démissionnant de leur postes) n'était en mesure de prendre en charge la présidence.
Le 29 décembre 1996, un accord historique est signé avec la guérilla et le conflit prend fin. Alvaro Arzu devient président en 1996. Des élections démocratiques sont organisées en 1999. Le mandat présidentiel d'Alfonso Portillo commence le 14 janvier 2000. Óscar Rafæl Berger Perdomo accède au pouvoir dès 2004, à la tête d'un parti conservateur.
En 2008, Álvaro Colom prend la tête de l'État.
Politique
Le Guatemala est une République présidentielle multipartite. Les élections législatives et présidentielles ont lieu l'ensemble des 4 ans en même temps. Le président est à la fois le chef de l'État et le chef du gouvernement. Le président et les ministres qu'il appelle sont à la tête du pouvoir exécutif. Le législatif n'est composé que d'une seule chambre comptant 113 députés.
Subdivisions
Le Guatemala est divisé en 22 départements :
- Alta Verapaz
- Baja Verapaz
- Chimaltenango
- Chiquimula
- El Petén
- El Progreso
- Quiché
- Escuintla
- Guatemala
- Huehuetenango
- Izabal
- Jalapa
- Jutiapa
- Quetzaltenango
- Retalhuleu
- Sacatepéquez
- San Marcos
- Santa Rosa
- Sololá
- Suchitepéquez
- Totonicapán
- Zacapa
Géographie
Le Guatemala est un pays montagneux, sauf le long de côtes où on trouve des plaines. Le climat est tropical, bien que plus tempéré en altitude. La majorité des grandes villes sont localisées dans le sud du pays. Parmi les grandes villes, citons les villes de Guatemala, Antigua, Quetzaltenango et Escuintla. Le grand lac Izabal est localisé près de la côte donnant sur la mer des Caraïbes.
- Données géographiques :
- Superficie : 108 890 km²
- Densité : 119 hab. /km²
- Littoral : 400 km
- Altitude minimale : 0 m (océans Atlantique et Pacifique)
- Altitude maximale : 4 211 m (volcan Tajumulco)
Frontières terrestres
Le Guatemala possède 1 687 km de frontières (classé 95e), dont :
Villes principales
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Climat
Situé entre les 16e et 13e parallèles nord, le Guatemala a un régime tropical dans le Petén (à l'ouest de Belize) et dans les plaines côtières, plus larges en bordure de l'Atlantique que le long du Pacifique. Les régions montagneuses couvrent à peu près la moitié du territoire et bénéficient d'un climat tempéré, variant selon l'altitude.
La pluviosité est variable due à la proximité de deux océans, avec une saison sèche bien marquée de novembre à avril. De mai à novembre, des pluies torrentielles s'abattent sur le pays.
Démographie
- Population : 14, 655, 189 habitants (en 2005)
- 0-14 ans : 42, 4%
- 15-64 ans : 54, 2%
- 65 ans et + : 3, 3%
- Espérance de vie :
- Hommes : 67, 37 ans (en 2005)
- Femmes : 70, 84 ans (en 2005)
- Taux de croissance : 2, 6% (en 2001)
- Taux de natalité : 34, 61 ‰ (en 2001)
- Taux de mortalité : 6, 79 ‰ (en 2001)
- Taux de mortalité infantile : 45, 79 ‰ (en 2001)
- Taux de fécondité : 4, 53 enfants/femme (en 2005)
- Taux de migration : - 1, 63 ‰ (en 2005)
Près de la moitié (de 40% à 55%) des habitants sont d'ascendance maya. On nomme en espagnol ladinos les autochtones et les métis (de sang européen et autochtone) occidentalisés. La majorité des Guatémaltèques vit dans des zones rurales, même si l'urbanisation s'intensifie depuis plusieurs années. Les Garifunas représentent 2% de la population. La principale religion est le catholicisme (les catholiques représentent entre 50 et 60 % de la population), mais de nombreux éléments des traditions locales y ont été introduits pour former ce qu'on nomme désormais un syncrétisme maya. À peu près 40% des Guatémaltèques sont protestants et près de 1% pratique toujours la religion ancestrale maya.
Langues
Voir aussi Langues mayas
L'espagnol est l'unique langue officielle ; cependant l'ensemble des Amérindiens ne la comprennent pas. Depuis les accords de paix de décembre 1996, la Constitution est disponible dans les quatre langues les plus parlées après l'espagnol, soit le quiché, le mam, le cakchiquel et le kekchi. Qui plus est , des documents officiels sont traduits dans certaines des 23 langues autochtones :
- Achí - 85 552 locuteurs (1990 & 2000)
- Aguacateco - 18 000 locuteurs (1998)
- Cakchiquel - 452 900 locuteurs (1990, 1991, 1993, 1997, 1998 & 2000)
- Chortí - 30 000 locuteurs (2000)
- Chuj - 22 130 locuteurs (1991)
- Itzá - 1 800 locuteurs (2001)
- Ixil - 69 000 locuteurs (1986, 1991 & 1998)
- Jacalteco - 88 700 locuteurs (1998)
- Kanjobal - 77 700 locuteurs (1998)
- Kekchí - 400 000 locuteurs (1998)
- Mam - 360 279 locuteurs (1992, 1998 & 2000)
- Nebajixil
- Pokomam - 49 010 locuteurs (1990)
- Poqomchi' - 50 000 locuteurs (1998)
- Quiché - 2 083 026 locuteurs (1991, 1994 & 2000)
- Sacapulteco - 36 823 locuteurs (1991)
- Sipacapense - 8 000 locuteurs (2000)
- Tacaneco - 20 000 locuteurs (1991)
- Tectiteco - 1 265 locuteurs (2000)
- Tzutujil - 83 800 locuteurs (1998)
- Uspanteko - 3 000 locuteurs (1998)
- Yucatec - 2 600 locuteurs (1990)
Langues disparues
- Chicomuceltec - 100 locuteurs (1982)
- Xinca
Les garifuna, qui descendent d'esclaves importés d'Afrique noire au moment de la colonisation sont présents le long de la côte pacifique depuis le sud de la Péninsule du Yucatan au Mexique jusqu'au Honduras, en passant par le Guatemala.
- Garifuna - 16 700 locuteurs
Économie
L'agriculture représente un quart du PIB, deux tiers des exportations. Ce secteur occupe aussi la moitié de la population active. Le café, le sucre et les bananes sont les principales exportations du pays. Les biens manufacturés et la construction représentent 20% du PIB. La fin de la guerre civile fit disparaitre le plus grand obstacle aux investissements étrangers. Le président Alvaro Arzu mena une politique de modernisation de l'économie et de libéralisation.
Mais l'agriculture dans le pays est avant tout vivrière surtout chez les mayas. Dans les zones rurales moyennes, chaque famille fréquemment est contrainte d'envoyer un ou plusieurs de ses membres dans les fincas (grandes exploitation agricole comme la United Fruit Company) essentiellement localisés sur les côtes où les terres sont plus fertiles pour faire survivre la communauté. L'augmentation du prix du pétrole n'a fait qu'augmenter la crise économique que traverse la grande majorité de la population qui est à 60% amérindienne.
L'ouragan Mitch, qui frappa le pays en 1998, causa des dégâts, cependant moins graves que dans les pays voisins.
Le Guatemala est cosignataire, depuis mai 2004, de l'Accord de libre-échange d'Amérique centrale. Ses principaux fournisseurs sont les États-Unis, loin devant le Mexique et la Chine. Côté exportations, les premiers partenaires sont les États-Unis, le Salvador et le Honduras.
Culture
La culture maya est toujours particulièrement présente au Guatemala, tout comme l'influence de la culture des colons espagnols. Ainsi, de nombreuses femmes portent toujours l'habit respectant les traditions, la corte la jupe respectant les traditions, et l'ouipil, la chemise. Plusieurs ruines mayas sont toujours visibles dans le pays à travers divers sites archéologiques, dont le temple du grand jaguar dans la célèbre cité de Tikal. L'architecture de nombreux bâtiments fut fortement influencée par les Espagnols, surtout dans les villes coloniales telles Antigua. La cuisine guatémaltèque, essentiellement à base de maïs, est particulièrement diversifiée, comprenant des mets tels les frijoles ou les tamales.
La découverte et diffusion de la musique guatémaltèque de la Renaissance et du Baroque par le compositeur et musicologue Dieter Lehnhoff est particulièrement importante pour la culture du Guatemala.
Date | Nom | Remarques |
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1er janvier | Nouvel An | |
1er mai | Fête du travail | |
10 mai | Fête des mères | |
17 juin | Fête des pères | |
30 juin | Jour de l'armée | |
15 août | Jour de la Vierge de l'Assomption | Uniquement dans la capitale |
15 septembre | Jour de l'indépendance | |
20 octobre | Jour de la révolution | |
1er novembre | Toussaint | |
7 décembre | Quema del Diablo | |
24 décembre | Nochebuena | |
25 décembre | Noël | |
31 décembre | Nochevieja |
Statistiques
- Lignes de téléphone : 1 450 000 (en 2005)
- Téléphones portables : 4 640 000 (en 2005)
- Postes de radio : 1 835 000 (en 2003)
- Postes de télévision : 2, 3 millions (en 2003)
- Utilisateurs d'Internet : 165 000 (en 2003)
- Nombre de fournisseurs d'accès internet : 9 (en 2003)
- Routes : 13 856 km (dont 4 370 km goudronnés) (en 1998)
- Voies ferrées : 884 km
- Voies navigables : 990 km
- Nombre d'aéroports : 477 (dont 11 avec des pistes goudronnées) (en 2000)
- Nombre d'homicides :
- 14 000 sous la présidence d'Alfonso Portillo (2000-2004) [2] ;
- 21 509 en 2004-2007, soit une dizaine par jour, principalement par arme à feu[2].
Codes
Guatemala a pour codes :
- GUA, selon la liste des codes pays du CIO,
- GCA, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
- GT, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
- GT, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
- GTM, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3,
- GTM, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
- MG, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports,
- TG, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
et aussi
- LG, préfixe désormais inusité, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs
Voir aussi
Références
- (es) Etimología de GUATEMALA
- Paulo A. Paranagua, «L'ONU s'implique dans la lutte contre l'insécurité au Guatemala», dans Le Monde du 24-01-2008
Liens externes
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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/11/2010.
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