Cameroun

Le Cameroun, en forme longue la République du Cameroun, en anglais Cameroon et Republic of Cameroon, est un pays d'Afrique centrale...


Catégories :

Cameroun

Recherche sur Google Images :


Source image : diplomatie.gouv.fr
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • Le Cameroun est un pays qui compte plusieurs grandes villes parmi lesquelles YAOUNDE.... Le Mont Cameroun, qui surplombe la côte ouest , le Mont Manengouba, ... (source : prc)
  • Le Cameroun, autrement nommé République du Cameroun, est un pays localisé en ... Vous verrez que Bafoussam est le chef lieu de la province de l'Ouest au... (source : bafoussam)
  • Le Cameroun pays ouest -africain peu visité offre une grande diversité naturelle... Se rendre au Cameroun est envisageable en avion, par la route ou par bateau.... (source : happytellus)
Republic of Cameroon (en)
République du Cameroun (fr)
Drapeau du Cameroun Blason du Cameroun
(Drapeau du Cameroun) (Blason du Cameroun)
Devise nationale  : Paix, travail, patrie
Peace, Work, Fatherland
carte
Langues officielles Français, anglais
Capitale Yaoundé
3°52′N, 11°31′E
Plus grande ville Douala
Forme de l'État République
 - Président de la République
Premier ministre
Paul Biya
Philémon Yang
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 53e
475 442 km2
1, 3
Population
 - Totale (Janvier 2010)
 - Densité
Classé 60e
19 406 100 hab.
34 hab. /km2
Indépendance
 -
de la France
du Royaume-Uni
1er janvier 1960
1er octobre 1961
Gentilé Camerounais (e)
PIB (PPA) (2009) 42.76 milliards US[1] (89e)


Monnaie Franc CFA (XAF)
Fuseau horaire UTC +1
Hymne national Ô Cameroun, berceau de nos ancêtres -

O Cameroon, Cradle of our Forefathers
Chant de Ralliement

Domaine internet . cm
Indicatif
téléphonique
+237


Le Cameroun, en forme longue la République du Cameroun, en anglais Cameroon et Republic of Cameroon, est un pays d'Afrique centrale et occidentale, localisé entre le Nigeria, le Tchad, la République centrafricaine, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République du Congo et le golfe de Guinée. Ancien protectorat allemand, le territoire a été positionné sous la tutelle de la Société des Nations à la fin de la Première Guerre mondiale et confié à l'administration de la France et du Royaume-Uni. L'ancien territoire sous administration française accéda à l'indépendance sous l'appellation de République du Cameroun le 1er janvier 1960. Il est rejoint par une partie du territoire sous administration britannique (Cameroons) en 1961 pour former la République fédérale du Cameroun, qui, le 20 mai 1972, fut renommée République unie du Cameroun, puis République du Cameroun depuis 1984. Le Cameroun et ses frontières actuelles résultent de la colonisation européenne, mais l'histoire de ses habitants remonte à énormément plus longtemps. Avant la période coloniale au XIXe siècle, les habitants ne formaient pas un seul groupe homogène et présentaient par conséquent différentes formes d'organisation sociale allant de royaumes structurés à des ethnies nomades.

Histoire

Article détaillé : Histoire du Cameroun.

Les premiers habitants du Cameroun furent certainement les Baka, aussi nommés Pygmées. Ils habitent toujours les forêts des provinces du sud et de l'est .

La première allusion historique aux côtes camerounaises se trouverait dans le récit dit périple d'Hannon, selon un texte grec particulièrement controversé. Au Ve siècle av. J. -C., ce Carthaginois aurait atteint le Mont Cameroun qu'il baptisa le «Char des Dieux». En réalité, selon les témoignages archéologiques, les Carthaginois ne semblent pas être allés au sud d'Essaouira[3].

En 1472, les marins du Portugais Fernando Pó entrent dans l'estuaire du Wouri, s'extasient devant l'abondance des crevettes dans le cours d'eau qu'ils nomment aussitôt Río dos Camarões. Les marins anglais adoptèrent ce nom en l'anglicisant, d'où le nom actuel de Cameroun.

Après les Portugais viennent les Néerlandais puis les Allemands. Après les contacts avec les européens commencent des échanges commerciaux, y compris la traite négrière avec fréquemment la complicité des chefs de tribus du littoral, l'introduction du christianisme et le démantèlement progressif de l'organisation politique existante (comme le Royaume Bamoun).

Sous prétexte de protéger leurs intérêts commerciaux, les Allemands établissent en 1884 leur protectorat. Afin d'assurer l'essor économique du protectorat, les Allemands se lancent dans des travaux importants : construction de routes et de la première ligne de chemin de fer, démarrage des travaux du port de Douala, édification d'écoles et d'hôpitaux et création de grandes plantations (cacaoyers, bananiers, caféiers, hévéas, palmiers à huile, etc. ). Le prix à payer est cependant élevé pour les autochtones, qui sont soumis au travail forcé ainsi qu'aux châtiments corporels. Les Allemands perdent leur colonie à cause de leur défaite lors de la Grande Guerre, en 1918 : la Société des Nations confie la partie orientale (la plus grande) à la France, et la zone occidentale (deux poches limitrophes du Nigeria) au Royaume-Uni. Chacun de ces deux pays imprimera sa marque à «son» Cameroun, la France adoptant la politique de l'assimilation et le Royaume-Uni celle de l'indirect rule.

Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, le mouvement de l'UPC (Union des populations du Cameroun), dirigé par Ruben Um Nyobe, revendique l'indépendance et la réunification avant d'être interdit puis lourdement réprimé par le pouvoir colonial français en pays Bassas et en pays Bamileke. L'indépendance de la zone française est proclamée le 1er janvier 1960 et la réunification a lieu l'année suivante avec la partie sud de la zone britannique, la partie nord ayant opté pour l'union avec le Nigeria. Il s'ensuit une période de violente répression contre le mouvement de l'U. P. C., et l'ALNK, son «Armée de libération nationale Kamerounaise», par le nouveau gouvernement avec l'assistance de la France, qui durera jusqu'à la fin des années 1960 [4]. Le 20 mai 1972, un référendum conduit à un État unitaire et met fin au fédéralisme.

Carte du Cameroun

Politique

Article détaillé : Politique du Cameroun.

Le Cameroun est une république de type présidentialiste. Le pouvoir exécutif est concentré autour du président et contrôlé par Paul Biya depuis 1982. Le pouvoir législatif est en principe exercé par deux chambres, une Assemblée nationale et un Sénat. Cependant, le Sénat attend toujours d'être mis en place. On sert à désigner fréquemment le régime comme étant une «démocrature».

Le 11 octobre 2004, Paul Biya est réélu à travers des élections particulièrement contestées à la présidence du pays au premier tour de scrutin et avec près de 75% des voix. Le 8 décembre 2004, il y a un nouveau gouvernement avec à sa tête le premier ministre Ephraïm Inoni, qui est anglophone (du sud-ouest ) comme le veut l'usage de l'équilibre politique du Cameroun.

Le 10 avril 2008, l'Assemblée Nationale adopte le projet de loi sur la révision constitutionnelle avec 157 voix pour, 5 contre et 15 non votants. Ce projet adopté est particulièrement critiqué[5] par les partis politiques de l'opposition dans la mesure où il autorise Paul Biya de prétendre a un autre mandat à la fin de son mandat en 2011.

Sur tout le territoire, les chefs respectant les traditions ont conservé un réel pouvoir et sont consultés par les autorités centrales. Outre les codes juridiques modernes émanant des législations internationales, la règlementation juridique s'appuie sur le droit coutumier qui permet aux camerounais de maintenir leurs cultures originelles. Il n'est pas rare que les fils des dynasties royales, des lamidos ou de sultans exercent des responsabilités ministérielles à Yaoundé. Enfin notons que les homosexuels y subissent des atteintes aux droits de l'homme, allant jusqu'à des peines de prison.

Subdivisions administratives

Article détaillé : Subdivisions du Cameroun.
Article détaillé : Villes du Cameroun.

Sur le plan administratif, le Cameroun compte dix Régions et 58 départements. Les départements sont divisés en arrondissements. Les regions ont été créées suite à un décret présidentiel le 12 novembre 2008. Jusque là on avait à faire aux provinces [6].

Le Cameroun est un melting pot de plusieurs ethnies (On en dénombre 280) avec quelques grands ensembles (sémites, hamités, bantous, semi-bantous et soudanais) et de nombreux métissages.

Les différents chefs-lieux et langues des Régions
Régions chef-lieu Langues officielles langue officielle
majoritaire[7]
Départements
Les Régions du Cameroun.
1 Adamaoua Ngaoundéré français - anglais français 5
2 Centre Yaoundé français - anglais français 10
3 Est Bertoua français - anglais français 4
4 Extrême-Nord Maroua français - anglais français 6
5 Littoral Douala français - anglais français 4
6 Nord Garoua français - anglais français 4
7 Nord-Ouest Bamenda français - anglais anglais 7
8 Ouest Bafoussam français - anglais français 8
9 Sud Ebolowa français - anglais français 4
10 Sud-Ouest Buéa français - anglais anglais 6

Géographie

Article détaillé : Géographie du Cameroun.

Le Cameroun est un pays du golfe de Guinée, sur la façade occidentale de l'Afrique. Il possède 590 km [8] de côtes, particulièrement découpées, le long de l'Océan Atlantique. Particulièrement étendu en latitude (1200 km du nord au sud), le pays a schématiquement la forme d'un triangle dont la base longe le 2e degré de latitude Nord, alors que le sommet, riverain du lac Tchad, atteint le 13e parallèle. Le Cameroun est entouré des pays et étendues d'eau suivants :

Par sa superficie de 475 442 km2 [9] et sa population d'environ 18 467 692 habitants (2008), le Cameroun est un pays de taille moyenne en Afrique.

Le pays se situe entre la bordure mériodionale du Sahara et la limite septentrionale de la forêt équatoriale du bassin du Congo au Sud. L'Ouest du pays est dominé par les hauts plateaux, et comprend le massif le plus haut de toute l'Afrique de l'Ouest : le Mont Cameroun, qui culmine à 4 095 mètres; c'est le neuvième sommet du continent africain. L'Est du pays est recouvert dans sa particulièrement grande majorité d'une forêt équatoriale toujours bien conservée. Le long de ses 590 km de côtes, on compte quelques cités balnéaires : Kribi, et Limbé près du Mont Cameroun.

Frontières terrestres

Une gamba pêchée à Limbé, non loin de l'embouchure du Wouri

Principaux cours d'eau

Ces noms de cours d'eau sont aussi, pour la majorité, des noms de départements.

Le relief

Le climat

les températures les plus basses sont 17 à 18 degrés et les plus élevées sont 30 à 32 degrés.

Économie

Articles détaillés : Économie du Cameroun, Liste d'entreprises camerounaises et Élevage au Cameroun.

Le Cameroun dispose de ressources naturelles agricoles (bananes, cacao, café, coton, miel), forestières, minière et pétrolière. Son PIB (environ 42.750 Mds de au total pour :3.923 Mds de budget de l'État en 2009 et par habitant 2300 en PPA) représente la moitié de celui de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), ce qui lui confère une place importante au niveau régional. Le taux de croissance du PIB, en 2008 était de 3.9%[10].

La dette publique forme 14.3% du PIB (est . 2009), ce qui lui confère le 116e rang mondial[1]

La dette extérieure est de 2.929 milliards (est . 2009). Rang mondial = 123[1]

De 1965 à 1985, le Cameroun a connu une croissance soutenue (plus de 15% par an en moyenne), portée par les prix des matières premières, et a longtemps été parmi les pays les plus prospères du continent africain. La situation économique s'est ensuite fortement dégradée jusqu'à la dévaluation, en janvier 1994 du franc CFA, précédée par une diminution drastique des salaires de l'ordre de 70%. Après une décennie de récession caractérisée par une forte baisse du PIB (-30% entre 1985 et 1993) et une chute de 40% de la consommation par habitant, le Cameroun a renoué avec la croissance économique depuis 1994 avec une moyenne de 5% par an.

En 1995, la population active se répartissait comme suit : 80% dans le secteur primaire, 13% dans le secondaire et uniquement 7% dans le tertiaire.

75% de la main-d'œuvre urbaine travaillerait dans le secteur informel (secteur du travail non déclaré et par conséquent habituellement à faibles revenus) et 6 ménages sur 10 tireraient au moins une partie de leurs revenus de ce secteur informel. Cette importance du secteur informel aurait tendance à croître de plus en plus depuis la crise économique. Il permettrait de remédier partiellement au problème du chômage (20% de la population en 1995, 30% en 2003).

Ressources naturelles : pétrole, bauxite, fer, bois, houille blanche, cobalt, nickel, manganèse, diamant, gaz naturel.

Le Cameroun conserve trois atouts : une production agro-alimentaire autosuffisante à 95 %, une industrie du bois et d'hydrocarbures performante et une production d'aluminium assise sur d'importantes réserves de bauxite.

Malgré son potentiel naturel, minéral et humain énorme, le Cameroun souffre toujours actuellement de plusieurs maux qui empêchent un véritable décollage économique : la corruption, une production énergétique déficitaire comparé à la demande, des finances publiques insuffisamment assainies, une attractivité pour des investissements de capitaux privés et étrangers en retrait comparé à d'autres pays, une lourdeur administrative fréquemment handicapante. À cela s'ajoute une incorrection entre la formation des jeunes et les besoins du marché de l'emploi qui aggrave le chômage et l'ampleur du secteur informel.

Le secteur de l'élevage participe à près de 165 milliards de francs CFA à la formation du Produit intérieur brut (PIB) et procure des revenus à à peu près 30 % de la population rurale[11].

Démographie

Article détaillé : Démographie du Cameroun.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003. Population en milliers d'habitants, Données FAOSTAT, 2005.

La population du Cameroun est estimée en 2008 à 18 millions d'habitants. En janvier 2010, la population du cameroun était estimé à 19 406 100 habitants.

En 2001, 6 villes dépassaient le seuil des 200 000 habitants : Douala (la capitale économique, 1, 5 million d'habitants en 2001), Yaoundé (la capitale politique et siège des institutions, à peu près 1, 25 million d'habitants en 2001), Garoua (environ 357 000 habitants en 2001), Bamenda (environ 316 000 habitants en 2001), Maroua (environ 272 000 habitants en 2001) et Bafoussam (environ 242 000 habitants en 2001).

Cependant, les estimations démographiques fluctuent selon les sources, la faute à un manque de recensement (le dernier datant de 1987). Selon le quotidien gouvermental Cameroon Tribune (en se basant sur les dossiers speciaux hebdomadaires dans une ville du pays au cours des années 2008 et 2009), les dix agglomérations les plus peuplées seraient : Douala (2, 2 millions d'habitants), Yaoundé (1, 7 million), Garoua (600 000), Bafoussam (400 000), Nkongsamba (300 000), Bamenda (280 000), Edea (250 000), Kribi (220 000), Maroua (220 000) et N'Gaoundéré (200 000). Le Cameroun compterait au total une vingtaine de villes ayant au moins 50 000 habitants.

Selon les résultats du dernier recensement [12], le Cameroun compte toujours légèrement plus de femmes (50, 6%) que d'hommes (49, 4%). La moitié de la population a moins de 17, 7 ans et le poids démographique des moins de 15 ans se situe à 43, 6%. Les personnes âgées de plus de 60 ans ne représentent que 5, 5 % de la population totale [12].

Malgré une démographie urbaine en constante croissance, une majorité (de 55 à 65% selon les estimations) de la population demeure en zone rurale.

Les provinces les plus densément peuplées (plus de 100 habitants par km²) sont les provinces de l'Ouest , du Littoral, de l'Extrême-Nord et du Nord-Ouest . Par contre, les provinces de l'Adamoua, de l'Est et du Sud sont particulièrement faiblement peuplées (moins de 15 habitants par km²).

Tableau des données sur la répartition géographique de la population du Cameroun [12].
Régions chef-lieu Population Superficie Densité de population
1 Ngaoundéré 884 289 63 701 13, 9
2 Centre Yaoundé 3 098 044 88 953 44, 9
3 Bertoua 771 755 109 002 7, 1
4 Extrême-Nord Maroua 3 111 792 34 263 90, 8
5 Douala 2 510 283 20 248 124, 0
6 Garoua 1 687 859 66 000 25, 5
7 Bamenda 1 728 953 17 300 99, 9
8 Bafoussam 1 720 047 13 892 123, 8
9 Ebolowa 6 34 855 47 191 13, 4
10 Sud-Ouest Buéa 1 318 079 26 410 51, 8

Différents groupes socioculturels sont représentés au sein de la population camerounaise. Ainsi, les Peuls des savanes du Nord, se sont fréquemment organisés en Lamidats dirigés par un Lamido, l'équivalent d'un chef de village. Leurs constructions sont toujours visibles jusqu'à ce jour et leurs coutumes perdurent. Les populations du Centre et du Sud possèdent aussi leurs coutumes, caractérisées par une très grande diversité linguistique. Les habitations des anciens chefs respectant les traditions ont presque disparu, au profit de constructions modernes, la zone étant la plus développée du pays, mais plusieurs monuments commémoratifs y sont érigés.

Les Bamiléké (peuplant le grand Ouest du pays, renommés pour leurs créations artistiques, utilisent en particulier leur dynamisme dans le commerce, où ils excellent), les Beti (groupe principal de la zone forestière du centre, sud et est ), les Bassa les Yabassi les DIBOM (au centre-ouest-et le littoral géographique du pays) et les Sawa et apparentés (peuplant la zone côtière) sont les autres principaux peuples.

Les Bassa sont surtout installé dans plusieurs villes, en débutent de Eseka en passant par Edea jusqu'à Yabassi et légèrement dans le Moungo et le Wouri.

Les Bassa sont structuré en plusieurs petits groupes tel que les Bassoh, Yabassi-bassi, Dibom, Mbang, Dibombari, etc.

Les pygmées du Sud vivent essentiellement dans la forêt.

Les religions

Le Cameroun, état laïque, regroupe 3 religions principales :

- les catholiques (35% de la population) réparties en 22 diocèses. Leur plus haut dignitaire est Mgr Tumi, cardinal archevêque émérite de Douala.

- les protestants (25 % de la population) réparti essentiellement sur le littoral et les provinces anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest .

Selon certaines sources du ministère de l'Administration territoriale, seules 80 congrégations, sur la centaine qui fonctionne, ont reçu du gouvernement les autorisations nécessaires.

Réfugiés au Cameroun

En 2007, le Cameroun a hébergé près de 97 400 réfugiés et demandeurs d'asile, dont à peu près 49 300 provenant de la République Centrafricaine, 41 600 du Tchad et plusieurs milliers du Nigéria, du Rwanda, de la République Démocratique du Congo (Congo-Kinshasa), du Burundi, de la Côte d'Ivoire, de la Guinée, du Libéria et mais aussi d'autres pays[13]. Une importante proportion d'entre eux vivait dans les provinces de l'Est et de l'Adamaoua. Tel que rapporté dans le World Refugee Survey 2008 du Comité américain pour les réfugiés et les immigrants (U. S. Committee for Refugees and Immigrants), les réfugiés et les demandeurs d'asile ne pouvaient pas travailler légalement en 2007 au Cameroun mais ils étaient libres de voyager dans le pays et de s'établir à l'endroit où ils le désiraient.

La santé et le développement humain

Article détaillé : Santé et niveau de vie au Cameroun.

La santé mais aussi le développement humain au Cameroun sont toujours particulièrement bas. Selon l'OMS, il y aurait un médecin pour 10400 habitants au Cameroun. Et en 2007, le PNUD, dans son tableau d'IDH (Indice de développement humain), classait le Cameroun à la 141e place sur 177. On remarque aussi une répartition inégale des services médicaux dans le pays, et ce sont les zones enclavées du Grand Nord et de l'Est du pays qui en pâtissent le plus.

Cependant, de nombreux efforts ont été apportés depuis plusieurs années pour diminuer la pauvreté et garantir un accès équitable aux soins médicaux.

Éducation et formation académique

Le Cameroun compte 7 universités d'État (Yaoundé I- Ngoa-Ekelle, Yaoundé II-Soa, Douala, Buea, Dschang, N'Gaoundéré-Dang et Maroua), une dizaine d'universités privées (dont l'Université Catholique d'Afrique Centrale localisée à Yaoundé, l'Université des Montagnes à Bagangté, l'Université Adventiste de Nanga Eboko) et une cinquantaine d'instituts universitaires parapublics et privés reparties dans la totalité du territoire. En 2008, on dénombrait plus de 140 000 étudiants au Cameroun.

On dénombre aussi des centaines d'établissements d'enseignement maternel, primaire, secondaire. Dans les grands centres urbains, l'alphabétisation est presque universelle, tandis que certaines régions du Cameroun, surtout la zone septentrionale, souffrent toujours d'une sous-alphabétisation, ce qui n'empêche pas le pays d'afficher un taux d'alphabétisation d'environ 80% selon l'UNICEF (un des taux les plus élevés du continent africain) ou de 70% selon CIA World factbook. Cependant, le pays doit faire face à une pénurie d'enseignants, pas fréquemment tout à fait constitués ou alors démotivés par une rémunération indigente.

Au Cameroun, l'entrée à l'école maternelle généralement se fait à l'âge de trois ans. Le cycle primaire dure 8 ans, aboutissant à l'obtention d'un CEP (Certificat d'Études Primaires).

L'accès au cycle secondaire se fait le plus souvent par le biais d'un concours dit d'"entrée en classe de 6è". Il est à noter qu'au Cameroun, le terme "lycée" sert à désigner un établissement public, alors que le qualificatif "collège" est attribué à un établissement privé. Le cycle secondaire dure 7 ans, et il est émaillé de trois diplômes : le BEPC (Brevet d'Études du Premier Cycle, délivré après avoir accompli les 4 premières années), le Probatoire (niveau Première) et le Baccalauréat (niveau Terminale), ouvrant l'accès aux études universitaires.

Dans les écoles primaires et secondaires, les heures de cours vont du lundi au vendredi de 7h30 à 15h30, avec une pause d'une heure à midi, à l'exception du mercredi où les cours s'arrêtent à 12h30. Dans plusieurs établissements, des cours sont aussi dispensés le samedi matin, selon le niveau d'études (généralement les classes d'examen).

La rentrée scolaire au Cameroun a lieu habituellement le premier lundi de septembre (sauf si ce dernier est le 1er septembre). L'année scolaire, à cheval sur deux années civiles, est divisée en trois trimestres d'inégale longueur : le 1er allant de septembre à décembre, le 2e de janvier à mars et le 3e d'avril à mai. Les épreuves des examens officiels (CEP, BEPC, Probatoire, Baccalauréat) se déroulent au mois de juin, en une seule session (il n'y a pas de session de rattrapage, et l'oral au Baccalauréat a été annulé en 1993), à l'exception des épreuves sportives qui se tiennent fréquemment en mai.

La rentrée universitaire a lieu habituellement en octobre.

Langues

Article détaillé : Langues du Cameroun.

On recense au Cameroun plus de 200 langues, parmi lesquelles on trouve le bamoun, le bankon, l'ewondo, le douala, le bassa, le yabassi, le dibom, le mbang, le bakweri, le bulu, le peul ou foufouldé, les langues bamiléké composées de plusieurs sous-ensembles comme le feʼefeʼ ou nufi (Bafang), le ghomalaʼ (Bafoussam, Baham, Bandjoun, Batié, Bansoa, Bandenkop), le medumba (bangangté), le yemba (dschang), le ngombaʼa (Bamesso), et bien d'autres. Ce qui fait que au contraire de la majorité des pays africains, le Cameroun n'a pas de langue régionale dominante ou commune. Cependant, la jeunesse urbaine a créé une forme d'argot complexe dit camfranglais (mélange de français, d'anglais, de locutions dialectales camerounaises et de verlan) qui fluctue selon les villes. D'autre part, il existe un pidgin english (forme de créole anglais) qui sert quelquefois de lingua franca aux commerçants.

En ce qui concerne les langues officielles, le français (80 % de la population étant francophone) et l'anglais (parlé dans deux subdivisions administratives limitrophes du Nigéria anglophone) sont les deux langues de l'administration, de l'enseignement et des médias. Ce bilinguisme est un héritage de la colonisation et permet au Cameroun de faire à la fois partie du monde francophone et anglophone. Malgré tout, le français est beaucoup avantagé dans l'administration et les médias par le fait de la majorité démographique des francophones. Certains anglophones se plaignent de discrimination à l'égard de leur langue.

Cependant, le bilinguisme est officiellement encouragé par le gouvernement et la majorité des documents publics lus ou écrits le sont dans les deux langues. D'autre part, cinq des sept universités publiques sont bilingues, une entièrement anglophone (University of Buea) et de nombreux lycées et écoles primaires bilingues existent sur la totalité du territoire.

Culture

Article détaillé : Culture du Cameroun.

Medias

Article détaillé : Médias au Cameroun.

Le Cameroun compte une douzaine de journaux quotidiens. Les plus connus sont : Cameroon Tribune (quotidien gouvernemental bilingue), La Nouvelle Expression, Mutations, Le Jour, Le Messager, La voix du Nkam The Herald, Le Popoli (journal humouristique). On dénombre aussi des hebdomadaires comme Repères, l'ouragan Indépendant, Nyanga, Situation. Plusieurs mensuels panafricains ont à leur tête des camerounais, comme Jeune Afrique Économie, Africa International ou Ici Les Gens du Cameroun. Des sites internet comme Grioo. com, cameroon-info. net, lemessager. net, bandjoun. net...

Le paysage audiovisuel s'est diversifié depuis l'ouverture à des médias privés au début des années 2000. La principale chaîne de télévision publique, la Cameroon Radio Television (CRTV), a vu le jour en 1985 et est basée à Yaoundé, avec un station dans chacune des dix regions du pays. Les principales chaines de télévision privées sont basées à Douala et Yaoundé. Les plus regardées sont : Canal 2 International, STV 1 & 2, Equinoxe TV, Ariane TV, New TV.

De nombreuses radios locales émettent sur la totalité du territoire. Quelques grands réseaux radiophoniques internationaux sont captés comme RFI, BBC, Africa No1 ou Radio Vatican. radio yabassi, radio douala

Réseaux de communication

Le Cameroun possède (officiellement) 50 000 km de routes, dont 6 000 bitumées. Le réseau ferroviaire totalise 1 020 km de voies ferrées.

Le Cameroun compte plusieurs ports dont principaux sont ceux de Douala et de Limbé. Il possède aussi un port fluvial saisonnier à Garoua (sur le fleuve de la Benoué). Le projet de construction d'un port en eau profonde à Kribi est en cours d'exécution.

Le Cameroun a 3 aéroports internationaux (Douala, Yaoundé-Nsimalen et Garoua) et une quarantaine d'aéroports secondaires (pas toujours utilisés). Depuis 2008, la compagnie nationale aérienne Cameroon Airlines a été mise en faillite. Seuls subsistent quelques compagnies privées de taille modeste dont la flotte se limite à un ou deux porteurs de moins de 50 places et desservant principalement l'intérieur du pays.

Sports

Les Camerounais adorent le football. Le Cameroun possède peu d'infrastructures sportives. La majorité des stades de football ont été fabriqués à la veille de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) de 1972, dont le Cameroun était l'organisateur. Néenmoins l'équipe de football du Cameroun, surnommée les «Lions Indomptables», possède un honorable palmarès dans la mesure où elle a été quatre fois vainqueur de la CAN, une fois vainqueur de la Coupe Intercontinentale et une fois champion olympique en 2000 à Sydney. Le Cameroun a aussi remporté la première édition de la Coupe d'Afrique de Beach Soccer en Afrique du Sud en 2007.

Le Cameroun a aussi obtenu d'excellents résultats en boxe (les 2 premières médailles olympiques du pays sont venu de ce sport, en 1968 et 1984), en handball (compétitions nationales comme en club, avec de nombreux trophées), en volley-ball (plusieurs fois champions d'Afrique), en basketball (vice-champion d'Afrique en 2007), en haltérophilie. En athlétisme, la triple sauteuse Françoise Mbango Etone est double championne olympique de sa discipline (2004 et 2008).

En 2008, des projets de constructions d'infrastructures sportives ont été lancés par le gouvernement pour pallier ce manque relatif. Il est prévu la construction sur la période 2008-2018 de plusieurs stades, piscines ou palais omnisports à Yaoundé, à Douala, à Bafoussam, Limbé mais aussi dans d'autres villes du pays. Ces travaux sont financés par la république populaire de Chine et fabriqués par des entreprises chinoises[14].

Tourisme

Article détaillé : Tourisme au Cameroun.
Le mont Rhumsiki localisé dans l'extrême-nord du pays.

Le tourisme n'est toujours que particulièrement peu développé au Cameroun. En 2002, le tourisme représentait 2, 5 % du PIB, en 2005, il n'en représente que 1.8 %, soit 25 USD par habitant. Cependant, le gouvernement a affirmé à plusieurs reprises sa volonté de développer ce secteur.

Il y a peu de temps, pour pallier la faiblesse du tourisme au Cameroun, le gouvernement a lancé un plan d'aménagement à long terme, susceptible de porter la masse de visiteurs au Cameroun de 200 000 personnes aujourd'hui à 500 000 d'ici la fin 2009. Pour cela, le gouvernement a noué des liens de coopération en ouvrant des bureaux touristiques dans les grandes villes européennes telles que Paris, Londres et Madrid. Ces derniers ont pour but de vanter le "produit" Cameroun à l'étranger afin d'inciter des voyageurs à venir.

Ces programmes passent aussi par la recherche de nouveaux investisseurs. C'est surtout le cas avec la Chine, qui a signé un contrat spécial avec le gouvernement Camerounais afin d'envoyer, et ce dès l'année 2008 quelques 50 000 Chinois par an au Cameroun. La recherche de nouveaux partenaires vise aussi les États-Unis, via un partenariat culturel et des échanges entre les deux pays[15].

Quelques sites touristiques

Le Cameroun possède deux sites naturels classés au patrimoine mondial par l'UNESCO : la Réserve de faune du Dja et le parc national de Waza.

Entre autres sites touristiques, on note :

Officiellement, le ministère du tourisme recense 120 sites à potentiel touristique, dont une soixantaine en mesure d'accueillir des touristes[16].

Corruption

Article détaillé : Corruption au Cameroun.

La corruption existe au Cameroun comme dans l'ensemble des pays du monde. On retrouve sa pratique dans les plus hauts niveaux de l'État jusqu'au fonctionnaire au bas de l'échelle. Celle-ci s'est développée en conséquence des plans d'ajustements structurels imposés par le Fonds Monétaire International à la fin des années 1980. Le FMI a ainsi exigé et obtenu une baisse drastique (jusqu'à -70%) des salaires de la fonction publique suivie d'une dévaluation de 50% du Franc CFA. Ainsi, les fonctionnaires surtout se sont mis à vendre leurs services. La corruption quotidienne est qualifiée de nombreux noms, Gombo, bière, taxi, carburant, motivation, le tchoko et d'autres.

Divers

Fêtes et jours fériés

Fêtes et jours fériés
Date Nom Remarques
1er janvier Jour de l'an
Variable Fête du Mouton Aussi nommée «Tabaski»
Variable Fête du Ramadan
11 février Fête de la Jeunesse
Variable Vendredi Saint
8 mars
1er mai fête du Travail
20 mai Fête nationale ou de l'unité Ce jour marque la date de l'apparition de la République unie du Cameroun et la fin du dispositif fédéraliste.
15 août Assomption
25 décembre Fête de Noël

Le Cameroun en chiffres

Indice de développement humain (IDH)  : 148e sur 177 en 2003

Évolution de l'IDH sur 25 ans [1]
Année 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2003 2005
IDH[17] 0, 416 0, 463 0, 505 0, 514 0, 494 0, 500 0, 497 0, 532

Indicateur de pauvreté humaine (IPH-1)  : 47e sur 88 pays en développement (IPH-1 de 30, 7 %)

Statistiques issues du CIA World Facts Report :

Extrémités d'altitude : 0 m > + 4 095 m
Taux de croissance de la population : 2, 19 % (en 2009 est . )
Taux de migration : 0 (en 2001)
Lignes de téléphone : fixe : 198 300 (en 2008)
Téléphones portables : à peu près 4 077 000 (en Janvier 2008 (MTN, Orange))
Postes de radio : 2, 27 millions (en 1997)
Postes de télévision : 450 000 (en 1997)
Utilisateurs d'Internet : 725 000 (en 2008)
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 70 (en 2009)
Routes : 50 000 km (dont 4 288 km goudronnées) (en 2004)
Voies ferrées : 1 008 km (en 2004)
Voies navigables : 2 090 km
Nombre d'aéroports : 45 (dont 11 avec des pistes goudronnées) (en 2007)

Codes

Le Cameroun a pour codes :

Quelques Photos

Notes et références

  1. https ://www. cia. gov/library/publications/the-world-factbook/geos/cm. html
  2. UNESCO, Histoire générale de l'Afrique, t 2, p. 688
  3. B. H. Warmington, La période carthaginoise, in Histoire générale de l'Afrique, UNESCO, 4è ed 1999, t. II, p. 484-485
  4. Verschave François-Xavier, La Françafrique, le plus long scandale de la République, Stock
    Max Bardet, pilote d'hélicoptère français ayant opéré au Cameroun à cette époque, écrit «ils ont massacré de 300 000 à 400 000 personnes» dans son ouvrage écrit avec Nina Thellier OK Cargo - Grasset 1988
  5. référence, Article sur la modification de la constitution
  6. référence
  7. http ://www. tlfq. ulaval. ca/axl/afrique/cameroun. htm
  8. UICN, L'Atlas pour la Conservation des Forêts tropicales d'Afrique, Ed Jean-Pierre de Monza, 1992, p. 133
  9. 475 442 km2, mais uniquement 465 400 km2 de surface terrestre, Atlas op. cit. p. 133
  10. http ://www. statistiques-mondiales. com/cameroun. htm
  11. Hamadou S., «Un nouveau cadre de l'exercice des activités de santé animale au Cameroun», Afrique Agriculture, 2001, 294 :30-31.
  12. http ://www. lemessager. net/2010/04/population-recensement-les-resultats-sont-enfin-connus-au-cameroun/ Population Recensement : Les résultats sont enfin connus au Cameroun !
  13. U. S. Committee for Refugees and Immigrants. 2008. "World Refugee Survey 2008. " Disponible sur le Web http ://www. refugees. org/article. aspx?id=2114&subm=179&area=Investigate
  14. Cameroun link : Le portail du Cameroun
  15. Cameroon Radio Television - Crtv
  16. Cameroun : ambition de sortir le tourisme de l'ornière - xinhuane - 14/02/2008
  17. UNDP - IDH Cameroun

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes


Recherche sur Amazone (livres) :



Principaux mots-clés de cette page : cameroun - pays - ouest - sud - nord - français - population - afrique - habitants - république - 2008 - anglais - langues - selon - douala - yaoundé - détaillé - cameroon - toujours - zone - liste - ville - particulièrement - codes - 2009 - gouvernement - près - régions - extrême - 2001 -


Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Cameroun.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/11/2010.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu