Brésil

Le Brésil est le pays le plus vaste et le plus peuplé d'Amérique latine. Avec une superficie de 8 512 000 km² en 2009 et une population de 192 759 333 habitants, c'est aussi le cinquième pays du monde par la superficie et par le nombre d'habitants.


Catégories :

Brésil - Amérique du Sud

Définitions :

  • brésilien - Qui a un rapport avec le Brésil ou les Brésiliens (source : fr.wiktionary)
República Federativa do Brasil (pt)
République Fédérative du Brésil (fr)
Drapeau du Brésil Armes du Brésil
(Drapeau du Brésil) (Armes du Brésil)
Devise nationale  : Ordem e Progresso
Français : «Ordre et progrès»,
devise du philosophe positiviste
français Auguste Comte
carte
Langue officielle Portugais
Capitale Brasília
Plus grandes villes São Paulo, Rio de Janeiro, Salvador da Bahia, Brasilia, Fortaleza, Belo Horizonte, Curitiba, Manaus, Recife, Porto Alegre
Forme de l'État République fédérale
 - Président de la République Luiz Inácio Lula da Silva
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 5e
8 512 000 (en 2009) (IBGE) km2
0, 65 %
Population
 - Totale (2009)
 - Densité
Classé 5e
192 759 333 hab.
21, 6 hab. /km2
Indépendance
 - Déclarée
- Reconnue
Du Portugal
7 septembre 1822
29 août 1825
Gentilé Brésilien, brésilienne
PIB (nominal) (2010) 2025 milliards[1] (9e)
IDH (2007) Augmentation 0, 813 (élevé) (75e)
Monnaie Réal (en portugais, on écrit real) (BRL)
Fuseau horaire UTC -2 à -4
Hymne national Hino Nacional Brasileiro
Domaine internet . br[2]
Indicatif
téléphonique
+55


Le Brésil est le pays le plus vaste et le plus peuplé d'Amérique latine. Avec une superficie de 8 512 000 km² en 2009 et une population de 192 759 333 habitants, c'est aussi le cinquième pays du monde par la superficie et par le nombre d'habitants[3]. En 2009, le Brésil est la huitième puissance économique mondiale avec un PIB de 1 574 039Mds  soit 2, 42 % du PIB mondial[4]. Il couvre la moitié du territoire de l'Amérique du Sud, partageant des frontières avec l'ensemble des pays du subcontinent à l'exception du Chili et de l'Équateur.

Colonie prospère de la couronne portugaise durant plusieurs siècles, le pays est actuellement l'unique héritage du Portugal en terre américaine, ce qui se manifeste par sa langue officielle, le portugais.

Plus grand pays lusophone au monde, il est membre de la CPLP. Le portugais est la première langue d'Amérique du Sud grâce à la démographie brésilienne.

Le Brésil possède des caractéristiques communes avec la majorité des autres pays d'Amérique du Sud : c'est un pays en majorité catholique, la densité humaine moyenne est assez faible et la population est fortement urbanisée (à 84 %).

République fédérale et libérale, le Brésil présente de forts contrastes géographiques et sociologiques. Tandis qu'une grande partie du territoire est couvert par la forêt amazonienne quasiment vide d'êtres humains, la côte sud-est abrite les mégapoles de São Paulo et Rio de Janeiro et l'une des plus grande "région urbaine" autour de la ville de Belo Horizonte. Les inégalités économiques sont parmi les plus élevées du monde[5], [6]. Le Brésil fait partie des grandes puissances émergentes aux côtés de la Chine, de l'Inde et de la Russie.

Histoire

Pour consulter un article plus général, voir : Histoire du Brésil.

Le blason de la république portait, à l'origine, le nom adopté par le pays après l'abolition de la monarchie : Estados Unidos do Brasil (États-Unis du Brésil). La version actuelle, établie par la loi no 5700, du 1er septembre 1971, reflète le changement du nom officiel du pays devenu República Federativa do Brasil (République fédérative du Brésil) [7].

Le drapeau brésilien présente un grand losange jaune sur un fond vert simbolisant l'union emperiale lors de l'apparition de la maison royale brésilienne. Le vert représente la maison royale de Bragança dont appartenait Pedro I, le premier empereur brésilien. Le jaune représente la maison royale autrichienne de Habsburg car la prémière empératrice brésilienne, femme de Pedro I, était une princesse autrichienne. Au centre du losange, où il y avait le blason de l'Empire du Brésil, a été positionné, lors de la République, une sphère bleue qui symbolise le ciel de Rio de Janeiro au jour du coup d'Etat qui a installé la Republique au Brésil. Dans ce ciel, on retrouve 27 étoiles pour la capitale du pays et les 26 états fédérés. Au centre de la sphère, il y a une bannière blanche avec l'inscription «Ordem e Progresso», qui veut dire «ordre et progrès». La disposition des étoiles du drapeau reflète celle du ciel de Rio de Janeiro le 15 novembre 1889 à 20 h 30, date de l'institution officielle de la République[8].

Les tentatives de colonisation française au Brésil : la France antarctique et la France équinoxiale

La colonisation portugaise

En 1534, quinze capitaineries sont établies dans un territoire sur lequel les Portugais n'ont toujours quasiment aucune installation permanente. Le territoire s'arrête brusquement vers l'ouest , bien avant la frontière brésilienne actuelle : il s'agit de la limite des terres portugaises telles qu'elle est définie par le traité de Tordesillas

En 1500, Pedro Alvares Cabral découvrit les côtes brésiliennes et , revenant au Portugal, annonça avoir découvert de nouveaux territoires. Selon le traité de Tordesillas, signé en 1494, sous l'égide du pape Alexandre VI, l'ensemble des terres nouvellement découvertes localisées à plus de 370 lieues à l'ouest du Cap Vert allaient à l'Espagne, et les autres étaient attribuées au Portugal. Ce qui forme actuellement la moitié est du Brésil revenait ainsi au Portugal.

Des navigateurs retournèrent plus tard au Brésil et en rapportèrent le bois de Brésil, bois de couleur braise qu'ils achetaient aux Indiens, et auquel le Brésil doit son nom actuel. Cependant, l'entreprise de colonisation ne débuta réellement que dans les années 1530, sous le règne de Jean III. En 1532 fut fondé le premier village São Vicente. En 1533, le Brésil fut divisé en quinze capitaineries, chacune dirigée par un donatário héréditaire. Seules deux capitaineries prospérèrent : São Vicente et Pernambouc. C'est en premier lieu dans celle-ci que fut introduite la canne à sucre, principale richesse commerciale du Brésil jusqu'au début du XVIIIe siècle. Devant le relatif échec de la colonisation, le roi du Portugal plaça le Brésil sous son autorité directe, et appela un gouverneur général qui chapeautait les quinze capitaineries. Il s'établit à Bahia.

Durant l'été 1554, le français Nicolas Durand de Villegagnon visita secrètement la région côtière du Cabo Frio, où ses compatriotes se cachaient généralement. Là, il obtint des informations de grande importance auprès des Indiens Tamoios, s'informant des habitudes des Portugais sur ce littoral et récoltant les données nécessaires à une future expédition en vue de fonder un établissement colonial. Le site choisi se situait près de deux cents kilomètres au sud : dans la baie de Guanabara, que les Portugais évitaient à cause de l'hostilité des autochtones de cette région. Le projet était de transformer cette zone en une puissante base militaire et navale, depuis laquelle la Couronne française pourrait tenter de contrôler le commerce avec les Indes occidentales. Ce fut le début de la «France antarctique», nom donné à l'éphémère colonie française, qui occupa la baie de Rio de Janeiro, de 1555 à 1567, et fut finalement éliminée par l'arrivée de renforts portugais. En réponse aux autres tentatives françaises de conquête territoriale au Brésil, dont la France équinoxiale près de São Luís (Maranhão) entre 1612 et 1615, la Couronne portugaise décida d'intensifier la colonisation du Brésil et de perfectionner son statut.

Le Brésil commença à se développer économiquement, l'exploitation de la population indienne locale n'étant plus suffisante pour la production sucrière, en 1550, les premiers esclaves furent importés d'Afrique. La traite négrière dura jusqu'au milieu du XIXe siècle : le Brésil est le pays qui a reçu le plus d'esclaves noirs, avec à peu près 5, 5 millions d'Africains (surtout de l'Afrique de l'Ouest ) déportés du XVIe siècle aux années 1850, soit 40 % du total[9]. Les esclaves furent essentiellement importés par des trafiquants britanniques et français, surtout Bordelais et Nantais.

En 1630, les Néerlandais de la compagnie néerlandaise des Indes occidentales (West-Indische Compagnie ou WIC) enlèvent aux Portugais les villes de Recife, Natal et Salvador pour s'assurer un partie de la production sucrière. Recife devient la capitale de la colonie sous le nom de Mauritsstaad. Les populations locales se révoltent (Insurreição Pernambucana ou «Insurrection de Pernambouc») contre leur présence à la faveur de la Première Guerre anglo-néerlandaise (1652-1654) ainsi qu'à l'issue de celle-ci le Portugal récupère ces territoires.

À la fin du XVIIe siècle, on trouva de l'or au sein des terres. L'activité minière prit alors une importance énorme et permit l'essor d'une vaste région, connue sous le nom de Minas Gerais.

L'indépendance

Carte du Brésil

En 1807, Napoléon envahit le Portugal et son régent Jean VI s'embarqua pour le Brésil pour s'installer à Rio. Quand il quitta l'Amérique, en 1821 uniquement, il y laissa son fils Dom Pedro (Pierre Ier du Brésil). Les Cortes cependant voulurent ramener le Brésil au rang de simple colonie et rappelèrent Dom Pedro au Portugal. Soutenu par la population brésilienne, ce dernier refusa de retourner en Europe, proclama l'indépendance du Brésil, et en fut déclaré empereur en 1823. En 1825, le Portugal reconnut l'indépendance brésilienne. En 1831 néenmoins, Pierre Ier, particulièrement contesté, dut abdiquer. Il transmit le pouvoir à son fils Pierre II, alors âgé de six ans. Pierre II fut déclaré majeur en 1840.

Sous le règne de Pierre II, le Brésil rencontra un début de modernisation et d'industrialisation. L'esclavage fut aboli, mais plus tardivement que dans les pays européens dans la mesure où il a été complètement supprimé uniquement en 1888.

En 1889, l'armée renversa l'empereur et la République fut proclamée. Le pays ne devint pas une démocratie : il était dirigé par une oligarchie de riches propriétaires et d'élus locaux, les coronels, jusqu'à la Grande Dépression de 1929[10].

Le 4 octobre 1930, Getúlio Vargas devint président après un coup d'État. Il resta au pouvoir jusqu'en 1945. En 1942, suite à des attaques par des sous-marins allemands, le pays s'engagea dans la Deuxième Guerre mondiale au côté des Alliés (cf. la Déclaration des Nations unies). En 1945, Vargas dut démissionner et le Brésil rencontra une vingtaine d'années de démocratie.

À partir de 1964, le Brésil rencontra, comme d'autres pays d'Amérique latine, une dictature militaire de droite. Dans les années 1970, le gouvernement brésilien participa à l'opération Condor, vaste plan de coordination entre les dictatures militaires latino-américaines, piloté par la CIA, avec comme but de lutter dans tout le continent contre les opposants aux régimes. On compte la plupart de groupes révolutionnaires qui, dès 1964, ont organisé la résistance contre le pouvoir militaire. La majorité d'entre eux ont pris forme dans les milieux d'étudiants, dont le MR-8, plutôt basé à Rio de Janeiro, ou l'ALN (Action de libération nationale), basée à São Paulo.

En 1985, Tancredo Neves fut élu à la présidence, mais décéda avant son entrée en fonction. C'est alors José Sarney qui devint président. La démocratie s'installa dans un contexte économique et financier complexe.

Le 27 octobre 2002, l'ancien syndicaliste Luiz Inácio Lula da Silva remporta l'élection présidentielle. Il fut réélu le 28 octobre 2006. Il est le premier président socialiste du Brésil.

Politique

Le Brésil est une république fédérative présidentielle, composée de vingt-six États et d'un district fédéral. Sa Constitution a été adoptée en 1988.

Le président est élu pour un mandat de quatre ans, et peut être réélu une fois. Le président actuel est Luiz Inácio Lula da Silva, surnommé «Lula».

Le droit de vote est facultatif pour les citoyens âgés de seize à dix-huit ans, pour les plus de soixante-cinq ans et pour les illettrés; il est obligatoire pour ceux qui ont entre dix-huit et soixante-cinq ans, vivant au pays. La très grande majorité des Indiens ont le statut de mineur protégé et , à ce titre, ne bénéficient pas des droits civiques[11].

Le pouvoir législatif est exercé par la Chambre des députés, composée de 513 sièges, et le Sénat qui compte 81 membres : 3 sénateurs par état, et en plus, 3 sénateurs pour le district fédéral.

Géographie

Les 5 grandes régions statistiques : 1) Centre-ouest 2) Nordeste 3) Nord 4) Sudeste 5) Sud

Le Brésil a une superficie totale de 8 547 877 km². La majorité de la population vit près de la côte atlantique, qui, dans le sud, est bordée par la Serra do Mar.

Le vaste plateau du Brésil occupe une grande partie du sud et de l'est . Dans le nord, région de la forêt amazonienne, les altitudes sont moins élevées, et la densité de population faible.

La saison pluvieuse couvre de novembre à mai, avec des pluies spécifiquement abondantes sur les forêts du nord. Le sud, quant à lui, connaît des étés chauds, et des hivers froids en juillet et août. Généralement, le climat est un peu plus tempéré en bordure de mer, en altitude, et sous la canopée des forêts.

En plus de la partie continentale de son territoire et d'îles proches de la côte, le Brésil possède quelques petits groupes d'îles et d'îlots dans l'Atlantique : les Rochers de Saint-Pierre et Saint-Paul, Fernando de Noronha, Trindade et Martim Vaz, mais aussi les petites îles de corail nommées atoll des Roches.

On peut distinguer cinq grandes régions :

Le Sud

Santa Catarina Blumenau.
Rio Grande do Sul Porto Alegre.

États : Paraná, Santa Catarina et Rio Grande do Sul

Comprenant montagnes d'altitude moyenne, dans sa partie nord, et de vastes plaines nommées pampas, dans sa partie méridionale, cette région, au climat subtropical humide, est l'unique région à ne pas bénéficier d'un climat chaud tout le long de l'année; elle est hautement développée et marquée dans sa culture quotidienne par l'immigration européenne, surtout allemande et italienne. Son habitat, son ethnographie, mais aussi son folklore, permettent le rapprochement avec la vieille Europe, et quelquefois, on pourrait se croire en Bavière.

La région Sud est la plus froide du Brésil. Cette région a enregistré la température de -17, 8 °C au sommet du Morro da Igreja, une montagne localisée dans la municipalité de Urubici, le 29 Juin, 1996. Dans cette région, les hivers peuvent être rudes et chaque année il neige dans les montagnes de Santa Catarina et Rio Grande do Sul. Les gelées sont habituelles et les saisons sont bien définies. Les précipitations sont importantes chaque année.

Curitiba, un modèle de planification urbaine, et Porto Alegre, plus connu depuis le Forum Social Mondial, sont les deux plus grandes villes du sud. Aux frontières de l'Argentine et du Paraguay se trouvent les chutes d'Iguaçu, l'une des plus belles merveilles de la nature. Enfin, à 20 km de là, sur le fleuve Paraná, se trouve Itaipu, le second plus grand barrage hydroélectrique du monde, après celui des Trois-Gorges, en Chine.

Sud-Est

États : Espírito Santo, Minas Gerais, Rio de Janeiro et São Paulo

C'est la région la plus urbanisée et la plus industrialisée, avec trois villes particulièrement importantes : Rio de Janeiro, Belo Horizonte et São Paulo.

Rio de Janeiro est l'ancienne capitale fédérale, et la capitale de l'État de Rio de Janeiro. Elle est localisée dans une des plus belles baies du monde, dominée par le Pain de Sucre, et la statue du Cristo Redentor (Corcovado), perchée à une altitude de sept cents mètres. Son carnaval et ses écoles de samba l'ont rendue célèbre, mais aussi ses plages, comme Copacabana, Ipanema, Leblon et Barra da Tijuca. Capitale culturelle du pays, elle est la ville principale sur le plan artistique, avec l'Academia Brasileira de Letras, la plus grande bibliothèque du pays, le Museu Nacional, le Museu de Arte Moderna et le Theatre Municipal, bâtiment inspiré de l'opéra de Paris. Le Maracanã, le troisième plus grand stade du monde, est aussi à Rio.

Il y a également de magnifiques plages autour de Rio : Angra dos Reis, Cabo Frio et Búzios. Dans le sud de l'État se trouve la petite ville de Parati qui offre de splendides façades baroques, de couleur bleue, ocre ou vert, qui se reflètent dans les eaux calmes de sa rade. À la Serra do Mar se trouve la ville de Petrópolis, fondée par l'empereur Dom Pedro II, et on peut toujours y voir son palace d'été, une très grande attraction touristique.

Située au carrefour des routes de l'État du Minas Gerais, «mines générales» en français, où eut lieu, au XVIIe siècle, une des plus grandes ruées vers l'or, Belo Horizonte couvre sur plus de vingt kilomètres.

São Paulo, fondée par les Jésuites en 1554, est actuellement la ville la plus peuplée du Brésil. On y croise une population d'origine européenne, japonaise ou arabe, qui a fait de cette ville la capitale mondiale du café, un des plus grands centres d'affaires de la planète, et la première ville économique du Brésil. São Paulo est aussi la ville la plus riche du pays.

Le Nord est

États : Alagoas, Bahia, Ceará, Maranhão, Paraíba, Pernambuco, Piauí, Rio Grande do Norte et Sergipe

Englobant neuf états, le Nord-Est , ou «Nordeste», a connu, XVIIe siècle, son heure de gloire avec la culture de la canne à sucre. Par leur précieux héritage d'architecture coloniale et la beauté de leurs façades décorées d'azulejos (faïences bleues), les villes de Salvador, la plus «africaine», São Luís do Maranhão, fondée par des Français en 1612, Recife, «la Venise du Nordeste», ou Olinda, «la hollandaise», témoignent de ce passé fastueux.

Aujourd'hui, la région compte cinquante millions d'habitants. Elle connaît d'importantes difficultés socio-économiques, malgré la présence de ressources naturelles importantes, dont des gisements de pétrole. Les inégalités sociales sont spécifiquement fortes. Les sécheresses cycliques qui frappent le sertão, zone semi-aride de l'intérieur du Nordeste, terre des légendaires cangaceiros, tantôt héros, tantôt bandits, ne favorisent pas la vie des milliers de paysans sans terre, et obligés d'émigrer vers les grandes métropoles du Sud.

Le Centre-Ouest

États : Mato Grosso, Mato Grosso do Sul, Goiás et Brasilia.

Cette région reste peu peuplée, et comprend, à l'extrême est , Brasilia, la capitale du pays depuis 1960, ainsi qu'à l'ouest , l'État du Mato Grosso couvrant la majorité de sa superficie; l'activité agricole y est en expansion et cause une importante déforestation. C'est dans cette région que se trouve la partie brésilienne du Pantanal, la plus grande terre inondée de la planète, et l'une des régions du monde présentant la plus grande biodiversité.

Le Nord

États : Acre, Amapá, Amazonas, Pará, Rondônia, Roraima et Tocantins.

Le Nord est en grande partie couvert par la forêt amazonienne. La densité humaine y est particulièrement faible : légèrement plus de quatre habitants par km² dans l'État du Pará, dans l'ouest , et deux fois plus dans celui d'Amazonas. Les deux principales villes, Belém dans le Pará et Manaus dans l'Amazonas, se trouvent le long de l'Amazone.

L'Amazonie qui forme la plus grande réserve biologique, compte à peu près un dixième des espèces vivantes mondiales[12]. Au cours des années 1970-1980, les différents projets de développement et les migrations intérieures ont entraîné un déboisement préoccupant, et des conflits entre les posseiros, propriétaires des terres, fréquemment illégitimement, et les Indiens. Aujourd'hui, la protection de la forêt, mais aussi le respect des terres indiennes, deviennent des priorités pour le gouvernement brésilien.

Faune

Recouvert en partie par l'Amazonie, le plus grand bassin forestier de la planète, le Brésil fait partie des pays les plus riches du monde par sa biodiversité : il est membre du groupe des dix-sept pays mégadivers. Forêts tropicales de plaines, de montagnes et subtropicales, savanes, pampas, marais et côtes, offrent tout autant de niches écologiques aux milliers, et peut-être millions d'espèces, partiellement recensées.

Plus de six cents espèces de mammifères sont présentes au Brésil, dont plusieurs de la famille des félins, comme le jaguar, le puma et le jaguatirica, ou ocelot. Parmi les autres mammifères, on trouve les paresseux, les antas (tapirus americanus), les tatous, les dauphins marins, les capivaras (grands rongeurs aquatiques dont certains peuvent peser jusqu'à 66 kg), et à peu près trente espèces de singes. Le Brésil, avec ses 1 772 espèces connues, possède la plus grande variété d'oiseaux au monde, après la Colombie et le Pérou, dont deux cent trente endémiques, parmi lesquels nandous, hoccos, rapaces, perroquets, toucans, pics, coq-de-roche, cotingas, tyrans, etc. Il y a au moins quarante espèces de tortues, cent vingt espèces de lézards, deux cent trente espèces de serpents, cinq espèces d'alligators, trois cent trente espèces d'amphibiens et mille cinq cents espèces de poissons d'eau douce. Les naturalistes ont répertorié plus de 100 000 invertébrés, dont plus de 70 000 insectes. La forêt amazonienne renferme la plus grande concentration d'organismes biologiques, et personne ne sait réellement combien, mais les scientifiques estiment qu'elles forment entre 15 et 30 % de la totalité des espèces connues dans le monde.

Tandis que les naturalistes répertorient des nouvelles espèces de poissons d'eau douce, leurs découvertes laissent entrevoir qu'il pourrait y avoir jusqu'à 3 000 sortes de poissons dans les fleuves et lacs d'Amazonie. Parmi les poissons spécifiques à la région, on trouve le pirarucu, qu'on dit être le plus grand poisson d'eau douce du monde, avec des spécimens qui mesurent plus de deux mètres de longueur et qui pèsent jusqu'à cent vingt-cinq kg., le tambaqui, qui appartient à la famille des frugivores et possède des dents capables de casser des graines aussi dures que celles de l'hévéa, l'arbre à latex, ou celles du palmier jauari, mais aussi le piranha.

Déforestation

Le Brésil contient une partie du plus grand biome de forêt tropicale humide au monde, l'Amazonie. Cette région abrite plus de 21 millions d'habitants et contient 1/5 des réserves d'eau douce du monde avec le fleuve Amazone [13]. C'est aussi son importante biodiversité qui lui donne sa valeur. On y retrouve une grande variété d'espèces de la flore et de la faune et nombreuses sont toujours celles à découvrir.

Cependant, la forêt tropicale connait un taux de déforestation extrêmement rapide qui menace cet écosystème. Les principales causes en sont l'élevage bovin (80 % de la surface déboisée), la coupe de bois conçu pour la construction, et l'agriculture[13] dont la culture de café, de canne à sucre et de soja[14]. Déjà 17 % de la forêt a été rasée à ces fins et la destruction continue à une vitesse alarmante[13]. La déforestation cause la fragmentation ou la disparition complète d'habitats et énormément d'espèces y sont sensibles. Qui plus est , la forêt tropicale entrepose une quantité importante de carbone. La destruction rapide de ces forêts contribue significativement aux changements climatiques, puisqu'une grande partie du dioxyde de carbone est évacuée quand la biomasse de ces forêts est brûlée pour la fertilisation des sols. En effet, ceci facilite l'agriculture ou la croissance d'herbacées pour les bovins, mais pour une courte durée parce que ce type d'utilisation des terres entraine infailliblement la désertification à plus ou moins long terme, rendant la terre peu productive et inutilisable[15].

Compte tenu de la sensibilité de la plupart d'espèces à la déforestation, de grands corridors et des zones protégées doivent être aménagés pour permettre les déplacements de la faune, la dispersion des graines des végétaux et la diversité génétique des espèces de la forêt tropicale de l'Amazonie[15].

Le Brésil fait partie des rares pays du monde qui puisse étendre la superficie de ses terres cultivées, quitte à dévaster ses forêts. Entre 1980 et 2000, plus de la moitié des nouveaux champs ont été arrachés à la forêt tropicale.

Découpage administratif

Article détaillé : États du Brésil.

Le Brésil se compose de vingt-six États et d'un district fédéral, dont la capitale est Brasilia.

Liste des États
État Capitale
Acre Rio Branco
Alagoas Maceió
Amapá Macapá
Amazonas Manaus
Bahia Salvador
Ceará Fortaleza
Espírito Santo Vitória
Goiás Goiânia
Maranhão São Luís
Mato Grosso Cuiabá
Mato Grosso do Sul Campo Grande
Minas Gerais Belo Horizonte
Pará Belém
État Capitale
Paraíba João Pessoa
Paraná Curitiba
Pernambuco Recife
Piauí Teresina
Rio de Janeiro Rio de Janeiro
Rio Grande do Norte Natal
Rio Grande do Sul Porto Alegre
Rondônia Porto Velho
Roraima Boa Vista
Santa Catarina Florianópolis
São Paulo São Paulo
Sergipe Aracaju
Tocantins Palmas

Frontières terrestres

Les frontières terrestres du Brésil s'étendent sur un total de 14 691 km.

Seuls deux pays d'Amérique du Sud n'ont pas de frontière avec le Brésil : le Chili et l'Équateur. Les frontières du Brésil sont le résultat d'une active conquête de l'ouest , entamée dès le XVIIe siècle par les bandeirantes mais non terminée.

La frontière franco-brésilienne (entre la Guyane française et l'État de l'Amapá) est la plus grande frontière française.

Forces armées brésiliennes

Article détaillé : Forces armées brésiliennes.

Les forces armées brésiliennes se composent de l'armée de terre (Exército), la marine brésilienne (Marinha) dont l'infanterie et l'aviation mais aussi la force aérienne brésilienne (Força Aérea Brasileira, FAB).

Les forces armées se composent de 287 000 soldats actifs.

L'armée de terre brésilienne (Exército) forte de 189 000 hommes et femmes peut mettre en œuvre 220 chars d'assaut.

Les forces aériennes ont plus de 700 avions dont des Mirage 2000, les fameux Embrær EMB 312 Tucano et Super Tucano, Lockheed C-130 Hercules, AMX International AMX. Le transport du président du Brésil est aussi assuré par les forces aériennes. En 2001, le ministère de la défense de la République française vend son porte-avions Foch aux Brésiliens. Il est rebaptisé lors de la transaction São Paulo.

Il existe une obligation militaire pour des hommes à partir de 18 ans, le service militaire de base dure neuf à douze mois. Le budget de la défense en 2005 s'élevait à 9, 94 milliards de dollars américains soit à peu près 1, 3 % du produit intérieur brut, une valeur plutôt inférieure à la moyenne mondiale (l'Allemagne à peu près 1, 6 %).

Les militaires sont aussi utilisés en temps de paix à la protection contre les catastrophes et au service de sauvetage, mais aussi pour des services scientifiques (sur la base antarctique Comandante Ferraz). Le Brésil assure le commandement de la mission de Paix Minustah en Haïti de 6 000 hommes dont 1 200 Brésiliens, depuis le 1er juin 2004.

Le contrôle aérien civil est aussi sous la responsabilité des forces aéronautique, mais aussi l'Infræro (organisme qui gère les aéroports), et le Centre de lancement d'Alcântara.

La police militaire n'est pas à confondre avec les forces armées brésiliennes sous la responsabilité de l'Union (pouvoir fédéral), puisque chaque État fédéral en a la responsabilité.

Économie

Complexe commercial à Brooklin, un des principaux centres financiers de la ville de São Paulo

Une crise économique éclate en 1998.

La fragile croissance économique ne s'est pas faite sans douleur. Les disparités économiques sont fortes et forment un important enjeu politique.

Le Fonds monétaire international décide alors d'accorder un prêt de 41, 5 milliards de dollars américains en novembre 1998, car le Brésil a adopté les réformes imposées (privatisation) et a réduit ses dépenses budgétaires, surtout dans l'éducation. Actuellement, l'économie tend à se stabiliser, mais demeure fragile. Le Brésil a principal PIB total d'Amérique latine. Le PIB par habitant par contre est inférieur à celui de l'Argentine, du Chili et du Mexique. Bien que disposant d'une puissante agriculture commerciale et d'un secteur industriel assez diversifié, le Brésil est beaucoup tertiarisé : en 2006, le secteur des services représentait 64 % du PIB[16].

Le 15 avril 2008, le Brésil entre dans une nouvelle ère de son histoire économique avec l'annonce de la découverte d'immenses gisements pétroliers dans le Bassin de Santos. Ceux-ci seraient de l'ordre de 33 milliards de barils[17]. En 2010, Petrobras[18] a annoncé une prochaine émission d'actions d'environ 50 milliards de dollars, en échange de droits pétroliers sur ce qui serait la plus grosse réserve pétrolière identifiée dans les Amériques depuis les années 80s[19].

En mars 2010, l'ambassadeur du Brésil au Canada, Paulo Cordeiro de Andrade Pinto[20], rappelle que la taille de l'économie brésilienne a dépassé celle du Canada[21]. Actuellement, elle atteint les 1 572 milliards US, tandis que celle du Canada est d'environ 1 510 milliards US, bien que le revenu par habitant y soit d'environ 5 fois moindre car il y a d'énormes écarts entre le classes sociales et les diverses régions du pays. Mais grâce aux politiques du président Lula, la classe moyenne représente désormais plus de 50 % de la population, le pays n'ayant connu qu'une légère décroissance de 0, 02 % en 2008-2009 — années de crise financière mondiale.

Il n'y avait qu'une seule université en 1906 tandis que le Brésil en compte plus de deux-cents en 2009, le gouvernement investissant 5 % de son PIB dans l'éducation.

Cinquième pays du monde par sa population et membre du G20, le Brésil aura ses prochaines élections en octobre 2010 et le président Lula, qui termine son second mandat avec une popularité atteignant les 80 % ne sera pas de la course, comme le prévoit la Constitution.

Agricultures

Article détaillé : Agriculture au Brésil.

L'agriculture ne représente qu'environ 5 % du PIB[22]. Cependant, le Brésil est une grande puissance agricole d'exportation. Certaines cultures commerciales telles que le soja ou la canne à sucre (utilisée surtout pour l'éthanol qui sert de biocarburant) sont en plein essor. Sur le plan écologique, les progrès de l'agriculture sont liés à une forte déforestation, surtout en Amazonie. En effet, chaque année, les pâturages sont dans un état avancé de dégradation, les agriculteurs cherchent de nouvelles terres car les rendements sont de plus en plus faibles ce qui entraîne la déforestation.

Malgré son décollage industriel, le Brésil n'a pas renoncé à son développement agricole : il reste un des tout premiers exportateurs mondiaux dans ce domaine, juste derrière les États-Unis, les Pays-Bas et la France. Il y est parvenu en s'adaptant rapidement à la demande et en mettant sur le marché de nouveaux produits, qui ont quelquefois éclipsé les plus anciens.

Ainsi, tandis qu'il ne produisait pas de soja avant 1975, il est devenu rapidement le deuxième producteur dans le monde [réf.  nécessaire]. Profitant d'un hiver rigoureux en Floride, il a pu s'emparer d'une bonne part du marché des jus d'oranges dont il contrôle désormais la moitié des exportations mondiales [réf.  nécessaire].

En 1959, le café représentait toujours 57 % des exportations [réf.  nécessaire] ; actuellement, les annuaires statistiques ne se donnent plus la peine de le distinguer et le noient dans une rubrique «café, thé, épices», quoique le Brésil en soit est toujours le premier producteur au monde [réf.  nécessaire].

Le Brésil a aussi fortement augmenté le nombre de champs de canne à sucre, dont la moitié sont consacrés à la production d'éthanol (un «biocarburant») [23] (en particulier dans la région de Ribeirão Preto et Lençóis Paulista, à 300 km de São Paulo, ou d'Araçatuba). Dans la dernière décennie (2000-2009), sa part dans les exportations mondiales de sucre brut est ainsi passée de 7% à 62% [23]. Avec les États-Unis, le Brésil produit à lui seul 70% de l'éthanol mondial [23], dont la plus grande partie (85%) est consommée sur le marché intérieur [23].

La production d'éthanol a comme effet de faire radicalement augmenter le prix de la terre (entre 2001 et 2006, la valeur moyenne de l'hectare a augmenté de 113 % dans l'État de São Paulo, principal producteur d'éthanol, selon une étude de l'Institut d'économie agricole [24]) et le coût de production du maïs, du lait, du sucre et de la viande. Les producteurs d'éthanol comme Archer Daniels Midland ou le conglomérat Cosan   (pt) , propriété du milliardaire pauliste Rubens Ometto Silveira Mello   (pt) , ont suscité les critiques de chercheurs qui craignent une éventuelle famine en raison d'une hausse probable du prix de la nourriture et de la monoculture du sol, ce qui oblige les producteurs à importer les aliments essentiels [24]. En 2008, le Brésil a produit 22, 3 milliards de litres d'éthanol, soit 1/3 de la production mondiale [23].

Le Brésil a pu conserver sa forte position agricole en développant, en aval, un puissant complexe agro-industriel, qui transforme et valorise les denrées agricoles. Ainsi les tourteaux produits à partir du soja sont utilisés dans l'alimentation des volailles vendues jusque sur les marchés du Moyen-Orient où le Brésil concurrence vigoureusement les éleveurs bretons. En outre, le Brésil peut accroître sa production en défrichant de nouvelles terres. Entre 1975 et 1985, les exploitations ont conquis 52 millions d'hectares [réf.  nécessaire], soit plus d'une fois et demie la surface agricole de la France [réf.  nécessaire].

C'est en partie pour ouvrir de nouvelles terres qu'ont été construites certaines routes. La colonisation de l'Amazonie n'a pas résolu les problèmes fonciers du Nordeste et du Sud mais, du moins, les grands axes ont-ils permis la conquête des cerrados, ces savanes arborées du Centre-Ouest (Mato Grosso, Goiás), où se sont développées les cultures mécanisées du riz et du soja. Cependant, l'érosion des sols est préoccupante dans le Paraná, alors que la conquête de l'Amazonie a entraîné d'énormes défrichements, rapidement suivi par un fort lessivage des sols.

Coopération régionale

Depuis 1991, le Brésil est membre du Mercosur (en portugais «Mercosul»), marché commun du «cône sud» de l'Amérique latine incluant l'Argentine, le Paraguay, l'Uruguay et depuis 2005 le Venezuela. C'est un marché commun, tout comme l'Union européenne ou l'ALENA. Le Brésil, par son poids économique, y occupe de facto une position dominante.

Le 1er février 2006, l'Argentine et le Brésil signent, après près de trois ans de négociations, un accord qui doit permettre de protéger les secteurs de production qui pourraient être trop durement affectés par la compétition du pays voisin. Le «Mécanisme d'adaptation compétitive» (MAC) sert à fixer des droits de douane sur les produits «trop compétitifs» du pays voisin pour trois ans, renouvelables.

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Couleur (2008)
Blanc 48.43%
Métis 43.80%
Noir 6.84%
Jaune 0.58%
0.28%

[25]

Carte des réserves indiennes.
Indiens brésiliens
Indiens brésiliens

L'immigration portugaise

L'immigration portugaise au Brésil entamée au XVIe siècle a atteint son apogée au début du XXe siècle. On estime que la population brésilienne est actuellement surtout d'origine portugaise ou luso-brésilienne. Parmi les 90, 063 millions de blancs que compte le Brésil, 60, 03 % seraient d'origine portugaise même si 45, 53 % ont de très lointains ancêtres portugais.

On estime actuellement qu'environ 25 millions des luso-brésiliens sont descendants des 1, 5 million de Portugais ayant immigré au Brésil après 1850. Plusieurs études génétiques réalisées au Brésil confirment aussi que 50 % des noirs et la grande majorité des métis ont aussi des ancêtres portugais. Actuellement, il y a au Brésil 26 millions de personnes qui se considèrent ethniquement portugaises, parmi lesquelles 700 000 personnes qui possèdent la nationalité portugaise. En 1906, 133 000 Portugais vivaient à Rio de Janeiro (sans compter le nombre élevé des descendants de Portugais), ce qui fait de Rio de Janeiro, toujours actuellement, la seconde ville qui compte le plus de Portugais au monde, après Lisbonne.

Autres diasporas

Le Brésil accueille de grandes diasporas :

Criminalité

Une Favela

D'après Le Monde du 22 février 2005[33], 50 000 homicides en moyenne, dont 36 000 par arme à feu, sont commis au Brésil chaque année, ce qui le place au troisième rang mondial derrière la Colombie et la Russie. 17 millions d'armes à feu circulent dans le pays[33]. Le dimanche 23 octobre 2005, un référendum propose aux Brésiliens d'interdire la vente d'armes, mais il est rejeté par les citoyens à une grande majorité.

Une série d'attaques a fait 170 morts (dont 38 membres des forces de l'ordre) entre la nuit du 12 mai et le 16 mai 2006 à São Paulo et dans sa région[34]. Ces attaques visaient la police de l'état mais aussi des casernes de pompiers. Elles ont été attribuées au crime organisé, surtout au «Premier commando de la capitale» (PCC). Elles formeraient des représailles au transfert de plusieurs prisonniers vers des établissements pénitentiaires de haute sécurité. Elles ont d'ailleurs été accompagnées de plusieurs mutineries. Entre le 11 et le 15 juillet 2006, 106 attentats ont été perpétrés contre des tribunaux, des supermarchés, des banques, des autobus et des commissariats[35] : ces actes de violence sont de nouveau attribués aux PCC.

Le Brésil rural est devenu en un quart de siècle un pays fortement urbanisé : buildings et gratte-ciel, ghettos chic et résidences fastueuses s'opposent à l'immense marée des bidonvilles, les favelas.

Religions

Article détaillé : Religions au Brésil.

Selon le recensement de l'année 2000 par l'Institut brésilien de géographie et de statistiques, le pays est particulièrement surtout chrétien :

  • Rites afro-brésilien : 0, 3 %[36]
  • Autres religions : 1, 8 %[36]
  • Sans religion : 7, 3 %[36]

La plupart des Amérindiens pratiquent des rites respectant les traditions. L'Église est officiellement scindée de l'État.

Culture

Capœira, un art martial brésilien d'héritage africain

Dans le temps, les esclaves s'entraînaient. Les colons les interdisaient de pratiquer cette lutte. Les esclaves les ont contourné et cette lutte est devenue une danse.

Article détaillé : Culture du Brésil.

Médias

Société

Le Brésil fait partie des pays émergents. Les inégalités économiques sont parmi les plus élevées au monde. La ségrégation sociale et raciale existe de facto entre les pauvres des bidonvilles et les familles les plus riches, qui se retranchent dans des quasi bunkers pour se protéger de la délinquance, surtout des rapts à Rio de Janeiro et São Paulo.

Même si l'antiracisme et le métissage font partie du nationalisme brésilien, de nombreux préjugés raciaux subsistent. Le Brésil compte la seconde grande population noire ou métisse au monde après le Nigéria. 49, 5 % de la population se dit noire ou métisse selon des sondages (IBGE 2006).

Élu en 2002 sur un programme de réduction des inégalités sociales, le président Lula a lancé le 30 janvier 2003 le programme «Faim zéro» afin d'éliminer la faim au Brésil. Dans ce programme s'inscrit la bolsa familia, qui lie le versement d'une somme d'argent aux familles pauvres à la scolarisation de leurs enfants. Ce programme est entré progressivement en vigueur et touche en 2006 près de 30 % de la population. Il aurait contribué de manière significative à une baisse récente de la pauvreté au Brésil selon un rapport de la Banque mondiale[37].

En 2007, on comptait à peu près 50 000 homicides par an dans le pays[38]. Entre janvier et septembre 2007, la police a tué 1 300 personnes rien que dans l'État de Rio, soit une augmentation de 60 %[38]. Chaque jour, trois jeunes de 15 à 24 ans sont assassinés[38]. Une automobile est volée à Rio de Janeiro l'ensemble des douze minutes[38].

Langue

Architecture coloniale portugaise dans Ouro Preto, Minas Gerais.

Le portugais est la langue officielle du Brésil depuis la Constitution de 1988 (article 13). Même s'il existe 170 langues autochtones et une trentaine issues de l'immigration, le portugais reste quant à lui la langue parlée par la quasi-totalité des brésiliens.

La langue portugaise, apportée par les colons du Portugal, est particulièrement proche de celle parlée au Portugal. Elle en change par des mots, des expressions et des accents liés surtout au métissage culturel ainsi qu'aux particularités sud-américaines (climat, végétation, alimentation) du pays.

À la suite de plusieurs réformes, l'orthographe s'est différenciée, surtout avec la suppression de consonnes non sonores : par ex. electricidade (Portugal) s'écrit eletricidade (Brésil). Mais une nouvelle réforme est en cours pour la langue portugaise, cette réforme de l'orthographe s'applique au Brésil à partir du 1er janvier 2009, pour une période d'adaptation de quatre ans à l'issue de laquelle les nouvelles règles s'appliqueront entièrement. Les mêmes règles orthographiques s'appliqueront au Portugal, où la période de transition s'étalera sur six ans, et dans les 6 autres états où le portugais est la langue officielle : l'Angola, le Cap Vert, le Timor oriental, la Guinée-Bissau, le Mozambique, et Sao Tomé-et-Principe. Mais les différences entre le portugais européen et le portugais américain sont sensiblement les mêmes qu'entre celles séparant d'autres langues européennes (français, espagnol, anglais) de leurs correspondantes américaines.

L'enseignement de l'espagnol est obligatoire à l'école depuis une loi de 2005, tout comme le portugais est quasi-obligatoire dans les écoles des pays voisins, vu le poids démographique, géographique et économique du Brésil. L'Uruguay a par exemple donné au portugais un statut égal à l'espagnol dans son dispositif éducatif le long de la frontière nord avec le Brésil. Dans le reste du pays, il est enseigné comme une matière obligatoire à compter de la 6e[39]

Sport

Stade de Maracanã, Rio de Janeiro.

Le Brésil est réputé pour son football, le sport le plus populaire sur le plan national : l'équipe nationale a remporté à cinq reprises la coupe du monde de football (1958, 1962, 1970, 1994 et 2002). Le joueur emblématique du pays est Pelé ; les plus connus actuellement sont Ronaldo, Ronaldinho, Robinho, Kaká, Ballon d'or 2007, Alexandre Pato, Daniel Alves da Silva.

Des Brésiliens se sont illustrés dans d'autres sports au niveau international : César Cielo Filho nageur, Gustavo «Guga» Kuerten au tennis, Ayrton Senna, Emerson Fittipaldi, Rubens Barrichello, Nelson Piquet et Felipe Massa en Formule 1, mais aussi Torben Græl et Robert Scheidt pour la voile.

La pratique des arts martiaux particulièrement le judo et le jiu-jitsu brésilien ou Gracie jiu-jitsu est aujourd'hui particulièrement développée au Brésil.

La capœira, sport typiquement brésilien, à mi-chemin entre la danse et le sport de combat est une activité particulièrement complète car elle se compose de chants, de danses "samba de roda" et de combat. La capœira est particulièrement populaire, et elle fut introduite a l'époque de l'esclavage par les africains, et fait partie intégrante de la culture brésilienne.

Le Brésil possède aussi une équipe de volley-ball qui a remporté plusieurs fois les championnats mondiaux. Elle s'est vu consacrée avec l'Italie comme étant l'une des meilleures équipes de volley-ball au monde.

Aux divers Jeux olympiques, le Brésil a remporté 343 médailles (55 or, 117 argent et 171 bronze). Torben Græl est le Brésilien le plus médaillé au JO avec 5 médailles (2 en or, 1 en argent et 2 en bronze). Qui plus est , le Brésil organisera les Jeux olympiques d'été de 2016 à Rio de Janeiro.

Codes

Le Brésil a pour codes :


Notes et références

  1. PIB nominal, selon la CIA.
  2. registre
  3. Pour la superficie, derrière la Russie, le Canada, la Chine et les États-Unis. Pour la population, derrière la Chine, l'Inde, les États-Unis et l'Indonésie
  4. Fonds monétaire international, 2009
  5. Selon la Banque mondiale, le Brésil occupait en 2005 le deuxième rang des pays les plus inégalitaires du monde. Dû probablement à l'héritage de l'esclavage, les Noirs et les Métis occupent le bas de l'échelle socioéconomique
  6. Fiche technique du Brésil sur le site de la Banque mondiale
  7. site Internet gouvernemental
  8. Ambassade du Brésil en France. Consulté le 23.5.2009
  9. Luiz Felipe de Alencastro, «La fusion brésilienne», dans L'Histoire, n°322, juillet-août 2007, p. 45
  10. Grand Larousse en cinq volumes Larousse 1993 (ISBN 2-0310-1480-3)
  11. Alain Rouquié, Le Brésil au XXIe siècle, Fayard, Paris, 2006, p.  77.
  12. Voir page 37 in Change in Amazon Basin (Vol2) - The Frontier After a Decade of Colonisation : (44th International Congress of Americanists, Manchester, 1982) , John Henry Hemming (éditeur), Manchester University Press, 1985
  13. Causes of Deforestation of the Brazilian Amazon, World Bank working paper; no. 22, Margulis, Sergio. 2004. Washington, D. C. 77p. (ISBN 0-8213-5691-7)
  14. With Broadax and Firebrand : The Destruction of the Brazilian Atlantic Forest , Berkeley University of California Press, Dean, Warren, 1995, California, USA, 365 p.
  15. WF Laurance, TE Lovejoy et coll., Blackwell Publishing inc., MA 02148 USA, Ecosystem decay of Amazonian forest fragments : A 22-year investigation, CONSERVATION BIOLOGY, Volume : 16, Issue : 3 juin 2002, consulté le 23 juin 2009
  16. Source : Banque mondiale.
  17. Le Monde. fr : Découverte d'un immense gisement de pétrole au large du Brésil.
  18. Canada international. gc. ca : Petrobras, le géant brésilien de l'énergie, rencontre 260 représentants canadiens du secteur pétrolier et gazier.
  19. La Tribune. fr : Petrobras va lever jusqu'à 60 milliards de dollars.
  20. (pt) João José de Andrade Pinto
  21. Le Devoir. com : Le Brésil, un mastodonte en plein essor.
  22. 5, 1 % en 2001 selon la Banque mondiale.
  23. Philippe Revelli, «Lorsque le Brésil joue le «pétrole vert» contre la réforme agraire», Le Monde diplomatique, avril 2009
  24. Au Brésil, la fièvre de l'éthanol fait flamber le prix de la terre, Le Figaro, 21 juin 2007
  25. (pt) [pdf]Recencement 2009 sur www. ibge. gov. br. Consulté le 23 octobre 2010.
  26. (pt) (2006) "Pesquisa Nacional por Amostra de Domicílios, v. 27, 2006".  : Table 1.2, Brazilian Institute of Geography and Statistics. Consulté le 14 novembre 2009.   [pdf]
  27. Intelectuais d'origem libanesa no Brasil descrevem o seu luto : : TXT Estado
  28. Akemi Nakamura, «Japan, Brazil mark a century of settlement, family ties», Brazil emigration centennial in Japan, The Japan Times, 15 janvier 2008. Consulté le 2008-06-10
  29. Michele Valensise, «Mensagem do Embaixador da Itália», Italian Embassy in Brazil. Consulté le 10 juin 2008
  30. American Jewish Committee Archives [pdf]
  31. (pt) Imigração alemã no Brasil - WP portugais
  32. "Brasil alemão" comemora 180 anos
  33. A Rio de Janeiro, la cœxistence entre la ville et ses favelas est menacée par la guerre des gangs - Le Monde, 22 février 2005
  34. «La police de São Paulo, victime de violentes attaques menées par le crime organisé» dans Le Monde web, 14 mai 2006 ; Chantal Rayes, «Les policiers de São Paulo en état de guerre», dans Libération web, 16 mai 2006 ; Auriane Boudin, «La violence stoppée après 115 morts», dans L'Express, 17/05/2006 ; «Les violences à Sao Paulo ont fait 170 morts, selon un nouveau bilan» dans dans Le Monde web, 19/05/2006
  35. Charlotte ROTMAN, La «guerre urbaine» reprend à São Paulo dans Libération du 15 avril 2006, [lire en ligne]
  36. Cristianne Rodrigues, «Religions afro-brésiliennes», UNESCO, 28 février 2007. Consulté le 11 mars 2010
  37. (en) CAS Progress Report - Banque mondiale, 8 mai 2006 [pdf]
  38. Jean-Pierre Langellier, «Les favelas prises entre deux feux, par Jean-Pierre Langellier», dans Le Monde du 20-03-2008, mis en ligne le 19-03-2008, [lire en ligne]
  39. Uruguay a récemment adopté le portugais dans son dispositif éducatif comme matière obligatoire http ://noticias. uol. com. br/ultnot/lusa/2007/11/05/ult611u75523. jhtm

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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