Bolivie

La Bolivie, en forme longue l'État plurinational de Bolivie ou la République de Bolivie jusqu'en 2009, en espagnol Bolivia, Estado Plurinacional de Bolivia...


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Bolivie

Définitions :

  • bolivien - (Géographie) (Politique) Qui concerne la Bolivie; Langue, issue de l'espagnol, parlée en Bolivie (source : fr.wiktionary)
Estado Plurinacional de Bolivia (es)
Bulibiya Mama llaqta (qu)
Wuliwya Suyu (ay)
Tetã Volívia (gn)
État plurinational de Bolivie (fr)
Drapeau de la Bolivie Armes de la Bolivie
(Drapeau de la Bolivie) (Armes de la Bolivie)
Devise nationale  : L'unión es la fuerza
carte
Langues officielles Aymara, araona, baure, bésiro, canichana, cavineña, cayubaba, chácobo, chimane, ese'ejja, espagnol, guarani, guarasu'we, guarayu, itonama, leko, kallawaya, machineri, maropa, mojeño-trinitario, mojeño-ignaciano, moré, mosetén, movima, Pacahuara, puquina, quechua, sirionó, tacana, tapiete, toromona, uru-chipaya, wichi, yaminahua, yuki, yuracaré et zamuco
Capitale Sucre[1]
Plus grande ville Santa Cruz de la Sierra
Forme de l'État République parlementaire
 - Président de l'État Evo Morales
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 27e
1 098 581 km2
1, 4%
Population
 - Totale (juillet 2009)
 - Densité
Classé 85e
9 775 246 hab.
8 hab. /km2
Indépendance
 - Date
de l'Espagne
6 août 1825
Gentilé Bolivien, Bolivienne
PIB (nominal) (2009) 17 milliards de (100)
IDH (2005) Augmentation 0, 695 (moyen) (117e UNIQ50e9bb79725bcee1-nowiki-00000030-QINU2UNIQ50e9bb79725bcee1-nowiki-00000031-QINU)
Monnaie Boliviano (BOB)
Fuseau horaire UTC -4
Hymne national Bolivianos, El Hado Propicio
Domaine internet . bo
Indicatif
téléphonique
+591


La Bolivie, en forme longue l'État plurinational de Bolivie ou la République de Bolivie jusqu'en 2009, en espagnol Bolivia, Estado Plurinacional de Bolivia et República de Bolivia, en quechua Bulibiya et Bulibiya Mama llaqta, en aymara Wuliwya et Wuliwya Suyu, en guarani Volívia et Tetã Volívia, est un pays enclavé d'Amérique du Sud entouré par le Brésil, le Paraguay, l'Argentine, le Chili et le Pérou.

Avant la colonisation européenne, le territoire bolivien appartenait à l'Empire Inca, qui était le plus grand État de l'Amérique précolombienne. L'Empire espagnol a conquis la région au XVIe siècle. Au cours de la période coloniale espagnole, la région se nomme «le Haut-Pérou» ou «Charcas». Après avoir déclaré son indépendance en 1809, 16 années de guerre s'ensuivent avant la mise en place de la République, du nom de Simón Bolívar.

La Bolivie est une république démocratique, divisée en neuf départements. Sa géographie est variée, comprenant des territoires de la Cordillère des Andes, de l'Altiplano, de l'Amazonie et du Gran Chaco. Le taux de pauvreté est d'environ 60%. Les principales activités économiques sont l'agriculture, la sylviculture et la pêche, les produits manufacturiers, comme le textile, l'habillement, les métaux raffinés, et le pétrole raffiné. La Bolivie est ainsi particulièrement riche en métaux comme l'étain, l'argent, ou encore le lithium.

La population bolivienne est multiethnique avec des Amérindiens, des Métis, des Européens, des Asiatiques et des Africains. La langue principale est l'espagnol, quoique les langues aymara et quechua soient aussi habituelles. La constitution bolivienne de 2009 reconnait 36 langues officielles (aymara, araona, baure, bésiro, canichana, cavineña, cayubaba, chácobo, chimán, ese'ejja, espagnol, guarani, guarasu'we, guarayu, itonama, leco, kallawaya, machineri, maropa, mojeño-trinitario, mojeño-ignaciano, moré, mosetén, movima, Pacahuara, puquina, quechua, sirionó, tacana, tapiete, toromona, uru-chipaya, wichi, yaminahua, yuki, yuracaré et zamuco) [3] À cause de cultures différentes, la Bolivie jouit d'une grande diversité dans des domaines comme l'art, la cuisine, la littérature et la musique.

Histoire

Article détaillé : Histoire de la Bolivie.

Période précolombienne

Avant la conquête espagnole, les Andes étaient habitées par de nombreuses cultures, dont principale fut sans doute la civilisation de Tiahuanaco (aussi écrit tiwanaku). Au XVe siècle, les Incas intégrèrent une partie de l'actuelle Bolivie dans leur empire.

La colonisation espagnole

Les Espagnols découvrirent à leur arrivée au XVIe siècle, une très grande quantité d'argent dans les mines de Potosí. La Bolivie fit en premier lieu partie de la vice-royauté du Pérou avant de passer sous le contrôle de la vice-royauté du Río de la Plata. Avant l'arrivée des Espagnols, les hauteurs de la Bolivie étaient peuplées de polythéistes (religion Inca). Les Espagnols y imposèrent graduellement le catholicisme.

L'indépendance et l'ère des caudillos (1825-1884)

Les luttes pour l'indépendance commencent en 1809 et celle-ci est acquise en 1825, grâce aux armées de Bolívar, en hommage duquel la Bolivie pris son nom. La Bolivie et le Pérou forment, sous le nom de Confédération péruano-bolivienne, un seul pays pendant une courte période de temps (1836-1839).

La Bolivie connaît tout au long du XIXe siècle une période d'instabilité politique, marquée par de habituels coups d'État et l'intervention fréquente de l'armée qui ne totalise alors pas moins des deux tiers des dépenses publiques de l'État central[4]. Dans l'ère des caudillos qui couvre sur une large partie du XIXe siècle, on distingue habituellement la période des caudillos letrados, courant de l'indépendance de 1825 à 1848, de celle des caudillos barbaros (1848 à 1884). À l'endroit où les premiers caudillos étaient surtout issus de la bourgeoisie créole, quelquefois instruits à l'école militaire espagnole, à l'image des généraux Sucre et Santa Cruz, les seconds, d'origine plus populaire et autochtone, ne devaient leur position qu'à leur ascension dans la hiérarchie militaire[5] ; ils sont restés célèbres pour leur cruauté et leur gestion approximative des affaires publiques.

La démocratie «restreinte» (1884-1920)

À l'issue des premiers revers de la guerre du Pacifique (1879-1884) menée contre le Chili, la Bolivie se dote en 1880 d'une 11e constitution depuis son indépendance ; en 1884 lieu l'élection du président Gregorio Pacheco qui inaugure une nouvelle période politique, caractérisée par l'instauration d'un corps électoral qui reste cependant restreint[6]. Un parti conservateur et un parti libéral se structurent, en s'appuyant respectivement sur l'oligarchie minière de l'argent et de l'étain qui deviendra au début du XXe siècle la principale source de richesse du pays. Le coup d'État «libéral» de 1899 voit s'imposer durablement cette seconde tendance qui tiendra les rênes du pays jusqu'en 1920[7]. Le soulèvement de 1920, initié par le parti républicain, d'inspiration nationaliste, initie une nouvelle période d'instabilité, renforcée par la crise économique consécutive au krach de 1929 ; elle conduit le président Salamanca à engager son pays dans la très meurtrière guerre du Chaco contre le Paraguay, avec lequel un conflit larvé existait depuis le milieu des années 1920[8].

La défaite consécutive à la Guerre du Chaco ponctue une rétraction constante du territoire bolivien depuis l'indépendance acquise en 1825. La Bolivie perdit ainsi une grande partie de son territoire et son unique accès à la mer dans la guerre du Pacifique contre le Chili. En 1903, elle vendit d'autre part la région d'Acre au Brésil par le traité de Petrópolis[9].

Le Mouvement nationaliste révolutionnaire (1952-1964)

La fin de la guerre du Chaco marque une reprise en main des militaires. Le colonel Toro initie en 1937 la première nationalisation du pétrole en Amérique latine. La période se définit en particulier par un renouvellement du paysage politique. Le Mouvement nationaliste révolutionnaire (Movimiento Nacionalista Revolucionario), qui sera amené à jouer un rôle pivot dans la vie politique du pays jusque dans les années 1960, est créé en 1941. Malgré l'opposition de l'armée, il accède au pouvoir en avril 1952 après une nouvelle période d'instabilité politique. Il octroie le suffrage universel[10], entame sous la pression paysanne une réforme agraire en 1953[11] et nationalise, moyennant de fortes indemnisations, les mines des trois principaux «barons de l'étain» du pays[12]. Sa politique interventionniste s'infléchit progressivement et s'ouvre beaucoup à l'influence des États-Unis dont l'aide représente en 1958 le tiers du budget national[13].

Les dictatures militaires (1964-1982)

En 1964, le coup d'État du général Barrientos ouvre une longue période de dictatures militaires qui ne s'achèvera qu'en 1980. Suivant l'intermède de «gauche» du général Torres (1970-1974) [14], la dictature du général Banzer (1971-1978) est marquée par l'adoption de la «doctrine de sécurité nationale» qui se traduit par l'interdiction institutionnalisée de toute activité politique et syndicale[15]. L'accession au pouvoir du narco-trafiquant [réf.  nécessaire] Luis García Meza conduit à la rupture des relations diplomatiques avec les États-Unis et contraint les militaires à soutenir un processus démocratique qui porte, après vingt-deux ans de dictatures presque ininterrompues, Hernán Siles Zuazo au pouvoir.

La libéralisation de l'économie (1985-2000)

Les différents présidents qui se succèdent à partir de 1985 - Victor Paz Estenssoro, Jaime Paz Zamora, Gonzalo Sánchez de Lozada, l'ancien ministre de l'économie du premier cité, et l'ancien dictateur Banzer - suivront durant une quinzaine d'années une ligne de conduite conforme à l'orthodoxie des institutions financières internationales : lutte contre l'inflation, réduction du déficit budgétaire, réduction du périmètre du secteur nationalisé seront les contre-parties d'un réaménagement de la dette du pays[16].

Une crise sociale récurrente (2000-2005)

Article détaillé : Guerre de l'eau (Bolivie) .
Article détaillé : Guerre du gaz (Bolivie) .

En 2000, un gisement de gaz naturel, estimé à 1, 58 milliard de mètres cubes, est découvert dans la région de Tarija. Pour construire un gazoduc vers la mer, deux options étaient envisageables : soit passer par le Pérou, soit passer par le Chili. Le choix de privilégier la voie chilienne, plus facile du point de vue technique, mais critiquée à cause des ressentiments remontant aux guerres du XIXe siècle, cristallise un mécontentement social latent qui se traduit par un mouvement protestataire d'ampleur national. Son ampleur contraint le président Sánchez de Losada à démissionner en octobre 2003[17].

L'arrivée au pouvoir du vice-président Carlos Mesa ne stabilise pas une situation sociale explosive. Le 6 juin 2005, suite à de nombreuses manifestations, Carlos Mesa démissionne, laissant sa place au chef du Tribunal Suprême, Eduardo Rodríguez[18]. Cependant le retour au calme est fragile, les mouvements populaires, principalement Indiens, continuant de réclamer (entre autres) la renationalisation des réserves de pétrole et de gaz du pays, exploitées par des firmes américaines ou européennes.

Le mandat présidentiel d'Evo Morales (2006-)

Article détaillé : Présidence d'Evo Morales.

Evo Morales remporte l'élection présidentielle de 2005 avec 53, 7% des voix[19]. Le 22 janvier 2006, le congrès l'appelle officiellement président ; il devient alors le premier président bolivien d'origine amérindienne depuis le XIXe siècle et le mandat d'Andrés de Santa Cruz y Calahumana (1829 - 1839). Des élections législatives normalement prévues pour le 4 décembre 2005 sont reportées au 18 décembre 2005 et remportées par le MAS, le parti présidentiel.

Réformes économiques

Le 1er mai 2006, Evo Morales a annoncé par décret la nationalisation des hydrocarbures et la renégociation de l'ensemble des contrats des entreprises étrangères dans un délai de 180 jours. L'objectif est que 82% des revenus des hydrocarbures soient réservés à l'État. La compagnie nationale Yacimientos Petrolíferos Fiscales Bolivianos (YPFB) devient ainsi l'unique instance autorisée à commercialiser les hydrocarbures [20]. Cette initiative affecte au premier chef la société brésilienne Petrobras.

La question de l'autonomie départementale

Le 2 juillet 2006, se tiennent simultanément un référendum sur l'autonomie départementale et l'élection des représentants à une Assemblée Constituante[21]. La décentralisation était une des revendications principales des protestations exprimées en 2005 par les mouvements de la région de Santa Cruz. À l'inverse, les mouvements d'origine autochtone dénoncent cette volonté autonomiste, qui servirait selon eux la minorité oligarchique du pays.

Le MAS remporte 55 des 70 circonscriptions uninominales avec 50, 7 % des suffrages exprimés au niveau national lors de l'élection de la Constituante. Si le «non», pour lequel le MAS s'était fortement mobilisé, l'emporte beaucoup au niveau national lors du référendum pour l'autonomie départementale (57, 6 % des voix), les résultats locaux trahissent la fracture territoriale est-ouest du pays. Les départements de Santa Cruz, Tarija et Pando se prononcèrent en effet beaucoup pour l'autonomie avec respectivement 74 %, 61 % et 58 % des voix en faveur du «oui»[22].

Départements revendiquant leur autonomie en vert.

Réforme constitutionnelle

Les travaux de l'Assemblée constituante, présidée par l'indienne quechua Silvia Lazarte, devaient originellement prendre fin en août 2006 ; émaillés de nombreux incidents, ils ont été prolongés jusqu'à la fin de l'année 2007. Les députés du MAS ont accepté le texte de la Constituante le 9 décembre 2007 à Oruro, en présence de 164 des 255 constituants. Le Podemos n'a pas souhaité prendre part au vote, estimant que l'assemblée n'avait pas réuni les conditions d'un débat démocratique. Un référendum national concernant cette nouvelle Constitution a été convoqué par le président Morales pour mai 2008 mais la Cour électorale a refusé de valider cette convocation, arguant que cette dernière n'avait pas suivie la voie légale[23]. La nouvelle constitution fut adoptée par voie de référendum le 25 janvier 2009, à 58, 7 %, selon un sondage de sortie des urnes d'Ipsos Apoyo pour le quotidien La Razón et ATB[24].

Crise politique et menaces sécessionnistes

Les réformes économiques et constitutionnelles mises en œuvre par la majorité présidentielle rencontrent de vives résistances au sein des élites économiques créoles du croissant est du pays qui concentre les principales richesses du pays. Ces dernières ont, depuis le début des années 2000, traduit leur opposition au pouvoir central par des revendications autonomistes ou alors sécessionnistes, portées par un ensemble d'organisations dont le Comité civique de Santa Cruz est l'une des plus actives. Les préfets élus des départements de Santa Cruz, Beni et Pando soutiennent ce mouvement pour une autonomie élargie.

Un référendum portant sur un statut d'autonomie régionale, et déclaré illégal par le pouvoir central, s'est tenu en mai 2008 dans la province de Santa Cruz à l'initiative de son préfet, Ruben Costas[25]. En réponse à ce qui peut apparaître comme une remise en cause de sa légitimité électorale, le président Morales a décidé de remettre son mandat en jeu lors d'un référendum qui s'est tenu le 10 août 2008[26]. Morales gagna ce referendum avec 67% des voix[27], quoique certains médias d'opposition aient laissé entendre d'envisageables fraudes de la part de membres du MAS. Ces contestations sont étonnantes, car les sondages à la sortie des urnes effectués par des instituts d'enquête privés, pour le compte de ces mêmes journaux, donnaient sensiblement le même résultat (entre 62 et 64%[28], [29]).

Institutions politiques

Article détaillé : Politique de la Bolivie.

La Bolivie est une république parlementaire. Le président, élu l'ensemble des 5 ans, est à la fois le chef d'État et le chef du gouvernement. Il appelle les ministres. Le parlement est constitué par deux chambres : le Sénat, composé de 27 sièges, et la Chambre des députés, composée de 130 sièges.

La loi des groupes citoyens et peuples autochtones, promulguée le 6 juillet 2004, a mis fin au monopole des partis politiques pour les principales élections du pays. Elle autorise des groupes de citoyens (Agrupaciones ciudadanas) et les peuples autochtones à présenter des candidats lors des scrutins municipaux, départementaux et nationaux.

Les neuf départements boliviens se sont vu accorder une autonomie accrue avec la loi de décentralisation de 1995. Cette autonomie s'est toujours accentuée avec la loi, adoptée sous le gouvernement Meza, instituant l'élection des préfets à la tête du département. Réclamée par les mouvements autonomistes des départements de l'ouest , cette réforme a donné lieu aux premières élections préfectorales le 18 décembre 2005. Le MAS (Movimiento Al Socialismo) n'a obtenu que trois des neuf postes de préfets. L'opposition au pouvoir central s'est , depuis cette élection, manifestée au niveau administratif intermédiaire des départements, générant de vives tensions.

Les villes boliviennes sont dirigées par des maires et des conseils élus pour cinq ans. La dernière élection municipale a eu lieu le 5 décembre 2004.

La Bolivie est membre de la Communauté andine.

Départements

Article détaillé : Départements de la Bolivie.

La Bolivie est divisée en 9 départements.

Géographie

Article détaillé : Géographie de la Bolivie.
Vue satellite de la Bolivie, on y distingue les Andes à l'ouest avec le Salar de Uyuni et le lac Titicaca.

La Bolivie se compose de deux régions géographiques bien différentes. L'ouest est traversé par deux cordillères d'orientations nord-sud qui bordent un vaste plateau, l'Altiplano, c'est dans cette région que vit l'essentiel des Boliviens. La Cordillère occidentale, aride, abrite quelques sommets majestueux comme le Nevado Sajama qui avec ses 6 542 mètres est le point culminant de la Bolivie. Le haut plateau est bordé au nord-est par la Cordillère royale où on peut admirer entre autres le Nevado Illimani et l'Illampu et où s'abrite la ville de La Paz. Les massifs de la Cordillère orientale abritent des vallées humides et possèdent des contreforts recouverts de forêts.

À l'est s'étendent de vastes plaines alluviales qui bénéficient d'un climat tropical. Le nord de ces terres basses appartient au bassin amazonien et est en grande partie recouvert de forêt. Plus au sud, les terres font parties du bassin du Río Paraguay, les terres y sont davantage défrichées.

Parmi les curiosités géographiques du pays, on peut citer le lac Titicaca, localisé à cheval entre le Pérou et la Bolivie qui est le plus haut lac navigable du monde. Sa vaste étendue permet un microclimat clément sur ses rives qui furent le berceau de la civilisation Tiwanaku ; le Salar de Uyuni, localisé à l'ouest du pays, sur le sud de l'Altiplano dans le département de Potosí, est la plus grande étendue de sel au monde. On peut aussi admirer la cordillère Royale qui abrite de majestueux sommets enneigés, le Parc des volcans, où on peut observer le Nevado Sajama et les Bañados de Izozog.

Parmi les grandes villes, on peut citer La Paz, en particulièrement haute altitude, particulièrement marquée par la culture Aymara, Sucre, surnommée le "Paris des Andes" pour ses richesses architecturales, Santa Cruz de la Sierra, la grande ville de l'orient bolivien, Cochabamba, ville carrefour, surnommée quelquefois le "Vatican des Andes".

Frontières terrestres

Types de paysage

On retrouve en Bolivie les paysages montagneux de la Cordillière des Andes, mais également des paysages de plateau d'altitude, avec l'Atliplano. Au Sud, la "banquise de sel" offre un paysage lunaire. On y découvre aussi lagunes, volcans et canyons. Dans la région de l'Oriente, au Nord-Est , un paysage de plaines débouche sur la forêt amazonienne, à la frontière avec le Brésil[30].

Climat

Le climat bolivien est subtropical : chaud et humide. Mais ses conditions climatiques sont variées en raison d'altitudes diverses. En haute altitude, comme dans les Andes, le climat est froid, sec et venteux tandis qu'en plaine il est humide et plus doux. Les températures moyennes annuelles se situent entre 8 °C dans l'Altiplano et 26 °C dans les plaines orientales où elles fluctuent peu tout au long de l'année.

Les écarts thermiques peuvent être particulièrement importants. Sur l'Altiplano à 4 000 mètres d'altitude ainsi qu'à La Paz surtout, lors de la saison chaude (de novembre à mars) la température atteint aisément 19 °C au meilleur de la journée, puis chute au fil des heures, atteignant des valeurs négatives en soirée. Dans les vallées intermédiaires localisées en moyenne à 2 500 mètres d'altitude, comme par exemple la vallée de Cochabamba, les températures moyennes sont de 18-19 degrés. C'est ce qui donne la réputation de «printemps éternel» à cette région. Les écarts diurnes-nocturnes sont toujours plus grands ici, les températures peuvent être quelquefois un peu négatives en hiver et atteignent 27 à 30 degrés au meilleur de la journée (12h-16h). L'été cet écart se réduit à 14 et 30 degrés. Dans la partie orientale le climat est subtropical. La pluviométrie importante génère une végétation luxuriante. L'été, l'humidité relative est particulièrement haute, quelquefois même étouffante. L'hiver (juin-août) est moins humide mais il est quelquefois rafraîchi par des vents froids venus de la Patagonie nommés surazos qui font chuter la température à 12 degrés et le froid est plus pénétrant à cause de l'humidité.

Économie

Article détaillé : Économie de la Bolivie.

La Bolivie a été longtemps l'un des pays les plus pauvres d'Amérique latine. Elle a réalisé de grandes réformes libérales dans les années 1990. Ainsi, le président Gonzalo Sánchez de Lozada (1993-1997) a surtout signé un traité de libre-échange avec le Mexique, et a adhéré au Mercosur comme membre associé. En outre, ce président a privatisé la compagnie aérienne, l'entreprise de téléphonie, les chemins de fer, l'entreprise d'électricité, mais aussi l'entreprise de pétrole.

La croissance du PIB a ralenti en 1999, en partie en raison d'une politique budgétaire d'austérité. Ces restrictions freinèrent la mise en œuvre des programmes de lutte contre la pauvreté. Ce ralentissement s'explique aussi en partie par les retombées de la crise asiatique. Le PIB par secteur est de 11.3% pour l'agriculture, 36.9% pour l'industrie et de 51.8% pour les services : 51.8% (2008) https ://www. cia. gov/library/publications/the-world-factbook/geos/bl. html

Des troubles sociaux, connus sous le nom de guerre de l'eau, éclatèrent en 2000 à Cochabamba à cause de la privatisation de la gestion de l'eau de la ville et en 2005 pour des raisons semblables à El Alto, dans la banlieue de La Paz.

En 2000, la croissance du PIB ne fut pas supérieure à 2, 5 %. Le PIB n'a pas progressé en 2001 en raison du ralentissement de l'économie mondiale et de la faiblesse de l'activité nationale. Le déficit public s'élevait à 8, 6 % en 2002.

L'économie du pays dépend énormément de l'aide apportée par les pays étrangers. Surtout, les États-Unis participent en 2005 à 10 % du PIB de la Bolivie, dans le cadre du programme d'éradication de la coca car quoique la production globale ne soit pas connue officiellement, la Bolivie est reconnue comme le troisième fournisseur de feuilles de coca après la Colombie et le Pérou[31].

La Bolivie possède une importante dette extérieure.

Les importations proviennent essentiellement du Brésil (40 %), des États-Unis (13, 9 %), de la Colombie (8, 7 %), du Pérou (6, 3 %) et du Japon (4, 5 %) (données de 2004). Ses exportations vont essentiellement vers le Brésil (33, 9 %), les États-Unis (12, 7 %), la Colombie (11, 8 %), le Venezuela (11, 6 %), le Pérou (5, 1 %) le Japon (4, 2 %) (données de 2004).

Les principaux produits exportés sont le gaz naturel, le soja et ses dérivés, le pétrole, le zinc et l'étain. La Bolivie détient derrière le Venezuela les secondes réserves de gaz naturel d'Amérique du Sud (740 milliards de mètres cubes, selon la compagnie pétrolière BP) [32]. Durant près de trente ans, l'Argentine était l'acheteur quasi-exclusif du gaz bolivien mais les ventes à destination du Brésil sont en croissance rapide depuis 1999[33]. L'un des problèmes principaux que rencontre le pays pour nouer de nouvelles relations commerciales et exercer une totale souveraineté sur ses exportations d'hydrocarbures tient dans son enclavement, consécutif à la guerre du Pacifique (1879-1884) contre le Chili.

Vingt-six compagnies gazières ou pétrolières multinationales travaillent en Bolivie, dont :

Le 1er mai 2006, la Bolivie a nationalisé la totalité de son activité pétrolière, industrie qui sera gérée par la compagnie pétrolière publique YPFB[34].

Encore inexploitée pour le moment, le pays recèlerait la moitié des réserves mondiales de lithium, élément privilégié des batteries modernes, surtout dans le désert d'Uyuni[35].

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Article détaillé : Démographie de la Bolivie.

La population de la Bolivie est évaluée en juillet 2007 à 9 119 152 habitants. Elle est composée à 55% d'Amérindiens (30% Quechua et 25% Aymara), à 30% de métis, ainsi qu'à 15% d'Européens.

Éducation

La participation à l'éducation de la population autochtone est inférieure à la moyenne[36]. Il y a des écoles maternelles[36]. Ces derniers temps il y avait de décentralisation[36]. La Bolivie a énormément d'écoles bilingues[36].

Santé

Les dépenses étaient de 6, 6% du PIB en 2006[37]. Elles étaient à 204  par personne en 2006[37]. L'espérance de vie était de 65 ans en 2005[38].

Culture

La culture bolivienne a été fortement influencée par les Quechua, les Aymaras, mais aussi par la culture de l'Amérique Latine dans son ensemble.

Le développement culturel est divisé en trois périodes différentes : précolombien, colonial et républicain. D'importants vestiges archéologiques, des ornements d'or et d'argent, des monuments de pierre, des céramiques, des tissages toujours présents actuellement viennent de plusieurs cultures précolombiennes. On peut citer comme vestiges importants Tiwanaku ou Samaipata. Le pays regorge d'autres sites qui sont complexes à atteindre et qui ont peu subi d'explorations archéologiques[39].

Le sport national est le football, le baby-foot étant aussi particulièrement populaire.

Musique

Article détaillé : Musique bolivienne.

Codes

La Bolivie a pour codes :

Notes et références

  1. La Paz est la ville où siège le gouvernement, fréquemment reconnue comme la capitale administrative de facto de la Bolivie. Sucre est la capitale inscrite dans la Constitution ; la Cour Suprême s'y trouve toujours.
  2. http ://hdrstats. undp. org
  3. Art. 5 CPE
  4. Christian Rudel, La Bolivie, Karthala, Paris, 2006, p. 82.
  5. Rudel, La Bolivie, p. 93.
  6. Les conditions de vote (savoir lire et écrire, bénéficier d'un certain niveau de revenu) limitèrent par exemple en 1888 le corps électoral a 32 000 inscrits sur 1, 7 millions d'habitants. Rudel, La Bolivie, p. 110.
  7. Rudel, La Bolivie, p. 96.
  8. Christian Rudel, p. 99. Pas moins de 100 000 victimes sont à dénombrer dont 65 000 du seul côté bolivien, Rudel, La Bolivie, p. 104.
  9. Christian Rudel, La Bolivie, p. 97.
  10. Rudel, La Bolivie, p. 111.
  11. Rudel, La Bolivie, p. 112.
  12. Rudel, La Bolivie, p. 114.
  13. Rudel, La Bolivie, p. 118.
  14. Rudel, La Bolivie, p. 123.
  15. Rudel, La Bolivie, p. 126.
  16. Rudel, La Bolivie, p. 133 et s.
  17. Rudel, La Bolivie, p. 144.
  18. Rudel, La Bolivie, p. 147.
  19. Hervé Do Alto et Franck Poupeau, «Affrontements autour de la nouvelle Constitution : «Révolution hors la révolution» en Bolivie», dans Le monde Diplomatique, Février 2008, p.  18-19.  
  20. «Evo Morales nationalise les hydrocarbures boliviens», Le Monde, 2 mai 2006.
  21. Daniel Dory, «Polarisation politique et fractures territoriales en Bolivie», Hérodote, 4e trimestre 2006, n°123, p. 82.
  22. Ibid, p. 86.
  23. AFP, «Mobilisation internationale pour sortir la Bolivie de la crise politique», 5 avril 2008.
  24. Un país dividido aprueba la nueva CPE con el 58, 7% (en Spanish), La Razón (2009-01-26). Consulté le 2009-01-26.
  25. «Santa Cruz met la pression sur Morales», Le Soir, 6 mai 2008, p. 13.
  26. «La Bolivie risque d'éclater», La Presse, 15 mai 2008, p. A20.
  27. http ://www. vicepresidencia. gob. bo/Portals/0/documentos/Resultados%20Referendum%20Revocatorio%20-%202008. pdf
  28. Ipsos, http ://www. la-razon. com/versiones/20080811_006361/nota_249_649342. htm
  29. Non cité, http ://www. eldeber. com. bo/2008/2008-08-10/index. php
  30. http ://www. geo. fr/voyages/guides-de-voyage/amerique/bolivie
  31. La Bolivie devient un narco-État, Alain Rodier, mars 2006
  32. Chiffres de 2006. Cité in Silvina Cecilia Carrizo et Sébastien Velut, «L'énergie dans le Mercosur», Hérodote, , n°123, 4e trimestre 2006, p. 90.
  33. Ibid, p. 102.
  34. Amérique latine : la fronde contre les compagnies pétrolières s'intensifie - Le Devoir, 2 mai 2006
  35. http ://www. lemonde. fr/planete/article/2008/10/07/les-ressources-limitees-de-lithium-pourraient-freiner-l-essor-des-voitures-electriques_1103972_3244. html Les ressources limitées de lithium pourraient freiner l'essor des voitures électriques, Le Monde, 7 octobre 2008
  36. http ://www-wds. worldbank. org/external/default/WDSContentServer/WDSP/IB/2006/12/01/000011823_20061201120157/Rendered/PDF/350730BO. pdf
  37. http ://www. who. int/countries/bol/en/
  38. http ://www. who. int/countryfocus/cooperation_strategy/ccsbrief_bol_en. pdf
  39. Background Note : Bolivia

Voir aussi

Biliographie

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"BOLIVIE : UN TUNNEL VERS LA"

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